La couleur des jours heureux
Qu’est-il arrivé, je n’en sais rien. Toujours est-il que, l’autre matin, en proie à cette indicible déprime qui me terrasse depuis début janvier – c’est toujours comme ça quand j’ai pas la fève – j’ai décidé de mettre de la couleur dans ma vie.
T’es bizarre aujourd’hui, il a dit Nounours, quand il m’a vue débouler en Arlequin dans le salon. Enfin bizarre mais bonnasse hein !, il s’est repris (il sait que je suis susceptible et qu’un rien peut le priver du lit conjugal pendant un trimestre, alors il fait pas trop le mariole).
Vite, vite, prends-moi (en photo), j’ai crié à Nounours. Comme ça les gens de la bloguerie penseront que j’ai un look trop pointu malgré le temps qui caille. Et même, si ça se trouve, je serais invitée en front row de tous les défilés de la prochaine fashion week, encore plus devant que Wintour et Doré !
Clic clac une fois le petit oiseau dans le sac, j’ai finalement réfléchi et examiné une nouvelle fois mon allure bizarre mais bonnasse. J’ai ronchonné qu’à pointu, pointu et demi, et puis j’ai enfilé mon jean et mes UGG, mes compagnons de déprime depuis 3 semaines. Ah ah, comment on vous spolie, je te dis pas.