Les Soldes Bd Haussmann – Chronique des ondes brouillées

Deux fois l’an (expression surannée), durant une semaine, un phénomène très étrange se produit au bureau.
Michel Chevalet n’étant pas disponible pour nous expliquer le « comment que ça se fait« , nous avons tous été mis à rude épreuve pour trouver une explication (même la secrétaire, t’as qu’à voir !).

La première fois que c’est arrivé, j’ai dit :
 » Dis-moi, Michel*, mais que se passe-t-il ? Le réseau SFR est cramé. Please hold the line, we are trying to connect you« .

Aparté : Michel est le prénom que j’utilise systématiquement pour parler de quelqu’un dont je ne me souviens plus du patronyme.
Ma vie est donc constellée d’une multitude de Michel, tous plus insipides les uns que les autres.
Alors pourquoi Michel, tu vas me demander ?
Ben écoute, on s’interroge encore, mais sais-tu que l’univers pipolien est composé d’une foultitude de Michel ?
Et qui d’un Sardou, qui d’un Drucker, qui d’un Polnareff, ou encore d’un Serrault ou d’un Rocard.
N’est-ce pas tout simplement magique ?

Bon, donc.
L’histoire c’est que mon bureau se positionne à équidistance du Printemps et des Galeries Lafayette.
Les premiers jours des Soldes, y’a une concentration de Parisiennes notoires qui téléphonent au sein de ces deux tricératops de la consommation, en racontant, d’un air très impliqué, à leurs copines : « Dis, sweety, je te la prends en 34 ou en 36 la veste Marant qu’est soldée qu’à -20% et que finalement je kiffe pas tant que cela mais vu que c’est une affaire je vais la raquer ? »

Et, à cause de ces connasses, ben nous, on a plus de réseau, au bureau !
La première fois, Michel, il a pas su me répondre.
J’ai dit que c’était quand même incroyable cette histoire, qu’il s’agissait là d’un mécontentement que si on pouvait pas me joindre comment que j’allais faire pour gérer mon rendez-vous galant avec l’homme à la scie sauteuse circulaire et que si, à cause de lui, Michel, la « date » était reportée, ben peut être que ça allait tomber une semaine où je serais indisposée et voilà, t’as tout gâché, vraiment je ne te remercie pas Michel !
Michel a répondu qu’il était désolé pour moi, que je devrais éventuellement raccourcir mes phrases, mais qu’on allait voir ce qu’on allait voir.
On n’a rien vu, tu t’en doutes.

Six mois plus tard, le tintouin a recommencé.
Et je ne suis pas peu fière de t’annoncer que c’est moi qu’a donné l’explication à toute la PME.
Je n’ai pas eu d’augmentation, mais tout le monde s’est figé. Comme au Musée Grévin. Ou comme Catherine Deneuve.

Voilà, donc, depuis hier, le réseau SFR déconne. J’ai donc décidé de prendre 2 jours de RTT. J’aime téléphoner en paix. Et faire les Soldes, finalement.

P.S. : Si toi aussi tu possèdes un « Michel » dans ton entourage, merci de bien vouloir me le signaler via Fedex.
P.S.2 : J’aimerais beaucoup adopter une mangouste rayée.

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La bonne ambiance au bureau : tout le monde a la fève

Bon. Les jours se suivent, les jours se suivent. Aujourd’hui, parlons de la bonne ambiance au bureau. Deuxièmement, je suis plus ou moins en vacances, donc pour l’envolée épistolaire, tu repasseras, je m’en vais déposer mes yeux dans leurs mini-lits. Ainsi soit-il. Déjà, bonjour. Excuse-moi, on en perd toutes les règles de bienséance avec cette effervescence Haussmannienne où tu passes 1h23 à la FNAC, à acheter un pauvre livre qui va finir dans une table de nuit, entre un mouchoir et un vieux numéro de Playboy. Je te jure, ça fait plaisir ! La suite … « La bonne ambiance au bureau : tout le monde a la fève »

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La Médecine du travail, une vaste fumisterie ?

Personnellement, j’adore ce rendez-vous annuel chez les gens de l’ACMS !

Parfois, je me dis que je devrais changer de job tous les 3 mois, juste pour passer la visite d’embauche, et comme ça je pourrais y aller 4 fois dans l’année, mais franchement, ça ferait pas sérieux sur mon CV, qu’est déjà un peu étrange pour l’employeur Français.
Coz’ que oui, l’employeur Français, si tu fais pas un job rapport à tes études, il comprend pas bien.
C’est vrai qu’à 18 ans, tu dois savoir ce que tu feras comme taf toute ta vie, car t’es supaire mûr dans ta tête et drôlement décidé sur ta carrière professionnelle !

Donc, la visite médicale, c’est le top comment c’est enrichissant cette demi-heure passée avec des gens qu’ont des blouses blanches et qui te disent rien !

Déjà, t’apprends des trucs de malades :

– Tu peux savoir combien tu pèses toute habillée, même que tu peux garder tes chaussures si tu veux, ça les dérange pas, mais ça, c’est quand même pour les plus aventurières, moi je dis.

– T’apprends que c’est pas bien de fumer !

– Si t’es supaire démerde, comme moi, tu peux arriver tard au bureau ! Enfin, je veux dire plus tard que d’habitude, genre à l’heure où, en Province, ils commencent à se demander ce qu’ils vont bouffer à midi, je te fais un dessin ou bien ?

Parce que l’autre quand elle m’a dit que mon RDV c’était à 9h30, tu penses bien que j’ai saisis le téléphone et que j’ai dit que ça allait pas le faire rapport au fuseau horaire et la gentille secrétaire médicale m’a répondu « 10h15, ça irait ? » et que j’y ai répondu que oui, je ferai un effort exceptionnellement coz’ qu’elle avait une voix toute douce !
Puis, bien sûr tu vas pas bosser avant le RDV, sinon aucun intérêt à la magouille j’ai envie de te dire !

Je te jure, cette matinée n’est que béatitude et félicité.

Surtout que comme ils en ont rien à branler de toi, ça traîne pas et qu’après, comme tu traverses le boulevard Haussman, tu peux te faire quelques fins de Soldes avant d’arriver au bureau où là t’as juste le temps d’allumer ton ordi avant d’aller déjeuner à une heure décente ! Une tuerie, l’ACMS !

Le plus fort, et la nouveauté conceptuelle depuis l’année dernière, c’est que même plus t’enlèves le haut !
Ha ben, non, attends, le Docteur il t’ausculte à travers toutes les matières : coton bio, soie, modal, cachemire, y’a rien qui le déstabilise. Trop fort les mecs !

Moi, le doc, quand il m’a reçue, tu sais, il te fait passer dans une sorte de sas, et là il me dit :
« bien, donc vous vous préparez et vous venez me voir »
Et moi je demande « je me déshabille ou bien ? »
Et lui il me répond « non, vous posez votre sac, c’est tout ! »

????

Genre, maintenant, donc, ils prévoient une pièce juste pour le sac ! Putain comment ils assurent ! Ou bien le mec il a vu tout de suite que mon sac c’était une tuerie et qu’il devait recevoir tous les honneurs dus à son rang ? J’avoue, je ne sais toujours pas quoi penser ?!

Bref, j’en viens péniblement à la chute et aussi à l’objet du billet, mais tu me connais, je suis un tantinet bavarde hihihi !

Le Doc, il regarde mon dossier et il demande d’un air las :

« Et sinon depuis un an ? Pas de maladie à signaler ? »
« Si, j’ai des cernes » que je lui réponds…

Bon, et là, comment te dire, le mec il est un peu interloqué quand même.

Et là, je pars dans une tirade dont t’as même pas idée que le mec il s’endort à la fin et en gros je lui explique que ça va pas du tout cette histoire, que je suis tout le temps fatiguée, que même quand je dors 8 heures (rarement) je me réveille avec un regard de hibou.

Que j’ai tout essayé niveau cosmétologie, même que les patchs TALIKA ça marche pas (pas comme le Talika Free Skin qui, lui, est génial !) et que même que j’ai essayé, comme me l’a dit Alexiane, qui pourtant vient de Province, de mettre de la préparation H sur les cernes, que dalle !

Et là, le doc il demande si je « travaille » beaucoup sur écran ? Je réponds que travailler non, mais blogguer oui, enfin, j’y dis pas, mais je le pense, c’est pareil, ne me gonfle pas !

Et il dit, d’un ton sentencieux : « ahhhh, mais c’est de la fatigue visuelle, faut vous reposer le regard »

?????

Que veux-tu dire par là, moche Docteur, que je dois mettre chaque oeil dans un mini-lit ? Tu visualises le truc ? Déjà, je sais même pas où ça s’achète les mini-lits moi ?
Pffff, font chier, j’te jure !

Oui je conclus, ne t’inquiète pas !
Donc, là où je voulais en venir, c’est qu’aujourd’hui, tu vois, ben je vais me reposer le regard !

Ben ouais attends, tu vois pas l’histoire que mes yeux partent en hélico dans la journée pour subir une intervention de haute voltige chirurgicale ? Si ?

Donc, je vais pas venir répondre à tes commentaires toute la journée, tu peux délirer sur le billet si tu veux, tu sais que c’est open bar, mais moi, je te signifie que mes yeux te disent merde aujourd’hui, jeudi 26 juillet !
Bon, je dis pas que je passerai pas hein ? J’ai dis moins, okay
C’est à dire pas toutes les 15 minutes, tu saisis ? Ça va ? Tu vas t’en remettre ?

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J’aime pas tellement les stagiaires…

Ce qui est bien avec mon boss, c’est que souvent, il prend les fils de ses copains pour faire des stages dans notre charmante société.

Sauf que, comme nous les salariés, on a déjà pas grand chose à branler, t’imagines bien que eux, ben ils enfilent les perles quoi !

En général cet évènement m’indiffère coz’ que je me les coltine jamais comme j’ai un bureau toute seule et qu’ils viennent photoshoper ou faire d’autres conneries du genre, c’est pas trop mon domaine d’expertise.
Mon boss, lui, ce qui l’embête grandement c’est qu’il doit un peu changer ses habitudes le 1er jour pour accueillir le stagiaire, c’est à dire qu’il doit être présent à 10h00, ce qui veut dire l’aube dans sa conception de l’entreprise et que donc, il est de méchante humeur toute la journée.En général, comme ils ont tous 17 ans, je les calcule même pas.

Je fais genre « je suis toujours over débordée » et ils osent jamais m’adresser la parole ce qui est plutôt cool, j’ai pas trop envie de parler « Eau précieuse » ou PSP.

Bizarrement ils sont tous impressionnés par moi et piquent un fard le matin quand on se fait des bisous pour se dire bonjour ça va ? (ouais parce que on se kiss tous dans ma boîte c’est topy !), tu me diras je vais pas me la raconter sur ce coup-là, on est que deux filles dans ma boite et la secrétaire est moche (et un peu concon aussi d’ailleurs j’aimerais bien qu’on la vire, elle m’épuise et c’est genre elle ramène des tupperwares de chez elle pour déjeuner sur place le midi, tu vois le niveau, autant te dire qu’elle a jamais du voir un sushi de sa vie).

Juste une fois, c’était bien, on avait eu une stagiaire-fille qui faisait un stage découverte coz’ quand t’es en 3ème maintenant tu fais des trucs supaires comme ça pendant les vacances scolaires !
C’était la petite soeur d’un chanteur qui eut un certain succès pendant 3 mois, et ben elle était topissime !
Déjà elle lisait Public ou bien elle faisait des Sudoku toute la journée et quand vraiment elle se faisait trop chier, elle venait me voir pour me demander si j’avais pas des photocopies à faire, mais j’étais vraiment chagrinée rapport que je fais déjà semblant de bosser, alors trouver du vrai boulot pour les autres, c’était au-dessus de mon ingéniosité !

Bon là où je veux en venir c’est que lundi matin, un nouveau « fils d’un copain de mon boss » a débarqué à l’agence, sauf que lui, il doit avoir dans les 35 ans bien tapés et là tu te dis, putain y’en a qui sont pas rendus niveau carrière professionnelle.

Lui, tu vois, par exemple c’est le garçon où tu ne peux pas laisser sa chance au produit car il est déjà dead on arrival (ou D.O.A. si tu préfères mais là tu prononces Di O èèèèè)…Alors le mec, j’ai envie de te dire c’est Jean-Pierre Coffe sans les lunettes, donc un canon !
Je te peins l’esprit de sa tenue du jour histoire qu’on se foute un peu de sa gueule ensemble : donc chauve avec ses « Police » sur le crâne toute la journée, une chemise ouverte avec une croix noire en plastoc qui pendouille (sauf que lui t’as plutôt envie de lui dire que s’il veut se la jouer gothique faudrait voir à tout coordonner, que justement le goth fait dans le total look, pas dans le détail fashion, sombre sot !), un jean blanc crade qui lui moule les couilles et comme il doit peser 100 kgs tu vois l’allure ?

Bref, déjà, il m’a un peu gavé lundi matin pendant ma lecture quotidienne des blogs en me demandant 4 fois en deux heures si je voulais un verre d’eau !?! Genre, ça doit être sa première expérience dans l’entreprise et il kiffe trop la fontaine Culligan ou bien ?
J’ai dit 4 fois « Non merci » poliment, mais quand même d’un air excédé.
Néanmoins, comme il a l’air très intelligent il a recommencé l’aprèm’, donc il faudra que je lui explique que je ne suis pas en fauteuil roulant, peut être il a pas bien vu et il a cru que je faisais partie du quota d’handicapés de l’entreprise !

Là où j’ai été gravement décontenancée c’est quand il est rentré dans mon bureau, en fin de journée, alors que je fumais tranquillement une clope à la fenêtre et qu’il me demande si j’habite le quartier, je dis non, puis :Le stagiaire : Mais y’a des endroits pour sortir le soir dans le quartier ?

Moi : Non, le boulevard Haussmann c’est juste pour brûler la Platinium en journée

Le Stagiaire : Mais où je peux faire la fête à Paris ?

Moi : Mais t’es pas Parisien ?

Le Stagiaire : Non, j’habite à Metz et je dors dans le 7.7. (d’ailleurs, punky et minisushi, merci bien hein de m’envoyer vos thons régionaux !)

Pfff, devant l’étendue des dégâts t’imagines que j’avais pas trop envie de faire le Tour Opérateur, je l’ai regardé d’un air désespéré et j’ai dit : « T’as qu’à aller à Bastille, c’est bien Bastille, tu trouveras plein de trucs à faire ! »
J’ai bien fait, non ? C’est pas mal Bastille pour les gens qui débarquent à la Capitale ?

Attends, j’allais pas lui dire d’aller faire péter les coupettes au Bar de l’Hôtel Raphaël ou au Meurice, il aurait pas compris le concept, puis il aurait pensé que c’était un plan cul, ce con !

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Le diable s’habillait en Louis Féraud

Bonjour les gens !
Je m’appelle Françoise L., je suis Pédégaire d’une société reconnue.
Fût un temps, dans une autre vie, je fût le premier employeur d’une petite conne, répondant au nom niaiseux de Violette.

Je dois avouer qu’elle m’a déçue cette ingrate.
Je lui avais donné la chance extraordinaire de travailler dans un environnement dur, tyrannique et ubuesque.
J’avais décidé de la casser, comme toutes ces petites putes, qui allaient pleurnicher dans les toilettes, dès que je leur donnais un ordre.
Mais elle n’a pas voulu plier, ni apprendre par coeur l’excellent règlement intérieur de 46 pages, rédigé par sa Seigneurie, dans lequel j’avais édicté des règles pour le moins usuelles dans n’importe quelle société qui se respecte, voyez plutôt s’il y a matière à faire sa chochotte :

L’employé ne devra, sous aucun prétexte, adresser la parole directement à Françoise L.
En cas d’urgence et exceptionnellement, il pourra lui rédiger une note fournie expliquant sa demande et la déposer dans la bannière de Françoise L.
Chaque employé est à la disposition de l’entreprise, ceci ouikaines et jours fériés compris (ps : je les ai même fait bosser un 24 décembre toute la soirée, j’en ris encore de ma bonne blague).
Il pourra également être demandé à l’employé d’écourter ses vacances, si l’urgence d’un dossier le nécessite.
L’employé ne devra, en aucun cas tenir des propos négatifs envers Françoise L., même dans la sphère de la vie privée, sous peine d’une exclusion immédiate.
Le nombre de congés payés sera octroyé au mérite. Françoise L. décidera au cas par cas, à la fin d’une année pleine (sans congés) au sein de la société.
L’employé devra être vêtu d’une manière correcte et élégante. Le pantalon est strictement banni pour les personnes du sexe féminin.

Bon, je ne vous ennuie pas plus longtemps ; il y a quand même 46 pages, mais avouez que tout cela est d’une banalité affligeante, non ?

Dans les faits, c’est vrai que je suis un peu dure, mais c’est pour le bien de ces chers enfants.
Je ne peux pas me permettre de faire de sentiments, je suis une Pédégaire ultra reconnue dans le milieu, il en va de ma crédibilité.
Je n’ai jamais compris pourquoi on m’avait intenté tant de procès, notamment aux Prudhommes, tenez, par exemple :

Une employée m’a demandé un jour, par écrit bien sûr, si elle pouvait ouvrir la fenêtre car l’odeur de mes cigarillos l’indisposait vu qu’elle s’était faite engrossée cette petite conne, 6 mois auparavant. Je n’ai pas répondu à sa note, l’ayant pulvérisée avec rage de ma main décharnée et je l’ai virée sur le champ quand elle a eu l’indécence d’ouvrir la fenêtre de son propre chef, une semaine plus tard.

Un autre jour, j’ai demandé à ma secrétaire (enceinte elle aussi, quelle calamité ces oies blanches !) de prendre l’énorme arrosoir et d’aller abreuver toute les plantes trônant au sein de ma vénérable société. Elle m’a répondu de vive voix que l’arrosoir était trop lourd, que ce n’était pas possible vu qu’elle rentrait dans son 8ème mois de grossesse, bla bla.
Elle est donc passée à la comptabilité une heure plus tard.

Un matin où je devais me rendre à un rendez vous bizness très important, je n’ai pas pu sortir mon véhicule de ma place de parking (où j’ai fait inscrire en lettres d’or F.L. pour ne pas avoir de problèmes).

En effet un coupé BMW (très beau ma foi, et surtout très neuf) me barrait malencontreusement la route. De rage et ne pouvant supporter qu’un élément extérieur puisse me résister, j’ai embouti tout le côté droit du véhicule susnommé et j’ai donc pris un taxi.

Plus tard dans la journée, quand le propriétaire du coupé BMW s’est posté devant mon bureau, agressif, me demandant si c’était moi qui avait défoncé sa voiture plus tôt, dans la matinée, j’ai accepté de lever les yeux d’un air méprisant et je lui ai rétorqué « on ne parle pas à Françoise L. Si on a quelque chose de la plus haute importance à lui communiquer, on rédige une note et on la met dans son casier ! »

Voyez, je ne comprendrai jamais les humains.
Alors quand cette petite conne de Violette a refusé, au bout d’un mois, d’apprendre par cœur mon règlement intérieur en vue d’une interrogation écrite et qu’elle me l’a fait savoir par une note accompagnée de sa lettre de démission, j’ai vu rouge.

Par contre, je ne saurai jamais qui, à cette époque, me téléphonait en pleine nuit, pour me demander « Bonsoir Françoise, je te réveille ? Es-tu habillée en bleu ? »
Complètement dans le coltard, je répondais « heu… non » (vu que je ne porte que des nuisettes Fifi Chachnil de couleur rose)

Et là, la voix me répondait invariablement « Ben t’es virée quand même ! »
Ça a duré 3 mois ce cirque !

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