Le truc chic et pas (très) cher – 4

Cette semaine on s’attaque à du lourd, puisque le concept est le suivant : demander un cocktail au nom improbable et quasi inconnu du grand public dans votre bar de quartier habituel (j’ai nommé La Civette, le Bar de la Place et cætera …)

Attention, il ne s’agit nullement de causer ici de mojitos zé autres Caïpirinhas, réservés à la consommatrice lamba, dont ni vous ni moi ne pouvons nous comparer, thanks god !

Même si vous ne connaissez le breuvage que de nom, franchement, ça vaut le coup d’essayer ce concept qui va vous classer en 2 secondes parmi les ûberclientes, voire parmi les chieuses, mais c’est la même chose donc c’est pas grave.

Déjà vous allez coller la honte de sa vie au serveur assez sournois qui ne vous dit jamais bonjour et qui, pour une fois, va vraiment vous regarder puisqu’il va revenir au minimum 2 fois à votre table pour vous demander les ingrédients du susnommé breuvage tout en faisant semblant de le savoir, c’est juste qu’il a 2 autres tables à s’occuper donc il a un petit trou de mémoire…

Vous risquez carrément de créer la tendance dans votre quartier, voire même le patron va carrément renommer le cocktail en lui offrant votre délicieux patronyme (ça c’est si vous êtes vraiment une habituée des lieux, cad vous avez au moins couché avec 2 serveurs).

J’illustre :
« Vous avez quoi comme cocktails sympas ? Je sais pas quoi prendre, pfff… »

« Ben ‘le Violette’ est assez prisé en ce moment, encore un peu underground, donc hype, si j’osais je dirais que c’est carrément the TRUC TO DRINK…»

Si vous êtes nuls en breuvages atypiques, je vous ai concocté une petite liste, à tester dans vos troquets, puis vous me donnerez le nom du breuvage qui a semblé le plus mystérieux, le nom du troquet, la ville dans laquelle le troquet est situé, le nombre d’habitants de la ville dans laquelle le troquet est situé et le prénom d’au moins 2 serveurs.
Ceci me permettra de faire un super tableau croisé dynamique et de vous livrer par la suite les résultats de cette étude très sérieuse, ma foi :

Base Vodka : le 2 mental, l’After sex (à demander d’un œil coquin tout en passant délicatement votre langue sur votre bouche glossée à mort), le Doux baisers (idem), l’Orgasme (vous pouvez vérifier, ça existe), le sweet pleasure (pour les nazes en langue de Shakespeare prononcer « souiteu pléjeureu »).

Base Gin : Le Anthony dreams, Le Chevalier à la Rose (so “Guerre des Croisades”), le Quand Paris s’enflamme, le Yellow bird.

Base Champ’ : Le femme du monde (genre si t’es femme de l’Ambassadeur, tu peux prendre ça, c’est pas mal), le Zephyr, l’Etincelle de nuit, le Soir de Gala.

Attention malheureuse ! Ce stratagème ne doit être utilisé seulement et seulement si vous investissez un bar dit « normal ».
Les bars d’hôtels et autres lieux de picole fashion sont à exclure du concept.
Dans le cas présent, je vous conseille de décaler à mort et de demander plutôt un Monaco, enfin voyez ce que je veux dire hein ?

P.S. Si vous êtes plutôt soft drinks, du genre ennuyeux à mourir, c’est pas la peine de me poster un commentaire du style « gna gna gna je ne bois pas d’alcool, ça me rend malade, je suis une fille/un mec sain(e), est-ce que ça marche avec un jus de mangue ? », je suis ouvertement anti-personnes chiantes en société (cad avec un minimum d’alcool dans le sang pour qu’on puisse enfin entamer une conversation intéressante).
Merci de votre compréhension.
Et dans l’attente de vous revoir je vous prie d’agréer, bla bla bla…

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La séance relooking de Cyclamen

Je sais ce que vous êtes en train de penser bande d’ingrats et vous avez raison en plus.
Je ne me foule pas trop niveau billet, parce que les ¾ d’entre vous font le pont et par conséquent ne vont pas traîner sur le ouèbe pour occuper leurs longues heures de bureau qu’on a l’impression que ça va jamais finir.
C’est clair que je ne vais pas me surchauffer le neurone pour le ¼ restant, même si je vous aime déjà beaucoup.
En plus, pour ceux qui n’ont pas encore (ou ne veulent carrément pas) de môme, j’imagine l’ennui que suscite déjà ce billet dédié au doudou de Cyclamen.

Je ne vous jette pas la pierre, voire même je comprends, j’opine du chef, tellement j’étais comme vous avant…
Que celui qui n’a jamais eu l’air con en arrivant chez des amis déjà pourvus d’un nain de 2 ans quand ce dernier à crié « Nannnnnnnnnnnnn » alors qu’on essayait de l’embrasser maladroitement à défaut de lui serrer la main parce que on ne sait jamais très bien quel est le protocole avec les enfants me jette la première poupée Dora !

Malgré tout, comme je suis super forte dans l’art de la persuasion, j’ai 2 bonnes raisons de croire que vous allez kiffer ce billet plus que vous le ne croyiez au départ :

1) Votre candidat préféré n’est pas Président de la République, vous êtes triste à mourir, vous avez envie de rester toute la sainte journée sous la couette tellement la vie c’est trop injuste et les Français trop cons… et là, je vous offre l’objet transitionnel qui aura l’effet apaisant d’un substitut maternel et qui va réussir à vous arracher un petit sourire en ce lundi noir.

2) Votre candidat préféré est Président de la République, vous avez gagné, vous êtes euphorique, la vie n’a jamais été si belle, du coup vous adorez tout le monde, les mômes, les doudous, vous avez envie de fabriquer des trucs de ouf en pâte à modeler, bref on est en plein « Monde de Oui-oui », et là vous adorerez mon billet quoiqu’il arrive, même si je vous parle de retard de règles.

Tout ceci ayant été précisé, étayé, blablaté, je vais enfin pouvoir vous causer de ce dont il est question aujourd’hui.

Cyclamen ayant déjà un goût très affirmé en matière de mode, elle a décidé hier de faire une séance photo avec Paul, son doudou.

Ne cherchez pas une quelconque ressemblance avec Sir McCartney ou Newman, il n’y en a pas.
C’est juste que le vrai nom de cette mocheté tout droit sortie de l’imaginaire British s’appelle « Fimble » dans la vraie vie mais que c’était trop compliqué à prononcer donc elle l’a surnommé Paul pour faire plus simple.

Si à la base la couleur de peau du susnommé Paul vous donne envie de dégueuler, c’est normal. Cyclamen n’est pas daltonienne, juste à moitié Anglaise, ceci expliquant cela.

Mis à part cette faute de goût, reconnaissez qu’accessoiriser la séance d’un simple bijou, c’est quand même la classe, non ?
D’autant plus qu’il y a eu détournement d’objet, le sublime collier que vous pouvez apercevoir au cou de Paul n’est autre qu’un bracelet achénème du plus chic effet.
Voilà, c’est classe, chic, épuré, le bijou se suffisant à lui-même pour donner du charisme à l’ensemble.
On est dans une tendance minimaliste, c’est du quasi Dries Van Noten qui aurait collaboré avec Loana pour sa collection « La halle aux Vêtements », un ovni de la planète mode, un concept épuré/trash complètement déjanté, vous trouvez pas ?

Oui, Paul est un homme. Et alors ?
Gaultier y mettrait pas des jupes par hasard ?
Et Boy Georges hein ? Oui Boy Georges, il se maquillerait pas comme une voiture volée depuis plus de 2 décennies ?
Tsss z’êtes réacs quand même !

MEA CULPA du milieu de la journée : J’ai complètement oublié de souligner que Paul a été offert par mon merveilleux ami Space, à sa naissance, et je le remercie d’avoir initier ma fille, très tôt, au concept « Paulsmithien » du doudou.
Le seul truc qui a été un peu chiant, c’est que quand j’ai voulu acheter ses 2 frères jumeaux, il a fallu que je me les fasse envoyer de la perfide Albion.
Allez, je ne t’en veux pas, va… Voire même je t’aime….

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J’ai envie de voter pour Joan Collins

Pourquoi elle vous demandez-vous, l’air dubitatif ?

Parce que, j’ai envie de vous répondre !D’abord, Joan, c’est une de mes madeleines de Proust.
Ça me renvoie directement dans l’espace temps, là où j’étais pré-ado (déjà canon, hein ? mais j’en avais pas encore trop conscience), que j’avais pas encore le droit de sortir le samedi soir et que je regardais religieusement
« Dynasty », avec ma mère, vautrée dans le canapé familial à 80 000 Francs (monnaie de l’époque).

Déjà, j’avais choisi mon camp.
« Dallas », c’était juste pas possible, l’alcoolisme y était triste, les coucheries un peu cheap, le mec sensé être beau carrément chemo…

Non, Dynasty, ya pas à dire, c’était ûber nouveau riche, ça claquait grave, les Carrington assumaient méchamment qu’ils avaient du blé et que donc, ils avaient le droit d’être odieux avec le petit personnel (avec qui ils couchaient en plus ces enfoirés) !
C’est clair, on voulait faire passer les Ewing pour des ploucs.
On est à fond dans les années Reagan et c’est super bon !

Moi je surkiffais le concept « camp » du programme.
Attention, lecteur, je sens que je vais t’apprendre encore un mot que tu vas pouvoir placer dans les dîners et que tu vas finir par devenir aussi branché que moi, la vérité, ça me ferait presque peur…
Tu vois le « camp », c’est un peu la même chose que le kistch, mais non, en fait, la différence c’est que le camp c’est super kitsch ok, mais c’est du second degré, pas du truc ûber beauf à la Dallas, genre super terrien, tu saisis la différence ou non ?

Pour te schématiser le truc, on sait que ce qu’on est en train de mater c’est super naze, mais on a jamais honte becauz’ of the alibi du second degré.

Donc, Joan (« Alexis » dans le soap) c’était mon idéal, elle bouffait du Beluga à longueur d’épisodes, et j’avais déjà l’impression que je serais pareille quand je serai grande.

Comment te dire ?
Je kiffe ses tailleurs blancs à basques so 80’s, j’aime ses capelines qu’on dirait qu’elle va à un mariage tous les jours, j’idolâtre son ultra smoked eye qu’elle a lancé bien avant tout le monde, je surkiffe ses lunettes blanches oversize qu’on trouve à 7,90 € chez achénème en 2007, j’overkiffe le fait qu’elle couchait toujours avec des mecs qui avaient la moitié de son âge….

Plus j’y pense et plus je crois que Joan, c’était la Paris Hilton des 80’s en over plus classe et surtout en over moins décérébrée.

Je vous propose donc, Dimanche 6 mai, de faire un truc complètement fou, totalement anti-citoyen, absolument incorrect politiquement, puisqu’il parait que c’est déjà joué de toute façon : mettre un petit papier dans l’urne, que vous aurez pris grand soin à découper aux dimensions exactes du bulletin « officiel », sur lequel vous aurez écrit« Joan Collins », avec un stylo rose à paillettes que vous aurez chouravé à votre petite nièce…

Chiche que t’es pas cap’ lecteur ?

Question subsidiaire de l’auteur : plutôt Dallas ou Dynasty ?
Me dis pas que c’est pas vrai que tu bavais devant les Ewing quand même ?

 

27

Si tu veux asseoir ton aura, de copines belles tu t’entoureras…

 

C’est important parce que, j’ai remarqué qu’il existe un type de « belle », qui ne s’entoure que d’essaims de copines moches, sous prétexte qu’elle croit, cette idiote, que sa beauté n’en paraîtra que plus éclatante aux yeux de la gent masculine.

« Que nenni », j’ai envie de vous dire.
Erreur de débutante, ai-je même envie d’ajouter…

En effet, ma théorie est la suivante : plus tu es de belles, plus on te mate, c’est l’effet ++
Si, au contraire, tu ne t’entoures que de moches, là, il y a tellement de –, que ça finit par effacer ton + !
Tu me suis, chère lectrice ? (lecteurs welcome as usual)

Pour résumer cette théorie, complexe je le concède, je dirais que t’entourer de thons n’est absolument pas valorisant, alors que fréquenter les bombes, ça participe du travail de reconquête narcissique entrepris depuis des années pour toute fille de 30/35 ans normalement constituée.
Si tu veux j’illustre pour que ce soit plus simple pour toi : est-ce que Kate fréquente des moches ? Hein ? Tu peux m’en citer une pour voir ? Ben non, Kate elle sort avec Stella, Sofia ou cette camée de Naomie, CQFD.

Quand on était étudiantes, ma meilleure amie A. et moi, on a fait l’expérience de la copine moche (mais attention hein, on l’a pas choisie non plus, c’est elle qui est venue et on ne l’a pas rejetée, c’est différent).
Mais alors, elle était vraiment moche hein !
On avait trouvé ce qui se faisait de pire sur le marché à l’époque.
C’était limite si on n’avait pas un peu honte, assises à côté d’elle à la terrasse des cafés où qu’on faisait nos études.
Bref, faut voir l’ingratitude qu’elle nous a témoignée celle conne ! Elle bavait dans notre dos, balançaient des horreurs sur notre compte, cette vipère.
Ça nous a laissé un tel trauma, que la moche, maintenant, on lui dit non merci, passe ton chemin, plus jamais ça !

Je vais donc te donner quelques avantages à ne fréquenter que des belles, et tu verras comment ta vie va changer lectrice ! (ça s’applique aux garçons, juste je vais pas le répéter à longueur de billet)

petit un) Déjà la belle ne te piquera jamais ton mec becauz’ elle en a déjà un, voire 2 ou 3 si elle est belle + salope (ça arrive).

petit deux) La belle te dira toujours que « mais si t’es belle, ça se voit pas » quand t’as un bouton au milieu du front, alors que la moche (aigrie par nature) se fera un malin plaisir à le hurler à la face du monde des fois qu’on l’aurait pas bien vu.

petit trois) La belle, ça ne la gênera pas de t’accompagner dans un endroit über branché de la Capitale où il n’y a que du top Russe de 15 ans, parce que vu qu’on est belles, on fait pas tâche du tout !
Alors que si tu y vas avec la moche, elle se verra refuser l’entrée et n’hésitera pas à te faire passer pour la pire salope si tu ne restes pas solidaire. Total, t’as raté une pure soirée !

petit quatre) Enfin la belle ne te colle jamais la honte dans une soirée remplie de jolis garçons.
La belle est classe, digne, lointaine et un peu hautaine, tellement c’est son quotidien.
La moche, elle, ne se faisant sauter que très rarement, elle va t’allumer tout ça d’une façon qui va en devenir gênante pour toi vu que, dixit Jean Jacques Goldman « ça fait bien loin que personne ne la touche ».

Voilà mes chéries, vous allez vite me larguer les copines moches qui vous collent aux Converse depuis trop de temps.
Ne prenez pas de gants : un sms du genre « je ne t’aime plus, bye » suffira.
Non, nous vous n’êtes pas inhumaines, croyez-moi sur parole, ils vous bavent dans le dos depuis trop longtemps ces vilains crapauds…

NDA : Je remercie de tout cœur Arno, pour l’illustration qu’il m’a offerte sans contrepartie, juste pour me faire plaisir (je veux dire par là, j’ai pas dû coucher ni payer pour l’obtenir, ce qui devient de plus en plus rare dans le chaud bise, je me devais de le souligner).
Je rajoute que je suis ravie qu’il ne laisse plus moribonder son blog, que je trouve hallucinant de pouvoir motiver des personnes à faire des trucs, moi qui suis la reine des feignasses.

55

Mon avis : Épilation laser demi jambes

Comme je vous ai bien senti(e)s à bloc sur l’épopée de ma lasérisation du bulbe pileux, que vous n’êtes qu’avides de propos rapport à mes dépenses incongrues qui n’ont pour seul but que de satisfaire mon narcissisme exacerbé, je vous livre le débrief de ma seconde séance de torture, qui n’en fût pas une d’ailleurs.

Déjà, moi je dis que ça la fout mal : je quitte le bureau à 11h40 prétextant un examen radiologique hyper important que si je le fais pas vous aurez ma mort prochaine sur la conscience, à quoi mon boss répond « pas de problème Violette », sur un air las…

Faut dire que j’arrive rarement avant 10 h au bureau, que le temps de me faire un expresso, de dire hello à tout le monde, de faire admirer ma nouvelle tenue du jour, de checker mes mails persos, de glander sur la blogosphère, de me mettre à mon courrier administratif en retard, il est déjà 11h30 bien tapées, z’imaginez le haut rendement, même si je bosse hyper vite cauz’ je suis dotée d’un QI exceptionnel.

Bref, j’arrive au centre de lasérisation et là, on m’annonce que le Docteur H. est malade et que c’est le Docteur S. qui va s’occuper de moi.

Alors là, comment vous dire, le Docteur S. ressemble à mort à Meg Ryan en brune, mais juste au niveau des lèvres en fait, c’est à dire qu’on n’a même plus affaire à un vulgaire Colvert, mais on s’attaque direct à toute la famille des Anatidés, mais quand même sans les doigts palmés, faut pas déconner non plus.

Donc le Docteur S. me demande si ça s’est bien passé la dernière fois avec le Docteur H. (et là je sens qu’elle a vachement envie de débiner sa collègue) et je répond « oui, mais bon j’ai eu super mal quand même alors que je suis vachement forte« .

Là elle regarde mon dossier et me sort, d’un air mesquin « C’est normal elle a utilisé des paramètres très élevés, on va faire moins fort, le but ce n’est pas que vous souffriez« .

Ne me demandez pas ce que sont les « paramètres », je n’ai pas fait de thèse es bulbe, juste un pauvre mémoire sur les Ministres de la Vème République face à l’autorité judiciaire, qui me renvoie tous les jours au fait que j’ai vraiment fait des études qui ne servent à rien.

Bref, je n’ai pas eu mal du tout, juste des picotements, mais je vous rappelle que je suis forte, donc on a fait la causette pendant une heure avec le docteur S., dans une petite pièce sentant le poulet grillé, c’était charmant !

Elle m’a raconté un truc de malade en plus, je vous fais la discussion en live, sinon ce serait moins sympa.

Docteur S. : Vous savez qu’un jour, j’ai fait le « grand maillot » à une jeune fille de 15 ans, c’était sa mère qui lui offrait ça pour son anniversaire. Et ben figurez-vous que la mère m’a rappelée le soir en hurlant que j’avais brûle sa fille, que c’était une honte, bla bla

Moi : Ah bon ? Ya des mères qui offre ça à des gamines de 15 ans mais c’est du délire !

Docteur S. : Ah non, pas du tout, moi je l’ai fait à ma fille de 14 ans l’été dernier, ainsi que les aisselles, comme ça, c’est fait, parce que les aisselles, avouez que c’est quand même vital ! (sic)

Moi : Euh… oui c’est clair (j’ai été nulle, minable, zéro, je sais, mais je vais pas la contredire alors qu’elle tient le destin de mes demi jambes entre ses mains)

Là, j’ai compris qu’il y avait quand même un fossé immense entre ma vie, si décadente soit-elle, et celle du Docteur S.

Donc, à la fin, elle m’a tartiné de Biafine, ça a englué mon jean quand je l’ai enfilé, (juste imaginez le carnage dans lequel je baignais en rentrant au bureau) et m’a dit que oui, je pouvais prendre des gélules solaires, mais qu’il faudrait les arrêter 15 jours avant de se revoir.

Délestée d’1/4 de smic je suis rentrée au bureau, où j’ai fait semblant de bosser tout l’aprèm, même carrément plus semblant à la fin, et ben croyez-moi si vous voudrez, mais je ne suis allée qu’une seule fois aux toilettes des filles remettre de la Biafine, par acquis de conscience, becauz’ ça ne me brûlait même pas !!!

Conclusion 1 : Le Docteur H. est une connasse, d’autant plus que le Docteur S. m’a dit que 5 séances suffisait !

Conclusion 2 : Vu l’état de mes demi-jambes au jour d’aujourd’hui, je pense que je ne pourrais coucher avec personne avant quelques semaines, à part dans le noir le plus complet et/ou avec un vieux copain très compréhensif.

Question à toi lecteur/lectrice : Comme, je le rappelle, le soleil et le laser ne font pas bon ménage, faut-il :
1) Que je nique mon week-end très prochain à Barcelone, que je reste sous un parasol, une large capeline noire sur la tête pendant que mes potes vont s’éclater sur la plage ? Juste pour que je puisse refaire une séance fin mai ?

2) Que je dise « fuck » au laser, vive les ultraviolets, bye Docteurs H. & S., « see you en Septembre les filles » ?

Je suis perdue….

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Quand un bouton arrive la veille d’un rendez-vous

 

Karine, Issoudun (département 36, j’ai cherché hein, je suis pas super forte en Région Centre) m’envoie un SOS becauz’ elle a remarqué que comme fait exprès, je cite » j’ai pas de chance, à chaque fois que j’ai un RDV wiz un homme que ça me plairait bien de coucher avec, ben la veille, j’ai souvent 1, voire 2 boutons qui apparaissent. Pourriez-vous m’aider, délicieuse Violette, à régler ce problème ?« 

Écoute Karine, j’ai envie de te répondre un grand « oui » je vais essayer, mais c’est pas gagné ma grande.
Sauf si, comme tu le laisses entendre dans ton charmant message, ta « date » n’est destinée qu’à une vulgaire « coucherie », là, je pense que tu peux rester avec ton bouton, il n’y aura pas mort d’homme car ce qui va plutôt intéresser ton partenaire dans ce cas-là, c’est plutôt ton cul tu vois.
Le(s) bouton(s), je pense que ça va pas être sa priorité, si tu es, comme il me semble, un poil libertine.

Néanmoins, si je me suis trompée sur tes intentions et là, je m’excuse platement, ben on va dire que t’es pas forcément tombée sur la bonne personne, vu que ça peut être la situation qui me ferait carrément annuler une « date » sous un prétexte bidon, voire même prendre 2 jours d’arrêt maladie pour ne pas me montrer sous un si triste jour au bureau où j’ai quand même un rang de « it girl » à tenir.
Ceci étant dit (et bien dit, as usual), il faut quand même pas trop déconner !

Assumer une mini crise acnéique est plutôt un signe de maturité.Déjà, tu vas te calmer, tu vas pas sortir la veille dans un endroit enfumé qui risquerait d’infecter encore plus la chose.

Non, tu vas bien te laver les mains, te démaquiller, puis tu vas faire péter le traitement de choc pour la nuit en espérant très fort que le matin, tu l’auras, comment te dire, quasi désintégré le traître !

Je te file le tuyau du produit qui marche pour moi quand ça arrive, hyper rarement hein je précise, c’est Cicalfate Avène bouton.

Normalement tu dois en mettre très peu et de façon quotidienne si tu es sujette à l’acné, mais dans les cas d’urgence comme le tien, tu me mets une couche d’au moins 2 cm d’épaisseur sur le bouton et t’y touches plus ma grande.

Puis tu trouves une position pour dormir qui t’évite que ça touche l’oreiller et tu vas voir, le lendemain matin, ton bouton sera toujours là, ok, je ne m’appelle pas la Fée Clochette non plus, mais il sera beaucoup moins voyant, même si tu auras la peau un peu cramée par l’Exfoliac et que tu vas peler un peu, mais après c’est à toi de faire ton choix.

Après, dans la journée, t’évites de faire une fixette, de ne penser qu’à ça, de demander à tes collègues si ça se voit, parce que, oui, comme tu vas finir par aller le triturer devant la glace des toilettes pour filles, il va vraiment se voir et ce sera bien fait pour toi !

Si, par contre, tu as été grande sur ce coup-là et que tu n’y as pas touché, tu refais, avant ta « date » une retouche au correcteur vert (ça atténue les rougeurs) + tu mets de l’anti cernes dessus, mais très légèrement histoire que ça fasse pas un truc genre « j’ai un milk shake vanille fraise sur la joue/menton/front », tu tapotes doucement, tu saupoudres d’un voile de Terracotta (j’ai dit un voile, va pas ressembler à une Tropézienne, la vérité, ça me ferait de la peine) et puis tu voles vers ton destin, telle Sissi, sauf que tu iras plus vite cauz’ t’as pas la crinoline !

Voilà ma chérie, tu m’as épuisée avec tout ça.
Bon tu viens vite nous raconter comment ça s’est passé, si t’as couché quand même, tout ça.
Mais juste s’il te plaît, tu peux pas te trouver un job dans une autre ville stp, histoire d’avoir une excuse pour partir d’Issoudun qui, vraiment, à l’air de craindre, pardon hein…

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