L’an dernier, à peu près à la même époque, j’avais écrit un article que je chéris tout particulièrement : Une mèche de cheveux. Alors qu’il n’y a pas pire critique que moi envers tout ce qui est posté ici, j’avais même choisi de l’insérer dans mon guide sur l’adolescence. C’est dire…
Si je vous en parle c’est parce qu’on vient tout juste de passer un week-end quasi identique, à Paris. Mes sentiments contradictoires à l’égard de la capitale s’évanouissent toujours à l’approche de Noël, dès que les décorations apparaissent et que la foule se presse dans les grands magasins. En décembre, il y a dans cette ville une sorte d’électricité dans l’air terriblement excitante. Ce qui permet de mettre la campanule entre parenthèses pour profiter des lumières de la ville avec la descendance. Youpi.
Vu le froid polaire le week-end dernier, on avait envisagé un truc plutôt glandouille à base de pyjama jusqu’à plus soif, films à la con et repas anarchiques sur la table basse avec les miettes partout on s’en fout. Sans me vanter, on a respecté ces résolutions – pas faciles – dans les grandes lignes.
Et puis, comme la descendance est une fine bouche et que son repas préféré au monde ce sont les brochettes boeuf/fromage du japonais (Tremble Mercotte !) j’ai dit « En avant la gastronomie », j’ai cassé le PEL et on a quitté nos pyjamas pour nous plonger dans les plaisirs nippons.
A côté de chez nous, il y a un resto japonais où la descendance a placé les fameuses brochettes dans son top 3 de la capitale ; c’est dire si elle ne plaisante pas avec ce plat, benchmarké à chaque repas.
Alors qu’on attendait sur le trottoir qu’une table se libère (c’est pas comme si il faisait -12°), un couple est arrivé avec les mêmes velléités que nous (oui, LE BOEUF/FROMAGE). On s’est souri poliment (ils m’ont reconnue, c’est sûr) et pour nous réchauffer les uns les autres on s’est mis à discuter, parce que c’est bien connu que la parole réchauffe les coeurs. Elle fait passer le temps, en tous cas.
Pendant que le mec me demandait si ce resto était vraiment bien, que sa femme lui assurait d’un petit air excédé mais amoureux que mais oui mon coeur je te l’ai déjà dit qu’il était top et que moi j’opinais du chef, la descendance me glissa soudain dans le creux de l’oreille que c’est drôle, j’ai l’impression de les avoir déjà vus.
Et c’était vrai que la fille avait une tête à avoir redoublé 14 fois, mais j’ai balayé cette vilaine pensée d’un revers de la main et assuré à la descendance qu’elle les avait jamais vus, point barre, viens on va les manger ces p**** de brochettes.
Trente minutes plus tard environ, alors que le fromage fondu industriel coulait avec bonheur dans sa gorge, la descendance s’est soudain arrêtée, le bâtonnet en l’air et les yeux exorbités d’excitation (j’ai alors pensé qu’elle était tombée sur un morceau de chien)(ah non je confonds).
« JE SAIS », elle a dit d’un ton grave. « C’est un couple de téléréalité, ils ont fait le truc, là, où on se marie avec un inconnu tu sais ! » Aussi calée en brochettes parisiennes qu’en programmes de merde, cette enfant est une merveille d’éclectisme. Mais je n’avais jamais vu ces deux-là, en tous cas.
Croyez-le, il a fallu que j’use de tous mes ressorts autoritaires pour qu’elle ne demande pas d’autographes, ne les colle pas sur snapchat et ne leur sourie pas niaisement jusqu’à la fin du repas. Quel combat que cette soirée d’hiver placée sous le signe du boeuf ascendant M6…
Note
Je ne vous révèle pas l’identité de ce charmant petit couple télévisuel parce que je crois que j’ai fait une grosse connerie ce week-end, en balançant l’information sur une story instagram.
J’ai reçu un nombre incalculable de messages me demandant, en substance, « Han mais alors ils sont toujours ensemble depuis l’émission ???! » et j’ai compris que c’était comme si j’avais dévoilé le nom des deux finalistes aux poteaux de Koh Lanta avant même la réunification, voyez ? J’ai tué le game sans le vouloir, on sortira plus le samedi soir…
Hahaha exceptionnel !
Hahahahahaha !Trop trop bon !
J’ai faim, c’est malin
Ah ta prose Violette me réjouit quotidiennement…
Je t’adore !!
J’ai honte. Je sais TRES BIEN de qui tu parles. J’ai vu ta story. J’ai rien dit parce que quand même j’assume pas complètement. Mais je suis trop contente.
Ah ah ah ! Je te rassure tout de suite mon BFF m’a envoyé un message directement après la story en me disant « Oh my God, on les adore ! »
Trop fière : je ne sais absolument pas de qui tu parles mais qu’est ce que tu m’as fait rire !
Trop forte Cyclamen !
Tous les ans je me dis que je retournerai rue de Lévis (mes premiers souvenirs d’illuminations parisiennes de Noël) et dans le quartier Wagram-Courcelles (autres bons souvenirs); je n’ai pas toujours le temps malheureusement. Pour moi Noël c’est à Paris, on a tenté une année Noël en Normandie, j’ai détesté !
J’adore :) et ton texte sur la mèche que j’ai relu avec toujours la même émotion… et celui d’aujourd’hui et mince je n’ai pas vu ta story sur insta je suis deg :)
Bisous
Ah ça me fait bien rire et je pense qu’il faut continuer quand même à sortir le samedi soir, voire le vendredi aussi, surtout pour des bonnes brochettes au fromage si fondant !!
Ben voilà, tu fais ça sur 150 pages. C’est énorme !
J’ai vu ta story, et j’ai pensé que ne plus avoir la télé m’otait bien des soucis!
Coucou,
Me revoilà Violetta (c’est pour la rime pourrave… pardon).
Pfiou, ça faisait longtemps dis donc et – merde – je n’ai plus la télé depuis tellement longtemps que je n’ai absolument aucune idée de qui sont ces gens ;)
Quoi qu’il en soit le verbe étant toujours léger chez toi, j’ai souri.
Comme « avant ».
Merci pour cela.
{Aparté : je suis sous traitement, et ça a l’air de fonctionner… je saurai vraiment le 18/12… et surtout, je n’ai pas perdu mes cheveux : Ouf}
La bise.
Je croise les doigts très fort Edith !
Rhôôô tu es toujours là ;)
Merci pour ce petit mot, c’est adorable.
J’ai mal aux doigts à force de croiser moi !!
Coucou Edith, je suis TRÈS heureuse de te revoir ici et, tout comme wilfing je croise très fort les doigts et j’aoute des bisous <3
Je traverse une bonne période de merde ces jours-ci mais ce billet m’a mise en joie, merci ! (et pas à cause du couple dont il est question vu que bien sûr, je n’ai pas la moindre idée de qui il s’agit. Je ne sais d’ailleurs même pas à quelle émission ça fait référence… #teamnotv)
J’ai ri.
Hier à Carrefour, mes deux nanas (16 et 20) étaient bouches bées parce qu’un je-ne-sais-qui de la télé réalité (eh oui, on n’a pas que les Fréro Delavega à Bordeaux_ ouf, ils ont arrêté, j’en pouvais plus des mollets poilus) traînait au rayon yaourts. But quand même, la semaine dernière JE chantais sur scène avec Texas (hého!) et ces petites pouffes sont scotchées par un quasi inconnu (certainement) décérébré? Alors là les filles je comprends plus rien.
Ton papier me fait pleurer de rire. Et me rassure, je suis aussi nulle que toi en starlette de la télé-réalité ( bon ok je vois qui est Nabila ). Et pourtant shame on me, quand je ne furète pas dans la cuisine des gens, je remplis le compte en banque en faisant de la réalisation post-prod pour… une émission de télé-réalité d’M6 :)
Des bisous
Oh merci quel plaisir de te lire!!!!
Mes preados n’ont pas encore mis ke doigt dans la télé-réalité… juste le meilleur pâtissier… je tremble !
Bises
Marion
Oh Violette. Tu me files des papillons,… chaque fois que tu parles de ta fille et de ces moments qu’elle ne sait pas encore privilégiés (ou qu’elle n’admettra certainement pas maintenant).
Je me rappelle de ton texte « la mèche ». J’en avais pleuré d’émotion l’année dernière. Moi qui allais vivre mon premier Noël sans ma chatounette de 4 ans.
C’est marrant parce que tous les soirs, quand je vais la border, la mèche que je mets derrière mon oreille retombe au moment du bisou pour lui frôler le front/la joue. Et chaque soir, quand je me redresse, elle replace ma mèche derrière mon oreille. Ce geste… je n’ai pas les mots.
Ce soir, je sourirai intérieurement.
Je te le dirai si dans dix ans, elle me fait la même remarque que la tienne ;)
A mon tour… ton commentaire me files les papillons, voire plus…<3
me file* sans s… (c’est l’émotion, tu vois).