Hôtel du Nord : le mystère de la boule de glace

Récemment, j’ai joué à la dînette avec des amies, à l’Hôtel du Nord*.

Je ne te fais pas de revue de presse sur les différentes thématiques de la soirée susdite, simplement parce que l’originalité n’était pas de mise.

Epilation semi-intégrale, débinage, geekeries variées, sexualité, migraine et c’est quoi tes chaussures elles sont topy, tel fût l’écheveau de nos discussions animées jusqu’à 1h15 du matin où, bizarrement, nous nous sommes mises à parler de Loïc Le Meur.

Cet évènement a sonné le glas, G. ayant très justement fait remarquer que lorsque on achève un dîner de filles en discutant du Monsieur, c’est qu’il était grandement l’heure de rentrer (et/ou on est complètement cassées). CQFFLa chose essentielle dont je veux te causer aujourd’hui, c’est que j’ai eu une vraie révélation ce soir-là.
Attends, plutôt, je te narre.

En regardant la carte des desserts, 3 personnes furent tentées par la brioche perdue avec glace au sésame blanc.
Non, je ne vais pas te demander qui tombe à l’eau sachant qu’on était 5, je ne suis pas folle au point de t’imposer des devoirs d’algèbre en pleine semaine.
La problématique était la suivante : 1 personne avait moyen faim, 1 personne n’aime pas la glace mais veut la brioche perdue, 1 personne s’en tamponne mais veut goûter la glace, qui l’intrigue (la glace, pas la personne vu que c’est elle-même, tu me diras on peut parfois être intrigué par soi-même, y’a pas de décret l’interdisant).
Pfff, ouais, t’as noté, en gros on est chiantes !Alors on a décidé de pas faire chier et de prendre un dessert pour 3 (non, on n’est pas pauvres, je te vois venir) et que après, on verrait suivant l’allure de l’assiette après consommation.
Bref, tout le monde y a trouvé son compte dans cette histoire sauf G. qu’a vraiment überkiffé la boule de glace au sésame blanc et qui a sentencé : « je vais reprendre juste une boule« .

Et c’est là qu’intervient la révélation dont je te parle plus haut dans la narration !

Parce que faudrait m’expliquer pourquoi, à chaque fois qu’on demande un truc à un serveur qu’est pas noté tel quel (locution adjectivale un peu désuète, je concède) dans la carte, ben il est en stress complet ?!

Rapport que là, G. a demandé « s’il vous plaît, est-ce que je pourrais avoir une boule ? » et le serveur il a interloqué sévère !
Attends, mais c’est quoi la problématique sachant que la boule, ils l’ont, vu qu’on vient d’en manger une (cf. plus haut si t’as déjà zappé).

Est-ce à dire que si tu dois dépareiller et plus spécifiquement décrocher la boule de la brioche perdue, y’a panique en cuisine ou bien ? Allo Jean-Pierre Coffe, ce serait pour un relooking extrême, y’a bordel dans l’institution, on me demande une boule !
Non, mais t’es vraiment barré tu sais ?Tu vois pas que c’est exactement la même chose quand tu commandes des mets du pays du Soleil Levant et que systématiquement tout le monde demande à changer ses brochettes car, entre nous, à quoi ça sert de filer 7 variétés différentes quand 6 sont dégueulasses ?

Quid des sushis tu me demandes ? Ben t’es con, pareil !
T’as jamais demandé un « tout saumon » ?

C’est à ce moment là que je me suis dit que les tenanciers des restaurants Japonais sont vraiment des tanches, coz’ que depuis le temps qu’on les emmerde à changer tous les menus, pourquoi ils ont pas refait la carte, sans déconner ???!!Pour conclure G. a eu sa boule. Gratos. Ouais, la classe…
C’est tout.

*Restaurant Hôtel du Nord

102, quai de Jemmapes

75010 Paris

77

Prendre l’Edit de Nantes pour une Anglaise. (Marcel Proust)

Moi je dis qu’au lieu de débiner la perfide Albion depuis des années lumières, force est de constater que la langue de Harry (Windsor, pas Potter) nous permet bien souvent de nous la raconter et, surtout, de pas trop avoir l’air con lors de séances de shopping ou de discussions navrantes entre filles, sur la mode en général (ou trucs assimilés).

Pour imager mon propos, sinon on va encore partir je sais pas où et finalement y’aura pas de sujet, j’ai jeté mon dévolu sur quelques expressions, martelées semaine après semaine par les journalistes de la presse féminine, qui font que tu es devenu un as de la rhétorique sans t’en rendre compte, ce qui est plutôt pas mal, surtout pour la population dotée d’un QI de lapin nain.


1) Les low boots.

Toute jet/pas jet modeuse qui se respecte un tantinet sait que c’est la chose à dégainer rapidement cet hiver si tu veux en être.

Je passe sur la problématique d’en trouver des canons hors Paul & Joe Sister à 290 €. J’avoue j’ai quêté le graal… et je quête toujours !
Bref.

Là je dis un grand merci à Camilla et je te démontre pourquoi, juste dessous.

Est-ce que tu imagines une nanoseconde demander à la vendeuse décérébrée un truc du genre « Est-ce que vous auriez ces bottes basses en 38 s’il vous plaît ? »
Oui, tu as noté, ça le fait moyen !


2) L’allure Baby Doll

T’as remarqué comme moi, l’été dernier, qu’on aurait dit qu’on était toutes enceintes avec nos robes à la con, non ?
Je dis ça, je dis rien, je n’ai pas validé l’option. J’ai pas envie d’avoir l’air grosse alors que je suis bien gaulée, sinon c’est quoi l’intérêt, je t’interroge ?!

Donc, cet hiver c’est pas fini, c’est plus uniquement les robes, mais l’allure aussi, avec qui d’un manteau, qui d’un paletot qu’on te dit que ça fait Baby Doll, point barre.Thanx Elton J.

« Bonjour, je recherche une robe poupée de bébé dans les tons gris, vous auriez ou bien ? »
Encore, ici, t’aurais vraiment l’air d’une buse, je te concède.


3) le slim/skinny

Paraîtrait que c’est tout juste toléré cet hiver, rapport que c’est le pantalon large à taille haute qui est le futal to have.
Mais tu peux encore porter un slim/skinny, ça va, mais moi je te suggère de le garder pour quand tu fais tes courses à l’arrach’ ou bien quand t’as rendez-vous avec ton Ex, bref dans les moments de la vie où ça ne vaut vraiment pas la peine de faire des envolées modesques.Bien, once again, je te congratule Hugh G.
« Zut alors, ils n’ont plus de mince en taille 25 chez H&M !!! »
« T’es sûre ? Moi j’ai acheté un maigrelet dans celui qu’est rue de Rennes, il y a 3 jours ! »

Pfff, ouais, je sais…


4) Must Have

Là, je me gausse, t’as pas idée.
T’as noté que les journaleuses, elles disent plus trop « Must Have », direct ça fait suranné comme propos même si l’expression n’est pas encore arrivée dans les lointaines contrées du Gers.Dans le cas présent, je deubeule thank you David B.

« Dis Darling, est-ce que le cabas « Neverfull » de LV c’est toujours un Doit Avoir cet hiver ? »
Et là, ta copine qu’a lu Elle la semaine dernière et qu’a noté que faut absolument dire « Musty » dorénavant et jusqu’à nouvel ordre, de te répondre « Ah non, pas du tout, le moisi c’est le 233 SH by Paule Ka, sois pas lourde ! »Bon, on va pas y passer la journée, ne me remercie pas, je te ferai un petit complément d’objet direct sur le sujet dans l’hiver, ou avant d’ailleurs, car il n’y a plus de saisons…

 

Jacques Martin est décédé et ça te fait ni chaud ni froid sans déconner ??!!!

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Chaussure à son pied… et réciproquement.

Même entre jeunes filles de bonnes familles, nées très loin d’un vulgaire ruisseau, il arrive fréquemment que l’on parle de sexualité.
Parfois, certaines, plus hardies que les autres, osent poser des question un peu crues auxquelles d’autres ne répondent pas, détournant la tête l’air gêné, rougissantes. (ou alors elles sont pucelles ? Non, cela ne peut être possible, mais je poserai néanmoins la question, tu me mets le doute)

Bien souvent, donc, le sujet de la taille du sexe masculin fait débat et occupe les esprits pendant de longues nuitées.
Le postulat de départ est invariablement le suivant : « les grosses b**** c’est bien, mais faut pas exagérer quand même, sinon ça fait mal… »

Aujourd’hui, je vais te narrer de pourquoi ce postulat est une hérésie.
Je vais même me permettre de contredire Horace qui disait « s’habiller à sa taille, et se chausser à son pied : voilà la sagesse. »
N’importe quoi, lui !

Une verge, c’est comme une chaussure, il faut la « faire« , avant de la porter/l’adopter…

Quand tu achètes une paire de chaussures, la vérité, t’as pas les pieds défoncés le premier jour où tu les portes ? Si hein ?
Il est vrai que bien souvent, tu utilises des petites astuces pour accélerer la symbiose entre le pied et le stilleto, soit.
Alors, évidemment, sois pas con au point de mettre du papier journal mouillé ou un embauchoir au fond de ton intimité, tu risquerais d’avoir des petits problèmes.
D’autant que si on pousse le bouchon encore plus loin, tu vois pas que si tu devais utiliser un embauchoir tu devrais d’abord prendre « l’empreinte » en faisant un moulage du sexe de ton mec !??
Mais tu sais que tu me fais dire n’importe quoi, quand même, hein ?

Bref, tu demandes pas à ton mec si tu peux avoir une demi-pointure en dessous, c’est pas la peine.

Conclusion : 1) de manières, tu ne feras point ; 2) de minauderie, tu n’abuseras aucunement ; 3) l’effronterie tu manieras (et avec dextérité, s’il te plaît) ; 4) bref, tu y vas quoi, je te jure que tu me remercieras un jour…
T’es de la win, non ?
Bon.

Conclusion plus classieuse : j’ajoute que seul le battement à l’unisson du sexe et du coeur peut créer l’extase (je sais, c’est magnifique), le reste n’est que légende urbaine (hein ? Je sais aucun rapport).

Avertissement : Je préviens juste que si le mot « b*** » est utilisé plus de 5 fois dans les commentaires, je porte plainte au commissariat le plus proche !

PS : D’un sens, j’ai l’impression que ce billet est assez court. Le fait d’ajouter un PS crée l’illusion un instant, surtout si tu es un peu bête.
PS2 : Pour le papier journal mouillé, prends « Le Monde », c’est mieux.
PS3 : Voilà. T’as école, toi, aujourd’hui ?

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Le florilège d’annonces Meetic

 

Samedi soir, je suis allée dîner chez des amis. Je sais, ça déjante…Forcément, passé le stade où tu discutionnes de ton quotidien, ton job, tes enfants, le putain de prix du m2 des apparts à Paris, de la copine de machin qui l’a trompé avec truc et que même que c’est une salope, de ressers moi donc une coupe sans te commander et de j’ai claqué 300 € en 15 minutes ce matin lors d’un shopping compulsif à Abbesses, le cheminement annoncé de l’alcool dans le sang commence à produire les effets escomptés et que donc, ben tu parles de cul.

Finalement, on devrait parler de sexualité dès le moment où on franchit la porte d’entrée, ça nous éviterait souvent bien des lieux communs.

Bref.Mon ami X. qui est un grand séducteur devant l’éternel (voire un sacré enfoiré avec les filles que vaut mieux l’avoir comme ami sinon tu lui crèverais les pneus de sa caisse toutes les 48 heures), nous annonce que, comme qui dirait, il a florilège de targets et que donc, il sait pas trop laquelle choisir pour finir la soirée en position allongée (ou non d’ailleurs, il est pas sectaire).

Nous lui rétorquons qu’il est bien mignon mais que comment qu’il veut qu’on lui propose un choix objectif (d’après les critères énoncés mais que je peux pas dévoiler ici, je suis bien élevée), si on n’a pas toutes les données pour lui concocter un tableau croisé dynamique digne de ce nom.
« Soyez pas cons » qu’il prophétise, « Je me connecte sur Meetic et vous me donnez vos préférences »
« Okay » qu’on a répondu, « let’s go chez Quick » !

Bon, et là, il nous montre sa sélection, qu’il a restreint à 10 filles pour pas qu’on stagne jusqu’à 5 heures du mat, un peu comme quand le jury de la Nouvelle Star se prend la tête jusqu’à point d’heure pour dire qui va accéder à Baltard, ou pas. La seule différence c’est que l’élue, elle va plutôt déchanter, elle, le lendemain matin…
(t’as compris le jeu de mots « chanter/déchanter/Baltard/tout ça ?)

Donc, les avis divergent, on prend des notes, on vote et on lui confectionne un top 3 assez sympathique et haut en couleurs.

Finalement, là où je veux en venir, c’est que c’est une blague ou bien, les annonces des nanas ? Elles bossent toutes dans l’esthétique ?
C’était très sympa ce petit concours de « targets » mais là où la soirée a vraiment commencé, c’est juste rapport aux annonces où t’es sensée te décrire et dire je sais pas quoi qui fait que ça va t’aider, ou non, à niquer sur meetic

T’es prêt ?

« J’aimerais que mon océan rejoigne ton océan et qu’ils forment une lagune…«  »Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. » Jean Cocteau

« Aimer, c’est voler si haut que j’aimerais toucher les ailes des oiseaux avec toi… »

« Je recherche avant tout à rencontrer de sympathiques personnes et plus si infinités »


« …très jolie, formes très avantageuses, ayant de la conversation. Je suis prête à abandonner mon petit chez-moi de célibataire pour envahir ton château qui cacherait nos amours chevaleresques
«  »Petit coeur meurtri cherche grand coeur prêt à faire toutes les réparations nécessaires… »

« Je suis indépendante, libérée et j’ai une très bonne situation, donc je ne cherche pas à me faire entretenir. Je cherche à me faire des amis car mes horaires ne me permettent pas de rencontrer beaucoup de gens, mais quelques week-end restent encore libres de toute obligation sur l’agenda de l’amour…«  »Comment me résumé avec des mots ? L’être humain est bien trop complexe. Je te laisse me découvrir au file de nos discussions. Pour les hommes qui ne veule pas d’histoire sérieuse, passer votre chemin. »

PS : Si t’es inscrit sur meetic et que tu souhaites me faire partager quelques perles, tu penses bien que je prends….

PS2 : Si t’es pas inscrit sur meetic et que tu connais néanmoins des niaises, je prends également.

PS3 : Si t’es inscrit sur meetic mais que t’oses pas le dire car ta femme lit mon blog, tu peux me donner les perles en te mettant en « Anonyme »

PS4 : si t’es inscrit, pas inscrit, pas vraiment inscrit, pas du tout inscrit, tu peux voter pour ton annonce préférée, mais c’est pas un meeticscope, donc tu me gaves pas avec les votes + le cadeau rapport au fait que j’ai déjà pas relevé les notes du bling bling.
Elle te remercie. (enfin, moi, quoi)

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15 minutes dans un jardin extraordinaire

Pour te situationner l’évènement incredible dont il va être question sous peu, il y a quelques jours j’étais près du Louvre.
Le pied léger dans mes K-Jacques et l’humeur rose acidulée, je me dis, soyons fous, traversons le jardin du Palais Royal, car il y a des bancs.

Oui, figure-toi que la veille, je discutais avec un ami de cette merveilleuse époque où, fébrilement nous roulions nos premières pelles sur des bancs publics pendant 2 heures, sans piper mot, seulement obnubilés par le sens giratoire du circuit de nos langues entremêlées.
Tu vois pas comme on était cons quand même ?!

Cet ami m’a très justement fait remarquer que, si on tenait des heures à se galocher, sans même l’once d’un début de pelotage, c’est qu’on avait pas idée de ce que ça pouvait être après, sinon, le parc près du lycée, ben ce serait devenu le théâtre d’une immense partouze, non ?
Je dois reconnaître qu’il n’a pas tort, ce con !
Bref, arrête de m’interrompre, sinon on va encore pas s’en sortir de ce billet.

Donc, je me dis, tiens, je me sens d’humeur badine aujourd’hui, allons nous asseoir auprès des tilleuls et des marronniers rouges, on sait jamais, peut être que quelqu’un viendra me rouler une pelle (mais pas pendant 2 heures hein ? Je veux dire maintenant qu’on est grand… tu vois, quoi).
Bref, je m’assois sur un banc, l’air détaché, je sors mon bouquin (non, pas du Marc Levy, t’es con ou bien ?) et j’allume une clope.

………
(les points, c’est genre le temps où je lis pas du Marc Levy et que je roule toujours pas de pelle, enfin à 2 points près, hein, je suis pas scientifique de confession)
Tu sais que la pelle se fait vachement attendre dans les endroits classés M.H. (non, pas toi !) ?

Bon, et après « les points qui représentent le temps approximatif d’attente », comme je suis quand même une très jolie fille (hein que c’est vrai tous les Ex qui êtes en train de me lire ?), ben y’a un mec plutôt mal, mais un peu branleur quand même, genre le mec qui pense qu’il peut sauter tout Paris sur un claquement d’index, tu saisis, qui s’assoit à côté de moi.

Re Bon, et après le demandage de briquet pour lier la conversation, comment te dire… on cause quoi !
Et à un certain moment du causage anodin, le garçon me demande :

– « Est-ce que tu as déjà connu des partenaires sexuels avec qui ça durait plus de 15 minutes ? »
– « Tu parles du moment où qu’on enlève ses vêtements à l’arrache ?« , que j’y demande, interloquée mais que je fais genre que non, tout va bien.

Et là, le mec me sort que lui, ça dure que 15 minutes, point barre.

Pff, moi déjà, j’étais absolument pas là dans l’optique de partager ma couche avec lui, je voulais juste rouler des pelles, je te rappelle pour la dernière fois que coucher le premier soir, c’est moche, donc tu penses bien que j’ai plié les gaules, sans mélange de langues, dépitée quoi…

La vérité, t’y crois toi ? C’est quoi ce ringard ?
Parce que, pour de vrai, 15 minutes, ça peut pas exister, si ?

ps : si tu « fais » plus de 15 minutes, tu peux poster dans les commentaires.
ps2 : si tu « fais » pas plus de 15 minutes, tu peux poster aussi, mais tu te mets en anonyme, je dis ça pour toi…
ps3 : si t’as pas calculé, c’est que t’es en ps2.
ps4 : si t’es une fille, ton expérience m’intéresse.
ps5 : si t’es un ex, c’est pas la peine, je sais que c’était plus de 15 minutes.
ps6 : si t’es pas un ex, c’est bien aussi.
ps7 : pfff, tu me tues les nerfs…
ps8 : 15 minutes, bordel !

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Cubi or not cubi ?

Sus au charme suranné de la Villageoise d’antan, désormais,
la cubi attitude tu vas adopter.
Oui parce que, tu vois pas qu’on va dire maintenant des trucs du style « pourrais-tu me servir un verre de ce délicieux rosé, tu sais, le distributeur de cépages est juste derrière toi ! »
N’importe quoi, toi !
La vérité, le cubi est en passe de devenir un basique, un indémodable, genre si tu veux imager l’idée conceptuelle, c’est comme ta première paire de Converse ou ta dernière pute Russe à Saint Trop’ cet été ; l’intemporalité cartonnée je te dis que ça (et en même temps je dis rien, t’as noté).

Donc, y’en a marre, le cubi, c’est juste l’über accessoire à avoir en vacances, au bureau, chez toi ou même chez ton amant, juste regarde comment je te démontre que c’est la hypitude absolue !

First, tu prononces pas Cubi, mais tu anglicises grave le word. Phonétiquement, ça donne un Keubi.
Donc, des cubis, t’as différentes sortes :

– T’as le cubi timide, celui qui reste dans le frigo coz’ que genre t’as trop la honte de le sortir devant tes amis, sauf que tu vas passer la soirée le nez dans le congélo, tellement tes amis vont picoler. Donc le cubi timide, juste tu oublies. Ca va juste prouver à tes potos que t’assumes gravement pas ton statut d’early adopter sur ce coup-là.

-T’as le cubi exubérant. Tu over gères complet la soirée cubi, tu le positionnes sur la table et hop tu sers direct à la fontaine les verres de rosé (ouais ça marche pas pour le rouge ou le blanc, pardon, là, c’est carrément pas la classe).
Le cubi trône, il est la Guest Star de la soirée, trop la classe j’ai envie de te dire !
D’ailleurs le cubi timide du début de soirée devient rapidement un cubi exubérant au fur et à mesure où tu enquilles les verres.

– T’as aussi le cubi customisé. Là c’est quand tu es un peu fou dans ta tête, et que pour une soirée de gala, par exemple, tu souhaites que ton cubi soit paré avec élégance coz’ qu’Ivana est là et faudrait voir à être total raccord avec sa « gavéedeblé » attitude.
Donc tu peux lui coller quelques strass de chez Swarovski, ou bien si t’es over CSP aisé, carrément tu peux lui faire porter un diadème en diamants et rubis que t’auras shoppé chez Van Cleef (par exemple hein, je suis pas bégueule si ça reste aux alentours de la Rue de la Paix).

J’aime mieux te dire que tes convives vont être sciés devant la conceptualité extrême du distributeur en carton !

Après, tu vas me dire, quid du cubi usagé ?
Mais attends, t’es trop con ou bien ? C’est là qu’est la hipness !

Déjà, usagé ou non, tu peux désormais te la péter au niveau du vocable.
Le cubi (tu prononces bien « Keubi » hein ?) devient l’adjectif de la rentrée (un peu comme le topy que je t’ai enseigné il y a quelques mois).
Des exemples ?
Tu le sors pour tout, c’est bien simple : « trop cubi ton sac » (= oversize, pratique), « cubi le mec » (= canon, je me le taperais bien), « c’est encore cubi les Repetto ? » (= hype), bref, tu vois pas comment tu vas trop faire ta fière devant tes copines, sans déconner !

Outre l’art de la conversation de salon, je te donne quand même les idées de recyclage du cubi qui, à mon sens, sont les plus über :

Out le Kelly, vive le Cubi.

Voilà, tu l’as ton it bag de la rentrée. Et t’es sacrément raccord coz’ qu’avec la déco « grappes de raisins » qu’ils te collent all over the carton, t’es pile dans la thématique de la rentrée et hop, à toi les Vendanges de l’avenue Montaigne avec ton it Cubi en bandoulière !

Exit Caudalie, vive le soin home made by Cubi

Comment ça marche donc ? Je te narre de ce pas la mixture.

Quand tu t’aperçois que ton cubi est nearly en fin de vie, 1) tu laisses un fond de rosé, 2) tu ajoutes ta crème de soin que t’as payé supaire cher juste pour le packaging mais que la vérité, les composantes sont les mêmes que chez L’Oréal – t’as les boules, je sais -, 3) tu secoues le cubi pour homogénéiser l’ensemble, 4) C’est tout, tu te sers de ton nouveau soin comme un flacon pompe (rapport au distributeur intégré dès le départ) et là, chez Caudalie, il peuvent déposer le bilan direct.

Je te demanderais juste du respect, car si tu regardes le ciel le soir, là où qu’y’a plein d’astres, ben juste dis-toi que chaque étoile qui scintille c’est un cubi qui est en train de s’éteindre quelque part…

Ouais ! Je sais, t’es limite en train de brailler tellement c’est beau…

N.D.A.
: Pour les personnes malveillantes qui penseraient que ce billet a été écrit sous l’emprise de l’alcool, je répondrais que oui, certes, mais je ne vois pas le rapport.

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