Les énigmes enveloppant le Train à Grande Vitesse

 

Depuis peu, dès que je mets une low boot Minelli (je galèje*, tu le sais) dans un TGV, il est designé par Christian Lacroix. C’est systématique. Il est pire que Sarko / La Coupe du Monde de Rugby / la Grève / Cécilia, lui, ou bien ?
Il veut aussi ses 2 JT simultanés l’Arlésien ?Le truc abracadabrant, c’est qu’au milieu d’une douzaine de sièges violets, t’en as un, pof, tout seul comme un con, tout perdu, qu’est tangerine.

Je te demande aujourd’hui pourquoi que systématiquement, je me paie le tangerine.
Y’a message, c’est ça ? Je suis so « été 2007 » au niveau des coloris ?
Pourtant 100% des gagnants ont tenté leur chance. Mieux, paraîtrait que y’a autant de chances de se planter en avion que de gagner au Loto.

??!!!

Y’a bien des gens qui gagnent non ? Ou bien, ce sont des figurants payés par la Française des Jeux.

Tu m’expliqueras dès que tu auras un moment de détente devant toi. Par exemple, en salle d’embarquement ou bien chez ton dentiste, si tu pars jamais en vacances.
Nonobstant, prévois un peu de temps, je ne sais même plus quelle est la question posée.
Bref.J’ai encore un service à te demander. Tu es mignon.
Peux-tu solutionner la problématique qui est la suivante : Quand tu vas aux vécés, dans le train, by Lacroix or not, j’aimerais que l’on m’informe si, éventuellement, il y a un autre endroit dans le monde où les miroirs t’obligent à avaler un Prozac en sortant, hein ?
Coz’ que quand t’es belle, ben là t’es juste un thon.
Paradoxalement, je me demande si Magalie Vaé, ben elle, par exemple, elle devient canon, d’un coup. Tu me diras ?

D’un sens, c’est pas con ce focus sur ton épiderme.

Récemment, face à cette situation ubuesque et surtout au miroir à dépression instantanée, je me suis dit « putain, mais Violette, bordel, t’as pas égalisé ta ligne de sourcils depuis 2 jours, c’est quoi ce travail, optimise ton temps de trajet« .

Aparté sans intérêt – Moi, je fais vachement attention à ce phénomène inhérent à l’architecture du visage, surtout depuis que la Reine de l’épilation du sourcil a validé ma ligne. D’ailleurs, je sais pas ce qui se trame en ce moment, mais tu vois pas que tout le monde tombe en pâmoison rapport à mon arc sourcilaire : je ne cite que Géraldine et Solenne, ce sont des femmes du monde.
Maintenant, si tu le veux bien, nous allons parler des personnes qui trouvent que j’ai un beau cul.
Bon ça va hein, on va pas linker à tour de bras, sinon tu vas cliquer toute la journée sur les jolis liens roses. (Ouais, je sais bien tu penses, j’ai pris le melon.) – fin de l’aparté sans intérêt

Donc, je sais plus.
Si. je suis descendue du tégévé le sourcil overperfectisé. Je te promets, la prochaine fois, je fais le maillot. Merci La Poste !

Pour finir, parlons beaucoup, mais parlons bien, force est de constater que je me retrouve toujours à côté d’un mec moche. Mais vraiment vilain, hein ?
Le dernier en date, quand je me suis assise à côté de lui, déjà nauséeuse, il finissait sa conversation téléphonique en chuchotant et ça donnait un truc du genre « oui, oui, bien sûr je t’appelle quand j’arrive, love, trop délire, kiss, tu me manques, je t’aime, oui, oui, moi aussi, kiss, love, bye, sweet, love… »

Ouais t’as noté le niveau de niaiserie.Je te passe les détails stylistiques genre le type portait des Docksides pieds nus que je savais même pas que c’était encore en vente libre ces conneries et aussi qu’il écoutait le Best of de U2 tellement à donf’ que j’arrivais quasi pas à me concentrer sur Public.

Sinon, le mec, il a dessiné des crânes pendant 1h20 sur un grand cahier.
Et tu sais, genre, il mettait sa main devant en me jetant des regards inquiets toutes les 5 minutes, comme au collège quand on veut pas que l’autre cancre y copie, à côté.

????!!!!

Mais n’importe quoi, lui !
Tu vois pas que je vais changer d’orientation scolaire pour me lancer dans le dessin goth…Donc, tout ça pour te dire rien. Mais tu es habitué.

Nonobstant, quelques questions, comme chaque mardi férié (ou assimilé) :

1) Commander un banana-split au resto, est-ce du pré buzzing ?
2) Christian Lacroix aime-t-il le rugby au point de boire des bières avec ses potes devant la télé ?
3) Que devient Emmanuel Chain ?

4) Teindre ses sourcils en tangerine est-ce tendance ?
5) I still havent’ found what I’m looking for, bon et alors ?
6) Marilyn Manson exerce-t-il avec dextérité le smoky eye ?
7) Est-ce que Louis XIV était son frère ?


* je galèje
= mon nouveau gimmick. Je l’adore. Autant te dire que tu vas en bouffer pendant quelques semaines, avant que je trouve un remplaçant digne de ce nom. Bien à toi…

93

Du pourquoi de la désexualisation de Barbie

Lors d’une récente soirée avec des amies, je me suis livrée à une confidence honteuse. Tu sais le genre de truc d’où tu sais pas comment c’est arrivé dans la discussion, mais que juste après tu regrettes rapport que les gens te regardent un peu interloqués et se disent que finalement, t’as toujours été un peu barrée, sauf qu’en fait, eux aussi, donc tout va bien et tu reprends un verre de Chablis, car tu l’as bien mérité.

Bref.
J’ai avoué que, petite fille, je coupais les seins de mes poupées Barbie.
Ouais.
Je sais ce que tu es en train de penser.

Comme susnarré plus haut, y’a eu un petit blanc. Un truc est passé. Ange ou assimilé.

Ensuite, là, maintenant, histoire de te faire fuir, je pourrais te donner une vague explication analytique, histoire de me justifier.
Ce que je vais faire.
En gros, si ça te branche, tu te pencheras sur le développement du « surmoi » dans la psychanalyse Freudienne.
Là, je t’avoue, j’ai la flemme, et j’ai lu Freud y’a trop longtemps pour te délivrer ici le concept de façon claire et précise.
Par contre, laisse moi te dire quand même que couper les nichons de Barbie c’est pas complètement idiot.
Rapport qu’on dit partout que la formation de l’idéal repose sur des identifications qui commencent très tôt.
Et, parallèlement à chaque identification, advient une désexualisation.
Donc, je suis normale.

Ensuite, à la fin de cette soirée « confessions intimes », les langues se sont déliées.
T’as une fille qui avoue « ouais, ben moi, c’est bizarre, je leur rasais les cheveux »
Là, pour me faire oublier, je me suis sentie obligée de sortir un « peut être, elles avaient couché avec les Allemands »
Je sais, c’est pas brillant, mais je suis plus drôle quand je suis sobre, tu m’excuseras.

Finalement, tu te rends compte que quand t’es môme t’es encore plus cintré qu’adulte, parce que y’a une autre fille qu’a ajouté un truc dément.
Elle a argumenté que elle, oui Madame, ben elle avait jamais perdu une seule chaussure de Barbie !
Quand tu sais toute le shoesing qu’elle se trimballe (Barbie, pas ma copine), ben je dis que ça relevait de l’exploit cette histoire et que ça montre une méticulosité précoce que je dis juste chapeau bas et révérence.

Dans un premier temps, tu peux aisément conclure que j’ai des discussions passionnantes, d’une façon générale.
(en fait, il n’y aura pas de deuxième temps, je me suis avancée un peu vite, confuses et autres formules de politesse d’usage)

Pourquoi je te cause de ça qu’on s’en tamponne en réalité ?
Ben, déjà, c’est le billet merdique du week-end. Tu vois pas que j’avais failli l’oublier lui !
Et surtout, aujourd’hui, l’histoire s’est répétée rapport que Cyclamen est arrivée vers moi en tirant sa poupée Charlotte aux Fraises par les cheveux, une paire de ciseaux à la main, et qu’elle m’a sorti un « je veux y couper les cheveux »
J’ai interrogé « Et pourquoi donc, chère enfant ? »
« Parce que je veux qu’elle soit un garçon » qu’elle a répondu.
No comment.

Et là, on a mis un vieux vinyle de Mylène Farmer…

Y’a quand même une grande interrogation.
Est-ce un syndrome typiquement féminin ou bien les petits garçons coupaient aussi les couilles de leurs Big Jim et on savait pas tout ça ?
De plus, m’est avis qu’ils avaient pas de couilles les Big Jim, si ?

Pffft, ouais, je sais, ça va te perturber tout le week-end ces conneries…

78

La boulangère est particulièrement neuneu

 

L’achat d’une baguette ou de croissants dépassant rarement, en durée, une épilation du maillot ou un soin du visage aux 25 huiles essentielles qui sont top pour le renouvellement de tes cellules, le temps du bavardage superficiel en est considérablement raccourci.
Mais, dans le fond, est-elle réellement moins stupide ?
Rien n’est moins sûr.
Mon dieu, quel suspense insoutenable, n’est-il pas ? Ma grande interrogation est la suivante :

J’aimerais qu’on m’explique ici bas, pourquoi dès que t’as un môme, ben la boulangère elle se sent obligée de sortir un bon mot (enfin, pour elle, rapport que toi ça te fait moyen marrer vu ton niveau d’exigence humoristique), de s’entretenir avec ton enfant qu’en a rien à taper, rapport qu’il a le nez collé à la vitrine aux bonbons colorés à outrance par les substances chimiques, qui sont trop pouah et que le bio, c’est vachement mieux !

T’as déjà vu des crocodiles Haribo bio, toi ?
Ouais, je te le dis, y’a hypocrisie en la demeure.

Ma boulangère elle est sympa au demeurant, mais elle est vraiment niaise.
Quand je passe, certains soirs, avec Cyclamen, au Royaume du pain complet et consorts, la scène est invariablement la même.
Elle regarde Cyclamen et lui dit « bonjour toi, tu vas bien ? »
???!!!
Qu’est-ce que tu veux qu’elle lui réponde cette pauvre gamine, sans déconner ? « Non, c’est pas le top, rapport à mon job, on est en train de fusionner et comme qui dirait, y’a des têtes qui vont sauter » ou encore « Ouais super, je viens d’arrêter le Prozac sans trop dérouiller, je suis une autre femme ».
Oui, on est bien d’accord, on frôle la situation ubuesque !
Donc, Cyclamen, qu’est pas trop con, elle lui répond rien. Elle dit juste, comme tous les soirs : « Moi, je veux un chromfe*« 

(*un chromfe, si tu préfères, c’est un schtroumpf = sorte de truc gélifié de couleur bleue et blanche qui veut de te faire croire que tu vas bouffer un personnage de Peyo. Elle sait pas trop bien le prononcer, le vocable, mais j’ai bon espoir qu’on réussisse le challenge d’ici le fin du trimestre)Je répète que non, rapport qu’elle va bientôt dîner et que y’a pas de chromfe qui tienne à cet horaire indécent.
Ben tu sais pas que la boulangère, à chaque fois, elle a le culot de regarder ma fille avec commisération, genre ta mère est pas gentille, moi je t’en donnerais bien, tout ça.
Donc, si on suit le cheminement de sa pensée, on comprend, dans un premier temps, que la boulangère est pro-chromfe.
Sauf que pas du tout, en fait.

L’acte II, c’est que finalement ma progéniture jette finalement son dévolu sur un morceau de baguette.
Et l’autre conne, de sortir un soir sur deux : « Tu sais, c’est très bon le pain, y’a rien de meilleur. Quand mes enfants étaient petits je leur donnais du pain avec de la confiture au goûter et c’était bien plus sain que tous ces bonbons chimiques d’aujourd’hui. Bla, bla. Y’a pu de valeurs. Où qu’on va, je vous le demande ? Et dans l’attente de vous revoir… »
Merci bien, je ne savais pas que nous étions encore sous le régime de la IVème République, tu vois pas qu’on m’aurait menti et que Vincent Auriol est en train de divorcer.

Si t’as la malchance d’avoir des vieilles dans la queue, derrière toi, ça opine du chef et chacune y va de son anecdote. Et zyva que ça crépite sous la permanente mauve !
Oui, tu as envie de te suicider, je te confirme.

Donc, aucune cohérence dans les propos de la boulangère.
Pro-chromfe ou pro-pain, on saura jamais trop si elle a un avis tranché (non, non, ce n’est pas un jeu de mots) sur la question, ou sur quoique ce soit d’autre, d’ailleurs.


Précision
: Pour pas que tu penses que je suis une mère indigne, je te signale que je lui donne quand même des bonbons assez régulièrement.
Souvent, sous forme de chantage. Je te donne 6 bonbons, mais tu regardes Tiji pendant 30 minutes sans bouger. Ou un truc assimilé.
En même temps je vais pas la blâmer, tu vois pas que souvent, le soir, je me sustente d’un paquet de fraises Tagada en guise de dîner.
Ouais, mais je t’arrête tout de suite. Si tu bouffes que ça, ça fait pas grossir, c’est une légende urbaine !

P.S. : Une fois prochaine, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer, je te parlerai du cordonnier.

98

J’ai replongé dans un bain de geeks

Oui, donc.
Je ne sais pas si tu te remémores quand, en juin dernier, j’avais expérimenté la soirée de geeks ?
Si oui, avancez de 3 cases et rendez-vous en « Caisse de Communauté ».
Si non, ben tu cliques sur le lien rose ci-dessus, sois pas buse !

Alors, tu vois pas qu’avec Alexiane, on a décidé mardi dernier de remettre le couvert.
Cette fois, la sauterie avait lieu au Hard Rock Café.
Pfff, ouais t’as bien lu, à côté du Musée Grévin, je sais pas si faut voir un lien de cause à effet, bref the place less-über by excellence.

Bonjour les thons, ah mais c’est giga MDR la folie comme ça sent le graillon ici, ça te dérange pas si je viens de me laver les cheveux pour rien ou bien ?
(ça c’est pour te situer le contexte qu’a fait qu’on a pas lézardé)
Bref.

On va au bar. On commande.
Alexiane me dit :
« t’as vu ma nouvelle CB, elle est trop belle hein ? »

J’ai rétorqué : « ouais elle est bleue quoi, en général j’adresse pas la parole quand c’est en dessous du doré, mais là, tu crains, en gros« .

« Attends » qu’elle m’a dit sans m’écouter, « je vais taillader l’ancienne, on n’en parle plus. »
Elle taillade et m’offre donc un verre avec sa nouvelle CB.

Pour ton information, sache qu’une nouvelle carte de crédit n’est utilisable seulement et seulement si tu as effectué un retrait au guichet avant, sinon elle est refusée par la machine.
Je te dis ça, je te dis rien, mais tu vois à peu près où je veux en venir ?
C’est à dire que le geek serveur lui a sorti un « Ouais ben elle est peut être neuve, mais elle est vide ta carte »
J’ai donc offert un verre à Alexiane. Comme d’hab’ quoi. Elle bosse dans les RP, c’est normal d’aider ses amies.

Après, on a croisé mry, qui devait être malade rapport qu’il avait 14 manteaux sur lui et qu’il faisait 83° celsius, et alexiane lui a demandé s’il pouvait prendre son nez en photo pour le concours à la con qu’il organise en ce moment.
mry lui a répondu « j’espère qu’il a un grand angle, ton appareil »
Gentleman, quoi !

Finalement, on s’est baladées au milieu des attractions désastres et tu vois pas que c’était quand même du grand n’importe quoi.
J’ai paparazzé à mort, cette fois, juste pour que tu vois ça une fois dans ta vie, et après tu peux mourir. Mais c’est pas Venise, t’es prévenu.

 

Ci-dessus, non, non, ce ne sont pas des accessoires pour t’amuser avec ton mec, ce sont des chargeurs universels ! Oui, oui ! La démence non ?
Je sais pas si t’arrives bien à capter la petite pancarte en carton cheapos où y’a 29,90 € barré et 20 € à la place, mais en gros, c’était la braderie du geek ce soir-là.
Ca te fait rêver, j’en ai bien conscience.

Le responsable du « stand », quand il m’a vue photographier ses merdes, il m’a interpellée : « vous voulez que je vous envoie des photos en haute def, de bien meilleure qualité, par mail ? »
J’y ai répondu que « non, merci, j’ai pas besoin de dossier de presse mais d’un visuel in situ et que si c’est le seul moyen qu’il a trouvé pour obtenir mon adresse électronique, ben y’a du boulot, mon gars, hein, allez je trace, tu es moche ! »

 

Là, t’as pas besoin d’explication de texte, tu le vois bien, c’est un robot.

Lui, il trônait sur une table, au milieu d’une pièce et t’avais un cercle de gens (geeks pour 99% d’entre eux) qui le mataient avec fascination, mais à 5 mètres de distance, quand même.
?????

J’ai demandé si, des fois, y’aurait pas un faisceau laser invisible qu’entourait le Saint Robot et que si on franchit la ligne on est direct désintégré et renvoyé à l’époque des Bogdanoff ou bien le robot, il est classé Monument Historique ?
Le mec qui s’occupait du robot, il a dit que non et que je pouvais avancer. J’ai shooté et j’ai demandé à quoi il servait, histoire de m’intéresser un minimum.
Il m’a répondu « quand on le programme, il danse »

J’ai dit « ah ouais quand même !« , je me suis retournée vers Alexiane et j’ai dit que faudrait voir à se casser, que c’est terminé à tout jamais ces plaisanteries où qu’y’a même pas un mec correct à qui faire l’oeil de biche toute la soirée.

80

Marlusse et Lapin : le Kir Châtaigne

Mercredi dernier, je suis passée chez Marlusse et Lapin pré-drinker avec des amis.
Arrivée légèrement en avance rapport au fuseau horaire déterminé, j’en ai profité pour compulser les Inrocks.

Je me précipite vers le « ça va, ça vient » et je lis avec délectation que le buzz, en ce moment, c’est l’expression « à la bien« .
Illustration : « on se fait une petite sauterie à la bien ce soir, tranquille quoi ? »
J’ai apprécié.

Sauf que, quand tu utilises cette expression, je me dis que faudrait voir à pas utiliser le « ou bien » à la fin de la phrase, sinon y’a redondance, et ça devient complet has been. Molière n’aimerait pas.Puis, je demande à la serveuse un Kir Amande.

Elle me répond que y’a pas, mais y’a Châtaigne, qu’est mortel et qui ressemble à s’y méprendre à Amande.

Décontenancée j’y dis envoie quand même.
Ben tu vois pas que c’est encore meilleur cette connerie !
J’ai dit okay, le Kir Amande, c’est over, je lance le Kir Châtaigne sur la Place, d’autant plus que c’est l’automne, c’est assez saisonnier comme concept, non ?

Je dis ça, je dis rien, je n’en ai fichtrement aucune idée rapport que je ne suis pas Docteur es ramassage de champignons et autres trucs à tendance culinaire.
Enfin faudra pas m’enlever de la boite crânienne que tu vois rarement des vendeurs de marrons chauds sur les plages de l’Atlantique Nord au mois d’août quand même !

Bref, après, mes amis sont arrivés et on a discuté au bar.
Évidemment, y’avait un lourd à côté de nous.

Évidemment il a voulu causé.

Il a beaucoup causé.


« Vous parlez fringues ? »
il demande.
« Vous dites ça parce que ma copine est blonde ? » je rétorque.
« Non, c’est juste que ça me rappelle quand j’avais 10 ans, ma mère vendait des sapes dans les années 70, genre des robes indiennes et un jour y’a deux filles qui sont rentrées dans son échoppe, une a essayé une robe, sa copine a dit ça te grossit et elle se sont barrées. Ma mère m’a dit, tu vas voir que celle qu’a dit à l’autre que ça la grossit, ben elle va revenir et acheter la robe. Bingo, elle est revenue 2 heures plus tard et l’a embarquée »

(Blanc)

J’ai dit : « c’est quoi la chute ? »
Il répond : « je me demandais si vous faites ça entre vous, les filles… »
J’ai fait remarquer que j’en sais rien, j’ai pas de copines grosses et que si c’est pour dire des conneries, est-ce qu’il pourrait boire son verre sans piper mot, il est pas très drôle.

Après, il nous a tutoyées. Ouais t’as vu le niveau de gentleman-farmer sans déconner ?

Puis, il a encore voulu disserter.Il a avancé qu’il avait été Directeur de campagne des Verts pour les législatives et que, surtout, en Allemagne, y’a deux fois plus de panneaux solaires avec deux fois moins d’ensoleillement qu’en France.
Une de mes amies a dit « Ah ouais, j’ai voté Noël Mamère en 2002, mais pardon, le mec qui construit sa maison, il en a rien à foutre de tes panneaux solaires ».

« D’où tu votes Verts toi maintenant ? », j’ai interloqué et j’ai sorti mon cahier pour noter tout ça.

Après j’ai décroché.
Déjà j’étais bourrée, je notais les absurdités du Géant Vert sur mon cahier, pis c’est tout.
Et j’ai demandé un troisième Kir Châtaigne.
J’ai juste entendu des trucs genre que le fondement des Verts tient des mouvements libertaires et naturalistes et que c’est le dérèglement climatique qu’a gagné les élections Présidentielles.

Ce qu’il faut retenir :

1) Marlusse et Lapin est toujours the place to be pour pré drinker.
2) Le Kir Châtaigne est devenu le nouveau nectar des fées jusqu’à nouvel ordre.
3) L’utilisation de « à la bien » doit être faite avec dextérité et parcimonie dans les dîners. Sinon, c’est limite less-über.

4) Dominique Voynet n’est pas un animal politique.

5) L’écologie, on s’en tamponne.

Ce sur quoi il faut s’interroger :

1) Est-ce déjà la saison des cèpes ?

2) Le dérèglement climatique a-t-il épousé la meilleure amie de la responsable de la communication de Prada ?

3) La robe Indienne sera t’elle un des musty de l’hiver ?

4) D’où vient l’expression « chauds les marrons » ?

5) Peut-on dire que Noël Mamère est un Misanthrope ?

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Hôtel du Nord : le mystère de la boule de glace

Récemment, j’ai joué à la dînette avec des amies, à l’Hôtel du Nord*.

Je ne te fais pas de revue de presse sur les différentes thématiques de la soirée susdite, simplement parce que l’originalité n’était pas de mise.

Epilation semi-intégrale, débinage, geekeries variées, sexualité, migraine et c’est quoi tes chaussures elles sont topy, tel fût l’écheveau de nos discussions animées jusqu’à 1h15 du matin où, bizarrement, nous nous sommes mises à parler de Loïc Le Meur.

Cet évènement a sonné le glas, G. ayant très justement fait remarquer que lorsque on achève un dîner de filles en discutant du Monsieur, c’est qu’il était grandement l’heure de rentrer (et/ou on est complètement cassées). CQFFLa chose essentielle dont je veux te causer aujourd’hui, c’est que j’ai eu une vraie révélation ce soir-là.
Attends, plutôt, je te narre.

En regardant la carte des desserts, 3 personnes furent tentées par la brioche perdue avec glace au sésame blanc.
Non, je ne vais pas te demander qui tombe à l’eau sachant qu’on était 5, je ne suis pas folle au point de t’imposer des devoirs d’algèbre en pleine semaine.
La problématique était la suivante : 1 personne avait moyen faim, 1 personne n’aime pas la glace mais veut la brioche perdue, 1 personne s’en tamponne mais veut goûter la glace, qui l’intrigue (la glace, pas la personne vu que c’est elle-même, tu me diras on peut parfois être intrigué par soi-même, y’a pas de décret l’interdisant).
Pfff, ouais, t’as noté, en gros on est chiantes !Alors on a décidé de pas faire chier et de prendre un dessert pour 3 (non, on n’est pas pauvres, je te vois venir) et que après, on verrait suivant l’allure de l’assiette après consommation.
Bref, tout le monde y a trouvé son compte dans cette histoire sauf G. qu’a vraiment überkiffé la boule de glace au sésame blanc et qui a sentencé : « je vais reprendre juste une boule« .

Et c’est là qu’intervient la révélation dont je te parle plus haut dans la narration !

Parce que faudrait m’expliquer pourquoi, à chaque fois qu’on demande un truc à un serveur qu’est pas noté tel quel (locution adjectivale un peu désuète, je concède) dans la carte, ben il est en stress complet ?!

Rapport que là, G. a demandé « s’il vous plaît, est-ce que je pourrais avoir une boule ? » et le serveur il a interloqué sévère !
Attends, mais c’est quoi la problématique sachant que la boule, ils l’ont, vu qu’on vient d’en manger une (cf. plus haut si t’as déjà zappé).

Est-ce à dire que si tu dois dépareiller et plus spécifiquement décrocher la boule de la brioche perdue, y’a panique en cuisine ou bien ? Allo Jean-Pierre Coffe, ce serait pour un relooking extrême, y’a bordel dans l’institution, on me demande une boule !
Non, mais t’es vraiment barré tu sais ?Tu vois pas que c’est exactement la même chose quand tu commandes des mets du pays du Soleil Levant et que systématiquement tout le monde demande à changer ses brochettes car, entre nous, à quoi ça sert de filer 7 variétés différentes quand 6 sont dégueulasses ?

Quid des sushis tu me demandes ? Ben t’es con, pareil !
T’as jamais demandé un « tout saumon » ?

C’est à ce moment là que je me suis dit que les tenanciers des restaurants Japonais sont vraiment des tanches, coz’ que depuis le temps qu’on les emmerde à changer tous les menus, pourquoi ils ont pas refait la carte, sans déconner ???!!Pour conclure G. a eu sa boule. Gratos. Ouais, la classe…
C’est tout.

*Restaurant Hôtel du Nord

102, quai de Jemmapes

75010 Paris

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