On pourrait se contenter de dire que les seuls points communs entre « Du vent dans mes mollets » et « Camille redouble » sont Denis Podalydès, et une chanson de Barbara – au générique de fin du premier film, sortie d’un jukebox et chantonnée par les parents de l’héroïne au milieu du récit, dans le second.
Il y aussi que l’histoire se déroule à la même époque, les eighties, et que ces deux films sont empreints de tendresse, et forcément de nostalgie.
Si j’ai vraiment adoré « Du vent dans mes mollets« , qui a raisonné longtemps dans ma tête, pour son intelligence, sa sensibilité et sa façon de survoler cette époque sans en afficher ses clichés – un clin d’oeil à la pub Banga (dans Banga y’a des fruits, juste c’qu’il faut) suffit à vous faire voyager dans le temps – j’ai moins aimé « Camille redouble« .
J’ai trouvé le film de Noémie Lvovsky maladroit et manquant souvent de rythme mais, paradoxalement, j’ai été scotchée par le jeu des acteurs – la comédienne ne tombe jamais dans la caricature même affublée de guêtres fluos et d’une mini-jupe à carreaux à plus de 40 ans – et surtout par sa mélancolie… la réalisatrice se disant « obsédée par ce qui ne reviendra plus » dans une récente interview à Télérama.
Le sujet du film, a priori casse-gueule (une quadragénaire revit ses 16 ans dans son corps de femme), est pourtant bien traité et évite tous les écueils du grotesque, mais il manque pourtant quelque chose.