
Vendredi j’ai récupéré ma nouvelle paire de lunettes femme. Je vous raconte.
Ainsi, celles qui portent des lorgnons ne seront pas surprises d’entendre qu’il faut un vrai (long) moment d’acclimatation quand on change ses apparats oculaires. C’est un peu comme si on s’offrait (enfin, la mutuelle) un nouveau visage. Je n’imagine même pas les affres du doutage que doivent affronter celles qui se font greffer une bouche de canard. Ca doit leur prendre des lustres avant de pouvoir pousser leur premier coin-coin.
Enfin bref, ça n’a pas loupé, je me suis trouvée étrange en les enfilant. Voire affreuse.
Vous allez me dire « Oui mais, nigaude, tu les avais pas essayées avant ? »
Si, les gars, mais quand tu essaies des lunettes à verres blancs et que tu es myope, tu aperçois dans le reflet du miroir des machins ronds qui encerclent tes yeux et tu dis à l’opticien, l’air minable car tu lui as fait sortir toutes les paires des tiroirs coulissants, que oui elles sont pas mal (en vrai, tu ne sais pas bien).
Et puis c’est toujours compliqué de savoir seule quelle paire de lunettes est adaptée à son visage. Rondes, carrées, géantes, ovales, demi lune, quelles lunettes me vont réellement ? Bonjour le dilemme quand on et myope et seule chez l’opticien !
En fait, ça m’avait fait le même coup avec les Ray-Ban que je porte depuis 2 ou 3 ans. Elles étaient restées 3 mois dans mon tiroir à soutifs ; je trouvais alors que je ressemblais trop à un grand hibou.
Quand je me suis décidée à les sortir de leur enfermement, elles étaient déjà moyen du hipster. J’avais ainsi raté le coche de l’early adopting et avais décidé qu’on ne m’y reprendrait plus. Les diktats fashion sont aussi impitoyables dans la binocle que dans la sape, croyez-moi.
La suite …