Le mystère de la plinthe

Bonjour les pissenlits !
Aujourd’hui, je vais vous révéler l’intrigue qui a fait vaciller quelques heures durant, toutes les valeurs morales de la société dans laquelle je travaille très dur. Vous l’avez constaté aisément.
Que je travaillais très dur, j’entends, pas que ma société a des valeurs morales. Ça vous pouvez pas le savoir.
D’autant que y’en a pas tant que ça de la valeur morale.
Bien.

La semaine dernière, donc, on a connu un lundi noir.
Ah bon ? que tout le monde est intrigué !
Oui.
Tout le monde est intrigué.
Enfin tout le monde, tout le monde, comme tu y vas ! Brian, lui, par exemple, n’est pas intrigué.
La suite … « Le mystère de la plinthe »

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26 cm

 

Petite anecdote du lundi après-midi, entre la poire et le déca de 16h.
Petite anecdote qui ne mange pas de pain.
Petite anecdote, ne vois-tu rien venir ?

Bien.
Mon big big boss, reconnu comme un professionnel de la profession et ami des stars, vient d’arriver.
Et de lancer à la cantonade :

« Tout le monde est augmenté de +20% ! Non, je déconne.« 

« Et ben, xxxxx de la Star Ac’, sa bite fait 26 cm au repos !« 

Toutes les filles ont rigolé bêtement, mais moi non.
La vérité, comment tu veux bosser sérieusement quand t’entends des trucs pareils ? Tu t’étonnes après qu’on vende pas de places pour la tournée.

Ce billet est sponsorisé (mais pas rémunéré) par ma société qui souhaite attirer le chaland avec des prouesses qui n’ont rien de vocales.
Je me permets de dire que c’est moche le show-business.

(Une certaine poésie dans les commentaires serait la bienvenue ; un débordement est si vite arrivé. En vous remerciant.)

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Il fait beau. C’est bien pour un lundi…

 

Voilà où on en est rendus dans la discussion de café du commerce.
Voilà la sentence émise, lundi, par le gardien de l’immeuble où je me rends tous les matins d’un air concentré pour faire semblant d’aimer me lever moyen tôt pour gagner autant qu’il y a 6 mois.
Voilà, laissons, laissons. Entrer le soleil.

Allez, un peu de gaieté nous ne fera pas de mal, Michel !

Avant de passer à l’étude prolixe du « Il fait beau. C’est bien pour un lundi. », laissez-moi vous présenter le gardien, figure hautement décolorée de mon quotidien.
Donc, le gardien, que nous appellerons LG pour des commodités narratives qui ne vous auront pas échappées, il est légèrement frappé. Voire atteint.
Et vas-y que ça te gratifie d’un « ça va ma puce ? » pendant ta pause smirting que finalement, du haut de tes Richelieux, tu finis par éprouver une certaine commisération.

Bon. Donc. LG, un jour, il dit que ça commence à bien faire les conneries mais il invite toute la boite à déjeuner chez lui. Dans son 27,5 m2.
Une loge de gardien quoi, on te fait pas le portrait.
T’as compris.
Alors, bien sûr, tu nous connais, on a essayé de biaiser comme des fous. Qui d’un je peux pas j’ai dentiste, qui d’un je suis indisposé, qui encore d’un j’ai du taf (hahaha)…
Au bout de 3 mois, on avait tout essayé. On pouvait plus reculer. On est allés bouffer chez lui.
Putain.

Je te dis que faut avoir reçu une solide éducation judéo-chrétienne pour que ça finisse pas en quenouille. (la rigolade, quoi)
T’es en plein dans Streap-tease, version française sans le teletexte.
Non, parce qu’en plus, LG, il avait invité deux potes à lui des fois qu’on serait pas assez serrés.
Comme y’avait pas de place à la tablée, eux, on les avait collés sur le canapé Conforama, tu sais ceux où y’a des spirales et de la calligraphie nippone dessus, des fois qu’on pourrait faire de l’uni, autant faire complexe dans le tissage.
Et vas-y que les gueux ça demande des potins sur la Star ac’ et autres niaiseries qui sont notre lot quotidien.
« Et la Nolwenn, alors, elle couchait bien avec machin ? »
« Y’a eu trucage en finale de la saison 47 ? »
Tu vois le niveau.
Mon boss, il a dit : « Faudrait peut être voir à bouffer, on va pas y passer la Saint-Valentin… »

LG avait prévenu depuis trois mois qu’il nous préparerait sa spécialité. Des spaghettis à la Bolognaise.
« Attends« , il avait ajouté 20 fois, « pas des Bolognaises normales hein, des Bolognaises quoi ! »
Ouais, bon, des pâtes.
Mais là où y’a eu surprise pour tout le monde, c’est qu’il avait concocté une entrée.
Ha ben oui, il sait recevoir LG.
Alors, bon. L’entrée.
Comment t’expliquer que heureusement qu’on avait tous picolé et qu’on a pu rire bêtement sous l’alibi de l’alcool, parce que j’avais jamais vu ça depuis la cantine, en cm1.
Y’avait donc une tranche de jambon roulée avec de la macédoine (en boite) à l’intérieur et que quand tu coupais ton jambon, t’avais toute l’eau de ladite boite qui se faufilait dans les commissures de ton assiette gagnée avec 75 points chez Esso !
Ha non mais des fois, je te jure ! La croisière s’amuse.

Bon, c’est pas tout ça, mais je vais pas te faire le recensement des festivités.
Pour ta gouverne, tout le monde est reparti bourré et LG en a profité pour nous arracher la promesse qu’on « refera ça bientôt« .
Autant te dire que chacun s’est inscrit au sport entre midi et deux. On a été obligés. Mais la boite a payé.
T’as quand même un des potes qu’a retenté sa chance en fin de repas avec un « Et le Houcine, il devait gagner la finale normalement, le Houcine hein ? »
On lui a promis un poster dédicacé et crois-moi que c’était limite le plus beau jour de sa vie.
Finalement, y’a des gens qui se posent bien moins de questions que nous, pour trouver le bonheur…

Dis, je suis en train de m’apercevoir qu’il est déjà tard et que j’ai toujours pas analysé le « Il fait beau. C’est bien pour un lundi. »
Le mieux, je pense, c’est qu’on remette ça à demain.

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« Il n’est réplique si piquante que le mépris silencieux »

 

Bonjour.

(silence)

Aujourd’hui, je suis énervée.
Oui.

Hier, alors que je demandais un truc à l’assistante, dans ma boite, elle me sort, rougissante comme une nouvelle venue aux « Chandelles » : « Tu pourrais attendre que j’ai fini de parler, s’il te plaît, tu m’as coupé la parole et c’est pas la première fois et c’est impoli ! »
« Vous dites ?« , j’ai interloqué.
« Ouais« , elle a répondu.

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Les Soldes Bd Haussmann – Chronique des ondes brouillées

Deux fois l’an (expression surannée), durant une semaine, un phénomène très étrange se produit au bureau.
Michel Chevalet n’étant pas disponible pour nous expliquer le « comment que ça se fait« , nous avons tous été mis à rude épreuve pour trouver une explication (même la secrétaire, t’as qu’à voir !).

La première fois que c’est arrivé, j’ai dit :
 » Dis-moi, Michel*, mais que se passe-t-il ? Le réseau SFR est cramé. Please hold the line, we are trying to connect you« .

Aparté : Michel est le prénom que j’utilise systématiquement pour parler de quelqu’un dont je ne me souviens plus du patronyme.
Ma vie est donc constellée d’une multitude de Michel, tous plus insipides les uns que les autres.
Alors pourquoi Michel, tu vas me demander ?
Ben écoute, on s’interroge encore, mais sais-tu que l’univers pipolien est composé d’une foultitude de Michel ?
Et qui d’un Sardou, qui d’un Drucker, qui d’un Polnareff, ou encore d’un Serrault ou d’un Rocard.
N’est-ce pas tout simplement magique ?

Bon, donc.
L’histoire c’est que mon bureau se positionne à équidistance du Printemps et des Galeries Lafayette.
Les premiers jours des Soldes, y’a une concentration de Parisiennes notoires qui téléphonent au sein de ces deux tricératops de la consommation, en racontant, d’un air très impliqué, à leurs copines : « Dis, sweety, je te la prends en 34 ou en 36 la veste Marant qu’est soldée qu’à -20% et que finalement je kiffe pas tant que cela mais vu que c’est une affaire je vais la raquer ? »

Et, à cause de ces connasses, ben nous, on a plus de réseau, au bureau !
La première fois, Michel, il a pas su me répondre.
J’ai dit que c’était quand même incroyable cette histoire, qu’il s’agissait là d’un mécontentement que si on pouvait pas me joindre comment que j’allais faire pour gérer mon rendez-vous galant avec l’homme à la scie sauteuse circulaire et que si, à cause de lui, Michel, la « date » était reportée, ben peut être que ça allait tomber une semaine où je serais indisposée et voilà, t’as tout gâché, vraiment je ne te remercie pas Michel !
Michel a répondu qu’il était désolé pour moi, que je devrais éventuellement raccourcir mes phrases, mais qu’on allait voir ce qu’on allait voir.
On n’a rien vu, tu t’en doutes.

Six mois plus tard, le tintouin a recommencé.
Et je ne suis pas peu fière de t’annoncer que c’est moi qu’a donné l’explication à toute la PME.
Je n’ai pas eu d’augmentation, mais tout le monde s’est figé. Comme au Musée Grévin. Ou comme Catherine Deneuve.

Voilà, donc, depuis hier, le réseau SFR déconne. J’ai donc décidé de prendre 2 jours de RTT. J’aime téléphoner en paix. Et faire les Soldes, finalement.

P.S. : Si toi aussi tu possèdes un « Michel » dans ton entourage, merci de bien vouloir me le signaler via Fedex.
P.S.2 : J’aimerais beaucoup adopter une mangouste rayée.

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La bonne ambiance au bureau : tout le monde a la fève

Bon. Les jours se suivent, les jours se suivent. Aujourd’hui, parlons de la bonne ambiance au bureau. Deuxièmement, je suis plus ou moins en vacances, donc pour l’envolée épistolaire, tu repasseras, je m’en vais déposer mes yeux dans leurs mini-lits. Ainsi soit-il. Déjà, bonjour. Excuse-moi, on en perd toutes les règles de bienséance avec cette effervescence Haussmannienne où tu passes 1h23 à la FNAC, à acheter un pauvre livre qui va finir dans une table de nuit, entre un mouchoir et un vieux numéro de Playboy. Je te jure, ça fait plaisir ! La suite … « La bonne ambiance au bureau : tout le monde a la fève »

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