Aujourd’hui, lecteur, lectrice, on va faire de la Mode.
Oui.
Non, parce que sinon, ça va finir par être classé dans les blogs de geeks ici, voire culinaires, ce qui serait un comble quand on est « moyen-moins » capable de cuisiner un veau, sans son marengo.
Un peu comme si Maje partait du Sentier pour l’avenue Montaigne.
Une hérésie.
(Tu me diras y’a déjà Paul & Joe. Certes. Mais en bout d’avenue Montaigne. T’as qu’à voir !)
Si ton trou d’oreille s’est malencontreusement bouché depuis tes 15 ans, cours-y vite chez le bijoutier de quartier qui, d’un clic douloureux, te permettra d’arborer cette sélection pointue de boucles d’oreille qui te facilitera grandement la vie.
Apprécions ensemble, aujourd’hui, l’aphorisme dadaïste de ce phénomène.
Oui. La suite … « Cé cé cé cérumen, la boucle d’oreille au quotidien ! »
… comment tu fous correctement du vernis sur les ongles de ta main droite quand t’es droitière.
Sans être atteinte de Parkinson au stade terminal, tu me feras pas dire que sur ta main droite, ça déjante pas un peu quand même !
Oui, ça dépasse.
Et ce n’est pas très gracieux.
Et parfois, on a pas toujours le temps d’aller chez Zouari se faire poser le vernis en 5 minutes pour 30 €.
Non, on a pas.©
Alors ?
J’attends.
Tu vas arguer que ce genre de trucs, ça vient avec l’habitude.
Je te rassure, ça vient pas.
Oui, ben peut être je suis pas manuelle, mais je te rappelle qu’à l’Université, en France, on n’est pas très glam’ au niveau des options.
Moi j’avais les finances publiques ou le contentieux communautaire, mais onglerie et contour des lèvres avec un crayon foncé qui fait pute, on s’excuse, c’était pas proposé !
Après, y’a Alexiane qui te dira toujours que c’est pas grave, que les contours qui dépassent « ça se barre dans la douche« .
J’aimerais juste savoir à partir de combien de douches on peut estimer que ça s’estompe ?
Non parce que si faut tabler sur une dizaine et que du coup, y’a quasi plus de vernis tellement ça s’écaille que c’est vilain, quid de l’intérêt de la disparition des dépassements si, finalement, y’a plus de vernis ?!
Oui, je t’ai bouclé le ceinturon que t’as plus d’argumentaires disponibles en rayonnage. (et je n’en suis pas peu fière, comme Artaban)
Pour finir, je sais que y’en a qui vont conseiller de mettre du dissolvant sur un coton-tige ou d’utiliser un correcteur exprès conceptualisé pour l’occasion par des marketeux scrupuleux et que le truc ça traînasse dans ta trousse à onglerie depuis 3 ans juste pour faire genre je suis bien équipée.
Te casse pas le cul, ça marche pas non plus ton histoire.
Effectivement, ça ôte bien les « dépassements », mais aussi le vernis qu’était bien mis à la base.
Tu sais que c’est insensé cette histoire !
Un prochain jour, il faudra également qu’on m’explique comment tu fais quand on t’offre des fleurs et que t’as pas de vase.
N.D.A. : Je tiens quand même à préciser que les ambidextres sont privés de lecture aujourd’hui et que donc, c’est pas trop la peine de la ramener.
EDIT DE 16.19 : Non mais, tu vois pas que je viens de paumer un bouton de ma jupe-culotte !?!
Tu m’auras vraiment tout fait !
La semaine dernière j’ai clamé m’en fous, je fais pas les Soldes.
Non, parce que ça va bien 5 minutes, mais entre nous, on va pas non plus acheter des fringues jusqu’à ce que penderie s’écroule, si ?
D’abord j’avais claqué aux Soldes Presse, et puis, côtoyer la blogofille depuis des mois ça finit par te filer des hauts-le-coeur face au déballage incessant de moderies, pas toujours très seyantes, faut pas déconner.
Tu vois pas qu’on est gavés de tous ces récits de ventes presse qui fleurissent sur les blogs des filles à têtes coupées ?
Si, hein ?
Et ben tant pis pour toi, nous avons décidé de faire la même chose ici, ce week-end, mais au rayon quincaillerie, toutefois.
Cette semaine, j’ai sautillé sous une pluie diluvienne que j’ai niqué mes bottes jusqu’à la vente N2 Les Néréides et j’ai frénétiquement acheté quelques petites babioles.
Oh, tu vas noter, c’est pas grand chose, ce ne sont que des produits bons pour la santé, mais il faut bien meubler le week-end. Oui, il faut bien.
Donc, sur la photo, j’ai tout foutu en même temps, on va pas perdre du temps inutilement à compulser de la composition artistique sur la parquet non ciré.
Késako, donc, que tous ces bijoux de pacotille qui ne font que compenser maladroitement mon état de manque à l’égard de ma tendre « Belle de jour » by Mauboussin ?
Sur ta gauche, tu peux apercevoir une broche avec un charmant petit noeud écossais et en médaillon une femme à lunettes qui dit « un dernier coup d’oeil dans la glace« .
Deux réflexions s’imposent : non, ce n’est pas cuculapraline, c’est décalé et oui, moi aussi, parfois, j’aime à me prendre pour Elisabeth the Second. So what ?
Après, si tu continues ta lecture ophtalmique, tu croises un collier avec un chat portant une couronne dans un médaillon. On ne s’en sort pas de cette idéalisation de la Royauté, je te concède. La folie des grandeurs, sans aucun doute.
Pour finir, t’as le collier avec un 7 qui pendouille.
Je te voir venir avec tes grosses ankle boots : pourquoi le 7 ?
Bon, on va pas te faire de la culture générale un samedi, mais faut pas être sot pour autant.
Tu sais bien que c’est le chiffre sacré et que y’a pas de fumée sans feu si on parle de 7ème ciel.
D’ailleurs, la modeuse branchouille Parisienne le sait bien, rapport que j’ai extirpé le dernier 7, alors que y’avait encore pléthore de 3 ou de 6.
Ouais, faut pas nous prendre pour des cons non plus. La vérité, tu te vois avec un 6 ? Allons, soyons sérieux.
Prochainement, faudra que je confectionne la putain de blogroll. Oui, cette espèce de listes de liens, noeud de la guerre blogosphérique.
On est pas rendus. Moi je te dis que ça va être pire que de rapporter les pommes d’or du jardin des Hespérides.
Si tu souhaites être linké, c’est tout simple. Un chèque de 25 € fera l’affaire. Je fais 10% sur les blogs de garçons. Séductrice oblige…
Aujourd’hui, parlons joaillerie.
Pour en finir avec cette histoire de collier de Rahan que ça devient obsessionnel, faisons le point, ensemble, sur le pourquoi du comment de cette affaire qui, soyons modeste, une fois n’est pas coutume, renvoie les ferrets de la Reine à une insignifiante anecdote de l’Histoire de France.
Attends, je reprends mon souffle.
Un jour d’octobre, dès potron-minet, je décide en me levant de vouloir absolument un collier avec une dent qui pendouille, peu importe la composition pourvu que ce soit du requin. Blanc.
Sournoisement, tu vas arguer que Punky, ça fait un moment qu’elle en a une grosse, elle ! Dent de Rahan, j’entends.
Je le sais bien, va ! Je l’ai même touchée. La dent. Pas Punky.
Face à mon désespoir, Sonia vole à mon secours et me dit :
« Violette, ne fais pas l’enfant, essuie tes larmes, j’ai à ta disposition une dent de Rahan qui appartenait à une reine d’Egypte.
Ah non, pardon, je confonds. C’est un mannequin Suédois de 46,310 kgs qui l’a oubliée par mégarde à la fin d’un défilé. Ne m’en veux pas pour la confusion, on y perd son Grec ancien à trop s’enivrer de peoplade. L’accepterais-tu, néanmoins, en gage de notre amour éternel, bla bla ? »
Quelque peu déçue par l’origine douteuse du dit présent je réponds que « ouais, okay, balance ! » (élégance verbale, quand tu nous tiens…)
La problématique :
On est bien d’accord que ma dent de Rahan et moi, ça a tout de suite collé.
Sauf que faudra qu’on m’explique un jour pourquoi ce parallélisme avec le fils des âges farouches rapport que son collier est garni de 6 dents de requins et que moi, j’en ai qu’une. Dent.
Pour illustrer le pourquoi du comment de cette grande interrogation tu trouveras ci-dessus le collier de moi (à gauche) et le collier de Rahan (à droite, donc. Bravo, tu progresses).
Ha, non, pardon, la mise en page a jumpé, bref, tu trouveras bien tout seul.
Lequel est le plus beau ? On ne saurait dire, finalement.
Faudra-t-il, au fil des ans, que l’on m’offre 5 dents supplémentaires pour que mon bonheur soit total ?
Ne vais-je pas me lasser d’ici là ? (cf. l’affaire de la jupe-culotte bannie.)
Pour finir, Rahan ne serait-il pas le fils caché d’Amanda Lear ? Avouons que la ressemblance est troublante…
De là à imaginer une procédure à la Yves Montand/Aurore Drossard, il n’y a qu’un pas.
Que je ne franchirai pas.
Je suis chaussée de low boots aujourd’hui…

