
Vous aviez pris l’habitude, depuis les 90’s, de railler Britney et son éternelle casquette qu’on aurait dit un bus impérial sur sa tête ? Vous aviez tort.
Contre toute attente, Britney n’a jamais inspiré le fashpack c’est écrit – cette dernière était une sacrée early adopteuse en matière de couvre chef, et bien malin celui qui aurait prédit qu’elle influencerait la mode cette année.
La preuve par… beaucoup.
Déjà bien présente l’été dernier dans sa version américaine basique (on dit que c’est Rihanna qui a relancé le truc), la casquette prend les pleins pouvoirs cet hiver avec des déclinaisons plus classiques, dans des matières nobles et chics (laine, feutre, cuir, tweed et compagnie).
Cette saison, l’idée est donc d’enlever toute trace de molécules kaïras/ploucs/sportives/hip hop de la casquette en la rendant noble, et accessoirement hors de prix. Le marketing, ce chacal.
Ce virage aseptisant est bien dommage, parce que c’était tout de même trop rigolo de croiser toutes ces fashionistas perchées sur leurs Zanotti et chapeautées white trash.
Et même si on croise encore, au détour d’un bar branché ou d’une sortie de défilé, quelques socialites ou influenceuses aventurières portant la casquette a grosse visière bombée Franklin Marshall, on se demande si ce mélange des genres et des classes va perdurer. Le suspense, quoi.
Bien sûr, on aime le côté gavroche (perso, mon grand-père portait la même j’aurais dû lui chourave) de la casquette Burberry Prorsum pour cet hiver.
Evidemment, on se rue sur la casquette Max Mara ou celle de la Chapellerie Traclet pour une version authentique qui nous donnera trop l’allure d’un Corto Maltese en jupons. Ou d’un ersatz de Diane Kruger pour peu qu’on ait la chevelure couleur des blés. Mais quand même, merde, on aimait bien sa version premier degré !
Récemment, un ami un peu follasse (il est fleuriste), me disait très sérieusement que, depuis 3 semaines environ, le truc pointu c’était la visière plate. Que les gens qui porteraient désormais des casquettes à visières bombées se feraient assurément clouer au pilori dans le marais, et aux alentours du jardin des Tuileries aussi.
Je me suis sentie un peu perdue, mais si ça se trouve il avait mangé une azalée pas fraîche et puis, de toute façon, d’ici à ce que vous lisiez cet article, on en sera sûrement à la capeline en crépon.