Le TBM ou l’offense faite à la CNIL

(je vais fumer une KOOL Menthol, je reviens)

….

(Avez-vous noté à quel point je fume vite ? Et attends, j’ai 3 étages aller et 3 étages retour à me taper en plus, sous peine de risquer que les secondes soient des heures, sans Calogero, mais avec LG et une pointe de claustrophobie en sus ! OTIS es-tu là ? Si oui, prouve-le moi !)

Bon, donc.
Mais ???
Où en sommes-nous donc avec ce fameux TBM que nous avions laissé en juillet dernier face à son destin, tel Sissi, dans un restaurant, avec une brunette.

La suite … « Le TBM ou l’offense faite à la CNIL »

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Poke me I’m Famous

Après t’avoir généré un premier tome explicatif sur le poke, tu vois pas qu’on en est plus au stade débutants, quand même ! Non, on en est plus.

Ha ben, toutes mes confuses, excusez-moi de vous demandez pardon, je m’ai gourée, Facebook, ça sert pas à rien.

Moi je te dis que le Sieur Meetic a du souci à se faire, et que tes vrais amis aussi.

Pourquoi donc ?

Parce que.

Au revoir.

Donc.

Pour illustrer mon propos, j’ai choisi de te livrer diverses anecdotes significatives car, si on se lance dans des grands discours sociologiques, je pense que tu vas encore rien piger. Déjà que 80 % d’entre vous ont été obligés de gougeuliser « Harcourt », si tu crois que je me suis jamais rendue compte que mon lectorat était débile profond, tu te mets le doigt jusqu’au nerf optique. Et puis, s’en vont.

A) Le premier point qu’on va causer, si tu le veux bien, c’est la drague ou l’amour actually, si tu gardes toujours tes rêves de quand t’avais 10 ans et que tu voulais être Princesse. Évidemment, ça intéresse tout le monde.

Mais tu vois pas que ça se déchaîne sur Facebook en ce moment, c’est un truc de taré. Quand je pense que y’a encore des mecs qui paient un abonnement sur Meetic, j’ai envie de leur dire, vous vous faites sacrément avoir, rapport qu’ailleurs c’est gratos.

Bon, après, si ça marche, j’en sais trop rien, y’a pas marqué bénévole, je couche pas avec tous les « poke », sinon je deviendrais une grande détraquée sexuelle malgré les premiers frimas et brouillards de novembre.

Cas N°1 : L’inconnu de 19 ans.
« Bonjour, qu’est ce que tu fais de beau dans la vie ? Moi je suis étudiant en socio. On peut se rencontrer ? Je trouve ton profil intéressant. »

Ma réponse : Ha bon, ça s’appelle encore des « Études » la socio ?

Tu imagines bien que ça n’a pas repipé mot de l’autre côté. Je crois qu’il n’a pas compris le trait d’humour.
Je t’autorise à utiliser cette réplique si un jour tu es en manque de répartie face à un lourd ou assimilé. C’est de bon coeur.

Cas N°2 : L’inconnu tout court.
« Bonjour Violette, on ne se connais pas mais j’ai trouvé intéressant que l’on se mette en contact, si cela ne te dérange pas ? »

Minable, 2, zéro, là, je t’ai fait un silence radio. Le manque de spiritualité, ça m’a toujours épuisée.
Ça marche le Néant, sans déconner ?

Cas N°3 : L’inconnu qu’est beau gosse et qui fout une photo torse nu, sur un bateau.

Lui, il dit rien. Il a pas le temps, il doit accumuler les gonzesses dans ses friends, donc il poke et repoke jusqu’à ce que baise s’en suive.

Tu remove poke et tu t’en vas comme une Duchesse.

Cas N°4 : L’inconnu qu’est bien.

Bon, là, c’est le cas le plus intéressant, je te concède. Parce que oui, t’as de l’inconnu qu’est plutôt pas mal, qui comprend ton humour direct, qui te répond sur le même ton, qu’est pas con et là, c’est sympathique finalement que même on finit par se dire des trucs comme ça :

« – J’ai envie d’aller me rouler dans l’herbe fraîchement tondue.
– Ou de dévaler la colline main dans la main… »

Putain, y’a encore des mecs qui savent joliment causer, et je me permets d’énoncer que Charles Ingalls, quand il te faisait des déclarations à Caroline, sa femme, ben c’était tout naze à côté.
Y’a de la légende qu’en prend un sacré coup.

B) Étudions maintenant la friendly attitude que là, y’a quand même matière et étrangetés sinusoïdales à explorer.

Au départ, tes friends, sur Facebook, tu te dis que ça doit être vraiment des friends hein ?
Ha mais non, en fait, rapport que y’en a un paquet qui fait de la compet’ pour avoir un max de friends pour faire genre j’ai un réseau social de malade, me demande pas d’aller pré-drinker avant 4 mois, t’as pas vu que j’avais 368 friends et que donc mon agenda dégueule d’invitations.

Évidemment, t’as du vrai camarade, sois pas buse, mais t’as aussi du lecteur quand t’as un blog, de la connexion bloguesque, de l’inconnu qui veut pas te draguer mais qui veut juste t’ajouter on sait pas pourquoi on cherche pas, des gens avec qui tu bosses même si tu les détestes, des filles vulgaires en maillot de bain et des gens moches pour compenser, etc…

Enfin, t’as le problème du friend que tu peux plus blairer, mais que tu peux pas virer coz’ t’es bien élevé, et là c’est le même problème que pour ta blogroll, la vie n’est qu’une vaste fumisterie.

Si toi aussi, tu compet’ à mort, je te donne un bon tuyau pour élargir ton cercle de friends : le restaurant.

C’est un ami qui m’a donné l’info sous le sceau du secret. Le restaurant lui a permis d’atteindre les 200 friends. Heureux, il était ! Tu m’étonnes. La grande classe. Internationale. Et culinaire, surtout.

Oui, parce que le restaurant ne refuse JAMAIS l’amitié.

Après, t’as le revers de la médaille.

Le restaurant est fourbe. Il t’invite à des tas de « events » que tu ignores et après t’as sacrément peur de plus être son friend. Donc tu vis dans l’angoisse perpétuelle.

Pour résumer : Tout ça n’est pas simple, je te concède. Qui t’aime vraiment ? Qui a envie de coucher avec toi ? Qui te fait chier à te poker toute la journée (hein, bean) ? Les amis de tes amis sont-ils tes amis ? C’est un beau roman d’amitié qui s’élance ? Magique adolescence ?

Le célèbre « je nique sur meetic » va-t-il être détrôné par « I took on facebook » ?
Le mystère reste entier.

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The Floors, rue Myrha

En voilà un titre qu’il est énigmatique que, peut être, tu te dis, songeur ou songeuse.
Tu vas le comprendre, tout s’explique et se dénoue tel un roman d’Agatha, sans Mort sur la Seine, rapport que la scène se passe dans le XVIIIème Arrondissement et que la Seine, ben, elle pas tout près cette conne.
Bref.
Donc.

La semaine dernière, je suis allée dîner au Floors, avec des amis.
Pourquoi là et pas ailleurs ? Tu es bien curieux, dis donc.
Et bien, déjà, paraîtrait que c’est un des endroits où qu’il faut aller pour en être en ce moment.
Et dans un deuxième temps, rapport que j’ai eu pendant un moment plein de requêtes google qui atterrissaient ici grâce à « floors rue myrha« . Tu penses bien que je ne pouvais pas rater une si belle occasion de le foutre dans le titre d’un billet et que donc, fallait que je teste.

Je sais bien que c’est odieux de vouloir créer du trafic à toute blinde comme ça, et qu’on doit bloguer pour le plaisir, comme le soulignait très justement Herbert Léonard.
Je vais pas rappeler que je suis vendue à longueur de temps.

Alors, tout de suite, on va se débarrasser des contingences culinaires, pour pouvoir élever le débat, un peu plus loin.
Tout de go, là, j’ai envie de te dire, aucun intérêt le resto.
Le truc ça veut faire genre design parce qu’ils ont relooké une ancienne imprimerie sur 3 étages et que donc, ils ont l’impression qu’on va se croire à New York.
En gros, tu bouffes un Cheeseburger, pis tu te tais, quoi.

Je sais pas, ça doit faire kiffer le Parisien d’aller s’encanailler vers le quartier de la Goutte d’Or, c’est genre opération commando de la junk food, j’ai pris des risques, je suis trop fort !
Sauf que non. Tu vois pas de sang sur des lames de rasoirs en sortant.

Sinon, l’histoire dont j’aimerais te causer, c’est que j’ai roulé une pelle à une Star (enfin, sur la joue, mais c’est pareil).
Laisse-moi te conter fleurette et après tu jugeras sur pièce.

Tu vois pas qu’à un moment, y’a un de mes amis, TF, dont je t’ai déjà parlé dans un vieux billet, qui déboule dans ce resto avec un de ses potes et qu’ils prennent place à la table collée à la nôtre. Y’en a qu’ont pas de manières, je te jure, c’est insensé !
Du coup, c’est drôle, la situation.
Donc, pour détendre l’atmosphère, tout le monde rit.
Jaune.
Bref.

Alors, en fait, tout le monde se met à causer ; le Cheeseburger, y’a pas à dire, ça te détend une atmosphère en moins de deux.
Pis, moi je discute avec le pote de TF. Même qu’à un moment, mon amie A. me fait un aparté et me dit « Tu es encore en train de faire ton regard irrésistibeule, comme dirait Stéphanie dans la version Anglaise de Comme un Ouragan »
Je lui réponds de pas être jalouse, mais que par contre chapeau bas pour les références musicales de haut niveau.

Donc, on parle. Le mec il dit qu’il est musicien. Il déconne sur les intermittents, tout ça. On rit. C’est la fête. Je me dis qu’il doit galérer avec sa pov’ page myspace. On rit. C’est la fête. Je me dis… Bon ça va.
Sauf qu’au bout d’une heure, il dit quand même à TF que le lendemain il doit se lever tôt rapport à un concert dans une ville étrangère.
Là, j’interloque un minimum et je demande « mais t’en vis de ta musique ? »
Gêné, il réponds que oui, ça va.
Je demande le nom de son groupe, à tout hasard.
Il me donne le nom de son groupe, à tout hasard.
Ouais.

Ben je l’ai pas reconnu, en fait.
(Ouais, bon, ça va, tu vas pas m’engueuler non plus)

Juste pour dire que le mec il a pas le melon. C’est la conclusion. Rapport qu’il aurait pu se la raconter grave pour emballer.
Je lui ai quand même roulé une pelle, pour le principe, mais ça m’a gêné. Donc, finalement, j’ai préféré lui claquer la bise en partant.

Juste après son achat d’un paquet de Pim’s Orange dans une station service ouverte à pas d’heure.

Moi j’aime bien les Pim’s.
Pour être totalement honnête, je préfère quand même les Finger au chocolat noir. Mais tu les trouves pas toujours, dans le rayon. Donc t’es frustré avec ceux au chocolat au lait (les normaux, quoi). Et c’est comme ça que toutes les rancoeurs et frustrations s’accumulent et que parfois, t’en arrive à bouffer des Pim’s.

Pffft, ouais, je sais. Mais si je te raconte tout ça c’est pour que tu montres un peu plus de tolérance à l’égard des humains, parfois, quand ils sont excédés. Y’a de vrais drames qui se nouent, là, tout près, et toi tu vois rien.
Je te jure, ça m’écoeure.
Ça doit être le chocolat au lait…

Le Floors
100, rue Myrha
75018 ParisEDIT de 15h02 : Tu vois pas que je viens de recevoir ça au bureau :
(Y’a des gens, ils sont complètement barrés)

 

 

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Le divorce de Cécilia et Nicolas Sarkozy

 

* Oui, oui, un astérisque en début de billet, tout fout le camp, c’est la débandade, la banqueroute, la déroute, la déconfiture, que sais-je encore.
Bref, l’astérisque il signifie haut et fort que c’est juste pour le référencement Google. Je sais, ça t’en bouche en coin autant de désinvolture et d’intéressement, mais c’est comme ça. On est pourri ou non. Je suis vendue.Donc ouais, le divorce attendu du couple Présidentiel qu’est pas encore annoncé et qu’on sait pas trop mais en fait si, on sait. Cécilia serait en Suisse. Ouais, le délire !
La dernière fois elle était barrée en Italie pour un lifting express, peut-être elle a eu besoin de se re-botoxer. Je dis ça, je dis rien…

J’ai une amie blogueuse qui confirme que les meilleurs billets on les écrit bourrées. Je ne crois pas que ce soit le cas ce soir, mais en tous cas, ça a le mérite de fluidifier le texte, c’est déjà ça de gagné en temps de sommeil.
Bref. Autant pour moi.

Fake Plastic Trees, c’est un message perso pour TF. Il comprendra.
C’est aussi un plaisir purement personnel et assumé, c’est une de mes chansons préférées. Dans mon top five, si tu préfères. Je sais qu’elle date de 1995, so what j’ai envie de te demander ? C’est un problème ?

Juste, je suis pas complètement d’accord quand Thom Yorke chante, à la fin du morceau « If I could be who you wanted all the time… »
Parce que, si on réfléchit une nanoseconde, si on pouvait être ce que l’autre désire tout le temps, ce serait chiant, et on perdrait sa personnalité, non ?
Genre, y’aurait plus de « moi » et l’autre, il engloberait notre « moi », et donc ça deviendrait un « lui« , bref on s’en sort pas, et on se perd complètement dans cette histoire…Message perso : TF, je te signale que la deadline c’est fin novembre, si j’ai bonne mémoire, et que le morceau à la gratte tu me le dois, déjà que tu m’as même pas encore filé mon cadeau d’anniv’ ! Tu déconnes sévère !

Historique : Cette chanson ferait référence à Canary Wharf, le mini-Manhattan de Londres, après la City. Oui, je sais, t’inquiète on va pas parler Finances, je m’arrête là.

En plus, parler de la Perfide Albion aujourd’hui, c’est pas bien vu, m’est avis.
J’en profite, puisqu’on parle de ces fucking bastards d’Anglais, pour te signaler un article très sympa du Telegraph : « 30 reasons why we hate the French ».
Limite, on répond même pas. On s’en va comme un Prince. Le mépris, dans ce genre de provocation, c’est la meilleure attitude à adoper. J’en parle en connaissance de cause.Sinon, mes gâteaux préférés, ce sont les Financiers.

Ouais, c’est marrant j’avais pas capté le parallèle avec Canary Wharf à la base, pis tu vois finalement tout se recoupe. Donc, si tu veux m’en envoyer des caisses, t’hésite pas. Merci.Voilà.
Si tu veux parler de ta chanson préférée, de Nicolas et Cécilia, de la Finance, des gâteaux ou de l’amour actually, tu fonces dans les commentaires.
Si c’est pour parler de cul, tu traces, ce week-end, on se la raconte nostalgie et beaux sentiments, parce que j’ai envie c’est tout !
Comme d’habitude, je ne te souhaite pas un bon week-end, tu sais que ça m’épuise.

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15 minutes dans un jardin extraordinaire

Pour te situationner l’évènement incredible dont il va être question sous peu, il y a quelques jours j’étais près du Louvre.
Le pied léger dans mes K-Jacques et l’humeur rose acidulée, je me dis, soyons fous, traversons le jardin du Palais Royal, car il y a des bancs.

Oui, figure-toi que la veille, je discutais avec un ami de cette merveilleuse époque où, fébrilement nous roulions nos premières pelles sur des bancs publics pendant 2 heures, sans piper mot, seulement obnubilés par le sens giratoire du circuit de nos langues entremêlées.
Tu vois pas comme on était cons quand même ?!

Cet ami m’a très justement fait remarquer que, si on tenait des heures à se galocher, sans même l’once d’un début de pelotage, c’est qu’on avait pas idée de ce que ça pouvait être après, sinon, le parc près du lycée, ben ce serait devenu le théâtre d’une immense partouze, non ?
Je dois reconnaître qu’il n’a pas tort, ce con !
Bref, arrête de m’interrompre, sinon on va encore pas s’en sortir de ce billet.

Donc, je me dis, tiens, je me sens d’humeur badine aujourd’hui, allons nous asseoir auprès des tilleuls et des marronniers rouges, on sait jamais, peut être que quelqu’un viendra me rouler une pelle (mais pas pendant 2 heures hein ? Je veux dire maintenant qu’on est grand… tu vois, quoi).
Bref, je m’assois sur un banc, l’air détaché, je sors mon bouquin (non, pas du Marc Levy, t’es con ou bien ?) et j’allume une clope.

………
(les points, c’est genre le temps où je lis pas du Marc Levy et que je roule toujours pas de pelle, enfin à 2 points près, hein, je suis pas scientifique de confession)
Tu sais que la pelle se fait vachement attendre dans les endroits classés M.H. (non, pas toi !) ?

Bon, et après « les points qui représentent le temps approximatif d’attente », comme je suis quand même une très jolie fille (hein que c’est vrai tous les Ex qui êtes en train de me lire ?), ben y’a un mec plutôt mal, mais un peu branleur quand même, genre le mec qui pense qu’il peut sauter tout Paris sur un claquement d’index, tu saisis, qui s’assoit à côté de moi.

Re Bon, et après le demandage de briquet pour lier la conversation, comment te dire… on cause quoi !
Et à un certain moment du causage anodin, le garçon me demande :

– « Est-ce que tu as déjà connu des partenaires sexuels avec qui ça durait plus de 15 minutes ? »
– « Tu parles du moment où qu’on enlève ses vêtements à l’arrache ?« , que j’y demande, interloquée mais que je fais genre que non, tout va bien.

Et là, le mec me sort que lui, ça dure que 15 minutes, point barre.

Pff, moi déjà, j’étais absolument pas là dans l’optique de partager ma couche avec lui, je voulais juste rouler des pelles, je te rappelle pour la dernière fois que coucher le premier soir, c’est moche, donc tu penses bien que j’ai plié les gaules, sans mélange de langues, dépitée quoi…

La vérité, t’y crois toi ? C’est quoi ce ringard ?
Parce que, pour de vrai, 15 minutes, ça peut pas exister, si ?

ps : si tu « fais » plus de 15 minutes, tu peux poster dans les commentaires.
ps2 : si tu « fais » pas plus de 15 minutes, tu peux poster aussi, mais tu te mets en anonyme, je dis ça pour toi…
ps3 : si t’as pas calculé, c’est que t’es en ps2.
ps4 : si t’es une fille, ton expérience m’intéresse.
ps5 : si t’es un ex, c’est pas la peine, je sais que c’était plus de 15 minutes.
ps6 : si t’es pas un ex, c’est bien aussi.
ps7 : pfff, tu me tues les nerfs…
ps8 : 15 minutes, bordel !

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All you need is love in Burkina Faso

Voilà donc ce dont il est question et qui me tourmente, t’as pas idée !
Pour une fois, je dois l’admettre, je suis complètement déstabilisée, je reste une fée ça tu l’as compris depuis le temps, mais néanmoins j’ai besoin que tu m’éclaires coz‘ que l’amour, souvent, ça nous fait faire bien des sottises et que je ne voudrais pas quitter mon pays, la France donc, pour le Burkina Faso, pays de pauvres, sur un coup de tête.

Coz‘ que oui, je suis amoureuse. Mais vraiment hein ? Genre j’ai les papillons dans le ventre, et tout le tintouin, tu sais, le truc des escaliers qu’est le meilleur moment comme il a dit Georges Clémenceau, ben voilà, je suis over tombée dedans.

Le 11 juillet 2007, à 19h28, j’ai reçu la lettre d’amour électronique suivante :

salut, j’ai juste composé votre email au hasard juste pour voir si je vais
tomber sur une fille clair, gentil et très romantique.je ne sait pas si
celui que j’écrit est une fille ou pas au cas contraire excusez moi du dérangement.je
me nomme Iréné je suis un jeune galant très respectuez ayant une situatuon
stable
,vivant au burkina.j’était au maroc pour une formation en tourisme
et je suis présentement au pays et je poursuis les études.j’aimerais faire
une rencontre sur internet avec une fille car je n’est pas la cance avec
celle dont je rencontre visuellement.elles m’ont jamais aimés mais elle
adore ce que j’ai en poche.si vous êtes une fille accepté mais dire car
vous saurez que je suis un garçon geantleman.merci et pense vous lire bientot!
j’aimerais une amitié d’abord et l’on vera le reste si tout le temps nous
le permet.je suis a la patte d’oie.
et n’oublier pas de repondre sur mon mail qui est yannicklastars@yahoo.fr
cordialement!!!!!!

Je te propose que l’on fasse le point ensemble. Je te dis ce que j’ai compris et tu me dis si j’ai bon ou bien si je risque de me faire avoir et que donc, il veut juste coucher avec moi, okay ?

1) « une fille clair, gentil et très romantique »

Clair
: 2 lectures sont possibles.
Soit il veut que la teinte de ma carnation soit plutôt genre Blanche Neige que Cathy Guetta revenant de 3 semaines à Ibiza. Donc je crois que je rentre dans ses critères, j’ai bon !
Soit il veut dire genre la fille bien dans sa tête, pour pas qu’il y ait d’ambiguïté quand je vais débarquer, sauf que là, c’est pas bon. Iréné, mon chéri, la clarté de l’esprit, la vérité, y’a rien de plus chiant !

Gentil
: Non, je ne vois pas de quoi tu parles.
Je ne cuisine point et même pas je donne des tickets resto aux minables dans le métro car ils me font chier avec leur musique pourrie le matin que même pas je peux écouter mon ipod sereinement.


Très romantique
: La vérité, comment tu m’as trop captée Iréné, je te surkiffe déjà !

2) « excusez moi du dérangement »

Mais attends, je t’en prie quoi ! Au moins c’est limpide, t’es pas Pédé, même pas t’es Untersexuel, c’est parfait, moi j’ai envie de changement.
Par contre, je te préviens je suis über exigeante rapport à l’attitude donc juste tu me la joues pas non plus avec tes bières dans le canapé coz‘ que je vais mal le prendre, j’aime quand même les (jolis) garçons sensibles avec qui je peux parler legging en toute tranquillité d’esprit.

3) « jeune galant »

C’est à dire, tu tiens la porte au restaurant, tu passes devant moi dans les escaliers coz‘ que faut pas que tu vois ma culotte, tu m’offres des brassées de plantes aquatiques ou bien ?
Tu m’aurais pas fait un message codé du style « vert galant » plutôt ? Non je dis ça, je dis rien, mais comme t’as l’air d’avoir quelques lacunes vocabulariennes et grammaticales, je me dis peut être genre c’est rapport à Henry IV et subliminalement tu me fais comprendre que tu portes haut la barbe et la moustache ?
Pff, t’es trop, j’te jure !

4) « jamais aimés »

Ça c’est craignos, puis faut pas dire ce genre de truc, mais tu sais les filles, elles sont bizarres aussi. Moi je comprends parfaitement ce que tu vis. Autant te l’avouer, toute ma vie, ça a été l’inverse dans le sens où les garçons m’ont toujours trop aimée et du coup, j’ai eu bien du souci à faire des choix.

5) « ce que j’ai en poche »Est-ce à dire que tu es blindé et que tu fais péter la Platinum Avenue Montaigne sans rechigner ? Coz‘ que si c’est ça, c’est pas que je sois intéressée hein ? Mais ça peut aider si t’as pas un physique facile ! Mais attends les filles sont monstrueuses de t’aimer rien que pour ça ! C’est de l’hystérie mentale !

6) « fille accepté mais dire »

Bon là, mon coeur, mon amour, j’avoue je sèche gravement.
Késako j’ai envie de te demander ? En plus comme tu fais grave de fautes, je sais même pas si c’est de l’humour, du second degré, un jeu de mots de ton pays ou simplement si vraiment ça veut rien dire tes conneries !
Oui, je suis une fille relativement bien acceptée, j’ai beaucoup d’amis qui m’aiment, j’ai été bien intégrée dans ma société. « Mais dire » ? Dire quoi ? Tu veux dire est-ce que je sais médire, c’est ça ?
Ah ouais, je suis supaire langue de pute, ne t’inquiète pas, on pourra débiner tous nos voisins si ça te fait kiffer !

7) « une amitié d’abord »

Non, non, c’est pas la peine, je te disais plus haut, j’ai déjà abondance d’amis, donc si on peut baiser direct et que t’alignes assez rapidement après, moi ça me va !8) « je suis a la patte d’oie »

C’est genre un quartier über de ton pays « la patte d’oie », c’est là où qu’on va habiter ?
Ou bien t’essaies de me dire qu’en fait, t’es vieux ? En même temps, t’es pas cohérent coz‘ que tu dis que t’es étudiant ! Putain mais Iréné, tu me tues les nerfs avec ton jeu de piste. Je m’en fiche que tu sois vieux/jeune, moi c’est juste ton blé qui me cause !

Bon que fais-je ?

Je suis open mais si y’en a qui sont en plein désarroi sentimental, coz‘ que moi j’ai déjà pléthore d’amoureux, j’ai laissé le mail d’Iréné, je sais que pour certaines, c’est un peu la misère sexuelle, alors, vraiment, c’est de bon coeur !


Post Scriptum
: Iréné, sans vouloir te commander, pourrais-tu dire à tes amis usman kamal, issa mohammed et aussi au desk de Peter Johnson que pour le virement de l’héritage de $25 MILLION DOLLARS je suis okay et que je les soutiens dans cette épreuve coz’ que perdre toute sa famille dans un crash d’avion c’est pas simple.

Et que aussi merci de m’avoir désignée comme légataire universelle, la vérité, je savais pas qu’ils kiffaient autant mon blog !

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