Si ta boisson préférée est le Fanta Orange, passe ton chemin lecteur, ceci ne te concerne en rien et j’ai envie de te dire que ta vie doit être d’une tristesse que j’ai même pas envie de te rencontrer tellement tu vas me déprimer jusqu’à la nuit des temps.
En général, et tu le sais, je ne bois que du Champagne « high level« , non par snobisme intensif, je reste quelqu’un de très simple, mais parce que j’ai remarqué que plus tu montes en gamme, moins t’as la gueule de bois le lendemain matin.
Tiens d’ailleurs, pour ta culture personnelle, sais-tu que cette expression date du 18è ou 19è siècle (ouais t’as remarqué comme les mecs sont précis dans le temps, à 100 années près, moi je dis chapeau !) et que donc, ça voulait dire que tu avais la bouche aussi sèche que du bois, suite à un excès de libations la veille.
Bref, tu pourras replacer ça, un lendemain de cuite, vu que tes amis seront encore tous bourrés, tu passeras pour l’intellectuel de la bande, ce qui ne doit pas t’arriver très souvent, m’est avis, non ?
Alors oui, bon, picoler c’est supaire, sinon on s’emmerde trop dans les soirées, mais faudrait voir à maîtriser le concept, sinon c’est pas la über classe pour une fille et il risque même de t’arriver quelques petits tracas, du genre mains baladeuses dans la culotte si tu ne sais pas te tenir, et là, de fée, tu passes directement à la case pute, et reconnais que c’est moins trendy cool ?!
Moi, par exemple, tu vois, je gère parfaitement la féérie de mon attitude, même sacrément attaquée niveau alcoolémie, parce que je sais gérer, je ne passe quasi jamais du côté obscur de la force.
Le premier précepte c’est de ne pas mélanger les alcools. Le mieux c’est de rester au Champagne toute la soirée. Crois-moi tu ne te rendras compte que tu es complètement bourrée qu’une fois couchée dans ton lit (et parfaitement démaquillée, don’t forget !) quand ce dernier commencera à tourner.
Mais là tu t’en fous de rentrer dans la « case pute » vu que t’es seule !
Le second précepte, si malgré ça, tu sens, en cours de soirée, que tu vas basculer du côté de la « case pute », c’est d’alterner un verre d’eau / une coupe de Champ’ !
Ça marche ! C’est exactement ce que j’ai fait le jour de mon mariage, cauz‘ fallait quand même que j’assure, mais là, en fait c’est pas le meilleur exemple vu que j’aurais carrément mieux fait de me satelliser la tête si j’avais su que j’allais me faire larguer par le connard en costume PS (Paul Smith le costume hein, pas protège-slip !), à côté de moi, 3 ans après.
Si je te dis tout ça lecteur, c’est que Samedi soir, j’ai manqué au précepte n°1, j’ai bu des Metropolitan, mais je suis conne car je sais bien que la Vodka, je la maîtrise difficilement.
Bon en même temps, il faut aussi vivre dangereusement, je n’ai que 22 ans, merde !
Ne te tracasse pas, je ne me suis pas putisée, ma féerie en bandoulière j’ai su m’arrêter juste à la limite et assurer toute la soirée, sauf qu’il m’est arrivé un petit accident qui va me gâcher la vie pendant un mois.
Brièvement, car je n’aime pas trop raconter ma vie (je suis très pudique), après les Metropolitan, je suis allée dans un chouette appartement où j’ai bu un verre d’eau (application parfaite du précepte n°2), mais il m’est arrivé un truc pas topy topy du tout !
Alors là, je t’arrête tout de suite, non je ne me suis pas retrouvée chez Thierry Ardisson à partouzer comme une folle ; parfois j’ai beaucoup de peine, je me demande comment tu peux imaginer des trucs pareils alors que je suis mère de famille !
C’est juste que, nonobstant l’application du précepte n°2, je crois qu’il me restait quelques gouttelettes d’alcool dans le sang et j’ai trébuché sur la table très très basse over design à 3000 € au bas mot.
Je me retrouve aujourd’hui avec 2 charmants hématomes symétriques en bas de chaque jambe qui vont m’obliger pendant un mois (oui, je bleutise très facilement, j’ai la même carnation que Blanche-Neige) à porter soit un pantalon très long, soit un legging (appelé « fuseau » d’une façon so 80’s par le propriétaire du chouette appartement susnommé) et j’espère donc qu’une météo digne de la Toussaint s’abattra sur la France ces prochaines semaines.
Comme tu le constates donc, après mon brillant exposé, maîtriser son taux d’alcoolémie n’est pas chose aisée.
Le moindre faux-pas se paie très très cher, d’autant plus que Dimanche j’avais tellement la gueule de bois que j’ai failli oublier de voter, ce qui n’est pas beau, je te le concède.