Chronique Espagnole d’une fiesta annoncée

 

Vendredi 19.45

Même pas (trop) peur dans l’avion ! Pas de clopes en Duty, ok c’est la Zone Euro, mais c’est quand même un aéroport de beaufs Orly.

Non en fait, j’ai assuré becauz on a dû passer pour des stars en entrant dans l’avion, en retard, hilares (enfin mes amis surtout, moi pas trop), le vrai/faux Speedy au coude, A. me hurlant que je suis trop naze d’avoir oublié mon châle d’avion en cashmere, cauz’ la clim’, B. matant les fesses du stew à peine assis à sa place, non y’a pas à dire, on est tellement passés pour des überconnards que si j’avais fait ma crise d’angoisse, ça leur aurait fait trop plaisir, à la Plèbe…

22.43

N’enlevons pas à César…

Autant le Roi de la pomme de terre c’est Vico, ok, ça on lui ôte pas, mais la Queen des tapas restera toujours l’Espagne. Orgie de jambon ibérico zé autres calamars. Arghhh, c’est bon…

23.50

Ah tiens, on est déjà tous ivres morts ? La Sangria c’est super traître en fait. Mais quand il fait chaud, tous les magazines s’entendent sur le fait qu’il faut boire au minimum 1,5 litres par jour, non ?

Samedi 01.12

Le serveur est vachement mignon. Ah ouais il a 19 ans et alors ? Demi Moore, elle se gêne ?

02.08

C’est où déjà l’appart ? C’est vrai que la Sangria, ils l’ont chargée ces cons.

02.17

Il est quand même pas mal l’appart sur la plage qu’on nous prête pour le ouikène, non ? Non parce que moi je dis ça, mais je dis rien, mais quand même à 20 € la nuit, je dis qu’on nous l’a carrément prêté, non ?

02.23

« Dis, A., tu crois qu’on verra Romain Duris demain ? »

« T’es con, dors ! Je suis trop bourrée pour rire »

10.04

« C’est pas l’überkiff le petit dej sur la plage ? »

« Si, mais grouille, y’a du shopping à faire Violette, on n’est pas là pour glander, faudrait voir à pas commencer à s’écarter du but premier de la visite ! »

10.45

En fait, j’ai encore faim. On se fait péter une viennoiserie de malade mental chez Escriba (83, la Rambla). Lecteur, si tu es muy gourmando, courzy vite, c’est le Ladurée local (sans le macaron) !

11.04

Zara, Massimo, Topshop me voilà mes chéris ! Hein ??!! La collec’ Kate Moss arrive que el 17 de mayo ?? Dis, Barça, t’es pas trop early adopter sur ce coup-là, j’ai envie de te dire…

11.57

Délestée de 250 € et levée depuis 2 heures, je suis heureuse.

J’ai trouvé un sac d’une telle beauté chez Zara que j’en oublie illico mon Zadig qui me scie le coude.

Au paroxysme de l’extase je suis quand, tard dans la nuit, une Anglaise me demande si « Is it a Marc Jacobs ? »

14.00

C’est étrange, j’ai encore faim…

14.20

Attablée au comptoir du Barcentral en la Boqueria (marché le plus dément de Barcelone, qu’à côté le marché du Poteau c’est le potager de Oui-Oui), je me dis que je passe mon temps à bouffer et à boire dans ce pays, mais pardon, les calamars à la plancha + un verre de vin blanc (ou deux, c’est pareil), ça fait pas grossir, ça se saurait !

15.28

J’ai un coup de barre. Tu crois que c’est le vin blanc ?

17.04

Quoi A. de l’indice 40 ? T’es pas malade ? Tu veux que je revienne plus blanche qu’en partant ?

Non, je vais commencer à la 8, c’est bien la 8, c’est un indice total secure.

Dis, ils sont refaits ses seins à la blonde ? Ah ? C’est un mec, pardon…

Je colle, j’ai renversé mon verre de sangria sur ma serviette… C’est chiant la plage…

Je sais bien que mon maillot est canon, c’est un Eres, tu crois que je les commande à la Redoute mes maillots ??!

17.27

Quand je pense qu’à Paris il pleut, c’est cool, non ? Ah bon il pleut pas ? Ouais mais il fait pas beau, si ? Si. Ouais, mais bon, c’est pas pareil…

18.12

A., je suis prise d’un doute énorme. Il serait pas naze le sac Zara en fait ?

J’ai envie de pleurer, je ne l’aime plus trop, je crois.

Si, il est vraiment bien ?

Ouais, t’as raison, il est canon !

21.15

Je porte un legging pour la première fois de ma vie.

21.17

Je le garde le legging ?

23.05

J’überkiffe. Je dîne chez Negro (640 av. Diagonal), the place to eat quand tu en es. Victoria Beckham y a ses petites habitudes.

23.08

Victoria n’est pas là ce soir.

23.14

Même le PQ est noir. Je déchire fiévreusement quelques feuilles que je cache dans mon sac (collector)

23.27

Dis, ça mate grave ici ! C’est l’effet legging tu crois ?

02.14

The Gotha, sorte de « Baron » à l’Espagnole où le DJ mixe pour son pur plaisir personnel, à côté des chiottes. Trop la classe ! Ah ouais en fait on commence à danser à 4h00, c’est ça le concept ? Je suis en total jet lag. Demain je petit dej à 15h00, les us et coutumes ibériques n’auront bientôt plus de secrets pour moi !

03.42

Mes sandales me scient les orteils, je bois pour oublier la douleur.

03.54

J’enlève mes sandales. Je crée un style dans la ciudad : le legging porté pieds nus. Zazie n’a rien inventé j’ai envie de te dire !

04.07

Claro que si, hablo Espanol ! Hein ?? Je suis une fée ? Je sais bien, tiens !

Non je ne bois pas un dernier verre avec tes copains et toi. Je vais me coucher, j’ai 3/4h de démaquillage qui m’attendent !

04.58

Je suis démaquillée. J’ai faim.
Merde, j’ai tâché mon sac Zara/Marc Jacobs avec de la Sangria.

J. me dit qu’il faut acheter un savon pour cuir. Ils en vendent au BHV. C’est comme ça qu’il a détaché le bracelet en cuir de sa montre Hermès.

05.04

Y’a des drogueries ouvertes le Dimanche dans ce patelin ?

05.11

M’en fous pour mon sac, je l’aime plus. J’irai pas à la droguerie.

Je suis morte avec tout ça moi !

…A suivre…

(P.S. Enfin, si t’as envie le « à suivre » lecteur. Faut me dire hein ? Si ça te saoule, je passe à autre chose. C’est toi qui décide ici, tu le sais…)

 

65

Mardi 8 mai, j’ai mis un string…

 

Ce phénomène étant plutôt rare, je me devais, cher lecteur, de t’informer de cet évènement quasi planétaire, puisque désormais on se dit tout.

Croyez bien que je ne pouvais faire autrement parce que je supporte difficilement le string en fait ; j’ai vraiment l’impression d’être à poil sous mon jean et, ce n’est pas que je sois d’une pudeur maladive, mais ça me gêne à mort (dans le sens où c’est désagréable d’avoir une ficelle dans la raie des fesses).
Finalement, je crois que je préférerais être carrément à poil, au moins il n’y aurait rien pour entraver ma nudité !

 

Donc oui, je t’explique pourquoi j’ai dû mettre un string mardi pour aller à la méga soirée d’anniversaire de mon amie A., fête où l’on se devait d’y être si on en est (tu suis ?), place to be mardi 8 mai donc, et pas sur les Champs où on organisait là un contre évènement mais qu’a pas marché du tout parait-il…
Autant te dire qu’il y avait big pression, d’autant plus que cette chienne avait insisté pour qu’on soit un minimum sapé, pour le fun…
Moi je me dis dans ma tête, ouais bon, m’en fous je suis toujours en Jean, les gens ont l’habitude, ‘toute façon j’ai la classe innée je pourrais aussi bien y aller en jogging’, mais je vais faire un effort !

 

Donc, je sélectionne 3 tops Marant (Isabel hein, pas dans le sens « rigolos » avec des inscriptions djeuns, non les filles je SAIS que vous connaissez Isabel Marant, je ne vous prends pas pour des oies, je précise juste pour les garçons) et je me dis, je vais opter pour un top ultra chicos Marant avec un de mes innombrables Jeans, des compensées, un maquillage un peu glam’, mon brushing Madonna, et zou, je suis une fée !

 

J’ai quand même demandé à mon amie A. si elle comptait mettre le chauffage sachant que seulement vêtue d’un micro top Marant, j’allais risquer la pneumonie.

Elle m’a répondu que non, mais que comme y’avait 40 personnes, on allait vite se réchauffer et que c’était très bien, j’avais qu’à juste mettre un Trench pour arriver, comme Charlotte Gainsbourg, quoi !
Je me suis dit qu’elle avait carrément raison, d’autant plus que je suis née le même jour qu’elle et que je suis aussi bronzée même gavée de gélules Oenobiol.

 

Sauf que lundi, minisushi a fait un teasing de malade, nous faisant baver, en nous disant « ayé, j’ai trouvé le Jean 70’s de Kate ! Il est trop bien…. » et donc complètement aveuglée par la folie compulsive qui m’habite quand j’ai envie d’un vêtement, je me suis dit vers 18h, il me le faut, sinon je meurs sur place.
Je l’ai trouvé, dans ma pointure (pas très dur, je suis tellement mince), avec la taille super haute comme on aime, j’étais ravie.

Sauf que, comme c’est un taille haute, il moule plus que de raison mes délicieuses fesses, et en voyant l’horrible marque de ma culotte dans mon psyché je me suis dit « Violette ça va pas être possible, ça casse complètement le mythe, le mystère autour de toi, tu dois mettre un string

 

C’est donc la mort dans l’âme que j’ai porté un des nombreux strings qui hantent le fond d’un de mes tiroirs, priant pour que le jean (neuf de surcroît) ne déteigne pas et que je ne me retrouve pas avec les fesses bleues en rentrant chez moi, tard dans la nuit, légèrement enivrée…Je me suis même dis que si je rentrais avec un mec, je garderai mon jean toute la nuit, on ne sait jamais…

 

Finalement, la soirée était tellement bien que j’en ai presque oublié mon string.
Le Ruinart a coulé à flots et, comble du ravissement, j’ai croisé un de mes écrivains préférés dont j’ai adoré en particulier un livre que tu trouveras dans la book list, juste à gauche en descendant, plus bas.
Et là, tu te dis, « la vache, cette merdeuse a passé la soirée avec Simone de Beauvoir, me dis pas que c’est pas vrai », bien sûr non, l’écrivain en question est charmant, on a vachement discuter de piscines, de blogs et aussi il a posé une question essentielle à laquelle je n’ai sû répondre « mais qu’est devenu Vivian Savage ? ».

J’avoue que j’ai séché ; heureusement qu’un ami de A., ultra renseigné sur les chanteurs has been des années 80, nous a rencardé sur le fait que maintenant le dit Savage était restaurateur !
Si c’est pas du scoop ça, et rien que pour toi lecteur, avoue que je te gâte !

Sinon, j’ai chopé une angine (pas à cause du string hein, soyez pas cons) becauz j’ai discuté avec un charmant (jeune) homme, un peu trop près de la baie vitrée et que le micro top Marant, comme son nom l’indique, disons que ya pas des mètres de tissu quoi.

En plus, comme j’en étais à environ ma 24è coupe de champ’, je crois que j’ai du dire 2 ou 3 gros mots (mais toujours classe hein, ne crois pas que…) et que ça lui a fait peur un tel concentré de trash/glam dans une seule personne…
M’en fous, je dormirai avec mon carré Hermès cette nuit, à défaut d’un mec.

Pour finir, je vous révèle le über détail de la fin de soirée : le plateau de Ferrero, juré que c’est vrai, on sait quand même recevoir chez les gens qui comptent dans les médias non ?

 

Finalement, nonobstant le fait que je sois une fée, je suis rentrée seule, la fesse d’une couleur normale, tout va bien, sauf que j’ai songé dans le taxi du retour, sur la route, dala dala daladala, sur la route, que ça devait faire quand même au moins 1 mois que je n’avais couché avec personne. Le temps file, c’est terrible !

80

Le truc chic et pas (très) cher – 4

Cette semaine on s’attaque à du lourd, puisque le concept est le suivant : demander un cocktail au nom improbable et quasi inconnu du grand public dans votre bar de quartier habituel (j’ai nommé La Civette, le Bar de la Place et cætera …)

Attention, il ne s’agit nullement de causer ici de mojitos zé autres Caïpirinhas, réservés à la consommatrice lamba, dont ni vous ni moi ne pouvons nous comparer, thanks god !

Même si vous ne connaissez le breuvage que de nom, franchement, ça vaut le coup d’essayer ce concept qui va vous classer en 2 secondes parmi les ûberclientes, voire parmi les chieuses, mais c’est la même chose donc c’est pas grave.

Déjà vous allez coller la honte de sa vie au serveur assez sournois qui ne vous dit jamais bonjour et qui, pour une fois, va vraiment vous regarder puisqu’il va revenir au minimum 2 fois à votre table pour vous demander les ingrédients du susnommé breuvage tout en faisant semblant de le savoir, c’est juste qu’il a 2 autres tables à s’occuper donc il a un petit trou de mémoire…

Vous risquez carrément de créer la tendance dans votre quartier, voire même le patron va carrément renommer le cocktail en lui offrant votre délicieux patronyme (ça c’est si vous êtes vraiment une habituée des lieux, cad vous avez au moins couché avec 2 serveurs).

J’illustre :
« Vous avez quoi comme cocktails sympas ? Je sais pas quoi prendre, pfff… »

« Ben ‘le Violette’ est assez prisé en ce moment, encore un peu underground, donc hype, si j’osais je dirais que c’est carrément the TRUC TO DRINK…»

Si vous êtes nuls en breuvages atypiques, je vous ai concocté une petite liste, à tester dans vos troquets, puis vous me donnerez le nom du breuvage qui a semblé le plus mystérieux, le nom du troquet, la ville dans laquelle le troquet est situé, le nombre d’habitants de la ville dans laquelle le troquet est situé et le prénom d’au moins 2 serveurs.
Ceci me permettra de faire un super tableau croisé dynamique et de vous livrer par la suite les résultats de cette étude très sérieuse, ma foi :

Base Vodka : le 2 mental, l’After sex (à demander d’un œil coquin tout en passant délicatement votre langue sur votre bouche glossée à mort), le Doux baisers (idem), l’Orgasme (vous pouvez vérifier, ça existe), le sweet pleasure (pour les nazes en langue de Shakespeare prononcer « souiteu pléjeureu »).

Base Gin : Le Anthony dreams, Le Chevalier à la Rose (so “Guerre des Croisades”), le Quand Paris s’enflamme, le Yellow bird.

Base Champ’ : Le femme du monde (genre si t’es femme de l’Ambassadeur, tu peux prendre ça, c’est pas mal), le Zephyr, l’Etincelle de nuit, le Soir de Gala.

Attention malheureuse ! Ce stratagème ne doit être utilisé seulement et seulement si vous investissez un bar dit « normal ».
Les bars d’hôtels et autres lieux de picole fashion sont à exclure du concept.
Dans le cas présent, je vous conseille de décaler à mort et de demander plutôt un Monaco, enfin voyez ce que je veux dire hein ?

P.S. Si vous êtes plutôt soft drinks, du genre ennuyeux à mourir, c’est pas la peine de me poster un commentaire du style « gna gna gna je ne bois pas d’alcool, ça me rend malade, je suis une fille/un mec sain(e), est-ce que ça marche avec un jus de mangue ? », je suis ouvertement anti-personnes chiantes en société (cad avec un minimum d’alcool dans le sang pour qu’on puisse enfin entamer une conversation intéressante).
Merci de votre compréhension.
Et dans l’attente de vous revoir je vous prie d’agréer, bla bla bla…

52

La séance relooking de Cyclamen

Je sais ce que vous êtes en train de penser bande d’ingrats et vous avez raison en plus.
Je ne me foule pas trop niveau billet, parce que les ¾ d’entre vous font le pont et par conséquent ne vont pas traîner sur le ouèbe pour occuper leurs longues heures de bureau qu’on a l’impression que ça va jamais finir.
C’est clair que je ne vais pas me surchauffer le neurone pour le ¼ restant, même si je vous aime déjà beaucoup.
En plus, pour ceux qui n’ont pas encore (ou ne veulent carrément pas) de môme, j’imagine l’ennui que suscite déjà ce billet dédié au doudou de Cyclamen.

Je ne vous jette pas la pierre, voire même je comprends, j’opine du chef, tellement j’étais comme vous avant…
Que celui qui n’a jamais eu l’air con en arrivant chez des amis déjà pourvus d’un nain de 2 ans quand ce dernier à crié « Nannnnnnnnnnnnn » alors qu’on essayait de l’embrasser maladroitement à défaut de lui serrer la main parce que on ne sait jamais très bien quel est le protocole avec les enfants me jette la première poupée Dora !

Malgré tout, comme je suis super forte dans l’art de la persuasion, j’ai 2 bonnes raisons de croire que vous allez kiffer ce billet plus que vous le ne croyiez au départ :

1) Votre candidat préféré n’est pas Président de la République, vous êtes triste à mourir, vous avez envie de rester toute la sainte journée sous la couette tellement la vie c’est trop injuste et les Français trop cons… et là, je vous offre l’objet transitionnel qui aura l’effet apaisant d’un substitut maternel et qui va réussir à vous arracher un petit sourire en ce lundi noir.

2) Votre candidat préféré est Président de la République, vous avez gagné, vous êtes euphorique, la vie n’a jamais été si belle, du coup vous adorez tout le monde, les mômes, les doudous, vous avez envie de fabriquer des trucs de ouf en pâte à modeler, bref on est en plein « Monde de Oui-oui », et là vous adorerez mon billet quoiqu’il arrive, même si je vous parle de retard de règles.

Tout ceci ayant été précisé, étayé, blablaté, je vais enfin pouvoir vous causer de ce dont il est question aujourd’hui.

Cyclamen ayant déjà un goût très affirmé en matière de mode, elle a décidé hier de faire une séance photo avec Paul, son doudou.

Ne cherchez pas une quelconque ressemblance avec Sir McCartney ou Newman, il n’y en a pas.
C’est juste que le vrai nom de cette mocheté tout droit sortie de l’imaginaire British s’appelle « Fimble » dans la vraie vie mais que c’était trop compliqué à prononcer donc elle l’a surnommé Paul pour faire plus simple.

Si à la base la couleur de peau du susnommé Paul vous donne envie de dégueuler, c’est normal. Cyclamen n’est pas daltonienne, juste à moitié Anglaise, ceci expliquant cela.

Mis à part cette faute de goût, reconnaissez qu’accessoiriser la séance d’un simple bijou, c’est quand même la classe, non ?
D’autant plus qu’il y a eu détournement d’objet, le sublime collier que vous pouvez apercevoir au cou de Paul n’est autre qu’un bracelet achénème du plus chic effet.
Voilà, c’est classe, chic, épuré, le bijou se suffisant à lui-même pour donner du charisme à l’ensemble.
On est dans une tendance minimaliste, c’est du quasi Dries Van Noten qui aurait collaboré avec Loana pour sa collection « La halle aux Vêtements », un ovni de la planète mode, un concept épuré/trash complètement déjanté, vous trouvez pas ?

Oui, Paul est un homme. Et alors ?
Gaultier y mettrait pas des jupes par hasard ?
Et Boy Georges hein ? Oui Boy Georges, il se maquillerait pas comme une voiture volée depuis plus de 2 décennies ?
Tsss z’êtes réacs quand même !

MEA CULPA du milieu de la journée : J’ai complètement oublié de souligner que Paul a été offert par mon merveilleux ami Space, à sa naissance, et je le remercie d’avoir initier ma fille, très tôt, au concept « Paulsmithien » du doudou.
Le seul truc qui a été un peu chiant, c’est que quand j’ai voulu acheter ses 2 frères jumeaux, il a fallu que je me les fasse envoyer de la perfide Albion.
Allez, je ne t’en veux pas, va… Voire même je t’aime….

38

J’ai envie de voter pour Joan Collins

Pourquoi elle vous demandez-vous, l’air dubitatif ?

Parce que, j’ai envie de vous répondre !D’abord, Joan, c’est une de mes madeleines de Proust.
Ça me renvoie directement dans l’espace temps, là où j’étais pré-ado (déjà canon, hein ? mais j’en avais pas encore trop conscience), que j’avais pas encore le droit de sortir le samedi soir et que je regardais religieusement
« Dynasty », avec ma mère, vautrée dans le canapé familial à 80 000 Francs (monnaie de l’époque).

Déjà, j’avais choisi mon camp.
« Dallas », c’était juste pas possible, l’alcoolisme y était triste, les coucheries un peu cheap, le mec sensé être beau carrément chemo…

Non, Dynasty, ya pas à dire, c’était ûber nouveau riche, ça claquait grave, les Carrington assumaient méchamment qu’ils avaient du blé et que donc, ils avaient le droit d’être odieux avec le petit personnel (avec qui ils couchaient en plus ces enfoirés) !
C’est clair, on voulait faire passer les Ewing pour des ploucs.
On est à fond dans les années Reagan et c’est super bon !

Moi je surkiffais le concept « camp » du programme.
Attention, lecteur, je sens que je vais t’apprendre encore un mot que tu vas pouvoir placer dans les dîners et que tu vas finir par devenir aussi branché que moi, la vérité, ça me ferait presque peur…
Tu vois le « camp », c’est un peu la même chose que le kistch, mais non, en fait, la différence c’est que le camp c’est super kitsch ok, mais c’est du second degré, pas du truc ûber beauf à la Dallas, genre super terrien, tu saisis la différence ou non ?

Pour te schématiser le truc, on sait que ce qu’on est en train de mater c’est super naze, mais on a jamais honte becauz’ of the alibi du second degré.

Donc, Joan (« Alexis » dans le soap) c’était mon idéal, elle bouffait du Beluga à longueur d’épisodes, et j’avais déjà l’impression que je serais pareille quand je serai grande.

Comment te dire ?
Je kiffe ses tailleurs blancs à basques so 80’s, j’aime ses capelines qu’on dirait qu’elle va à un mariage tous les jours, j’idolâtre son ultra smoked eye qu’elle a lancé bien avant tout le monde, je surkiffe ses lunettes blanches oversize qu’on trouve à 7,90 € chez achénème en 2007, j’overkiffe le fait qu’elle couchait toujours avec des mecs qui avaient la moitié de son âge….

Plus j’y pense et plus je crois que Joan, c’était la Paris Hilton des 80’s en over plus classe et surtout en over moins décérébrée.

Je vous propose donc, Dimanche 6 mai, de faire un truc complètement fou, totalement anti-citoyen, absolument incorrect politiquement, puisqu’il parait que c’est déjà joué de toute façon : mettre un petit papier dans l’urne, que vous aurez pris grand soin à découper aux dimensions exactes du bulletin « officiel », sur lequel vous aurez écrit« Joan Collins », avec un stylo rose à paillettes que vous aurez chouravé à votre petite nièce…

Chiche que t’es pas cap’ lecteur ?

Question subsidiaire de l’auteur : plutôt Dallas ou Dynasty ?
Me dis pas que c’est pas vrai que tu bavais devant les Ewing quand même ?

 

27

Si tu veux asseoir ton aura, de copines belles tu t’entoureras…

 

C’est important parce que, j’ai remarqué qu’il existe un type de « belle », qui ne s’entoure que d’essaims de copines moches, sous prétexte qu’elle croit, cette idiote, que sa beauté n’en paraîtra que plus éclatante aux yeux de la gent masculine.

« Que nenni », j’ai envie de vous dire.
Erreur de débutante, ai-je même envie d’ajouter…

En effet, ma théorie est la suivante : plus tu es de belles, plus on te mate, c’est l’effet ++
Si, au contraire, tu ne t’entoures que de moches, là, il y a tellement de –, que ça finit par effacer ton + !
Tu me suis, chère lectrice ? (lecteurs welcome as usual)

Pour résumer cette théorie, complexe je le concède, je dirais que t’entourer de thons n’est absolument pas valorisant, alors que fréquenter les bombes, ça participe du travail de reconquête narcissique entrepris depuis des années pour toute fille de 30/35 ans normalement constituée.
Si tu veux j’illustre pour que ce soit plus simple pour toi : est-ce que Kate fréquente des moches ? Hein ? Tu peux m’en citer une pour voir ? Ben non, Kate elle sort avec Stella, Sofia ou cette camée de Naomie, CQFD.

Quand on était étudiantes, ma meilleure amie A. et moi, on a fait l’expérience de la copine moche (mais attention hein, on l’a pas choisie non plus, c’est elle qui est venue et on ne l’a pas rejetée, c’est différent).
Mais alors, elle était vraiment moche hein !
On avait trouvé ce qui se faisait de pire sur le marché à l’époque.
C’était limite si on n’avait pas un peu honte, assises à côté d’elle à la terrasse des cafés où qu’on faisait nos études.
Bref, faut voir l’ingratitude qu’elle nous a témoignée celle conne ! Elle bavait dans notre dos, balançaient des horreurs sur notre compte, cette vipère.
Ça nous a laissé un tel trauma, que la moche, maintenant, on lui dit non merci, passe ton chemin, plus jamais ça !

Je vais donc te donner quelques avantages à ne fréquenter que des belles, et tu verras comment ta vie va changer lectrice ! (ça s’applique aux garçons, juste je vais pas le répéter à longueur de billet)

petit un) Déjà la belle ne te piquera jamais ton mec becauz’ elle en a déjà un, voire 2 ou 3 si elle est belle + salope (ça arrive).

petit deux) La belle te dira toujours que « mais si t’es belle, ça se voit pas » quand t’as un bouton au milieu du front, alors que la moche (aigrie par nature) se fera un malin plaisir à le hurler à la face du monde des fois qu’on l’aurait pas bien vu.

petit trois) La belle, ça ne la gênera pas de t’accompagner dans un endroit über branché de la Capitale où il n’y a que du top Russe de 15 ans, parce que vu qu’on est belles, on fait pas tâche du tout !
Alors que si tu y vas avec la moche, elle se verra refuser l’entrée et n’hésitera pas à te faire passer pour la pire salope si tu ne restes pas solidaire. Total, t’as raté une pure soirée !

petit quatre) Enfin la belle ne te colle jamais la honte dans une soirée remplie de jolis garçons.
La belle est classe, digne, lointaine et un peu hautaine, tellement c’est son quotidien.
La moche, elle, ne se faisant sauter que très rarement, elle va t’allumer tout ça d’une façon qui va en devenir gênante pour toi vu que, dixit Jean Jacques Goldman « ça fait bien loin que personne ne la touche ».

Voilà mes chéries, vous allez vite me larguer les copines moches qui vous collent aux Converse depuis trop de temps.
Ne prenez pas de gants : un sms du genre « je ne t’aime plus, bye » suffira.
Non, nous vous n’êtes pas inhumaines, croyez-moi sur parole, ils vous bavent dans le dos depuis trop longtemps ces vilains crapauds…

NDA : Je remercie de tout cœur Arno, pour l’illustration qu’il m’a offerte sans contrepartie, juste pour me faire plaisir (je veux dire par là, j’ai pas dû coucher ni payer pour l’obtenir, ce qui devient de plus en plus rare dans le chaud bise, je me devais de le souligner).
Je rajoute que je suis ravie qu’il ne laisse plus moribonder son blog, que je trouve hallucinant de pouvoir motiver des personnes à faire des trucs, moi qui suis la reine des feignasses.

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