Hier soir, je suis allée dîner avec des amis, près du Canal Saint-Martin, mais pas SUR le Canal coz’ que c’est encore plus bobo d’aller dans les rues adjacentes, si tu vois le concept.
C’est à dire que si tu veux en être, il faut y être, mais pas complètement, saisis-tu la nuance ?
Bref, le choix d’un charmant resto de confession Italienne s’est imposé assez rapidement dans les esprits de chacun, surtout par flemme je le reconnais et aussi parce que, la vérité, j’aime bien et qu’on fêtait pour la 8ème fois depuis 10 jours, mon anniversaire.
Oui, je sais, c’est une tuerie, t’as qu’à voir l’évènement qu’on va le fêter tellement de fois que je vais avoir un an de plus sans m’en apercevoir avec ces conneries !
Bref, nous voilà rendus dans le Xème, chez La Madonnina*, trattoria Napolitaine où le taux de pénétration des robes et tuniques Baby Doll était si élevé que tu croyais que toutes les filles étaient enceintes !
La vérité, c’est pas seyant cette débilité de l’été 2007.
Bref.
Déjà, je te dis que le patron, il est juste canon, même sans ouvrir la bouche.
Après, quand il commence à disserter dans la langue de Gepetto, c’est clair, t’as juste envie de coucher avec lui !
Attends, puis les garçons, c’est pareil pour vous hein ?
T’as de la serveuse bombasse à te faire cracher tes rigatoni, je te mens pas.
J’entends par là, si vraiment tu penses qu’à ça, qui d’un petit cul, qui de gros seins, qui des deux…
Cependant, m’est avis que y’en avait une qu’abusait du push up coz’ que le rembourrage était trop apparent sous le top pour être d’une honnêteté sans faille et sans reproche, mais ne faisons pas nos langues de putes, rendons à la serveuse sa minute de célébrité, elle l’a bien mérité cette petite pute.Alors oui, donc, à ce dîner, y’avait mon ami A. qui est réal’ mais qui ne se la raconte pas même s’il vient d’acheter un appart à Neuilly et qui, donc, au bout d’1 heure, lance à la cantonade : « vous avez pas remarqué un truc qu’a changé chez moi ? »
Et moi je réponds : « si, tes cheveux sont trop longs, la vérité, c’est un peu vilain »
Et A. de renchérir : « Oui, certes, mais c’est surtout que je me suis laissé pousser la moustache pendant les vacances !! »
Mais oui, le con, c’est vrai, il l’a fait.
Et là je lui ai répondu que ça n’allait pas être possible, que même s’il dit que Georges C. porte la moustache avec panache, il n’est pas Georges C. et qu’il va me raser ça coz’ que ça gratte la moustache...
Tu vois pas comme on s’est foutu de sa gueule toute la soirée…Bon après, si tu veux connaître les détails culinaires et atmosphériques de l’endroit, c’est bon, c’est charmant, t’as Dalida aux platines, t’as un petit Moli Rosso qui te cogne pas la tête (enfin si t’en bois pas deux bouteilles à toi tout seul, après je sais pas comment tu gères ton taux d’alcool dans le sang) t’as le hot patron qui t’offre le limoncello (bon là le digestif, il cogne un peu la tête quand même, mais c’est cadeau, tu vois pas que tu vas refuser son truc au patron qu’il va plus vouloir coucher avec toi après ?).
Bref c’est « topy charming bobo » à souhait mais ça reste bon enfant, j’ai envie de te dire, coz’ qu’on est entre nous, les gens qui en sont.
T’as qu’à voir comme ça commençait quand même à taper sévère car moi, je sais pas ce qui se passe en ce moment, mais je cause parfois comme dans mon blog et que donc, en fin de soirée, j’ai lâché un « bon on baise ou bien ? » un peu trop fort et le garçon de la table d’à côté (dont la petite amie était partie aux Ladies Room repositionner sa tunique de femme enceinte) m’a regardée et a dit « ah mais oui d’accord » !!!!!???!!!Tu vois pas comme c’est un goujat celui-ci ?
Surtout que quand sa petite amie qui n’était pas enceinte mais qu’on croyait que si est revenue s’asseoir, mon ami N. a dit au garçon « ça marche toujours pour la proposition de tout à l’heure ??? »
Et que bon, comment te dire que y’a du y’avoir sérieuse discussion dans la caisse quand ils sont rentrés, mais bon, il l’a cherché.
Alors pour conclure, avant de rentrer, ben comme des gens bien élevés on se dit « au revoir », jusque là tu vois on maîtrisait les règles de bienséance.
Sauf que A. n’arrêtait pas de toucher sa moustache naissante et que, pour en avoir le coeur net, je me suis sentie obligée de l’embrasser sur la bouche.
Ben je te confirme, ça gratte la moustache !
* La Madonnina
10 rue marie & louise – Paris Xème