Après t’avoir généré un premier tome explicatif sur le poke, tu vois pas qu’on en est plus au stade débutants, quand même ! Non, on en est plus.
Ha ben, toutes mes confuses, excusez-moi de vous demandez pardon, je m’ai gourée, Facebook, ça sert pas à rien.
Moi je te dis que le Sieur Meetic a du souci à se faire, et que tes vrais amis aussi.
Pourquoi donc ?
Parce que.
Au revoir.
Donc.
Pour illustrer mon propos, j’ai choisi de te livrer diverses anecdotes significatives car, si on se lance dans des grands discours sociologiques, je pense que tu vas encore rien piger. Déjà que 80 % d’entre vous ont été obligés de gougeuliser « Harcourt », si tu crois que je me suis jamais rendue compte que mon lectorat était débile profond, tu te mets le doigt jusqu’au nerf optique. Et puis, s’en vont.
A) Le premier point qu’on va causer, si tu le veux bien, c’est la drague ou l’amour actually, si tu gardes toujours tes rêves de quand t’avais 10 ans et que tu voulais être Princesse. Évidemment, ça intéresse tout le monde.
Mais tu vois pas que ça se déchaîne sur Facebook en ce moment, c’est un truc de taré. Quand je pense que y’a encore des mecs qui paient un abonnement sur Meetic, j’ai envie de leur dire, vous vous faites sacrément avoir, rapport qu’ailleurs c’est gratos.
Bon, après, si ça marche, j’en sais trop rien, y’a pas marqué bénévole, je couche pas avec tous les « poke », sinon je deviendrais une grande détraquée sexuelle malgré les premiers frimas et brouillards de novembre.
Cas N°1 : L’inconnu de 19 ans.
« Bonjour, qu’est ce que tu fais de beau dans la vie ? Moi je suis étudiant en socio. On peut se rencontrer ? Je trouve ton profil intéressant. »
Ma réponse : Ha bon, ça s’appelle encore des « Études » la socio ?
Tu imagines bien que ça n’a pas repipé mot de l’autre côté. Je crois qu’il n’a pas compris le trait d’humour.
Je t’autorise à utiliser cette réplique si un jour tu es en manque de répartie face à un lourd ou assimilé. C’est de bon coeur.
Cas N°2 : L’inconnu tout court.
« Bonjour Violette, on ne se connais pas mais j’ai trouvé intéressant que l’on se mette en contact, si cela ne te dérange pas ? »
Minable, 2, zéro, là, je t’ai fait un silence radio. Le manque de spiritualité, ça m’a toujours épuisée.
Ça marche le Néant, sans déconner ?
Cas N°3 : L’inconnu qu’est beau gosse et qui fout une photo torse nu, sur un bateau.
Lui, il dit rien. Il a pas le temps, il doit accumuler les gonzesses dans ses friends, donc il poke et repoke jusqu’à ce que baise s’en suive.
Tu remove poke et tu t’en vas comme une Duchesse.
Cas N°4 : L’inconnu qu’est bien.
Bon, là, c’est le cas le plus intéressant, je te concède. Parce que oui, t’as de l’inconnu qu’est plutôt pas mal, qui comprend ton humour direct, qui te répond sur le même ton, qu’est pas con et là, c’est sympathique finalement que même on finit par se dire des trucs comme ça :
« – J’ai envie d’aller me rouler dans l’herbe fraîchement tondue.
– Ou de dévaler la colline main dans la main… »
Putain, y’a encore des mecs qui savent joliment causer, et je me permets d’énoncer que Charles Ingalls, quand il te faisait des déclarations à Caroline, sa femme, ben c’était tout naze à côté.
Y’a de la légende qu’en prend un sacré coup.
B) Étudions maintenant la friendly attitude que là, y’a quand même matière et étrangetés sinusoïdales à explorer.
Au départ, tes friends, sur Facebook, tu te dis que ça doit être vraiment des friends hein ?
Ha mais non, en fait, rapport que y’en a un paquet qui fait de la compet’ pour avoir un max de friends pour faire genre j’ai un réseau social de malade, me demande pas d’aller pré-drinker avant 4 mois, t’as pas vu que j’avais 368 friends et que donc mon agenda dégueule d’invitations.
Évidemment, t’as du vrai camarade, sois pas buse, mais t’as aussi du lecteur quand t’as un blog, de la connexion bloguesque, de l’inconnu qui veut pas te draguer mais qui veut juste t’ajouter on sait pas pourquoi on cherche pas, des gens avec qui tu bosses même si tu les détestes, des filles vulgaires en maillot de bain et des gens moches pour compenser, etc…
Enfin, t’as le problème du friend que tu peux plus blairer, mais que tu peux pas virer coz’ t’es bien élevé, et là c’est le même problème que pour ta blogroll, la vie n’est qu’une vaste fumisterie.
Si toi aussi, tu compet’ à mort, je te donne un bon tuyau pour élargir ton cercle de friends : le restaurant.
C’est un ami qui m’a donné l’info sous le sceau du secret. Le restaurant lui a permis d’atteindre les 200 friends. Heureux, il était ! Tu m’étonnes. La grande classe. Internationale. Et culinaire, surtout.
Oui, parce que le restaurant ne refuse JAMAIS l’amitié.
Après, t’as le revers de la médaille.
Le restaurant est fourbe. Il t’invite à des tas de « events » que tu ignores et après t’as sacrément peur de plus être son friend. Donc tu vis dans l’angoisse perpétuelle.
Pour résumer : Tout ça n’est pas simple, je te concède. Qui t’aime vraiment ? Qui a envie de coucher avec toi ? Qui te fait chier à te poker toute la journée (hein, bean) ? Les amis de tes amis sont-ils tes amis ? C’est un beau roman d’amitié qui s’élance ? Magique adolescence ?
Le célèbre « je nique sur meetic » va-t-il être détrôné par « I took on facebook » ?
Le mystère reste entier.