Violette passe un savon à ses lecteurs

Je suis amère, en colère, bafouée, trahie, vexée comme un pou…
Vous m’avez rendue très triste avec cette histoire de sac…

D’abord parce que vous n’avez pas laissé sa chance au produit.
La vérité, j’ai honte pour vous !
Vous jugez sur simple photo pourrie, alors que tout le monde sait que, par essence, un sac Zara n’est pas photogénique.Vous m’avez mise plus bas que terre, insistant cruellement sur le fait que je me la raconte mais que j’ai fait un fashion faux-pas, qu’il faut que je me ressaisisse, que je suis trop naze, ridicule, hihihi trop ringarde la Violette bla bla bla.

Oui, vous avez été über cruelles sur ce coup-là, alors que je suis une toute petite fée, ne l’oubliez pas.Donc, je voulais vous dire que le pire du pire c’est que je n’ai aucune personnalité puisque j’ai écouté toutes vos méchancetés et que le sac a disparu de la circulation à tout jamais, planqué au fond de mon armoire, comme on cacherait son amant, à poil, dès que « Ciel son mari » arriverait…
Au moins, je ferais l’économie de ce fucking savon à cuir.
Est-ce que je me fous de votre gueule moi ?

Non parce que y’a matière hein quand vous montrez des sublimes photos de robes ou chaussures de créateurs et que comme vous êtes smicardes/étudiantes vous pouvez que baver dessus ?

Non parce que ça pullule les billets « gna gna gna j’adore la robe Stella que portait machine à la cérémonie des trucs Awards.. ».
Ouais bein, so what j’ai envie de te dire ?
Tu veux la même ?
Ben tu l’auras pas, t’es comptable, retourne dans ta vraie vie.Je ne casse pas vos rêves, si ?


Non parce que si vous voulez jouer à ça je peux vous laisser des comm’ du genre « ouah zy va l’autre retourne chez Pimkie avec tes goûts de chiotte ! ».
Oui ça va être la grande classe Internationale sur vos blogs, j’aime autant vous dire que ça va saigner !
Voilà donc je suis très en colère.
Je croyais, naïvement, que la blogosphère c’était un peu comme dans Petit Ours brun, tout le monde était mignon et allait tranquille au dodo après dîner.
Ben non, c’est la jungle !
Vous n’attendiez que ça, que je me casse la gueule, pour m’enfoncer un peu plus pas vrai ?
Ben vous allez être ravies, voilà, j’arrête d’écrire aujourd’hui, Jeudi 17 mai 2007, on appellera ça le « Fillon’s Day ».
Oui je m’en vais comme une princesse et non je ne ferai pas de cérémonie de passation de pouvoir moi !

 

45

J’ai envie de voter pour Joan Collins

Pourquoi elle vous demandez-vous, l’air dubitatif ?

Parce que, j’ai envie de vous répondre !D’abord, Joan, c’est une de mes madeleines de Proust.
Ça me renvoie directement dans l’espace temps, là où j’étais pré-ado (déjà canon, hein ? mais j’en avais pas encore trop conscience), que j’avais pas encore le droit de sortir le samedi soir et que je regardais religieusement
« Dynasty », avec ma mère, vautrée dans le canapé familial à 80 000 Francs (monnaie de l’époque).

Déjà, j’avais choisi mon camp.
« Dallas », c’était juste pas possible, l’alcoolisme y était triste, les coucheries un peu cheap, le mec sensé être beau carrément chemo…

Non, Dynasty, ya pas à dire, c’était ûber nouveau riche, ça claquait grave, les Carrington assumaient méchamment qu’ils avaient du blé et que donc, ils avaient le droit d’être odieux avec le petit personnel (avec qui ils couchaient en plus ces enfoirés) !
C’est clair, on voulait faire passer les Ewing pour des ploucs.
On est à fond dans les années Reagan et c’est super bon !

Moi je surkiffais le concept « camp » du programme.
Attention, lecteur, je sens que je vais t’apprendre encore un mot que tu vas pouvoir placer dans les dîners et que tu vas finir par devenir aussi branché que moi, la vérité, ça me ferait presque peur…
Tu vois le « camp », c’est un peu la même chose que le kistch, mais non, en fait, la différence c’est que le camp c’est super kitsch ok, mais c’est du second degré, pas du truc ûber beauf à la Dallas, genre super terrien, tu saisis la différence ou non ?

Pour te schématiser le truc, on sait que ce qu’on est en train de mater c’est super naze, mais on a jamais honte becauz’ of the alibi du second degré.

Donc, Joan (« Alexis » dans le soap) c’était mon idéal, elle bouffait du Beluga à longueur d’épisodes, et j’avais déjà l’impression que je serais pareille quand je serai grande.

Comment te dire ?
Je kiffe ses tailleurs blancs à basques so 80’s, j’aime ses capelines qu’on dirait qu’elle va à un mariage tous les jours, j’idolâtre son ultra smoked eye qu’elle a lancé bien avant tout le monde, je surkiffe ses lunettes blanches oversize qu’on trouve à 7,90 € chez achénème en 2007, j’overkiffe le fait qu’elle couchait toujours avec des mecs qui avaient la moitié de son âge….

Plus j’y pense et plus je crois que Joan, c’était la Paris Hilton des 80’s en over plus classe et surtout en over moins décérébrée.

Je vous propose donc, Dimanche 6 mai, de faire un truc complètement fou, totalement anti-citoyen, absolument incorrect politiquement, puisqu’il parait que c’est déjà joué de toute façon : mettre un petit papier dans l’urne, que vous aurez pris grand soin à découper aux dimensions exactes du bulletin « officiel », sur lequel vous aurez écrit« Joan Collins », avec un stylo rose à paillettes que vous aurez chouravé à votre petite nièce…

Chiche que t’es pas cap’ lecteur ?

Question subsidiaire de l’auteur : plutôt Dallas ou Dynasty ?
Me dis pas que c’est pas vrai que tu bavais devant les Ewing quand même ?

 

27

Quand un bouton arrive la veille d’un rendez-vous

 

Karine, Issoudun (département 36, j’ai cherché hein, je suis pas super forte en Région Centre) m’envoie un SOS becauz’ elle a remarqué que comme fait exprès, je cite » j’ai pas de chance, à chaque fois que j’ai un RDV wiz un homme que ça me plairait bien de coucher avec, ben la veille, j’ai souvent 1, voire 2 boutons qui apparaissent. Pourriez-vous m’aider, délicieuse Violette, à régler ce problème ?« 

Écoute Karine, j’ai envie de te répondre un grand « oui » je vais essayer, mais c’est pas gagné ma grande.
Sauf si, comme tu le laisses entendre dans ton charmant message, ta « date » n’est destinée qu’à une vulgaire « coucherie », là, je pense que tu peux rester avec ton bouton, il n’y aura pas mort d’homme car ce qui va plutôt intéresser ton partenaire dans ce cas-là, c’est plutôt ton cul tu vois.
Le(s) bouton(s), je pense que ça va pas être sa priorité, si tu es, comme il me semble, un poil libertine.

Néanmoins, si je me suis trompée sur tes intentions et là, je m’excuse platement, ben on va dire que t’es pas forcément tombée sur la bonne personne, vu que ça peut être la situation qui me ferait carrément annuler une « date » sous un prétexte bidon, voire même prendre 2 jours d’arrêt maladie pour ne pas me montrer sous un si triste jour au bureau où j’ai quand même un rang de « it girl » à tenir.
Ceci étant dit (et bien dit, as usual), il faut quand même pas trop déconner !

Assumer une mini crise acnéique est plutôt un signe de maturité.Déjà, tu vas te calmer, tu vas pas sortir la veille dans un endroit enfumé qui risquerait d’infecter encore plus la chose.

Non, tu vas bien te laver les mains, te démaquiller, puis tu vas faire péter le traitement de choc pour la nuit en espérant très fort que le matin, tu l’auras, comment te dire, quasi désintégré le traître !

Je te file le tuyau du produit qui marche pour moi quand ça arrive, hyper rarement hein je précise, c’est Cicalfate Avène bouton.

Normalement tu dois en mettre très peu et de façon quotidienne si tu es sujette à l’acné, mais dans les cas d’urgence comme le tien, tu me mets une couche d’au moins 2 cm d’épaisseur sur le bouton et t’y touches plus ma grande.

Puis tu trouves une position pour dormir qui t’évite que ça touche l’oreiller et tu vas voir, le lendemain matin, ton bouton sera toujours là, ok, je ne m’appelle pas la Fée Clochette non plus, mais il sera beaucoup moins voyant, même si tu auras la peau un peu cramée par l’Exfoliac et que tu vas peler un peu, mais après c’est à toi de faire ton choix.

Après, dans la journée, t’évites de faire une fixette, de ne penser qu’à ça, de demander à tes collègues si ça se voit, parce que, oui, comme tu vas finir par aller le triturer devant la glace des toilettes pour filles, il va vraiment se voir et ce sera bien fait pour toi !

Si, par contre, tu as été grande sur ce coup-là et que tu n’y as pas touché, tu refais, avant ta « date » une retouche au correcteur vert (ça atténue les rougeurs) + tu mets de l’anti cernes dessus, mais très légèrement histoire que ça fasse pas un truc genre « j’ai un milk shake vanille fraise sur la joue/menton/front », tu tapotes doucement, tu saupoudres d’un voile de Terracotta (j’ai dit un voile, va pas ressembler à une Tropézienne, la vérité, ça me ferait de la peine) et puis tu voles vers ton destin, telle Sissi, sauf que tu iras plus vite cauz’ t’as pas la crinoline !

Voilà ma chérie, tu m’as épuisée avec tout ça.
Bon tu viens vite nous raconter comment ça s’est passé, si t’as couché quand même, tout ça.
Mais juste s’il te plaît, tu peux pas te trouver un job dans une autre ville stp, histoire d’avoir une excuse pour partir d’Issoudun qui, vraiment, à l’air de craindre, pardon hein…

38

Faire le pont 4 jours dans une cité Médiévale

 

Bien sûr que je fais le pont.

Croyez qu’en bonne Bobo du Nord (quartier Montmartre hein, pas le 18ème des pauvres), je vais rester 4 jours à me faire griller aux terrasses bondées des cafés de la Capitale, entourées de blondes déjà cramées aux ultraviolets ou de pauvres types qui n’ont pas d’amis chez qui partir en ouikène et qui passent leur temps à te mater le cul d’un air gourmand cauz’ ils ont jamais vu une fille aussi bien roulée ?
Non merci hein !Moi je pars chez ma copine Katze, à Provins, Cité Médiévale, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco et je dois dire que je ne suis pas peu fière !
C’est-y-pas über classe ça ?

En même temps, je pense que l’Unesco a un peu bâclé le truc, parce que il n’y a même pas de « Halle aux Chaussures » et je vois pas comment cette ville a pu obtenir cet agrément avec un tel manque, doit y’avoir du pot de vin là-dessous c’est pas possible autrement.

J’ai appris hier, au hasard d’une conversation que Provins, c’était en Seine et Marne, non je dis ça parce que moi, je suis pas trop calée en banlieue, ni en RP, voyez « la Défense », pour moi, c’est déjà le Moyen Orient.J’ai demandé à mon amie quel était le « dress code » pour le ouikène.
« Ne te prend pas la tête chérie, tu sais, c’est presque la Province, on va pas voir beaucoup de mecs (enfin si, mais des beaufs), donc garde tes tenues branchées pour quand ça vaut vraiment le coup » qu’elle m’a dit.
« Me dis pas qu’on va mettre des joggings quand même ? » je lui ai demandé.
« T’es folle, prends juste quelques maillots, un sarouel et tes Zadig un peu boulochés, ce sera parfait »

Non je dis ça, parce que ma copine Katze, faudrait pas que je la déçoive niveau look, elle est carrément early adopter, si vous voyez ce que je veux dire…

Et si tu veux être réinvitée à ses ouikènes Provinesques dont le tout « Baron » parle, t’as plutôt intérêt à pas faire de fashion faux-pas, c’est un peu le stress je vous l’avoue, mais si elle te dit, dès qu’elle te voit « t’es trop belle, d’où qu’elles viennent tes sandales de la mort ?», tu sais que c’est gagné et là ton week-end est sauvé, tu peux vraiment décompresser ! Ce qui est drôle, c’est que quand je l’ai rencontrée, il y a 8 ou 9 ans, c’est pas qu’elle était pauvre, non, non, enfin elle n’était pas aussi CSP+ que maintenant, c’est juste qu’elle gérait tellement mal son budget, que dès que tu lui demandais d’où venait son pull/jupe/jean, elle répondait invariablement : « c’est Mango il y a 2 ans/Zara il y a 3 ans ».
Maintenant, tu vois, cher lecteur, c’est plutôt « c’est Miu Miu il y a 2 jours » ; donc tu comprends que l’enjeu est grand !

Sinon pour le trajet, j’ai tout prévu (et en passant, recopiez de façon très appliquée cette liste qui vous servira lors de vos déplacements futurs) :

Mon vrai/faux sac Speedy, très pratique pour voyager où qu’on peut jeter passeport, presse, lipstick, crème de huit heures, préservatifs…d’une façon « desorganized chic », un nouveau concept que je viens de créer à la minute où j’écris ces mots…

Des tampons auriculaires (cauz’ dépressurisation) et mon masque pour les yeux histoire de dormir confort.

Ma Repaiwear Day Intensive cream very dry skin formula de Clinique (pour éviter que ma peau se déshydrate et que je prenne 10 ans dans la vue à l’arrivée).

– « Les rêveries du promeneur solitaire » de Jean-Jacques Rousseau, pour étudier la flore avant d’arriver sur place où que je pourrai donner le nom latin de tous les pissenlits que je vais croiser (et aussi, ça aide bien pour piquer un somme dans les 10 mn).

En fait, c’est le nouveau Donormyl, « Les Rêveries… » ! Quoi ya qu’une heure de A4 à tout casser !?!? Et alors ?

Voilà cher lecteur, je file…
Je sais que ça va être chaud pour toi cet éloignement de quelques jours, loin de tout. Mais ne t’inquiète pas : tu es dans mon cœur, je t’aime allez, tu le sais bien, mais c’est pas mal aussi de faire des trucs chacun de notre côté, non ? Tu trouves pas ?
T’imagines quand on va se retrouver mardi, comment ça va être encore plus passionné ?? Pfff j’ai hâte…

21

Non, n’insistez pas, je ne veux pas de NRJ Music Award !

J’ai un nouvel ami musicien.

Son nom, il le signe à la pointe de…(je suis drôle, non ?). Donc, il s’appelle Joe Mandoline
Je ne vois pas pourquoi vous riez, Johnny Guitare, c’était du sérieux non ? Bon !
Moi je trouve ce nom sooooooo romantic !Alors donc, Joe, je l’ai rencontré via mon blog ; il y au une sorte de connexion entre nous, pas un truc genre le TBM, non, non, ne vous méprenez pas, c’est plutôt un flash artistique voyez, une symbiose Joe/Violette, un concept très « Palais de Tokyo », une abstraction « arty »….

Au départ, c’était pas gagné avec Joe.
Voyez plutôt, je reçois, un jour, un iméle venant d’un sanglier je sais plus quoi arobase hotmail point fr, avec pour objet : « un sanglier qui surgit hors de la nuit… » (Oui, hein, ça calme quand même !)
Finalement, je ne suis pas si snob, ni sectaire puisque j’ai finalement réussi à vaincre mon apriori « tiens un spam du comité de soutien de Frédéric Nihous » (rapport au sanglier, suivez un peu !) et je lui ai répondu d’une façon charmante, comme m’a maman m’a toujours dit de le faire avec des inconnus (enfin, pas tous hein, surtout pas ceux qui offrent des bonbons en tous cas)

Donc, Joe Mandoline (maille god j’adore ce nom) fait partie d’un groupe, qui a une page myspace, comme tout le monde en fait, sauf que lui c’est pour faire connaître son art, pas comme nous, pauvres pétasses décérébrées, avec nos pages pourries, customisées à outrance où qu’on voudrait faire croire qu’on est friend à mort avec Chris Martin ou Brian Molko.

Le stress c’est que Joe m’a proposé, je cite « Si tu pouvais accompagner de tes mots une musique cool à la Carla, je saurai être ton Louis » (Bertignac hein les copines, on suit toujours…)
Est-ce qu’on vous a déjà dit un truc aussi cute hein ? Z’êtes jalouses, je le sens….

Ce qui se passe, c’est que je ne m’appelle pas Lionel Florence. Ma liberté de penser, dès qu’on lui met un cadre, ben, j’ai envie de vous dire, elle se retrouve un peu étouffée par une sorte de carcan à dimension scolaire comme si on me demandait de faire une rédac’ pour demain sur mes dernières vacances (qui étaient chouettes d’ailleurs)… (je suis mal quoi !)

Et puis j’ai pensé à la femme de Roboccop, l’ex taupemodèle sans âge qui a réussi à cartonner avec quelqu’un m’a dit que tu m’aimais encore c’est quelqu’un qui m’a dit que tu m’aimais encore serait-ce possible alors ?
Et je me suis dit, ouais Violette, ça tu sais l’écrire quand même.
Je me réponds (à moi-même), ok ma grande, sauf qu’il m’aime plus moi, pas Joe hein, l’autre (suivez bon dieu !)

Et puis j’ai aussi pensé aux Beatles qui ont cartonné (plus que Carla B.) avec (Traduction in « langue de Molière ») : Amour, amour, amour, tout ce que tu as besoin c’est de l’amour (ter), l’amour est tout ce dont tu as besoin (voyez laquelle dont je cause)

Donc, ok my sweet Joe Mandoline, je vais m’y coller.
Mais s’il te plaît, ami lecteur, je te supplie à genoux (un peu comme Madonna dans le clip « Like a Prayer, tu vois ? Je suis à fond !), aide-moi à trouver des mots sympas, juste chacun quelques mots qui, mis bout à bout, feront le tube de l’été et oui ce sera une oeuvre collective genre « We are the world », mais non on ne reversera pas les fonds à une oeuvre caritative et oui bien sûr on partagera le blé, bande de vautours !

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Excuses pour pas faire le dépouillement au bureau de vote

Voilà, donc, voyez sûrement ce à quoi je fais allusion, non ?

Oui, c’est ça, c’est CE MOMENT où comme des êtres décérébrés, on répond invariablement « Non, je suis désolée, je ne peux pas ce soir » et où, au moment où nous finissons cette réplique digne d’un roman de Simone de Beauvoir, les hommes en gris se regardent d’un air entendu qui signifie en langage « assesseur » : pauvre fille, tu n’as aucun sens patriotique, la vérité, tu fais pitié…

C’est pas ça les mecs, mais juste passer la soirée électorale avec des coincés du c** qui ne boivent que du jus d’orange de chez ED, qui portent le pantalon façon Dick Rivers mais qui le font pas exprès eux, tout ça pour compter des billets encore plus moches que ceux du Monopoly, vous nous en voudrez pas, hein, mais on est pas ultra emballées…

C’est votre faute en plus.
Becauz’, à la base, votre métier il est plutôt classe même : veiller à la tenue d’élections véritablement démocratiques, ça en jette grave dans les dîners.
Non c’est juste votre mine de six feet under (en vrai, pas la série, où il y a plutôt du canon, là, par contre) et vos fringues qui font flipper. On vous l’impose ou bien ?

Je vous dis honnêtement, vous seriez un peu plus sexy, je ferai carrément l’impasse sur l’alcool, mais là non, ça va pas être possible de passer la soirée à « dépouiller » avec vous.
Et puis quel vilain mot pouahhh. Tu fais quoi ce soir ? Je dépouille ! Ah ouais tu te fais un trip rural à la ferme, bla bla bla.

Donc, non et donc, je vais vous donner les excuses d’enfer à invoquer devant les assesseurs qu’ils vont tellement être verts que vous allez repartir du bureau de vote comme des Princesses…

Commencer sa phrase par « J’aurais été ravie d’accomplir mon devoir de patriote, mais :

1) Vous avez du Ruinart au frigo ? Non ? Ah, je suis désolée mais je fais des allergies au contact du Nicolas Feuillate.

2) C’est payé combien de l’heure ? C’est le double les jours fériés normalement, non ?

3) Désolée, mais comme je suis journaliste politique, je suis en plateau dès 19h00, mais je peux vous faire un petit signe discret à la Télé pour vous donner des indices des tendances du soir.

4) Je sais pas… Vous sortez où après avec tes copains ? Pardon mais c’est en petite couronne ça non ? Navrée, je ne prends jamais le RER, c’est une question de principe !

5) Non mais là en fait, je ne vote pas, je suis anar, j’accompagne juste un copain qui vient poser des pétards un peu partout pour que vous fêtiez ça dignement ce soir.

6) Tu vois le mec sublime, avec le dos en V qu’on dirait Ian Thorpe , 20 cm derrière moi ? Ben c’est mon mec ! Si j’entends encore une seule fois le son de ta voix, je ne donne pas chère de ta peau d’assesseur.

7) Non, c’est naze, j’ai pas envie de me faire chier avec vous, c’est trop rare cette fête, je préfère picoler avec mes amis.

8) Non, je ne prends pas la pilule

Vous me direz lundi matin si ça a marché…

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