Au travail, la dame qui nettoie les waters, elle a un de ces caractère, je te dis pas !
D’ailleurs, c’est pas moi qui le dis qui y’est, mais tout le monde l’appelle le Cerbère. Comme j’ai toujours séché le latin langue morte 3, je ne suis donc pas très douée en mythologie, alors je préfère me démarquer en la surnommant « la relou ». C’est un peu plus moderne, quoi.
La relou, elle fait tellement peur que tout le monde fayotte avec elle. Moi y compris. C’est débile, parce qu’elle va pas nous taper à coups de serpillière, mais on est là comme des morveuses devant elle. L’autorité naturelle du trône, en somme.
Les premiers jours de mon travail, un matin, elle avait pas entendu que j’y disais « bonjour », ah ben t’aurais vu le pataquès.
« Pour qui elle se prend, la nouvelle, à pas saluer les gens !« , elle gueulait dans les vécés.
« C’est pas de ma faute si vous êtes sourdingue« , j’avais rétorqué.