Vade retro Tomato

Non seulement j’aime pas le Printemps parce que je ne sais jamais comment m’habiller et que je dois me lever 1/4h plus tôt chaque matin pour faire face à mon indécision fringuesque du jour, mais surtout parce qu’il annonce les beaux jours et donc consequently, le temps des grosses salades de tomates chez les potes/parents/vagues connaissances.

Ben ouais, j’ai un énorme problème gustatif au niveau de la tomate : je la hais.

Oh, j’ai bien essayé de me forcer chez les parents de mes petits amis quand je devais faire bonne impression, alternant une tranche de tomate/1 tranche de pain pour faire passer, mais systématiquement les larmes me venaient aux yeux tellement que c’était juste pas possible de bouffer un truc pareil, donc j’ai choisi l’option de crier haut et fort ma haine de la tomate.

Vous imaginez mon calvaire quand je dois acheter un ‘dwich ?
Non becauz’ je ne sais pas si vous avez remarquer, mais la caution « bonne santé, je mange des crudités et je fais vachement gaffe à mon alimentation« , et bien c’est la tranche de tomate !
C’est simple, ils en mettent partout ! Ça me rend folle ça : crudités = tomate.
Je sais pas moi, ils pourraient dire une fois, comme ça pour voir, tiens cette année on va faire le radis ou le concombre. Ah ben non, zéro imagination dans le monde du sandwich !

Le problème majeur dans cette épopée dostoievskesque, c’est quand je fais du shopping entre midi et deux, mon sandwich à la main, et qu’entre les rayons je retire mes tranches de tomates détrempées + les quelques pépins laissés sur le pain par ces traîtresses, croyez-moi ce n’est pas toujours simple d’éviter l’essuyage de mains sur une jupe qui passe.
Non, parce que la mini serviette qu’ils donnent sert, à la rigueur, à enlever une tomate, mais pas plus de deux ! Alors je fais comment moi hein ? Je me ballade avec mon rouleau de Sopalin au Printemps ? Non, franchement, c’est pas sérieux.

Vous m’imaginez dans les dîners d’été de la Capitale où les gens qui ne savent pas cuisiner vous servent systématiquement en entrée la Tomate/Mozza, ben ma Violette, elle se retrouve avec un joli dégradé de blanc ton sur ton dans son assiette, voilà, ben oui, comme vous devez le penser très fort, ma vie n’est pas facile tous les jours.
Surtout qu’en plus j’aime le Ketchup, c’est bizarre quand même, non ?

Donc, si comme moi, cher lecteur, tu hais la tomate à un point que c’est pas possible de détester autant quelque chose, viens, et nous créerons ensemble notre association dont je te laisserai le soin de trouver le nom car toi qui me lis quotidiennement, tu dois être trop fort en jeu de mots zé autres contrepèteries.

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Porter un foulard en soie quand on a mal à la gorge

Après un joli week-end de Pâques où on a tous cru que c’était l’été mais en fait non pas encore ; où nous nous sommes laissées emporter par ce besoin évident de dénuder nos cous graciles, nos longs bras tout blancs, et pour les plus hardies nos jambes d’Adriana Karembeu, est venu le temps des remords.

Pourquoi n’avons nous pas emporté, dans notre sac 48h, notre bon vieux cachemire (pas celui pour faire les poussières, hein, l’autre !) ?

Alors, oui, vous sentez poindre, en ce mardi matin, un léger gratouillis dans la gorge, voire déjà les prémices de l’angine blanche qui, sournoise, va vous niquer la semaine en beauté.

N’ayez crainte, je suis là pour vous donner le remède qui 1) va vous guérir en une nuit, 2) va vous donner une classe folle malgré la maladie : dormir avec un carré Hermès !

En effet, depuis ma plus tendre enfance, ma mère m’a toujours conseillé, quand j’avais mal à la gorge, de dormir avec un foulard en soie. Ce qui est beaucoup plus naturel que l’amoxicilline quand on a une angine.
Bien sûr, à 8 ans, c’est elle qui choisissait le foulard.
N’oubliez pas que dans les années 80, on était toutes un peu cruches à 10 ans et que c’était encore nos mamans qui choisissaient nos kilts d’écolières.
Je veux dire par là, que c’était pas encore les années Star Ac, où on réclame le string strassé à 7 ans…

Moi, dès l’âge de 16 ans, les seuls foulards en soie que je possédais, c’était donc des carrés Hermès (oui, pardon).
Donc, j’ai pris très tôt la bonne habitude de dégainer le carré, le soir, dès que la sournoise angine pointait sa sale face et que je me disais que j’allais pas pouvoir fumer pendant une semaine avec tout ça et que ça n’allait pas être possible vu que y’avait boum le samedi, et qu’une boum sans cloper, autant pas y aller.

Croyez-moi, sur parole, vous allez me remercier plus tôt que vous ne le pensez.

Déjà, vous allez éveiller la curiosité de votre conjoint (ce qui est bien après tant de semaines/mois/années, où vous ne le surprenez plus du tout).
Je vous conseille, en outre, de dormir nue, seulement vêtue de votre carré, c’est beaucoup plus sexy, et ça tue le côté « Passy » de la chose.
Pour celles qui dormiraient seules en ce moment (mais je suis sûre que ce n’est que passager, allez, on ne pleurniche pas), ben, euh, c’est bien aussi pour l’ego !

Mais attention, hein ? On ne garde pas le carré pour aller bosser ! Et puis, pour celles qui ne posséderaient pas de vieux « Brides de Gala » de derrière les fagots, il vous reste les antibios ! Mais là c’est 5 jours ! Il faut faire des choix dans la vie !

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Voir la Baule et Mourir

Je vous préviens de suite, ce billet n’a aucun intérêt.
Il a juste pour but de vous prévenir de mon départ imminent, pour le ouikène, à La Baule (Prononcez La Bôôôle).
Je sais que vous êtes en train de vous dire que passer Pâques à la Baule, ce n’est pas ce qu’il y a de plus über fashion.
A priori, vous avez raison, j’ai envie de vous dire.
Tiens, je rajoute même une couche en vous disant qu’à La Baule il n’y a que des vieux. Et allons-y, enfonçons the clou, La Baule c’est carrément « la section gériatrie de la Bretagne« , je cite, dans le texte, mon ami Benjamin qui m’a rétorqué cette méchanceté quand je lui ai annoncé mon départ imminent.

Ok, c’est vrai que les familles « Cyrillus » c’est pas trop mon truc, mais faudrait quand même voir à pas trop cracher dans la soupe, c’était quand même le magasin où j’avais hâte d’aller quand ma mère m’emmenait faire du shopping à Paris en 1986, cette époque même où on criait dans la rue, serre-tête en velours au vent, « Devaquet, si tu savais, ta réforme, ta réforme… », et même qu’on savait pas pourquoi on criait ça, mais on n’allait pas en cours et ça c’était plutôt bien.

Moi, ce que j’en dis, c’est que La Baule, c’est carrément The place to be à Pâques.
Déjà, parce que l’endroit est devenu beaucoup plus hype depuis que Dominique* est sorti des vagues dans toute sa beauté corporelle, tel Ursula Andress, tel Neptune, tel je ne sais qui d’autre, mais c’était quand même un moment très beau dans sa carrière politique (comment ça, le seul ? Bande de langues de pute).

En plus, ya vachement de stars au m2, becauz elles font toutes leur thalasso au Royal Barrière.
Rappelez-vous des photos parues dans Match de Muriel Robin et de la Rockeuse de diamants : ben ouais les filles, c’était à La Baule, ça vous en bouche un coin, pas vrai ?
Je ne cite pas tout le monde, je n’aime pas faire du name-dropping.

Il y a aussi un pur Casino où on perd toutes ses thunes en 5 mn, mais c’est pas grave, après on a droit à une lingette citronnée pour essuyer ses mains.

Je vais, enfin, pouvoir looker à mort Cyclamen dans un trip « ouikène iodé » avec les bottes Aigle bleu marine que j’attends depuis 6 mois l’occaz de lui mettre au bon moment, au bon endroit

Non, non, moi je dis que ça va carrément être sympa ce petit ouikène.
Il va m’arriver pleins de trucs rigolos que je vais pouvoir vous raconter la semaine prochaine, vous allez en pleurer de joie…

* (De Villepin, idiotes !!)

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Je suis belle et j’aime ça !

 

Hier, on m’a beaucoup regardée dans la rue.
Vous me direz, rien d’anormal jusque là, puisque c’est mon lot quotidien (chacun sa croix)

Mais là, j’ai vraiment senti que ça allait être « mon » jour dès le matin, au moment où j’ai enfilé mes nouvelles sandales Zara qui font « limite pétasse mais non en fait juste super pointues ».

(NDA : Pointues = Le style, pas la forme des shoes !)


Pour vous résumer la sandale Zara en quelques mots, elle a un talon compensé en corde et un entrelacement de lanières en vinyle noir absolument délicieux. Recouvrant mon mi-bas, c’était juste absolument somptueux !

Vu le nombre de filles dans le métro qui les regardèrent jalousement de leur oeil torve trop peinturluré cauz je sors juste de ma salle de bains éclairée au néon, je me suis dit que j’avais choisi « the paire to have ».

Donc, lorsque je suis sortie déjeuner vers 13h, chaussées de mes sandales de la mort, mon slim noir juste bien mis comme il faut, sunglasses sur le nez, ça a été limite l’émeute que je savais plus où me mettre tellement c’était gênant pour les autres filles, disons, plus banales (et je pèse mes mots) !

L’apothéose, c’est quand un groupe de Japonaises agglutiné près d’un bus arrêté devant l’entrée Nord-Ouest des Galeries Lafayette, est littéralement tombé en pâmoison devant mes pieds délicieux en gloussant d’envie.

Quand même, c’est un peu gênant, mais j’avoue que j’ai cru néanmoins, mourir de bonheur.

Ok, elles sont souvent étranges niveau look les Japonaises, m’enfin y’en a quand même un paquet qui te donnerait un cours de mode à Anna Wintour qu’elle piperait pas mot la garce !

(NDA : toujours pour les sottes, hein, elles se reconnaitront, Anna Wintour = Rédac chef de Vogue)

Vous trouvez que je me la raconte ? La fausse modestie, ce n’est pas pour les ouineuses !

Alors, hier, est-ce que, vous aussi, vous étiez beaux à tomber par terre ?

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Apollinaire a du souci à se faire

 Comment ça vous aviez oublié THE concours de poésie du moment ?
Je vous rappelle juste, bande d’écervelé(e)s, que j’ai dit (et je n’ai qu’une parole) que je vous livrerais un de mes poèmes de quand j’étais en CE1/CE2 je sais plus, une fois par semaine.
Ben voilà, c’est maintenant.
Et ne soupirez pas, ça va vous faire du bien un peu de poésie rafraîchissante, après une journée passée sur des blogs, à discuter de crèmes amincissantes et de sac Speedy déjà dépassés.
Moi je fais ça pour vous, hein ?
Je m’en fiche, je suis déjà poète et mon recueil, je peux le lire tous les soirs si j’en ai envie !
Allez, plus tard vous me remercierez.

Donc après le sublime texte sur le marin de mercredi dernier, voilà « Les fleurs » en avant-première.

Juste, je sais pas si vous avez remarqué que j’ai pas tant perdu que ça depuis toutes ces années becauz j’ai fait une super rime dans le titre sans m’en apercevoir.
Je suis fière ! Si, si, je peux !

Les violettes sont près du vieux hêtre
Les roses se reposent
Les anémones font l’aumône
Les jonquilles jouent aux quilles
Les marguerites courent très vite
Les coquelicots font dodo
Les oeuillet (sans s) sont taillés
Les iris sont lissent (je sais)
Les mimosas sont sympa (sans s, bis)
Les pissenlits sont dans leurs lits

C’est pas mal, non ??
Et puis, dites-vous bien que plus les semaines vont passer, plus ça va être dur d’en choisir un, mais je vous fais confiance, si vous avez lu ça jusqu’au bout, vous êtes vraiment trop fortes !

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Comment j’ai eu un Vrai/Faux Speedy…

Après avoir lu dans « Elle », il y a quelques mois, que le Speedy revenait en force, je me suis souvenue que ma mère en possédait un et que je ne le voyais plus à son bras depuis de nombreuses années. (Non, ma mère n’est pas Bourge, elle a juste du goût, ce qui n’est pas la même chose)

Le seul souci dans cette histoire : le mère n’est pas prêteuse.
J’ai dû user de stratégie, jouant sur sa sensibilité exacerbée, en arguant que ma copine Agnès, ben elle, sa mère était super cool, même qu’elle lui avait donné son Speedy sans rechigner à la tâche et qu’il était top becauz bien vintage comme on aime, tout ça, tout ça…
Ben là, ma mère m’a dit que bien sûr je pouvais le prendre, mais que surtout il fallait que je fasse attention à ne pas perdre le cadenas Louis Vuitton parce que lui, au moins, elle était sûre qu’il était authentique…

Hein ?????? que j’ai hurlé. « Mais c’est pas un Vrai le Speedy ? » je demande.
« Euhh.. je sais plus trop en fait » qu’elle me répond !

J’ai décidé de ne pas faire ma mauvaise tête parce que, franchement, si c’est un Faux, il n’y a qu’à la boutique Vuitton qu’ils pourraient le détecter avec leur air suffisant, et comme je ne fréquente pas cette maison, j’ai dit : « Bingo, je le prends le Speedy, il est trop vintage, je ne peux pas le laisser passer ».

Le truc de ma copine Agnès, qui bosse dans un secteur d’activités où butinent des nanas über branchées, c’est de décaler à fond le Speedy, vu qu’on n’a plus 20 ans.
On ne peut donc le porter qu’à la condition d’être sapée archi cool (Vanessa B, Isabel M…).
J’ai suivi ses conseils à la lettre et je suis donc allée dernièrement faires mes courses chez Champion, vêtue d’un treillis informe, d’un petit pull de rien du tout, enfin Zadig quand même, mais quand on sait pas, ça pourrait aussi bien venir du Centre Commercial Velizy 2 (non je déconne), de mes Converse trouées et de mon Speedy qui est devenu le détail easy chic de mon look ce jour-là ; j’avais une allure folle !

Alors, moi je dis ouvrez l’oeil, fouillez dans les armoires de vos mothers voir si y’aurait pas moyen de taxer un vieux Speedy, et portez-le pour aller à la piscine ou chez Leader Price, vous allez déchirer !!!

 

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