C’est beau le Liban

pain au sésame

J’ai une boulangère d’une connerie rarement égalée. Mais vraiment con, hein.
Je pensais avoir atteint les cimes de la niaiserie dans le quartier où j’habitais avant, mais non. Il y a toujours plus con ailleurs.
C’est pas qu’elle est méchante, mais en matière de lieux communs elle s’impose dans le voisinage la gonzesse, je te dis pas.

Je sais que c’est vilain de s’attaquer au physique, mais tu sais, elle est bizarrement constituée. En fait, elle a de la chance à la base parce qu’elle a des gros seins, mais comme elle a un tronc imposant, tout est noyé dans la partie haute et ça fait comme un tonneau qui trottine sur des petites pattes quand elle va te chercher un gland, dans la vitrine. C’est pas jojo.
Moi je dis que si c’est pour gâcher à ce point-là, c’est pas la peine d’être pourvue en bonnets.

Non, son truc à elle, c’est la météo. Ca part d’un bon sentiment de parler avec le client, mais il faudrait qu’un jour quelqu’un ait les couilles de lui dire qu’on a tous la télé, l’Internet ou l’Iphone pour se renseigner sur le temps qu’il a fait dans la journée.
Parce que sortir à 19h « ça s’est rafraîchi, non ? » alors qu’on rentre chez nous, a priori (à moins d’aller drinker avec une baguette sous le bras – étrange), tu vois pas le scoop sans déconner.

A force d’entendre tous les soirs, les « il pleut« , « y’a du vent pour la saison« , « c’est agréable ce soleil« , j’ai fini par limite me taper des crises d’urticaire grimpant en pensant aux 2 minutes de chienlit qui m’attendent avant de m’allonger peinarde sur mon parquet ciré. Enfin, ciré, c’est une autre histoire. Toutes les lattes sont suspendues au bon vouloir de Maria, quoi…

C’est bien simple qu’un jour, on a pas mangé de pain pendant quinze jours. Et puis on en a eu marre de beurrer le foie gras sur les Krisprolls, alors j’y suis retournée, le coeur lourd.
C’est là qu’on a franchi les bornes du ridicule, avec un complet changement de thématique de sa part, à la boulangère.

Elle servait donc une dame avant moi, et lui assène le fameux « Bouh, qu’est-ce qu’il fait froid aujourd’hui !« . Moi, en général, je coupe court avec un « oui » désagréable, mais la nana qui savait pas où elle s’embarquait lui répond « C’est clair que ça me change, je reviens du Liban où il faisait 32°« 

Putain. On est pas rendues je me suis dit.

Ma boulangère, toute contente sur ses petits sabots, voilà qu’elle lui sort « Ah, il paraît qu’ils sont très gentils les Libanais« . « Oui, je suis libanaise« , lui répond la femme, qui sort avec son pain tranché.
Vise qu’on atteignait déjà un gros niveau de discussion géopolitique.

Attends, c’est pas fini, puisque mon tour est arrivé et qu’elle repart sur le sujet du jour avec mezigue et ma tête pas trop aimable. « Je crois que c’est très beau le Liban » dit-elle, les mains dans les miches. De pain.
« Je sais pas« , je réponds, « j’y suis jamais allée« .
« Je sais qu’il y a beaucoup de cèdres, en tous cas« , elle sort, toute savante.
« Oui, c’est un peu l’emblème du pays, en fait« , je réponds.
« Ah c’est pour ça !« , elle termine.

Le niveau.

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72 commentaires

  1. J’ai bien ri !

    Ca serait pas un peu Karin Viard dans Paris (qui a sublimé le concept de la boulangère, je lui dis bravo !) ?

  2. Bof, moi ma mère est boulangère à la retraite… alors je souris mais pas trop quand même!! Mais dis, à Paris y’a un paquet de boulangeries, tu veux pas changer de crèmerie, si je puis dire?

  3. Quand tu as acheté ton Iphone, ils ne te l’ont pas vendu avec des écouteurs? Ca ne vaudrait pas le coup d’acheter ton pain avec des écouteurs et le regard vide, genre « je t’entends pas j’écoute ma musique »? Remarque elle a l’air assez conne pour parler quand même, voire répéter.

    Il y a bien une Italienne qui m’a hélée dans la rue avec insistance aujourd’hui alors que je courais après mon bus, avec tellement d’insistance que j »ai abandonné mon bus pour savoir ce qu’elle avait, la braillarde. Ben elle voulait savoir où était le musée Picasso, pour elle c’était un dû que je m’arrête tout de suite pour le lui dire en urgence, pas merci, pas pardon de m’avoir fait louper mon bus, on aurait dit mon ex belle-mère, tiens (italienne, sans-gêne, moche et conne).

    On oublie de dire que si les Parisisens sont désagréables, c’est que les autres sont des cons. Elle aurait pas pu se taire la libanaise, surtout si c’est pour renchérir sur des conneries pareilles et se faire mousser (les libanais tous gentils, pfffffff, et les russes tous pleins de caviar, aussi). Et si les garçons de café ont l’air pas gentils, c’est qu’ils sont juste trop occupés pour assister des provinciaux ou des étrangers hésiter 3h sur un verre, point.

    Le Comité Enervé contre les Faux Procès faits aux Parisiens (et encore plus aux Parisiennes)

  4. On raconte aussi qu’aux States il y a plein d’étoiles, qu’au Japon la spécialité c’est les ronds rouges et en Suisse les croix blanches…

  5. Ouais le niveau de ta boulangère la vache… j’imagine qu’elle est la seule boulangerie à 500m à la ronde pour que t’y ailles encore non???? Mais en France, les gens aiment bien parler du temps (pour se plaindre) parce qu’ils n’ont rien à dire. On se ferait chier si on avait le même temps qu’en Italie toute l’année je te jure… plus personne pourrait gueuler!

    @Dorothée: pas d’accord avec ce que tu dis, les garçons de café sont réellement désagréables d’une façon générale, et n’ont pas à être infects avec les touristes sinon, autant changer de job hein. Mais ça, c’est sûrement parce qu’ils n’ont jamais voyagé et été « étrangers » ailleurs, les pauvres…
    Ya pas de faux procès contre les parisiens, c’est fondé: oui, ils sont insupportables partout!

  6. J’ai envie de confirmer les dires de Spike : oui, vous les parisien(ne)s, vous êtes insupportables ! :p

    Sinon, j’achète pas le pain, ça me saoule, j’aime pas le pain, encore moins les boulangères… au pire, je le prend au Marché Plus, vu que la caissière vient des pays de l »est et n’aligne pas 3 mots de français, chuis peinarde !

  7. ça sent le vécu !
    Alors je suis peut-être bête, mais j’aime bien ces petites conversations sur des sujets débiles: la météo, les assurances, les vacances dont on revient ou qu’on va prendre (je ne prend JAMAIS de vacances !!!), la fraîcheur de la baguette versus les croissants, le vent ou la grippe (non j’aime pas parler de la grippe), le nombre d’heures avant qu’elle termine sa journée, la coiffure de Jenyfer…
    C’est ce qui fait qu’à Paris, dans une rue où il y a plus de 10 boulangeries, y’en a bien 3 où on me connaît… d’une certaine façon, ça soulève un instant l’anonymat de la grande ville et me rappelle que lorsque j’étais enfant, je disais bonjour à tous les gens dans la rue, un à un… parce qu’il n’y en avait pas beaucoup ;)
    Un jour ma mère m’emmène « en ville » et je passe mon temps à dire bonjour bonjour bonjour et personne me répond ! ça c’est rude.
    Parle-lui d’autre chose, pose lui une question, demande-lui si elle préfère les céréales ou le pain blanc, comment elle fait pour garder au frais ses gâteaux, si elle a des enfants, dis-lui que ce nouveau maquillage lui va bien…
    Ou pas ;)
    Bisous
    Anne

  8. Ce qui est drôle c’est qu’au liban, y’en a plus des cèdres.
    Sauf à un endroit qui s’appelle… les Cèdres. Non je te jure c’est pas des blagues.
    Par contre c’est vrai qu’ils sont très accueillants. Sauf la belle-mère et les belles-soeurs si tu as eu le mauvais goût d’épouser le fils chéri.
    Mais ça c’est vrai partout en fait.

  9. Heureusement que t’as une femme de ménage ça compense la niaiserie de ta boulangère !
    Moi avant j’avais un beau parquet aussi, mais depuis que j’ai changé de ville et déménagé je me retrouve avec de la moquette, qu’est ce que c’est triste…mais par contre c’est plus confortable quand tu t’allonges !

  10. Ca doit être propre à toutes les boulangères alors…
    Celle où je vais me donne des infos médicales du style « Faut faire attention avec les gamins en ce moment, ouh la la y’a une épidémie de ‘Brocolite’… » (la maladie du brocolis ? Qué ?!? Aaah la Bronchiolite… OK).

  11. « elle a de la chance à la base parce qu’elle a des gros seins » : ?????

    Mais violette, les gros seins c’est à la fois moche et vulgaire, comment une fille de goût comme toi peut-elle écrire ça ?

  12. Demande lui de se mettre aux manaïches, au thym, si possible, et là au moins çà vaudra la peine de se coltiner deux minutes d’Evelyne Deiliat (merde pour l’orthographe)

  13. meme reflexion que la ch’tite
    vive les breves de comptoir
    la semaine prochaine tu nous fais une descente au cafe tabac pmu du coin
    en general y a du lourd !!
    prend brian avec toi il a le niveau

  14. PBMV : Arggg, je déteste Karin Viard.

    Biduline : Ah oui, mais je ne fais pas de généralités hein. Fais pas la gueule.

    La paillassonne : Je peux éventuellement lui payer le platane du coin, c’est déjà pas si mal.

    Dorothée : Je sais pas ce qui t’est arrivé, ce matin très tôt, mais tu es remontée comme un coucou, ma poule hein !

    Spike : Je plussoie qu’on est des cons, nous autres parisiens, partout où on passe. L’herbe ne repousse pas d’ailleurs (c’est la rumeur)

    Nekkonezumi : Ah, je savais pas ?! On en apprend tous les jours ici.

    Gallïane : Ouais ben ça va hein ! Invite-moi en Auvergne et tu verras si je suis si désagréable que ça (ah oui, me dit-on dans l’oreillette)

    Thémis : Oui, je me suis renseignée et j’apprends qu’ils sont tous en voie de disparition. Finalement, on nous spolie sur l’emblème.

    la ch’tite : Non, le café du commerce c’est complètement différent comme concept, je te jure, il faudrait que tu vois ça une fois dans ta vie.

    Vanessa : Je suis allergique aux acariens, ma pauvre.

    Lillith : Chiche ?

    Rové : Même pas ! Je te jure que c’est un calvaire cette affaire. (par contre, ses glands sont pas mal)

    LA BARONNE : Même Brian trouve qu’elle est un peu limitée, c’est te dire.

    Miss Blablabla : La prochaine fois, on dîne avec un pain de mie sous les aisselles, ça te dit ?

    garance : Je suis pareille. Je n’arrive pas à tenir des discussions stériles. Je ne pourrai jamais être attachée de presse.

    littlecocoon : Ah ah !

  15. tant qu’on y est à casser du suc’ sur le dos des parigots, le type du kiosque à journaux, Rue de Rivoli, qui te dit « nan je sais pas où c’est la rue du Louvre, je suis pas du quartier », il faudrait lui faire ravaler le Figaro par les voies de la pudeur.

    (qué délation ?)

    c’est tout.

  16. Hélène : Les gros seins quand tu as la taille fine, ça peut ne pas être vulgaire. Et surtout ça attire les garçons, ce qui est quand même le but ultime dans la vie.

    Dom : Késaco les manaïches ?

    saam : Ouais, c’est pas con pour Cyclamen, mais comme j’y vais en rentrant du bureau, il faudrait que je rentre chez moi, qu’elle s’habille (elle est déjà en pyj) et qu’on descende à nouveau à la boulangerie ? Ca m’épuise rien que d’y penser.

    poupoupinette : Le pain, c’est la vie. Comme la Quézac.

  17. Quuuuuuuuuuoi tu connais pas les manaïches ? (faut IMPERATIVEMENT que tu retrouves la libanaise de ta boulangerie qu’elle te fasse gouter cette spécialité du pays du Cèdre levant !)

  18. C’est rafraîchissant!!! Je ris et puis je réalise que quand je sais pas quoi dire à la boulangère je sors : « c’est agréable ce soleil non?  » Au secourssssssssssssssssssss!!!!!
    Sinon les krisprolls et le foie gras, faut pas abuser non plus!

  19. je te comprends, mais moi c’est parce que ça me paralyse les gens qui me parlent en général…

    Je suis nulle pour les conversations « inutiles ». Dans mon immeuble tout le monde me déteste parce que je ne m’arrête pas pour discuter le bout de gras avec les commères qui passent leur vie dans le hall.

    La femme de ménage de l’immeuble pense que je suis une grosse conne parce que je ne lui dis que bonjour avec le sourire le matin. L’autre jour j’ai testé, je lui ai demandé si ça allait bien, et là bingo, je me suis fait prendre en otage pendant 10 min où elle m’a raconté la vie de sa fille etc… Ca m’apprendra à être sociable!

  20. Putain !! Comment on peut être énervée, mal embouchée comme cà à 6h05 du mat’ ?
    J aimerais pas être dans la tête de Dorothée …

  21. moi aussi les discussions qui ne mene a rien ou les banalites m’ennuient.
    je ne comprend les gens qui discutent des heures et des heures chez le boulanger ou meme ailleurs….tout ca pour dire quoi:rien
    mais peut etre que ta boulangere veut mieux te connaitre?
    ou sinon ta la solution d’envoyer Cyclamen chercher le pain? le mien ca lui fait plaisir d’aller acheter le pain…

  22. Sinon, pour faire une alternative à la biscotte ou à la boulangère, tu as l’option « pas de pain ». Pourquoi manger avec du pain ? C’est vrai, ça. Si tu as du fond de sauce à récolter, tu prends ton doigt pour faire mouillette (ma version), ou ta langue pour nettoyer l’assiette dans ses moindres recoins (la version de l’Homme)(Ne dis pas que la langue de l’Homme est agile, ne dis pas ça, car je risque de rougir !).
    Et dans mon congèl, j’ai toujours du pain. Pour le cas où il faut absolument du pain.

  23. Je ne peux pas m’empêcher, cette phrase « si les Parisisens sont désagréables, c’est que les autres sont des cons » est juste monumentale (on se tape les clichés qu’on mérite finalement….)

  24. Dorothée : y’a aucun souci. Manier l’absurde est compliqué surtout quand tu n’es pas sur ton blog. Et même si tu le penses, tu es la bienvenue ici.
    Au moins, ça a le mérite de faire réagir, parce que les niaiseries (je pense à une, en particulier), ça me colle l’urticaire de bon matin.

  25. Ne me prends pas par les sentiments !

    Je t’invite donc officiellement en Auvergne, manger de la Truffade et respirer l’air frais !
    Tu pourras même te rincer les cheveux à l’eau de Volvic qui sort direct des tuyaux !

    (Tu peux emmener la personne de ton choix pour t’accompagner)

  26. Ce n’est pas pour toi, c’est justement par rapport à cette phrase de Dorothée. Le ton du commentaire – plutôt haineux – laisse entendre qu’elle le pense vraiment, mais soit: est-ce de la provoc ? Je me le demande aussi
    On est d’accord, je pense que chacun à un jour ou l’autre sorti un cliché ou deux. Les clichés ne peuvent pas représenter tout un peuple ou une nation mais ils ne naissent pas toujours non plus totalement par hasard.

    et désolée pour tes règles!

  27. Moi je suis d’accord que les parisiens sont des affreux. ET c encore plus flagrant quand on vit à l’étranger (et qu’il y a des parisiens expat!!!!).
    Mais quand même, que serait PAris sans ses parisiens? Le kioskier de la rue de rivoli, c de l’humour. c’est comme d’envoyer les étrangers en voiture sur la Place de l’Etoile!

  28. c’est lesquels les Krisprolls qui sont bons avec le foie gras ? moi je fais du pain d’épices pour aller avec.
    merci Violette, je n’ai pas franchement eu l’impression de passer de chic et distinguée à vulgaire parce que ma poitrine a augmenté avec les années…

  29. Je vis à l’étranger et je me bats donc aussi régulièrement contre des tonnes de clichés ‘ Française > fille facile, arrongante, nulle en langue etc…heureusement il y en a aussi des positifs!

    @Dorothée, j’ai vu ton 2eme commentaire après avoir écrit le miens. Effectivement, isoler une phrase sans connaitre le contexte est dangereux! J’avoue qu’en la lisant j’ai d’abord ri – mea culpa si mon commentaire semblait plus agressif qu’il ne l’était vraiment! Loin de moi l’intention de plomber l’ambiance.

  30. Manou : Ben non pardon. Tu m’en fabriqueras avec ton fouet ?

    miss400 : Non, flemmarde. C’est pas du tout pareil.

    Miss Blablabla : T’as de belles miches, tu sais.

    petite parisienne : Mais si, abusons !

    Athéna : Mais je le pense grave ! Les gros seins c’est absolument pas vulgaire (sauf si tu te sapes comme Pam). Moi j’adore.

    Mademoiselle K. : C’est pour moi que tu dis « ‘on se tape les clichés qu’on mérite » ?
    Non, parce que j’aurais tout aussi bien pu écrire un truc pareil ici, mais tout le monde aurait deviné que c’était de la provoc.
    Alors je ne sais pas ce qu’il en est de Dorothée, on a qu’à lui demander si elle le pense vraiment.
    Et si elle le pense vraiment, après faut juste se demander si on a jamais sorti une fois, par hasard, des clichés sur les allemands en vacances, les marseillais, les anglais, ou autre.

    Bon, j’ai mes règles à cause de vos conneries. Bravo.

  31. Ca va, mon quinzième degré de 6h du mat est visiblement difficile à comprendre, mea culpa, mais ça s’arrête là, je passe en effet une période de merde mais c’est pas du tout ce que je voulais faire passer, bien au contraire.
    Je retiens la leçon de ne pas essayer de manier l’absurde par écrit aux aurores quand le moral n’y est pas (ni le reste), sincèrement désolée Violette.

  32. Oups, je viens de voir ton commentaire, du coup, et en effet tu as bien compris l’idée, merci :-)

    Alors oui je l’ai bien pensé sur le coup quand j’ai vu le ton avec lequel l’Italienne exigeait de moi ce service en voyant que je courais désespérément après le bus, alors certes elle pouvait pas avoir que je m’étais pété le dos, que la Sécu m’avait radiée sans me prévenir, que pour une radio urgente il faut une semaine pour avoir les résultats (illisibles et incompréhensibles mais faut pas espérer voir un médecin à l’hôpital) et que je courais après les horaires d’une administration inique qui me fout dans une merde pas possible, mais dans la vie normale, je suis plutôt du genre à aider les touristes sans qu’ils me le demandent, en anticipant, dans leur langue si possible et avec le sourire. Mais c’est vrai que les clichés sur les Parisiens m’horripilent, même si j’y adhère totalement quand je vois des gens s’adresser aux buralistes en disant en tout et pour tout « un marlboro light », sans bonjour, merci, s’il vous plaît, au revoir, bonne soirée (heureusement ils ne parlent pas du temps qu’il fait, sinon je ferais pareil).

    Alors tant mieux si certaines ont des vies passionnantes qui leur permettent d’être toujours aimables, gentilles, souriantes et drôles; mais dans ce cas, prouvez-le en étant vous-mêmes non agressives….ça sera tout à votre honneur.

  33. Dis, si la boulangère voyait ce qu’elle a déclenché ici avec sa météo !
    Un truc genre quart d’heure de Warhol.

    Ce soir, tu peux lui demander de notre part le temps pour demain ?
    Pis tu te retiens de pouffer, hein ?

  34. Mon (ex)pizzaiolo était complètement parano et imposait sa conversation TOUTE LA DUREE DE LA CUISSON. Ses sujets de prédilection : les complots politiques avec des thèses hallucinantes de connerie. Un jour il m’a demandé le fameux « vous faites quoi dans la vie ? » et j’ai répondu « c’est compliqué, et je ne préfère pas en parler, surtout pas à vous, vous me semblez comprendre beaucoup trop de choses… ». Je n’y suis jamais retournée depuis et ça me fait marrer de savoir qu’il doit raconter qu’il a reçu une visite louche qui doit se transformer en « je ne peux pas parler, j’ai déjà reçu un avertissement »…

  35. Ou la la, j’essayais de détendre l’atmosphère avec mon anecdote à 2 balles, mais ça n’a pas marché.
    Ils sont stressés ces parisiens… (je précise que c’est de l’humour ou bien?)

  36. Quant à la mienne en plein été s’il fait bien chaud elle me dit « qu’on va finir par le payer cet hiver » !!…

  37. je te lis souvent sans laisser de comm’. Là je me suis bien marrée (d’autres fois aussi mais là beaucoup plus!). j’ai une madame dans mon tout petit village, elle est PAREILLE que ta boulangère gros nénés mais sans les gros nénés. Quand je la vois arriver (en attendant le bus scolaire) je fais semblant de lire un texto (on ne capte pas chez nous) parce que j’en peux plus de « oh, ben maintenant les gens…, hein? ». Arrête le pain ou change de boulange parce que je crois que ça va mal finir. Ah ce que j’aime bien aussi sur ce blog c’est le fritage dans les comm’!

  38. En fait, ce qui m’a fait le plus dans tes propos du jour, c’est ça : « Je n’arrive pas à tenir des discussions stériles. Je ne pourrai jamais être attachée de presse ». Ah! Ca me rappelle quand je bossais en agence de com’! Remarque, là, à la préparation du Capes, y en a aussi des connes (et qu’on même pas des goodies de client à te filer!)

  39. La bonne blague: je découvre en achetant mon flan (parisien) qu’on a un nouveau boulanger! Une étrangère lui demandait le chemin pour aller au musée Picasso (c’est une épidémie pire que la porcine, cette affaire, 3 fois en 2 jours!), il lui a dit qu’il venait d’arriver à Paris et qu’il ne connaissait pas (belle esquive), j’explique le chemin à la dame (LOL) et quand je lui demande mon flan, il me dit, « je vous l’emballe pas, je suis nul en emballages », j’ai dit que c’était pas grave parce que moi je suis nulle en flan, on a rigolé ensemble et je me suis dit que j’allais bosser mon accent toulousain (où j’ai jamais mis les pieds) parce que quand même, les gens sont vachement plus sympas et rigolos quand t’as un accent toulousain que parisien, CQFD. Y’a plus qu’à espérer qu’il sache pas non plus lire les lignes de la main!

    Y’a plus qu’à aller disperser cet amour si durement gagné auprès des organismes sociaux…

    LOVE

    PS: c’est quand même pas si simple, en remontant les escaliers le réparateur d’ascenseur m’a dit « et le régime? », comme quoi c’est peu de dire qu’on n’a pas une vie facile, nous autres du bitume.

  40. Excellent!

    Ma jeune boulangère est un vrai cliché aussi….une boulangère des années 7O, comme on les voit encore ds les films sur la france ds les parcs d’attraction aux US…Trop rétro!

    Et perso, elle me fait des blagues! pas drôles les blagues, bien sûr!
    Du genre….bip bip bip (les touches de la caisses), alors, une demi-baguette et un croissant, 54€ s’il vous plaît! pfffff, mais comment pourrais-je rire? C’est horrible!

    Ou alors, elle parle de son chat! Humpf!
    A mourir.

    Elles devraient arrêter la conso de glands!

    C’est la qu’il faut sortir les boules quies orange sinon.

    Sinon, je crois qu’on doit avoir un beau week end, tout de suite, ça redonne le sourire ça.

  41. Chacun la sienne, apparemment…
    Moi, c la buraliste: « et les enfants? » Pendant au moins 1 an, je lui ai répondu qu’elle me confondait certainement avec la voisine car point de marmot je n’ai. Ça voulait pas rentrer ds sa tête. Rebelote et rebelote avec ses “ils font quoi pdt les vacances vos enfants? », « et ils se salissent bcp les vôtres? ».
    J’ai abandonné. Je veut dire…définitivement. Maintenant, elle a droit à « Oh, Jonathan et Jennifer sont partis chez leurs père pour les vacances ».

  42. J’aime bien ma boulangère, elle fait de la brioche feuilletée le week end et les meilleurs croissants que j’ai jamais mangé! ;) Elle me parle pas aussi, juste me demande comment je veux la cuisson! ;)))

    Et puis juste: » Helene, mes gros seins et moi, nous te remercions de cette charmante attention, entre femmes du monde on se comprend ;)) « 

  43. je te conseillerais bien d’acheter une machine à pain mais j’ai cru comprendre que tu n’étais pas fanatique de cuisine…

  44. Ping : Demain j’arrête. - Et pourquoi pas Coline
  45. Doux Jésus, cette note est géniale ! Merci pour cette tranche (de pain) de rigolade. Elle en tient une belle couche ta boulangère, je confirme. Ce doit être un gimmick dans ce métier.

  46. Mais çà existe une boulangère qui te parle d’autre chose que de la météo ? Nan parce que c’est pas la peine de stigmatiser la tienne alors que c’est p’t’être la profession qui veut çà…

  47. « des gros seins, mais comme elle a un tronc imposant, tout est noyé dans la partie haute » : j’adore ! Je la vois.

  48. la mienne la semaine dernière elle m’engueulait presque parce que j’avais pas de monnaie et que ça l’arrangeait pas…. Alala… ces boulangères! ^^

  49. Moi j’dis rien ne vaut un boulanger,eux au moins,ils ne te tiennent pas la jambe,en plus le mien est gay alors il risque pas de me parler de la pluie et du beau temps pour me draguer ! Les coiffeurs,par contre,c’est une autre histoire….

    Je penserai à toi et je rirai,la prochaine fois que ça m’arrivera.Ou pas,en fait.

  50. Le principe d’une conversation c’est que ça se fait à deux au moins, et que si on veut relever le niveau, on peut prendre l’initiative ! Quelques pistes sur les cèdres du Liban pour une prochaine fois : effectivement comme disent Thémis et Frogita il ne reste plus que quelques m² de cèdres à l’endroit appelé « Les cèdres du Liban »… Vous auriez pu enchaîner sur les causes de ce déboisement (et notamment l’implication des rois assyriens et néo-babyloniens), évoquer la lenteur de la croissance de cet arbre dans les zones montagneuses, mais aussi sa résistances au froid. Dire que contrairement à ce que disent Thémis et Frogita, il existe un autre endroit au Liban où les cèdres ont été préservés : la magnifique réserve naturelle des Cèdres du Barouk, d’où on a une vue admirable sur la plaine de la Beeka, et où on pourra effectuer un pélerinage ému auprès du cèdre vieux de plus de 2000 ans, de 16 mèteres de circonférence, comme nous l’apprend le panneau du Shouf Rotary Club et de la Shouf Cedar Society à son pied. Vous pouviez parler des savons de Tripoli à l’odeur de Cèdre, et dévier sur les savons d’Alep et les souks syriens. Ou bien du miel de Cèdres, puis détailler les précautions à prendre pour éviter de casser les pots de miel ou de confiture ramenés par avion de voyage. Si vous préfériez rester sur des thèmes parisiens, vous pouviez parler du Cèdre de Torcy, classé en 1911, tombé d’un convoi destiné au château de Ferrières en 1834.

    Et là, ta boulangère aurait eu plein de choses à raconter à ses prochains clients. Ou bien tout ça t’aurait gavé et tu aurais apprécié qu’elle ne te parle que de la pluie et du beau temps (merci Anne ChicAndGeek !) sans chercher à transformer sa boulangerie en salon mondain ou en haut lieu de la vie culturelle parisienne.

    Certes, on n’aurait pas eu le plaisir de voir un billet aussi marrant, subtil, acéré, original, et provoc’, surtout, tellement provoc’, en une de Wikio…

  51. C’est drôle (ou pas) mais moi ce genre de conversations, je les trouve pas si différentes de ce qu’on peut regarder 90% du temps à la télévision ou lire à 75% dans la presse (la presse féminine atteignant le niveau record de 99,9%).
    Ah puis, j’oubliais, ça concerne aussi facilement 100% des blogs.

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