Restaurant Le Petit Trianon – Paris 18ème

Bonjour vous. A force de lire dans les marronniers du fooding branché de la rentrée que le resto du Petit Trianon, récemment rénové, était une sorte de cool du quartier, j’ai fini par y jeter un pied. Puis les deux. Bref, c’est devenu ma cantine.

Situé à 10 mn à pied du nouveau triangle branché de Pigalle Chez Moune/Le Sans Souci/ Le Mansart, c’est carrément une aubaine pour moi que de pouvoir être hipster sans foutre un orteil dans le métro. La tendance et la flemme ne sont pas du tout des antigones (c’est comme ça qu’on dit ?).

Oui les amis, c’en est fini du lounge, ploucisé par une démocratisation outrancière. Place à la banquette trouée en skaï douteux, aux chaises dépareillées, aux verres Duralex qu’on retourne avec bonhomie pour faire comme à la cantine en CE2 et au zinc sans apparat.
Les gens trendy se bousculent désormais dans le rade du quartier tenu par Micheline depuis 40 ans. Ca fait genre on est pas du tout des gens superficiels… mais on paie le demi 6€ (le hipster n’est pas à une antigone près – c’est bien comme ça qu’on dit, je suis en stress de l’expression écrite ?).

Au resto du Petit Trianon, la déco est un peu dans la veine « bonne franquette« , mais pas complètement. Le public est branchouille, mais pas que. Profitons encore de ces quelques mois de tranquillité où quelques touristes éreintés par la montée de la proche butte (monte la d’sus, ect…) viennent y croquer la baguette frenchy, en toute sérénité vestimentaire. Je veux dire, on est encore loin de l’uniforme Kooples, cher aux habitants du Marais.

Je vous rassure, j’ai pas découvert le Graal culinaire du quartier, mais juste un endroit où on bouffe pas trop mal pour pas cher tout en lorgnant le flipper au fond de la salle du coin de l’oeil, en rêvant de l’extra ball perdue dans la menthe à l’eau de nos années collège. Oui, celles-là mêmes où on apprenait le french kiss à Thierry, le timido-acnéique de 4ème B…

Le midi, c’est un menu à 13,50€ avec un plat du jour + un dessert. A Paris, c’est pas si courant de ne pas se ruiner pour de la merde dans l’assiette.
Je vous conseille leur purée au beurre salé. Tu sais celle que tu finis au pain, sinon c’est pas assez calorique ? Oui, celle-là.
Le seul bémol c’est qu’ils sont souvent un peu débordés, et que tu dois te lever si tu ne veux pas mourir de déshydratation. Néanmoins, je ne leur en veux pas depuis qu’un soir, victime d’une chute de tension (ou bien d’un Sex On The Beach un peu trop, comment dire, chargé ?), j’ai fini liquéfiée sur une banquette, proche du malaise vagal.

Le petit serveur a si gentiment touillé l’eau sucrée, destinée à apporter un peu de vie sur mon visage digne du musée Grévin, que j’ai pensé « Bordel, il me traite comme une Reine. Si ça se trouve je vais finir ma carrière professionnelle dans un film de Sofia Coppola !« 

Finalement, je n’ai été contactée par aucun réalisateur en sortant de là. Je pense que c’est parce que je n’étais pas trop à mon avantage suite à la faille spatio-temporelle traversée. Ma frange avait frisé.

Le Petit Trianon
80, bd de Rochechouart
75018 Paris – M° Anvers

Catégories RECETTES & GASTRONOMIE

30 commentaires

  1. pour la blague du google reader, merveille du flux rss, nous avions donc (mon ordinateur et moi) à lire d’abord le nouvel article de Cherry Blossom… au Grand Trianon à Versailles, puis votre (ton ordinateur et toi) article sur le petit… fou non?! ça me fait un fussoir à l’intérieur.

  2. En vrai il fonctionne le flipper ? (histoire que je tente de me rappeler le nombre d’acnéïques à qui j’aurais pu rouler des galoches)

  3. Est-ce typique au point des marques de calcaire sur les verres et des traces de cafés dans les rainures de la petite cuillère ?
    Sinon je n’y vais pas…

    Bonne journée !

  4. Tiens, ça me fait penser que, quitte à refiler des bonnes adresses avec des ambiances sympas, de la bonne tripaille en veux-tu en voilà, et une douloureuse « j’y laisse pas mes économies réservées à la paire de groles mauves et autres blousons en cuir plein fleur que j’avais reperés dans la boutique du coin », je vous conseille:
    – « La petit resto dans la prairie » avec (notamment) sa merveilleuse côte de boeuf pour deux (que j’ai mangée avec moi-même assis à coté de moi ;-) ). Le thème est autour de « la petite maison dans la praire » pour les nostalgiques de la famille Ingalls et est tout à fait charmant.
    – « Au refuge du passé », avec un décor d’antan tout à fait excellent et des mets d’autrefois dignes des plus grand (ah… le cassoulet maison…. le magret de canard ! Ouais, je suis pas vraiement végétarien).
    Tout deux à Paris, et je vous laisse googlé pour trouver les adresses…

  5. mamzellecarnetO : Par contre, on évite de me couper la tête hein ?

    elsa : Voilà. On fait dans la praline…

    Supertomate : C’est bien pour ça que je m’enfourne de la purée au beurre salé !!

    agatano : Enjoy les calories !

    caro : T’es pas mal non plus dans le genre.

    Manou : Il faudra y retourner pour vérifier. J’emmènerai mes sels.

    formika : Retiens, retiens (la nuit) !

    … : C’est pour faire « bobo authentique ».

  6. « googlé » -> »googler ».
    J’me méfie, ici, ca pardonne pas la boulette orthographique. Après on se fait tailler 12 shorts.

  7. 13,5 € à Paris le menu du déjeuner ????? c’est le prix du plat du jour dans cette horrible banlieue du Val de Marne où mon patron a cru bon de s’installer…

  8. ‘Reuseument qu’on trouve encore des lieux comme ça dans Paris ! J’adore les ambiances authentiquement troquet de quartier !

  9. Si tu cherche un petit resto bien sympa, pas trop cher (même gamme de prix quoi), je te conseille l’architoque, rue de la grande chaumière. Faut pas croire, même dans le 6e ou il faut vendre un rein pour esperer avoir une chambre de bonne au 6e étage sans ascenceur avec chiottes sur le palier, il reste des bons petits restos. Cuisine exclusivement aux produits frais et patron toujours de bonne humeur (enfin il fait semblant devant les clients ;))

  10. Le midi, c’est un menu à 13,50€ avec un plat du jour + un dessert. A Paris, c’est pas si courant de ne pas se ruiner pour de la merde dans l’assiette.

    Tout est dit, tu as fini de me convaincre ! Violette, le Pudhlo à elle toute seule !

  11. Le chevalier inexistant : Merci, nous googlons de ce pas !

    Athéna : C’est bien la première fois qu’un truc est abordable à Paris. Je propose le champagne pour fêter ça.

    solenne : J’en parle pas car elle n’est toujours pas partie de mes cuisses (la petite pute).

    Chris : Moi aussi.

    vinsh : Ses perruques ENFIN !

    Une fille à Paris : C’est plutôt cool, oui.

    shoubbi : Merci pour l’adresse miss !

    Marie Mail Tout : N’en jetez plus !!

  12. Quelle inculte je fais, le seul petit trianon que je connaisse c’est « chez moi » à Versailles !!!! Non non je me la pète pas ;o))

  13. j’ai toujours dit que quelqu’un qui met du beurre salé dans la purée ne peut pas être quelqu’un de mauvais.

  14. bonsoir chère Violette, oh mais voilà un endroit pour moi (c’est parce que moi aussi j’affectionne les pseudo malaises vagal/vagaux? sur les banquettes des troquets)
    merci pour l’info à tester lors d’un prochain séjour.
    La bise

  15. Bon pour « antigone », là j’espère que c’est de l’humour. Sinon il faut effectivement retourner à l’école.

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