
La semaine dernière, j’ai reçu un imèle de C., tu sais le charmant (jeune) homme avec qui j’avais discuté trop près d’une baie vitrée, lors de la soirée du 8 mai où j’avais mis un string .
Imagine mon étonnement, alors que je ne l’ai vu que 2 fois dans ma vie, quand il m’invite, donc, à une de ses famous « Thursday Party », the place to be tous les jeudis soirs, enfin seulement depuis 1 mois, ce qui explique mon ignorance sur le sujet, tu penses bien…
D’instinct, je me suis dit « m****, f**k, %§§!!!££, c’est dans le 16ème, ça craint, c’est loin, je vais me faire chier d’une force dont tu n’as pas idée, etc… »
Sauf qu’en fait, non, c’est over conceptuel, j’ai envie de te dire.
C. (le Très Seizième Man) me vend la soirée comme über coolesque, trendy mais pas trop, comme Gwyneth en fait (t’as compris ?), informelle mais glam’ !
Et là, tu es en train de te dire, genre elle a paniqué au niveau du look à adopter, le big stress, tout ça… Je te réponds : pas du tout, tu m’as prise pour qui ?
Je savais bien que j’allais être la fée de la soirée ; mon souci sur ce coup-là ce n’était pas le dress-code, mais plus le lieu tu vois, parce que putain le 16ème arrondissement quoi ! Pi pas la rue de Passy hein ? Non, le truc genre t’es quasi plus à Paris, je te fais pas un dessin.
Donc, bref, j’ai pris sur moi, j’ai adopté en 10 minutes une allure casual chic et je suis arrivée avec le 1/4h de retard réglementaire.
Et là, je te livre les anecdotes de la soirée :
En fait, j’aurais du opter pour l’heure de retard non réglementaire, vu que je suis arrivée la première. Quand je te dis première, c’est first classe hein ? Vu que même mon hôte n’était même pas chez lui !
Ouais t’imagines bien comment faut être über cool dans ses mocassins à pompons pour gérer un truc pareil sans honte. Ben j’ai assuré j’ai envie de t’avouer ! Ben ouais, t’es scié, mais c’est la vérité, t’auras qu’à demander au TSM si j’ai eu l’air con une nanoseconde, si tu me crois pas !
Sinon, la seconde personne qui est arrivée (après le TSM et moi), c’est une fille dont je me suis dit immédiatement que ça ne pourrait jamais être une amie, ni même une copine, et encore moins une connaissance, tu vois le genre ? Bon en plus, pas très belle, et tu connais ma théorie sur l’amitié cf. beauté, hein ?
Non le truc, tu vois, c’est qu’elle a sorti une monstruosité genre « t’as vu la montre de monfuturmarikérienkamoi ? Ouais il pouvait pas attendre jusqu’au mariage pour la porter, tu comprends ! » Et là j’ai compris que sa vie ne tournait qu’autour de l’organisation de son mariage, prévu en 2009.
Ouais en même temps, habitant Paris, elle a une chance sur deux de divorcer en 2012 (vu que l’amour dure 3 ans) donc, à sa place, j’aurais pas fait ma maligne, sauf que elle, si. Donc, j’ai lâché l’affaire rapidement.
Bon, ensuite, y’a tout plein de gens qui sont arrivés et notamment des garçons, qui sont quand même plus drôles que les filles, on aura beau dire, surtout qu’en plus ils te draguent, donc la soirée devient vachement rigolote.
Un garçon, surnommé T. Le Bijoutier (non, non, c’est pas la mafia, t’inquiète), m’a dit qu’il avait vu tout de suite que j’étais géniale et j’ai illico décidé qu’il deviendrait mon nouveau meilleur ami pour la soirée.
Le plus over fou dans cette soirée, c’est quand je suis allée fumer sur la terrasse et que, là, j’ai découvert un très beau garçon qui m’a demandé directement « et tu réponds quoi quand on te demande comment c’est la vie quand on est aussi belle ?« . J’ai allumé ma clope et j’ai répondu « Je ne réponds rien, car en général, je devance toujours mes interlocuteurs en disant « pfff, c’est pénible d’être une bombe, quand même ! Mais tu dois avoir le même problème, non ? »
T’as vu comment j’ai de la répartie et comme je sais flatter les hommes ?
Bon après, on a discuté une bonne partie de la soirée, bizness d’abord, puis un peu vie privée après. T’inquiète, je sais bien qu’il voulait me sauter, mais j’étais vraiment fatiguée jeudi…
L’über étrangeté de la soirée, c’est C.(le TSM), en fait.
Ben ouais, tandis que je discutais sur la terrasse avec le très beau garçon, il est venu nous emmener notre dessert, m’a resservie 15 coupes à champagne avant que je m’aperçoive que ma coupe se vidait, m’a prêté son pull Zadig en cashmere avec un « Be Good » dans le dos (et oui je concède que c’est bon le cashmere mauve).
Là où C. a assuré, je ne sais pas s’il avait des fiches ou quoi, c’est quand il m’a montré les pulls Zadig qu’il avait achetés Mercredi aux soldes presse, qui étaient rangés dans son dressing Suédois (mais pas Ikéa, non, non, un autre Suédois beaucoup plus cher…).
Bon, j’aurais bien gardé le pull Zadig en partant, parce que j’adore les pulls d’homme (seulement et seulement si cashmere 100%), mais je suis polie, je ne veux pas spolier l’honnête camarade du 16ème comme une vulgaire connasse du 18ème arrondissement (côté Montmartre, hein !).
Là, écoute bien, délirium transcendental, je te préviens : le très beau garçon se saisit du pull, le frotte délicatement contre mon cou pour qu’il s’imprègne de mon parfum et le respire comme la 14ème Merveille du Monde.
Ouais, je sais…
Le pire, c’est qu’il m’a quasi embrassée sur la bouche quand je suis partie. J’ai envie de te dire que j’étais très fâchée (bon même si c’est flatteur quand c’est un très beau garçon), depuis le temps que tu me connais, tu sais bien que je ne suis pas une fille facile.
…Ou alors, ils voulaient faire un plan à trois le TSM, le très beau garçon et moi ? Et là, je suis super outrée, je suis une fée, merde !
Alors, je te demande, lecteur, que fais-je ? Lequel choisir ?
1) Le TBM, dont tu as suivi pas à pas les balbutiements de notre love story, mais qui ne fait que me sourire connement, finalement ?
2) Le TSM qui, lui, m’invite aux soirées conceptuelles du jeudi soir, sauf que c’est dans le 16ème arrondissement et que des mecs respirent les pulls que j’ai portés sans qu’il leur casse la gueule ?
3) Devrais-je les oublier tous les deux, en les larguant par sms, pour partir avec un TNM (Très Normal Man) ?