Les souvenirs : Gruissan, Cadaques, en passant par Perpignan

cadaques

Je n’ai jamais eu de ferme en Afrique – personne n’est parfait – mais, en revanche, j’avais une grand-mère qui habitait Perpignan. Elle est morte il y a plus de deux décennies. Je n’avais donc jamais remis les pieds dans les P.O. jusqu’au week-end dernier.

Ce n’était pas ma mamie préférée. Ce n’était pas celle qui fait le petit volcan dans la purée, qui fait réviser les tables de multiplication à la sortie de l’école ou qui met la main devant les yeux devant les scènes trop violentes des westerns de John Wayne. Ni celle qui achetait le dernier Club des Cinq quand j’étais clouée au lit avec 40° de fièvre.

Pourtant, cette mamie catalane me fascinait. A 10 ans, je trouvais ça mortel qu’une personne âgée mate la télé jusqu’à 4h du matin en bouffant des bonbons. Je trouvais tout aussi étonnant le fait qu’elle se tape des grasses mat’ dignes d’un adolescent en pleine rébellion (pléonasme). En dehors du fait qu’elle était complètement réglée sur les us et horaires espagnols (j’estimais que c’était TROP exotique), elle possédait aussi un putain de sale caractère qui me confortait dans l’idée qu’elle n’était pas ordinaire.

Le voyage annuel jusqu’à Perpignan ne l’était pas non plus. Je me souviens de ces heures qui n’en finissaient pas de finir dans ce train Corail qui traversait toute la France. Bordel, c’était trop compliqué de coller les Pyrénées-Orientales au niveau du Massif Central ?!

Le sac à dos blindé de Picsou Magazine ne suffisait jamais à réduire l’ennui et le désoeuvrement diaboliquement mis en place par la SNCF, à l’époque où le TGV était encore à l’état d’embryon.
Je n’ai jamais oublié les sensations ressenties gamine, en arrivant enfin à destination : la chaleur étouffante, les palmiers, les pigeons et la petite musique jouée par le Castillet tout près duquel était situé l’appartement de ma grand-mère.
La suite … « Les souvenirs : Gruissan, Cadaques, en passant par Perpignan »

54

Arles in black : les rencontres de la photographie

arles 12

Salut la jeunesse. J’avais très envie d’aller aux Rencontres de la Photographie d’Arles depuis un petit bout de temps. Comme toutes les bonnes choses arrivent à point sans qu’on ait forcément besoin de courir, j’ai été invitée deux jours dans la cité de Christian Lacroix. Joie.

J’en ai encore des courbatures aux cuisses à force d’avoir arpenté la ville et ses 50 expos photos dans des lieux souvent incroyables (je suis médaillée olympique des jours fériés), mais j’en ai tellement pris plein les mirettes que je n’ai plus qu’une seule envie (à part un nouveau manteau) : y retourner l’année prochaine.

Des moments où on prend enfin le temps de vraiment REGARDER c’est pas si courant. Les contradictions du monde arabe moderne de Samer Mohdad, la ségrégation raciale vue par Gordon Parks, le Zimbabwe de Robin Hammond, les jeunes filles cheloues de Cécile Decorniquet ou les marginaux photographiés par Jean-Louis Courtinat sont, entre autres, de bonnes raisons de filer à Arles jusqu’au 22 septembre.

Sinon je t’explose.
La suite … « Arles in black : les rencontres de la photographie »

16

Cry me a river

sommieres

C’est moi (SURPRISE !). Aujourd’hui je suis bien embêtée parce que je n’ai pas grand chose à vous raconter – mes journées s’étalent dans une sorte d’harmonie paresseuse plutôt effrayante (je fais même des grasses mat’ jusqu’à 10h00, ce qui ne m’était pas arrivé depuis 1995)(j’avais 8 ans).

Mais quand même, je me suis dis qu’un peu de géographie ne pourrait pas vous faire de mal. Alors voilà. Nounours, cet espèce de cagolin du Sud m’avait fait découvrir Sommières, dans le Gard, il y a deux ans.

Ce week-end, on a trouvé par hasard et pas très loin de là un tout petit bled où le temps semble s’être arrêté : Lecques. On n’y a pas croisé âme qui vive – même pas une Nounouille efflanquée courant dans les rues désertes, que dalle – mais c’était tellement charmant et reposant qu’on a eu envie de tout envoyer valser pour nous installer là-bas (on est un peu sanguins).
La suite … « Cry me a river »

49

Plage de l’Espiguette avec Little Marcel

little marcel 8

COUCOU. Comme l’année dernière, j’ai participé à la petite parenthèse enchantée organisée par Little Marcel, tout là-bas dans la lointaine Camargue.

Un voyage de presse où Lynda et Eric, les créateurs de la marque Little Marcel, nous embarque en catamaran – après nous avoir montré les pièces de la prochaine saison – pour une journée en enfer sur la plage de l’espiguette.

Au programme bronzage, thon à la plancha, rosé (L’ABUS D’ALCOOL SOUS LE CAGNARD EST DANGEREUX POUR LA SANTE BUCCO-DENTAIRE), jet ski, papotins avec les rédactrices de mode (qui débinent encore plus que dans la bloguerie), jobi joba et matage des Monsieurs de la Redoute sur la plage voisine…

A chaque fois, on revient de ces deux jours avec le même avis sur la question : ces gens-là ont une jolie âme (Lynda et Eric, pour les nudistes on sait pas) et les rédactrices de mode (les vraies, pas les blogueuses) sont toutes bien tankées.

Du coup, on en prend de la graine pour, à notre tour, devenir des personnes bonnes – sens propre + sens figuré => y’a du taf.

Bon, je ne suis pas très prolixe aujourd’hui, mais ma choupie de 9 ans a une angine, et comme à chaque fois qu’elle est malade elle devient caline, je profite de cette journée bisous sous Amoxicilline pour angine loin des internets, au milieu des microbes.

Comme dirait Céline D., L’amour existe encore. Quelle visionnaire, celle-ci !

La suite … « Plage de l’Espiguette avec Little Marcel »

37

Bangkok : de Chinatown au marché aux fleurs

marche aux fleurs bangkok

Il me semble avoir déjà dit que si les meilleures choses n’avaient pas de fin, elles n’auraient pas non plus de début. C’est tellement vrai que je vais finir par me faire tatouer cette phrase sous la voûte plantaire, vous savez.

Donc je termine aujourd’hui de vous raconter mon voyage en Thaïlande, grâce à Expedia. J’ai volontairement fait des coupures dans le récit parce que je sais, par expérience, que deux jours sans lien asos ça vous met dans des états de manque pas possible. Mais je voulais quand même partager avec vous cette jolie journée, passée à Bangkok, à arpenter le marché aux fleurs et aux fruits et légumes.

C’est une sorte de Rungis à ciel ouvert où tous le monde est souriant, où plusieurs générations de femmes font des brochettes de fleurs dans la bonne humeur… et où vont colle des blattes géantes sous le nez en se moquant (un peu) de vous, le touriste, qui appelle sa mère dès qu’il voit une petite araignée de rien du tout au plafond (pas moi, j’ai été élevée à la ferme dans le Berry).

Ces gens-là sont programmés pour gagner Koh Lanta sans passer par les poteaux, je vous jure Marie-Thérèse.
La suite … « Bangkok : de Chinatown au marché aux fleurs »

50

Thaïlande : une journée à Koh Samet

koh samet 3

Pour avoir un petit goût de paradis, tout en séjournant à Bangkok, c’est pas si compliqué que ça.

Après 2h30 de route, on arrive à Rayong, une ville située au sud-est de la capitale et à 150 km de la frontière cambodgienne.

Là-bas, on monte sur un petit bateau local – rempli de locaux tankés comme des Dieux du stade (plaisir des yeux… plaisir des yeux) – qui nous emmène en 30 minutes sur l’île de Koh Samet.

Sur ce petit bout de carte postale, on ne croise quasi pas d’européens (nous autres on descend en troupeaux dans le Sud, en général) puisque ce sont les habitants de Bangkok qui squattent l’île, principalement le week-end.

L’eau est transparente et aussi chaude que celle de ton bain du dimanche soir, le sable est si blanc qu’on risque une cataracte aigüe à chaque regard et on y est (presque) seul au monde.

Pour être tout à fait honnête avec vous, c’est quand même moins scotchant que les îles du sud de la Thaïlande – pour avoir visité Koh Samui et Koh Phi Phi dans le passé, je n’ai pas eu le souffle coupé en débarquant à Koh Samet – mais c’est néanmoins très beau et ultra reposant.
La suite … « Thaïlande : une journée à Koh Samet »

27