oh oh, vertige du séjour

Lundi matin, à l’heure où les tartines sautent du grille-pain en alu brossé et où les crottes d’oeil n’ont point encore été balayées par les cotons pelucheux, j’ai chu dans ma douche. A 12h30.
On pourrait croire que c’est à cause que j’allume pas la lumière dans la pièce à eaux, vu que y’a un chantier de ravalement en façade nord de mon logis et que les ouvriers me font kikou tous les matins, se gaussant de me voir débraillée, le mug a la mano. Mais que nenni, ce n’est pas là l’explication que j’ai chu.

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La vraie histoire de Violette Sander

Salut les tanches !
(C’est Violette qui vous parle)

Le Milliard de lecteurs qui se bouscule tous les jours au portillon de ce journal en ligne se demande souvent à quoi ressemble mon bureau.
L’endroit où je bosse, quoi.
(oui, c’est le moment où il faut rire, après c’est plus drôle)

Bon. Donc. Aujourd’hui, Internet myopathe, voilà le lieu.
Vous noterez que j’ai fait un effort tout exprès pour ranger un peu, d’habitude y’a deux ou trois pigeons qui picorent des miettes de Pim’s sur le bureau, mais là je leur ai dit de se pousser un peu pour la photo.
Ils sont d’un chiant eux, à toujours vouloir profiter du 1/4h de célébrité !
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Le mystère de la plinthe

Bonjour les pissenlits !
Aujourd’hui, je vais vous révéler l’intrigue qui a fait vaciller quelques heures durant, toutes les valeurs morales de la société dans laquelle je travaille très dur. Vous l’avez constaté aisément.
Que je travaillais très dur, j’entends, pas que ma société a des valeurs morales. Ça vous pouvez pas le savoir.
D’autant que y’en a pas tant que ça de la valeur morale.
Bien.

La semaine dernière, donc, on a connu un lundi noir.
Ah bon ? que tout le monde est intrigué !
Oui.
Tout le monde est intrigué.
Enfin tout le monde, tout le monde, comme tu y vas ! Brian, lui, par exemple, n’est pas intrigué.
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26 cm

 

Petite anecdote du lundi après-midi, entre la poire et le déca de 16h.
Petite anecdote qui ne mange pas de pain.
Petite anecdote, ne vois-tu rien venir ?

Bien.
Mon big big boss, reconnu comme un professionnel de la profession et ami des stars, vient d’arriver.
Et de lancer à la cantonade :

« Tout le monde est augmenté de +20% ! Non, je déconne.« 

« Et ben, xxxxx de la Star Ac’, sa bite fait 26 cm au repos !« 

Toutes les filles ont rigolé bêtement, mais moi non.
La vérité, comment tu veux bosser sérieusement quand t’entends des trucs pareils ? Tu t’étonnes après qu’on vende pas de places pour la tournée.

Ce billet est sponsorisé (mais pas rémunéré) par ma société qui souhaite attirer le chaland avec des prouesses qui n’ont rien de vocales.
Je me permets de dire que c’est moche le show-business.

(Une certaine poésie dans les commentaires serait la bienvenue ; un débordement est si vite arrivé. En vous remerciant.)

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Il fait beau. C’est bien pour un lundi…

 

Voilà où on en est rendus dans la discussion de café du commerce.
Voilà la sentence émise, lundi, par le gardien de l’immeuble où je me rends tous les matins d’un air concentré pour faire semblant d’aimer me lever moyen tôt pour gagner autant qu’il y a 6 mois.
Voilà, laissons, laissons. Entrer le soleil.

Allez, un peu de gaieté nous ne fera pas de mal, Michel !

Avant de passer à l’étude prolixe du « Il fait beau. C’est bien pour un lundi. », laissez-moi vous présenter le gardien, figure hautement décolorée de mon quotidien.
Donc, le gardien, que nous appellerons LG pour des commodités narratives qui ne vous auront pas échappées, il est légèrement frappé. Voire atteint.
Et vas-y que ça te gratifie d’un « ça va ma puce ? » pendant ta pause smirting que finalement, du haut de tes Richelieux, tu finis par éprouver une certaine commisération.

Bon. Donc. LG, un jour, il dit que ça commence à bien faire les conneries mais il invite toute la boite à déjeuner chez lui. Dans son 27,5 m2.
Une loge de gardien quoi, on te fait pas le portrait.
T’as compris.
Alors, bien sûr, tu nous connais, on a essayé de biaiser comme des fous. Qui d’un je peux pas j’ai dentiste, qui d’un je suis indisposé, qui encore d’un j’ai du taf (hahaha)…
Au bout de 3 mois, on avait tout essayé. On pouvait plus reculer. On est allés bouffer chez lui.
Putain.

Je te dis que faut avoir reçu une solide éducation judéo-chrétienne pour que ça finisse pas en quenouille. (la rigolade, quoi)
T’es en plein dans Streap-tease, version française sans le teletexte.
Non, parce qu’en plus, LG, il avait invité deux potes à lui des fois qu’on serait pas assez serrés.
Comme y’avait pas de place à la tablée, eux, on les avait collés sur le canapé Conforama, tu sais ceux où y’a des spirales et de la calligraphie nippone dessus, des fois qu’on pourrait faire de l’uni, autant faire complexe dans le tissage.
Et vas-y que les gueux ça demande des potins sur la Star ac’ et autres niaiseries qui sont notre lot quotidien.
« Et la Nolwenn, alors, elle couchait bien avec machin ? »
« Y’a eu trucage en finale de la saison 47 ? »
Tu vois le niveau.
Mon boss, il a dit : « Faudrait peut être voir à bouffer, on va pas y passer la Saint-Valentin… »

LG avait prévenu depuis trois mois qu’il nous préparerait sa spécialité. Des spaghettis à la Bolognaise.
« Attends« , il avait ajouté 20 fois, « pas des Bolognaises normales hein, des Bolognaises quoi ! »
Ouais, bon, des pâtes.
Mais là où y’a eu surprise pour tout le monde, c’est qu’il avait concocté une entrée.
Ha ben oui, il sait recevoir LG.
Alors, bon. L’entrée.
Comment t’expliquer que heureusement qu’on avait tous picolé et qu’on a pu rire bêtement sous l’alibi de l’alcool, parce que j’avais jamais vu ça depuis la cantine, en cm1.
Y’avait donc une tranche de jambon roulée avec de la macédoine (en boite) à l’intérieur et que quand tu coupais ton jambon, t’avais toute l’eau de ladite boite qui se faufilait dans les commissures de ton assiette gagnée avec 75 points chez Esso !
Ha non mais des fois, je te jure ! La croisière s’amuse.

Bon, c’est pas tout ça, mais je vais pas te faire le recensement des festivités.
Pour ta gouverne, tout le monde est reparti bourré et LG en a profité pour nous arracher la promesse qu’on « refera ça bientôt« .
Autant te dire que chacun s’est inscrit au sport entre midi et deux. On a été obligés. Mais la boite a payé.
T’as quand même un des potes qu’a retenté sa chance en fin de repas avec un « Et le Houcine, il devait gagner la finale normalement, le Houcine hein ? »
On lui a promis un poster dédicacé et crois-moi que c’était limite le plus beau jour de sa vie.
Finalement, y’a des gens qui se posent bien moins de questions que nous, pour trouver le bonheur…

Dis, je suis en train de m’apercevoir qu’il est déjà tard et que j’ai toujours pas analysé le « Il fait beau. C’est bien pour un lundi. »
Le mieux, je pense, c’est qu’on remette ça à demain.

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« Il n’est réplique si piquante que le mépris silencieux »

 

Bonjour.

(silence)

Aujourd’hui, je suis énervée.
Oui.

Hier, alors que je demandais un truc à l’assistante, dans ma boite, elle me sort, rougissante comme une nouvelle venue aux « Chandelles » : « Tu pourrais attendre que j’ai fini de parler, s’il te plaît, tu m’as coupé la parole et c’est pas la première fois et c’est impoli ! »
« Vous dites ?« , j’ai interloqué.
« Ouais« , elle a répondu.

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