Oui.
Bon.
Ça va hein ? Si on a même plus le droit de picoler*.
Donc.
Samedi dernier, je suis allée à une fête déguisée, mais pas trop.
Késako ce nouveau concept, le cul entre deux chaises ?
Ben c’est simple. On me signala via facebookage, il y a deux semaines, que y’aurait anniv’ surprise d’une amie le 10 novembre. Je dis soit.Oui parce que ça va bien les conneries, mais n’empêche que blogueuse influente ou pas, il nous reste encore quelques vrais amis. C’est pas un mal. Ça repose. Y’a pas de délinkage qui tienne. Bref, tout le monde est bourré. On passe pas notre temps à se photographier en se coupant la tête.
Haa, si toutes les blogueuses du monde pouvaient se donner la main…
(Je sais t’as envie de chialer)
Le problème : Deux jours avant la susdite soirée, on m’annonce que y’a un thème.
« Star » c’est le thème.
Je dis « hein ???« . On me répond « ouais, mais c’est à la cool, déguisé, mais pas vraiment, tout est dans l’accessoirisation« .
J’argumente : « Est-ce à dire que faut pas aller dans le shop de farces et attrapes, mais que faut faire du home made ?« .
« Voilà » on acquiesce.
Bon.
Alors, évidemment, je vais pas te dévoiler en koitesse j’étais masquée, mais juste, quand je suis arrivée on m’a sorti un « C’était Star de Cinéma, en fait. Mais c’est pas grave. Tiens, prends une coupe, ça va aller« .
Bon (bis).
Je vais pas choisir l’angle du name-dropping non plus. Ouais, c’était un peu people. Mais tu vois pas qu’on s’en tape ? La coolitude en bandoulière, telle est l’attitude. Voire, y’a même pas de low boots. Je sais, t’as les boules, mais la vérité, c’est déjà complet has been. Faudra te faire une raison.
Bon, t’as quand même toujours des gens qui craignent un peu, hein. Moi je dis qu’emmener un magnum de champagne tiède, non millésimé, ben ça fait désordre. Je dis ça, je dis rien.
Non, l’angle choisi par l’auteur, aujourd’hui, ça va plutôt être le florilège de discussions, et là tu vas t’apercevoir du niveau des soirées Parisiennes et j’imagine que tu vas pas regretter d’habiter Montluçon, non tu vas pas.
On commence avec D. « J’ai donné un ultimatum à mon mec ce soir avant de partir. Je lui ai dit : je te préviens, demain matin, quand je me lève, je veux que ce soit fini, ou bien c’est pas fini. Tu choisis. »
Toujours D. qui me demande « Dis-moi franchement, je suis snob ? » « Non, t’es beauf« , j’ai rétorqué. Heureusement D. n’est pas rancunier et sait apprécier les personnes dotées d’un humour exceptionnel. Je ne cite personne.
Après, j’ai eu faim. J’ai dit : « Putain, mais c’est dingue, j’ai vachement envie d’un homard, là, tout de suite« .
« Tu dois être en manque de magnésium« , me répond B. Et là, je dois reconnaître que parfois, t’as pas besoin de dépenser 60 € chez un mec qu’a fait 10 ans d’études. Les vrais amis, on les reconnaît dans ces moments-là.
Plus tard, au moment où la soirée bat son plein (expression couramment utilisée dans les romans insipides), j’ai dit à un camarade (non syndiqué hein, nous prends pas pour des pauvres non plus) : « My God, paraîtrait que tu passes tes journées sur asmallworld, tu vois pas que c’est dépassé sans déconner, que moi j’y suis juste allée pour l’inscription et point barre que j’ai pas envie de me taper du Deroxat pendant 3 mois, tellement l’interface est déprimante« .
Il me répond que ouais, c’est clair, mais que la dernière fois il est allé dans un sex-shop avec une aristo chopée sur asmallworld et qu’elle était ridicule avec ses talons aiguilles et que ça fait des expériences. N’importe quoi lui !
Bon ensuite, je ne me souviens plus trop. Juste, quand je suis partie, prétextant une dépression nerveuse en instance, mon ami B. m’a demandé si je pensais que le bruit des talons, sur le pavé, nous permet de nous affirmer en société.
J’ai répondu que, si tu le veux bien, je dois y réfléchir, je te donne la réponse demain. Y’en a qu’abusent et qui croient que tu peux être intelligente à tout moment de la journée. Ce qui est faux. Parfois, tu es conne.
Alors, oui pardon. Le visuel.
Lui, il était déguisé en « homme invisible« .
Ni vu, ni connu, c’était sa ligne de conduite pour la soirée.
Il a réussi son pari.
Je l’ai plus jamais revu après la photo. Je ne l’ai point connu non plus.
Ouais, draguer à l’aveuglette/la bandelette, n’est-ce pas là une perte de temps ?
Tu as deux heures et tu n’as pas droit à ta calculatrice. Merci.
* Note rédigée sous l’emprise de l’alcool, évidemment…