Self-Respect

Ma vie personnelle a changé ces derniers mois, et j’ai essayé mille fois de tournicoter dans ma tête un article pour en parler à demi-mot (je suis lue chaque jour par l’équivalent du Stade de France, c’est pas simple de conserver une intimité)(#ohwait).

Ma conclusion, c’est que je n’y arrive pas. C’est trop tôt ou trop personnel ou les deux.

Malgré tout, j’ai eu envie de partager cette photo, ce selfie plutôt inhabituel de ma part – je m’aime, mais je m’aime de façon raisonnable, je ne suis pas The Blond Salad par exemple – pris dimanche dernier en Normandie.

C’est très rare que je m’apprécie une fois le petit oiseau sorti, mais je suis plutôt fière d’avoir su capter cette espèce de sérénité qui se dégage de moi en ce moment, cette forme d’apaisement et de soulagement. Cette sorte de béatitude que seul l’amour procure.
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Le grain de beauté dangereux

grains de beaute

Je connais par cœur chacun de mes nombreux grains de beauté. Leurs places, leurs superficies et leurs coloris n’ont aucun secret pour moi depuis l’enfance. Ça m’a permis d’entraîner très tôt ma mémoire pour faire, ensuite, des #étudesjuridiques.

L’été dernier, en sortant de la douche, je l’ai aperçu en passant devant le miroir. Nouveau, noir et d’une forme un peu bizarre. Je l’ai regardé et j’ai dit tout haut (l’hypocondrie est toujours en éveil, sachez-le) putain dès que je rentre de vacances, je file chez la dermato.

Je l’ai oublié.
Il y a trois semaines, je suis passée faire un coucou à ma dermato pour toute autre chose (non, non, pas de l’acné, n’imaginez pas le pire tout de suite). Par acquis de conscience professionnelle, elle a quand même jeté un oeil à tous mes grains. Elle l’a vu. Elle ne m’a pas laissée partir.

Elle a enfoncé la piqûre d’anesthésie, elle a incisé, elle a retiré le nouveau grain apparu cet été, elle a recousu, elle a placé un pansement, et elle a dit voilà une bonne chose de faite. Dans 15 jours, quand on l’aura analysé on saura si vous avez une cicatrice pour rien… ou bien pour beaucoup.
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Papa est parti, pas Wolinski

je suis charlie

Aujourd’hui, en fin d’après-midi, en traversant les rues pour aller au centre de loisirs récupérer ma fille, il régnait un calme froid et angoissant. Les quelques personnes croisées sur mon chemin m’ont étrangement souri. J’ai rendu les sourires sans trop savoir pourquoi (je ne suis pas d’un naturel spécialement affable), et puis j’ai réalisé que c’était de la bienveillance.

Comme si ces sourires fugaces étaient des gris-gris qu’on s’offrait sous le manteau, qu’on se donnait tous pour affronter la vie, l’horreur, l’indicible.

Devant le centre de loisirs, les parents étaient tous agglutinés si près de la porte que le désespoir et la peur étaient douloureusement palpables. Je me suis moi aussi approchée très près, plus près que d’habitude, où les 3 mètres de respiration sur le trottoir sont généralement de mise. La peur m’a saisie à mon tour.

J’ai commencé à avoir du mal à respirer avant que cette putain de porte ne s’ouvre, j’ai saisi ma fille par le bras, on a marché très vite dans les rues quasi désertes, j’ai jeté un oeil à la boulangerie abandonnée et au bar vidé de toute âme qui vive, et la psychose s’est installée.
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La vie des autres : Simone et Franck

Florence

Simone n’est pas blogueuse mode, on pourrait croire comme ça en devinant par Devernois son air songeur de pacotille, mais non elle a le regard réellement perdu dans l’Arno.

On peut penser qu’elle a mis son manteau (moche) pour vous – nous – faire croire qu’elle l’adore, mais c’est vraiment son vrai manteau (moche). Elle s’en fout un peu que vous l’achetiez ou non, elle ne mettra pas le lien à la fin de son article de toute façon.

Aujourd’hui, Franck a simplement décidé de tester son gros objectif, celui qu’il a eu moins cher via son CE, mais Simone n’est pas à fond pour jouer les modèles enchantés, elle a super mal au ventre.

« Il faut que j’achète du Spasfon » se dit Simone, blasée du gros objectif – elle n’a pas son Bac Iso. Elle fronce les sourcils en se souvenant qu’on est dimanche. Simone n’est pas une personne positive, elle a un ascendant zodiacal dépressif.
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Ultra moderne solitude

la blancheur qu'on croyait eternelle

Délicieux roman que voilà, qui brosse le portrait de deux solitudes urbaines avec tact, pudeur et humour. Ambiance Chabadabada oui, mais pas cucul pour autant, je vous raconte.

Lucien, 37 ans,  est un jeune pédiatre un peu coincé qui rêve de ressembler à l’acteur d’Un homme et une femme, Jean-Louis Trintignant. Sa seule folie ? Un jour, il loue la même décapotable et file à Deauville. Il a peur de finir vieux garçon (tu m’étonnes !).

Mathilde, 35 ans, est ultra diplômée mais bosse dans une chocolaterie (son rêve). Timide, complexée et solitaire, elle est fascinée par Romy Schneider. Elle veut la même couleur de cheveux que celle de l’actrice dans La Piscine. Elle a peur de finir vieille fille…
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Puisque vous partez en voyage

dis a ma mere que je pars en voyage

Voilà. Il est venu le temps des vacances (et aussi des cathédrales, bien sûr). Je pars jusqu’à mi-août, dans le Languedoc-Roussillon et en Italie, avec un petit saut de puce en campanule pour fêter mon anniversaire (je suis Cancer).

Comme l’été dernier, je serai moins présente ici, mais je viendrai quand même vous faire des petits coucous (avec des liens asos et des coups de soleil).

J’espère sincèrement que vous passerez un bel été avec les êtres qui vous sont chers, déconnectés de toutes les turpitudes du quotidien.

Il n’y a rien à gagner (abusé !), mais si vous souhaitez partager vos destinations de l’été dans les commentaires, n’hésitez pas. Comme je dis toujours « A force de partage, tu seras moins volage ! ».

Adieu. Ma fourrure, mon livre d’or et l’addition !

 

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