Tout ce qu’il m’est arrivé un vendredi 13

Salut les jeunes. Bah putain – quand ça commence par une grossièreté c’est pas bon signe, vous allez voir -, vous auriez vu ma journée pourrie de vendredi dernier, je vous jure, vous ne l’auriez même pas souhaitée à votre meilleur ennemi. Je vous raconte, c’est passionnant…

Contexte : Vendredi 13 janvier, le jour d’après la tempête

1. Après avoir checké 30 minutes avant de partir à la gare que le train de 8:45 pour la Normandie circulait bien (l’horaire a TOUJOURS une importance dans un récit si c’est avant 9h du mat’), je constate une fois sur place qu’en fait non, il a une heure de retard. Il fait -50° à Saint-Lazare, et j’ai envie de taper très fort la SNCF avec mes petits poings glacés.

2. Mais ils disent que c’est pas de leur faute, c’est le train que tout le monde attend à Paris, celui avec des gens bloqués dedans toute la nuit à cause de la tempête.
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Dans le jardin de l’ogre de Leila Slimani

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Je me suis pris une grosse claque avec le premier bouquin de Leïla Slimani, « Dans le jardin de l’ogre », que j’ai lu au Maroc pendant les vacances de Noël.

C’est marrant d’ailleurs parce l’auteure est marocaine, mais c’était vraiment pas fait exprès (ou alors c’est un clin d’oeil du Petit Jésus, on ne saura jamais).

Son second livre, « Chanson douce« , qui a eu le dernier prix Goncourt, m’avait pas mal secouée, mais même si on retrouve le même style nerveux, les mots qui claquent, les phrases courtes et percutantes, j’ai trouvé « Dans le jardin de l’ogre » un cran au-dessus dans l’intensité.

Ce bouquin est magistralement écrit, extrêmement dur, glauque et dérangeant, mais il ne sombre jamais dans la vulgarité malgré le thème principal : la nymphomanie.
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Encore des mots…

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Il y a 10 ans, sur les blogs, les filles racontaient des histoires. Je trimballais un petit carnet au fond de mon sac, pour prendre des notes, quand quelqu’un sortait un bon mot autour de moi, quand une fulgurance me traversait l’esprit, ou tout simplement pour noter une idée de futur article.

Maintenant, depuis des années, j’ai tout dans la tête (j’ai « musclé » mon cerveau, je crois), mais il arrive parfois, encore, que je note quelques trucs dans les notes de mon Iphone – mes sacs ont rétréci.

Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de filles qui racontent des histoires, au sens strict. L’image a pris la place des mots, on se maquille sur youtube, on déballe ses cadeaux en live sur Snapchat et quand on poste un look sur un blog, on ne s’éternise pas ; on aligne trois ou quatre phrases à la syntaxe aléatoire (on s’en fiche, les marques ne lisent pas les blogs), et puis s’en vont.
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Baby you can drive my car

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Parmi les nombreuses choses auxquelles il a fallu me réhabituer à la campagne – écrit la fille affalée dans son canapé du 18ème arrondissement -, il y a la voiture. Tout en haut du podium de mes angoisses.

Quand j’ai eu mon permis de conduire, à 18 ans, j’étais celle qui trimballait tout le monde en soirées étudiantes dans sa petite Golf verte métallisée (j’avais déjà un penchant pour le glitter, Joan Collins, et tout ce qui brille), affrontant la nuit, la pluie et tutti quanti des relouteries routières avec une insolente décontraction.

Après 4 années à arpenter les routes de ma province, j’ai vécu un événement dramatique dans mon entourage – un accident de voiture pour dire les mots -, qui a paralysé toutes mes velléités de conduite.

L’angoisse, des vraies crises d’angoisse, de panique, qui ont fini par me faire lâcher le volant définitivement (la peur d’avoir peur, vous voyez le serpent…). C’est bête, j’avais eu mon code de la route du premier coup !

Comme peu de temps après je suis arrivée à Paris, ça m’arrangeait bien : plus besoin de voiture à la capitale, c’était plié. Depuis cette époque et jusqu’à l’an dernier j’ai dû conduire deux ou trois fois, genre 2 minutes et toujours dans l’appréhension et le stress, même sur un parking. Pas très glorieux.
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It’s a new day

babe

J’ai parfois laissé entendre, à demi-mot, que l’année scolaire qui vient de s’écouler avait été assez compliquée. Sans entrer, encore une fois, dans les détails plus ou moins intimes, on a eu pas mal de problèmes avec la petite personne en noir et blanc, ci-dessus.

A un moment, j’ai presque failli lâcher l’affaire tant j’étais désemparée. Entre les convocations bi-mensuelles au collège par la Directrice (pas contente) ou un prof (pas trop lol non plus), une sorte de désamour à mon égard, des tensions quotidiennes, de l’insolence à tous les étages et des bulletins scolaires dignes d’un Brian, j’ai néanmoins tenu bon.

Depuis le mois de septembre, j’ai passé des après-midis entiers, au détriment de mon boulot, de déplacements divers et variés ou de rendez-vous pro plutôt importants, à essayer de lui expliquer des choses, à la pousser aux devoirs, à la fliquer parfois, rien n’y a fait. Son statut de « populaire » lui est très vite monté à la tête ; elle est devenue, au fil des semaines, une sorte de mini caïd du bahut… et du domicile familial.
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La chouette

une chouette dans la maison

L’autre soir, tout d’un coup, on a entendu des bruits dans la chambre des enfants en Normandie. Au début je n’ai pas relevé. Si vous devez faire attention à toutes les étrangetés de la vie à la campagne, vous finissez comme une héroïne de Scream, à gueuler comme un putois, les yeux exorbités d’effroi, au moindre bruit suspect ou à l’apparition d’une araignée à deux centimètres de votre tête.

Depuis plusieurs mois, je prends sur moi, même si depuis que j’ai découvert deux énormes araignées dans mon placard à fringues, je scrute chaque culotte pendant de longues minutes avant de l’enfiler, des fois qu’un spécimen velu se cacherait dans la couture et vienne à grimper dans mon anatomie (je préfère même pas y penser sinon je fais un malaise arachnophobe, je vous préviens).

Donc l’autre soir on entend des bruits et personne ne bronche. Au bout d’un quart d’heure, je dis quand même à l’amoureux Mais y’a quand même des bruits dans la chambre non ? Il répond que Oui y’a bien des bruits bizarres et un peu étouffés et qu’il va voir de quel bois il se chauffe (on a une cheminée).
Et puis, c’est là que de l’intérieur de la chambre il me crie : C’est rien, c’est une chouette !
Comment ça une chouette, je demande, une chouette genre hibou ?
Oui, oui, il me crie, viens-voir comme elle est mignonne (?,!!!%) !
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