Prendre l’Edit de Nantes pour une Anglaise. (Marcel Proust)

Moi je dis qu’au lieu de débiner la perfide Albion depuis des années lumières, force est de constater que la langue de Harry (Windsor, pas Potter) nous permet bien souvent de nous la raconter et, surtout, de pas trop avoir l’air con lors de séances de shopping ou de discussions navrantes entre filles, sur la mode en général (ou trucs assimilés).

Pour imager mon propos, sinon on va encore partir je sais pas où et finalement y’aura pas de sujet, j’ai jeté mon dévolu sur quelques expressions, martelées semaine après semaine par les journalistes de la presse féminine, qui font que tu es devenu un as de la rhétorique sans t’en rendre compte, ce qui est plutôt pas mal, surtout pour la population dotée d’un QI de lapin nain.


1) Les low boots.

Toute jet/pas jet modeuse qui se respecte un tantinet sait que c’est la chose à dégainer rapidement cet hiver si tu veux en être.

Je passe sur la problématique d’en trouver des canons hors Paul & Joe Sister à 290 €. J’avoue j’ai quêté le graal… et je quête toujours !
Bref.

Là je dis un grand merci à Camilla et je te démontre pourquoi, juste dessous.

Est-ce que tu imagines une nanoseconde demander à la vendeuse décérébrée un truc du genre « Est-ce que vous auriez ces bottes basses en 38 s’il vous plaît ? »
Oui, tu as noté, ça le fait moyen !


2) L’allure Baby Doll

T’as remarqué comme moi, l’été dernier, qu’on aurait dit qu’on était toutes enceintes avec nos robes à la con, non ?
Je dis ça, je dis rien, je n’ai pas validé l’option. J’ai pas envie d’avoir l’air grosse alors que je suis bien gaulée, sinon c’est quoi l’intérêt, je t’interroge ?!

Donc, cet hiver c’est pas fini, c’est plus uniquement les robes, mais l’allure aussi, avec qui d’un manteau, qui d’un paletot qu’on te dit que ça fait Baby Doll, point barre.Thanx Elton J.

« Bonjour, je recherche une robe poupée de bébé dans les tons gris, vous auriez ou bien ? »
Encore, ici, t’aurais vraiment l’air d’une buse, je te concède.


3) le slim/skinny

Paraîtrait que c’est tout juste toléré cet hiver, rapport que c’est le pantalon large à taille haute qui est le futal to have.
Mais tu peux encore porter un slim/skinny, ça va, mais moi je te suggère de le garder pour quand tu fais tes courses à l’arrach’ ou bien quand t’as rendez-vous avec ton Ex, bref dans les moments de la vie où ça ne vaut vraiment pas la peine de faire des envolées modesques.Bien, once again, je te congratule Hugh G.
« Zut alors, ils n’ont plus de mince en taille 25 chez H&M !!! »
« T’es sûre ? Moi j’ai acheté un maigrelet dans celui qu’est rue de Rennes, il y a 3 jours ! »

Pfff, ouais, je sais…


4) Must Have

Là, je me gausse, t’as pas idée.
T’as noté que les journaleuses, elles disent plus trop « Must Have », direct ça fait suranné comme propos même si l’expression n’est pas encore arrivée dans les lointaines contrées du Gers.Dans le cas présent, je deubeule thank you David B.

« Dis Darling, est-ce que le cabas « Neverfull » de LV c’est toujours un Doit Avoir cet hiver ? »
Et là, ta copine qu’a lu Elle la semaine dernière et qu’a noté que faut absolument dire « Musty » dorénavant et jusqu’à nouvel ordre, de te répondre « Ah non, pas du tout, le moisi c’est le 233 SH by Paule Ka, sois pas lourde ! »Bon, on va pas y passer la journée, ne me remercie pas, je te ferai un petit complément d’objet direct sur le sujet dans l’hiver, ou avant d’ailleurs, car il n’y a plus de saisons…

 

Jacques Martin est décédé et ça te fait ni chaud ni froid sans déconner ??!!!

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Histoire du week-end

 

Avertissement qui complète le titre du billet : Je te préviens que ce billet n’a pas vraiment un intérêt extrême (tu me diras ça change pas, sauf que là, la couleur est clairement affichée).

Déjà, je suis un peu enivrée par une OD de champagne, deuxio rapport au fait qu’il est plus d’une heure du mat’ et que demain j’ai réunion parents/je sais pas quoi à la maternelle à 10h et que, par conséquent, je vais devoir faire court. Tout du moins, assez minable.Nonobstant, j’ai envie de te raconter mon dîner un peu décousu du vendredi soir qui est, comme chacun sait, la veille du samedi, premier jour du week-end, où tu dois caser tes courses au monop’ dans la journée, sinon t’es mort, ton gosse il bouffe pas de la semaine.

En même temps, est-ce si grave ?

Bref, déjà, arrivée depuis 1/2 heure, tu vois pas que j’ai été embêtée pendant 20 mn au téléphone par Sonia qui m’appelait du TGV en hurlant qu’Alexiane était pauvre rapport au fait qu’elle avait pris un billet en seconde et que elle, Sonia donc, voyage qu’en first !??

Tu vois pas comme je m’en tamponne de ces histoires de compostage moi ? Vous pouvez pas me laisser tranquille une soirée avec mes vrais amis, sans déconner ?

Comme je suis polie et bien élevée j’ai dit que oui, alexiane est une beauf, mais ensuite elle a embrayé sur le fait que untel, ben elle était sûre qu’il voulait me niquer !

Mais c’est quoi ces vulgarités ??
Va falloir que je répète combien de fois que les fées ça couche pas ?

Bon, après mes amis, ils étaient pas très contents. Tu m’étonnes !

Surtout que attends, P. , ben elle m’a carrément offert un coffret cadeau « Détente et beauté », les nouveaux trucs où tu dois choisir un soin yoga/manucure/Zouari avec un chèque glissé dans le coffret !!
« Mais pourquoi tant d’amour« , j’ai demandé ?

« T’inquiète » elle a répondu, « je les raque pas, c’est ma boîte qui me les donne pour que je les offre aux clients » !!!!

Sympa quoi !

Puis après P. m’a annoncé qu’elle partait en janvier à Nouméa pour toujours, enfin pas pour toujours mais presque, vu que c’est pour 3 ans.

Mais tu sais que j’ai eu les larmes aux yeux avec ses conneries !

« D’où tu vas aller au pays de Christian et Adriana » j’ai interloqué.

« Je suis mutée, fais pas chier« , elle a dit. « Tu viens quand tu veux. »J’ai dit bien sûr, mais comme je flippe gravement en avion qui va me tenir la main pendant 24 heures ?

« Personne« , elle a répondu, « ou bien tu viens avec qui tu veux« .

(aparté : qui tu veux, promets-moi de tenir ma main dégoulinante pendant le décollage s’il te plaît, je promets de ne plus dire de gros mots pendant au moins une semaine).

Voilà, après quoi te dire de plus ? Le menu ? Tu t’en tapes, en plus je ne me souviens plus du tout présentement (OMG, mais qui dit encore présentement, à part moi, je veux dire ?) ce que j’ai mangé, à part les oursons au chocolat blanc que d’ailleurs j’ai un peu mal au coeur.Ah oui, si, un truc super crucial, pardon.

P. m’a narré que cet été, à l’île de Ré, elle a eu honte, car sa fille de 18 mois a pété sur la plage…

Pff, je te jure, j’ai de ces amis, moi !

PS : ouais, t’as vu hein ? Je t’ai pas menti dans l’avertissement !

PS2 : si t’es pas content, t’as qu’à avoir un blog, on verra comment tu te débrouilles pour écrire des trucs tous les jours.

PS3 : si t’es pas content et que t’as déjà un blog, ben, voilà, quoi.

PS4 : si t’es content, t’as raison, ce billet est dément et t’as vraiment tout compris

PS5 : si tu t’en fous, moi aussi, ça tombe plutôt bien.

PS6 : Concours du week-end = trouver un quelconque rapport entre les choses écrites ci-dessus et l’extrait musical…

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Incitation à la débauche by Mauboussin

Lundi 3 septembre, vers minuit, je suis tombée raide dingue amoureuse. Papillons dans le ventre, et tout le tintouin, jouez Hautbois, qu’un sang impur abreuve nos sillons, si je mens je vais en enfer.
Je feuilletais tranquillement les 236 pages de réclames insérées sournoisement dans le Elle Spécial Mode quand je suis tombée en pâmoison devant une bague.
Attends, je te cause pas de trucs Agatha ou autres Scooter hein ?

Je te ferais dire que j’ai « la lien » by Chaumet à l’annulaire droit depuis des années, c’est pas pour baisser en gamme, j’ai envie de te dire…

Bien, avant de te causer de mon nouvel amour, une fois n’est pas coutume, je l’illustre, pour que tu comprennes bien que c’est pas un coup d’un soir.
C’est elle.
Là.
Dessous.

 

Pff, attends, je peux même pas la regarder, sinon, je vais encore défaillir.
Donc, je te disais quoi ?

Ouais, lundi soir, elle m’a hypnotisée cette conne, je suis restée 10 minutes sans bouger, le souffle coupé, juste je la regardais et j’ai dit, d’un ton sentencieux, je sais que je t’aurais toi (aparté assez long : mais pas comme le mec dans la pub pour MMA qui rabâche sa litanie « je l’aurais un jour, je l’aurais » depuis des mois que ça commence à me tuer les nerfs tellement c’est trop pas drôle, non ? fin de l’aparté et reprise de la phrase juste après la parenthèse), te la raconte pas rapport que t’es dans le Spécial Mode bourré à craquer de publicités de trucs very expansive, même pas peur j’ai persiflé.

Attends, je reprends mon souffle. Je sais bien que le pavé plus haut n’a aucun sens, tu le fais exprès ?

Après, j’ai adopté une grille de lecture chère aux adolescents barrés de mangas, c’est à dire que j’ai d’abord regardé le prix en bas à droite.
3 290 €.
Est-ce que c’est cher finalement ? Pas trop que je me suis dit complètement objective.
On va pas non plus en faire un pataquès, l’amour c’est pas une question de blé, donc le prix, je l’ai validé.

Enfin, mon oeil a finalement bifurqué vers la gauche, en bas de la page. Et là, ils m’ont scotchée les gens du marketing, chez Mauboussin.
Ouais, attends, tu vois pas que la bague, elle s’appelle « Belle de Jour » ?!!??
Et là, j’ai dit, okay y’a message !
Le truc, pour vraiment la mériter « Belle de Jour », ben c’est qu’il faut coucher, quoi !

Tu me diras, je m’appelle pas Séverine, les maisons clandestines y’en a plus des masses dans le quartier, je te réponds so what ?
Putain, mais couchons quoi !

Par contre, je te préviens que y’a quand même une condition : je couche qu’une fois !
Me fais pas le coup que tu peux me l’offrir seulement en 5 fois sans frais avec ta Carte Printemps rapport qu’elle n’est pas encore arrivée au corner du 1er étage et que donc tu files direct sur les Champs !
Vais- je devoir passer à la poêle, comme qui dirait, à plusieurs reprises, tu penses bien que la réponse est Non.
Et aussi, pardon, y’a une autre condition, t’es pas trop moche, sinon je me l’offre moi-même hein ?

Voilà, heu, mon imèle est en haut à gauche.

PS : Mauboussin, si tu passes par là et que tu peux m’éviter de faire des trucs pas très catholiques pratiquants en me l’offrant, tu serais mignon, tu sais ça ?
Je suis prête à glisser le mot « Mauboussin » dans chaque billet pendant 6 mois.
Deal ?

91

Chaussure à son pied… et réciproquement.

Même entre jeunes filles de bonnes familles, nées très loin d’un vulgaire ruisseau, il arrive fréquemment que l’on parle de sexualité.
Parfois, certaines, plus hardies que les autres, osent poser des question un peu crues auxquelles d’autres ne répondent pas, détournant la tête l’air gêné, rougissantes. (ou alors elles sont pucelles ? Non, cela ne peut être possible, mais je poserai néanmoins la question, tu me mets le doute)

Bien souvent, donc, le sujet de la taille du sexe masculin fait débat et occupe les esprits pendant de longues nuitées.
Le postulat de départ est invariablement le suivant : « les grosses b**** c’est bien, mais faut pas exagérer quand même, sinon ça fait mal… »

Aujourd’hui, je vais te narrer de pourquoi ce postulat est une hérésie.
Je vais même me permettre de contredire Horace qui disait « s’habiller à sa taille, et se chausser à son pied : voilà la sagesse. »
N’importe quoi, lui !

Une verge, c’est comme une chaussure, il faut la « faire« , avant de la porter/l’adopter…

Quand tu achètes une paire de chaussures, la vérité, t’as pas les pieds défoncés le premier jour où tu les portes ? Si hein ?
Il est vrai que bien souvent, tu utilises des petites astuces pour accélerer la symbiose entre le pied et le stilleto, soit.
Alors, évidemment, sois pas con au point de mettre du papier journal mouillé ou un embauchoir au fond de ton intimité, tu risquerais d’avoir des petits problèmes.
D’autant que si on pousse le bouchon encore plus loin, tu vois pas que si tu devais utiliser un embauchoir tu devrais d’abord prendre « l’empreinte » en faisant un moulage du sexe de ton mec !??
Mais tu sais que tu me fais dire n’importe quoi, quand même, hein ?

Bref, tu demandes pas à ton mec si tu peux avoir une demi-pointure en dessous, c’est pas la peine.

Conclusion : 1) de manières, tu ne feras point ; 2) de minauderie, tu n’abuseras aucunement ; 3) l’effronterie tu manieras (et avec dextérité, s’il te plaît) ; 4) bref, tu y vas quoi, je te jure que tu me remercieras un jour…
T’es de la win, non ?
Bon.

Conclusion plus classieuse : j’ajoute que seul le battement à l’unisson du sexe et du coeur peut créer l’extase (je sais, c’est magnifique), le reste n’est que légende urbaine (hein ? Je sais aucun rapport).

Avertissement : Je préviens juste que si le mot « b*** » est utilisé plus de 5 fois dans les commentaires, je porte plainte au commissariat le plus proche !

PS : D’un sens, j’ai l’impression que ce billet est assez court. Le fait d’ajouter un PS crée l’illusion un instant, surtout si tu es un peu bête.
PS2 : Pour le papier journal mouillé, prends « Le Monde », c’est mieux.
PS3 : Voilà. T’as école, toi, aujourd’hui ?

87

Le soir où Vincent Delerm a bu un cocktail Suze

Hier soir, je suis allée pré-drinker (oui, c’est le nouveau terme pour désigner un apéro, notion devenue complètement has been depuis 15 heures environ) avec une amie.
Ce qui est bien quand tu pré-drink le lundi soir, c’est que déjà c’est le début de la semaine, mais surtout, c’est le lendemain du dimanche et le surlendemain du samedi où, en général t’as abusivement pré-drinké, drinké voire post-drinké et que donc, autant cumuler une bonne fois pour toutes et après on n’en parle plus, tu es serein tout le reste de la semaine.
Voilà.

Donc, hier, nous étions bien lundi et mon amie S. me demande si éventuellement, pour une fois, je pourrais pas être feignasse et comme qui dirait venir la chercher à la sortie de son bureau rapport qu’en général c’est toujours elle qui se déplace sauf que comme elle a un vélo j’ai répondu t’abuses quand même, mais exceptionnellement, je veux bien, car nous sommes lundi.Bon, et là, on a choisi de pré-drinker au Bar Cacahuète qu’est un bar genre comme sur le Canal Saint-Martin rapport que c’est coloré pareil pour faire genre « bonjour les gens, je suis un bar de bobos, on est cool » sauf que déjà y’a moins de bobos et que même si y’en a, ils sont moins cons.

Donc, c’est bien.

Alors, tu vas me demander pourquoi que ce bar il s’appelle « cacahuète » ? Y’a une thématique ou bien ?
Je te réponds que je ne saurais guère te renseigner et que si c’est juste rapport aux « vraies » cahouètes dans des petits paniers en osier que le patron te donne, y’a limite de l’abus coz’ que le concept est galvaudé.Comme on était lundi, je te fais un rappel, on s’est donc installées au bar.

J’ai demandé au patron s’il pouvait gracieusement me préparer une Vodka Suze s’il vous plaît et là, y’a Vincent Delerm qu’était à côté de moi au bar mais que j’avais pas capté en arrivant tellement j’étais captivée par les leggings gris de S. qui m’interjectionne :
« Une Vodka Suze ? C’est terrible je ne savais pas que ça existait un truc pareil ! »
J’y réponds que « ouais, j’ai lu dans les Inrocks dans la rubrique « ça va, ça vient », tu sais la rubrique où qu’ils te disent ce qu’est pré-buzz, buzz, hype et tout le tintouin, que la Vodka Suze, ben c’était le gros retour de hype »

« Moi tu sais, les Inrocks… » qu’il dit l’air mystérieux

????!!!!
Tu m’étonnes comme ils se sont foutus de sa gueule, il va pas valider le canard le mec.

S. me dit paniquée qu’elle ne connaît pas du tout le répertoire de Delerm et que ça va craindre niveau conversation.
J’argue que moi non plus, je préfère Bénabar mais que tu vois pas qu’on va se le coltiner toute la soirée de toute façon, donc qu’elle respire et qu’elle baisse son legging qu’avait remonté au dessus de son mollet gauche…Vincent, il dit : « je vais me laisser tenter je crois, rien que le nom c’est sympa... »
Bon, je t’avoue qu’il a pas un grand niveau rapport au vocable, mais en même temps, il a pas tort, la Suze c’est so « old school« , moi ça me fait craquer, même si j’aime pas ça !

Ouais, bon, après, c’est pas tout ça, mais comme on est lundi, ben le concept c’est pas de s’éterniser, donc on a glissé un au revoir à Vincent, au patron, aux bobos pas trop cons et on est rentrées, sans passer par le sex-shop à Pigalle car il faut faire un détour dans ce cas-là et c’est pénible.

Plus tard, y’a mon amie A. qui bosse dans une chaîne de télévision cryptée mais que je peux pas dire laquelle qui m’appelle.

Je lui demande quoi de neuf.

Elle me répond qu’elle a vu Brad Pitt et aussi Angelina, mais de loin, et que même dans le clair-obscur, elle est trop maigre.

« Et toi ? » qu’elle me retourne la question.

« J’ai vu Delerm » j’ai dit, « mais par contre il a bu une Vodka Suze grâce à moi ! »

« Ha… » qu’elle a répondu.


Bar – Restaurant Cacahuète

Square Montholon

1, rue Pierre Semard

Paris 9ème

90

La problématique du tampon. Quid de l’applicateur ?

Pourquoi choisir de porter une culotte menstruelle ?

En France, les moyens de protection hygiénique sont toujours plus nombreux. Et c’est une très bonne chose.
En effet, les moyens traditionnels comme les tampons ou les serviettes peuvent ne pas convenir à tout le monde, voir se révéler néfastes. Si vous cherchez un moyen de protection plus économique et pratique que les tampons, vous pouvez opter pour une culotte menstruelle. C’est une méthode de protection toujours plus appréciée par les femmes, et cela, pour de nombreuses raisons.

En effet, la culotte menstruelle va vous permettre de parfaitement protéger votre intimité.
Vous n’aurez aucun risque de vous irriter la peau, et votre intimité ne sera plus du tout en contact avec des produits chimiques. De plus, les culottes de règles sont aussi performantes et efficaces que les autres modes de protection. Elles seront efficaces environ huit heures et vous aurez juste à bien les laver par la suite.

C’est également un mode de protection durable et bon pour l’environnement, car vous n’aurez pas à la jeter après chaque utilisation. Une culotte menstruelle peut facilement tenir pendant cinq ans si elle a bien été entretenue. Et vous pourrez trouver des modèles très élégants.

Bien avant d’amorcer ma théorie implacable du bien fondé de l’usage de l’applicateur, j’aimerais exposer ici mon scepticisme, voire mon incompréhension totale face aux jolies métaphores dont usent et abusent les gens du marketing chez Tampax et consorts.

En effet, pourrait-on me préciser aujourd’hui quelle est la différence entre un tampon qui s’ouvre « en soleil« , « en corolle » ou bien encore « en tulipe » ?!?
Tu penses que je visualise très bien l’idée forte qu’on essaie de nous faire passer hein ? On comprend, sauf si on est esthéticienne forcément, que le truc ça va pas être un parallélépipède ou un triangle isocèle, non, non, le tampon, il va s’ouvrir tout bien pour épouser la forme de notre intimité, ça c’est bon.
Maintenant, si on doit vraiment faire un choix, my God, quel dilemne !

« Chéri, tu peux m’acheter des tampons chez Monop’ steup’ ? Je vais bientôt avoir mes menstruations et je suis en rade de matos ! »
« Bien sûr mon coeur, je te prends les « soleil » as usual ou bien tu tentes les « corolle », c’est bientôt l’hiver, non ? »
….. Oui, n’importe quoi, toi !Bon je disais quoi moi ? Oui, le tampon avec applicateur vs le tampon sans applicateur.

Thèse :
L’applicateur c’est bien.
Un, c’est vachement plus hygiénique coz’ que tu mets pas tes doigts sales dans ton intimité et ça c’est quand même rudement une règle de base.

Je dis pas que t’es une foraine hein ?Seulement, si un jour t’as la tête en l’air et que t’oublies de te laver les mains avant d’opérer le changement de tampon dans les toilettes de ton bureau et que t’as les doigts tâchés de feutre orange, ou encore si t’es dans un troquet de quartier où la robinetterie n’a pas été réparée depuis 1976 et que donc, pour faire court car la phrase est assez longue, y’a pas d’eau courante, et ben là, l’applicateur sauve ta réputation de fille, facile certes, mais toujours impeccable.

D’un point de vue ludique, c’est rigolo l’applicateur.
Finalement c’est comme une seringue sauf que t’as pas de vaccin à l’intérieur et entre toi et moi, est-ce que c’était pas l’überkiff quand on jouait au docteur à la maternelle, avec la petite mallette et la blouse blanche avec la croix rouge dessus, hein, la vérité ? Je le vois que t’es en train de savourer cette petite madeleine que je t’offre de façon anodine, mais néanmoins de bon coeur !


Antithèse
:
Le truc déplaisant avec le tampon doté d’un applicateur, c’est que t’avoueras quand même que c’est pas d’une discrétion exemplaire.

Vu que ça fait deux fois et demi la taille du tampon lambda, il est assez malaisé de le glisser dans sa poche de jean sans que ça dépasse, et c’est pas d’un chicissime absolu cette histoire, non ?Je dis ça, je dis rien, car le tampon lambda peut parfois être si discret qu’il a tendance à se glisser sournoisement hors du sac, ce petit enfoiré !
Dernièrement, je prenais le métro avec une amie qui n’avait rien trouvé de mieux que de glisser son tampon lambda dans sa pochette à ipod, ben cette oie, quand elle a sorti le lecteur mp3, un perfide tampon s’est extirpé de la pochette pour aller glisser, sur le quai, juste sous les pieds d’un pré ado de 11 ans (environ hein, je dis ça rapport au taux d’acné) et évidemment sa mère a cru qu’on voulait faire un plan à trois avec son fils, tout de suite les grands maux celle-là !

Donc, finalement, tu as noté que l’antithèse n’en est pas une, étant donné que je n’ai aucun argument supplémentaire et que j’essaie de meubler avec les défauts du tampon lambda alors que j’étais sensée te narrer les défauts de l’applicateur dans cette section.

Tu sais que tu me tues les nerfs, parfois ?


Synthèse
:

Pff, écoute, tu fais bien ce que tu veux, la vérité hein ?
Du moment que tu n’utilises pas de serviette hygiénique, sauf si t’as 12 ans et que tu te laves bien les mains, moi je dis que tu gères bien tes périodes de règles comme tu veux !

C.O.B.
(Complément d’objet de billet) : Putain, mais c’est quoi la différence entre « corolle » et « soleil » ?!
C’est pareil que quand Pampers y nous sort tous les 6 mois des nouvelles couches où que le bébé est plus au sec à 17%, tu crois ?
Parce que moi, ma fille, quand sa couche débordait, j’ai jamais compté si c’était 38% moins que la fois où j’utilisais les couches de la saison dernière !?
J’ veux dire que je me disais « ‘tain va encore falloir la changer pour la 3ème fois de la journée, c’est ça avoir des mômes sans déconner, j’ouvre un pressing ou bien ? »


P.S.
: Ils nous prennent pour des cons, c’est ça ?

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