Les loyautés

OH MY FU****G GOD OH MY GODNESS IT’S AMAZING (<=euh, ça va bien la tête ?), ce livre, le petit dernier de Delphine de Vigan, est une bombe. Je l’ai lu d’une traite pendant mes vacances et, en le lâchant enfin un peu sonnée, je m’étais dit qu’il fallait absolument que je vous en parle.

Je n’avais pas trop aimé le précédent roman de Delphine de Vigan, « D’après une histoire vraie », mais « Les loyautés » est un petit concentré d’émotions, qui provoque des questionnements, des réflexions.

En peu de pages, l’auteure explore pas mal de sujets d’une façon pudique et juste : la maltraitance, le divorce, l’amitié, l’enseignement, l’amour maternel et les loyautés. Des sujets dans lesquels on se retrouve à un moment ou à un autre du livre. (J’allais ajouter « forcément », mais si ça se trouve ça n’est pas évident.) C’est ce qui fait une de ses force, à mon sens.

Les loyautés ce sont les destins croisés de Théo, enfant de parents divorcés, de Mathis, son ami, qu’il entraîne sur le terrain de la défonce, de Hélène, professeure de collège maltraitée dans son enfance qui s’inquiète pour Théo et voit en lui sa propre souffrance et de Cécile, la mère de Mathis, dont l’équilibre familial va vaciller.

C’est une exploration des loyautés qui les unissent, une exploration de cette part d’enfance qui définit l’adulte que l’on deviendra plus tard.

La narration est juste, retenue, limite austère. Une bombe je vous dis !

Les loyautés de Delphine de Vigan, 208 pages, JC Lattès

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16 commentaires

  1. Hello Violette ! Acheté ce week end à ma libraire préférée ! Il attend sagement son tour sur ma pile des « à lire » !
    Peut être va t’il gagner quelques places ! Bises

  2. On ne se retrouve pas toujours à l’endroit où l’on croyait. Moi je me suis retrouvée dans Théo, parce que j’appartiens à la tribu des enfants de divorcés. Ce qui m’a prise à la gorge c’est le retour de Théo à la maison quand il ne peut pas dire que le week-end chez son père s’est bien passé parce que. Que c’était chouette parce que. Que son père va mal, parce que. Sa mère ne peut pas l’entendre. J’ai longtemps dit « ma mère ne veut pas l’entendre », mais je crois simplement qu’elle ne pouvait pas. Elle se verrouillait. Comme la mère de Théo (en moins pire peut-être, quoi que). Le livre m’a sonnée. Incapable de le lire d’une traite.

    1. Moi c’est ma fille que j’ai retrouvée dans Théo, pour le côté enfant de divorcés et « une semaine sur deux ». J’ai retrouvé cette constante chez ces enfants de bien cloisonner la vie chez papa et la vie chez maman, sans jamais rien dévoiler de ce qui se passe chez l’autre parent.

      Et ça m’a retournée. Mais vraiment.

  3. J’aime beaucoup Delphine de Vigan et j’ai tout lu d’elle. J’attendais avec impatience le petit dernier et si je l’ai lu avec plaisir jusqu’au bout, j’ai trouvé qu’il était un chouïa en deça de sa précédente production. L’histoire de cette professeur totalement obsédée par un enfant qui serait maltraité parce qu’elle même l’a été ne m’a pas paru très crédible. Mais est ce là le but du roman ? Non alors ? L’histoire est prenante et émouvante, j’ai été touchée par l’histoire de ce gamin qui comme tous les enfants maltraités protège ses parents. C’est la trajectoire du professeur qui m’a interpellée. Combien de Théo -hélas- jalonnent les salles de classe et les professeurs même impliqués peuvent ils s’attacher à chaque destin ? Ce roman m’a renvoyé ce questionnement et si j’ai trouvé les portraits des enfants et des parents bien brossés, celui du personnage principal, Hélène m’a paru un peu forcé.

    Sinon je suis plongée dans le 4,3,2,1 de Paul Auster, passionnant et musclant dans le métro, 1,3 kg la bête. Le souci c’est qu’il faut que j’alterne pour ne pas être assymétrique des triceps… Oui j’ai de graves problèmes dans la vie figure toi, moi.

    1. Alors moi je n’avais pas trop aimé sa précédente production, mais comme je l’écrivais plus haut à Nathalie ce livre à fait écho à ma propre expérience, enfin plus exactement celle de ma fille avec les « une semaine sur deux » où elle a toujours cloisonné.
      Ça m’a brisé le coeur de voir ça écrit (je suis trop sensible putain). Et je partage ton avis sur la prof. Ça n’est pas le personnage qui m’a le plus touché dans ce roman.

    2. Tu m’as bien fait rire, Hélène, avec ta séance de muscu dans le métro, merci

  4. Je trouve que c’est la force de Delphine de Vigan de nous faire nous retrouver dans un de ses personnages. J’avais moi-même été surprise de reconnaître mon histoire familiale dans la sienne, dans « Rien de s’oppose à la nuit », alors que cette histoire est tellement singulière et que la mienne n’est pas du tout la même… Bizarre

  5. Ohhh j’adore Delphine de Vigan, même si comme toi j’avais un peu moins aimé son avant-dernier. Je file l’acheter, et merci pour ce billet.

  6. Un jour peut-être. Mais je sens que le sujet est bien trop délicat pour moi en ce moment et que ça va me retourner plus qu’autre chose. Donc je retourne à mes lectures actuelles (heroic fantasy) en attendant de replonger dans des histoires un peu plus « vraies ». Vous aussi les filles (gars ?), vous lisez/écoutez de la musique en fonction de votre « état » du moment ?

  7. Pareil que Mag… trop de sujets qui me touchent.

    Et pareil : musique et lectures corrélées à l’humeur. Bonus : humeur toujours améliorée par certaines musiques… Tu lis quoi comme heroic fantasy (désolée pour les accents aléatoires)

    1. Coucou Melisse,
      J’aime beaucoup Robin Hobb et la série de l’assassin royal (y’a déjà de quoi lire). On est dans le médieval fantastique.
      Dans un style plus « accessible » parce qu’au rayon jeunesse mais hyper attachant, ce sont toutes les trilogies de feu Pierre Bottero –> La quête d’Ewilan, Les mondes d’Ewilan, Ellanâ (mega fan de ce personnage et de l’univers des marchombres, L’autre.
      Sinon j’aime bien toute la série « L’épouvanteur » de Joseph Delaney –> monde de sorcières, gobelins, spectres,… un peu sanglant. Parfois flippant.
      Bref, que des lectures qui ne me ramènent pas forcément à mon quotidien. C’est ce dont j’ai besoin pour l’instant. Bonnes lectures ;)

  8. Alors d abord, pour faire suite aux derniers commentaires : bien sûr que oui que mon histoire/humeur m oriente pour mes de lecture ! J ai plusieurs fois repousse des lectures en sachant que certains sujets pouvaient être trop sensibles pour moi sur le moment par exemple, ou au contraire, bizarrement, me « forcer » justement pour m explorer un peu plus en profondeur.
    Et sinon sur Les Loyautés, Merci d abord Violette pour m avoir fait courir l acheter la dernière fois que tu en as parlé… Parce que je l ai lu en moins de 24h et quand je devais m interrompre, il me tardait tellement d y revenir ! J ai eté happée et époustouflée par ce récit. Il est en effet très différent des 2 précédents, que j avais également adorés néanmoins. Et pour avoir eu l occasion d expérimenter moi aussi le trouble d enfants un moment « coincés » entre leurs parents séparés, mais de l autre côté (en tant que « belle-mère » des enfants en question -bouh que je déteste ce mot :-(), et en beaucoup moins grave heureusement, je confirme l émoi que cet écho en soi peut provoquer.
    En tout cas je le conseille vivement. Je l ai d ailleurs prêté à ma mère dans la foulee; elle l a elle aussi dévoré en une journée ;-)
    Donc, vraiment, encore, merci !

  9. Ce livre me fait de l’œil depuis que je lis les avis sur la toile et le tien confirme encore une fois mon souhait de le découvrir alors merci à toi.
    Belle journée.

  10. Anki, moi qui adore lire les commentaires d’habitude, je suis obligée de me retenir vous spoilez trop les meufs! Je me procure ça ce weekend, vous m’avez trop donné envie!!

  11. J’avoue être très intriguée mais je suis retenue par l’écriture dont tu dis qu’elle est « limite austère ». Je ne sais pas si c’est ce dont j’ai envie.

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