J’avais écrit un truc et puis j’ai tout effacé quand j’ai réalisé que je ne parlais que de MA peur. Je vais bientôt revenir ici avec un programme « normal » mais, aujourd’hui, le simple fait d’évoquer mon week-end de terreur et de sidération me paraît indécent.
L’expression « je n’ai pas de mots pour… » n’a jamais eu autant de sens. Je n’ai pas de mots pour décrire la peine immense que je ressens pour les familles des victimes. Je n’ai pas de mots pour dire à quel point j’aime mon pays et ma ville, Paris, quand ils sont attaqués.
En revanche, je vais vous dire MERCI pour tous vos messages inquiets à mon égard, depuis vendredi soir. Et puis, je vais aussi vous dire D’Y ALLER : ouvrez cette bouteille de vin que vous gardiez pour un grand événement, dites à cette personne que vous aimez en secret depuis trop longtemps à quel point elle vous inspire, réconciliez-vous avec cette amie perdue de vue, payez-vous le billet pour cette destination dont vous rêvez depuis toujours, portez votre plus jolie robe au bureau, embrassez votre amoureux plus que de coutume, faites durer les câlins du soir même si vous êtes claquées…
Parce qu’on va entrer en résistance. Qu’on va vivre encore plus fort. Mais aussi parce que ça.
Je vous embrasse gros comme ça, prenez soin de vous.