Saturday morning fever

brandy melville

J’ai bien vu que vous trépigniez d’impatience à l’idée que je vous raconte ma virée shopping de samedi avec Cyclamen (ouais, OUAIS !). Ne bougez pas.

En fait, la journée a commencé chez Michel – mon coiffeur paysagiste – car, révolution, Madame avait soudainement envie d’un carré aux épaules. Quand j’ai entendu ça j’ai dû me raccrocher aux branches ; ça fait environ 3 ans qu’elle gueule comme un putois dès que j’envisage l’éventualité d’épointer d’environ 5 mm, mais croyez bien que je me suis grouillée de prendre un rendez-vous avant qu’elle ne change d’avis.

Les perturbations hormonales à cet âge font souvent faire les montagnes russes sur l’échelle des humeurs et des postulats (et puis ça prendra moins de temps pour faire le Pouxit SURTOUT)(la vérité, ça dure jusqu’au Master les lentes ou quoi ?). Ça commence à vous gratter, je le sens.

En arrivant chez Michel, elle demande si elle peut avoir un brushing. Je réponds t’es sûre ? Vu que t’as entraînement de gym l’aprèm tu vas transpirer, ça va gâcher (et aussi c’est 15 balles en plus). Oui, oui, t’inquiète.

En sortant de chez Michel, elle dit qu’en fait ses cheveux sont trop courts et qu’elle va les laver en rentrant à la maison pour voir si ils rallongent (?!!). Je dis que si elle fait ça, je la déshérite (je suis blogueuse internationale, je suis blindée). Elle dit que ok elle ne les lave pas, et on va faire du shopping comme prévu (<=vénale).

Bref, on part chez Brandy Melville comme je vous l’annonçais l’autre jour. Le magasin était déjà blindé à 11h30, alors qu’il était ouvert depuis 30 minutes, et peuplé de gamines entre 11 et 16 ans, avec des parents un peu largués gravitant autour d’elles.

Cyclamen dit han y’a des filles de mon collège et s’éloigne de quinze pas histoire de faire genre je viens seule rue de Rennes, c’est pas ma mère la dame très jeune à côté de moi. Je note qu’on n’est pas les seules foldingues à traverser Paris un samedi matin, ça me réchauffe le coeur.

Je regarde les fringues, et franchement je trouve ça drôlement chouette tous ces basiques blancs, gris, noirs et marines, ça change de Jennyfer. Les cotons sont d’une douceur de dingue, et je dis Tu vas prendre ce sweat à capuche hein ?!. Cyclamen répond bof et je suis dépitée, parce que j’envisageais déjà de lui voler, malgré le one size affiché sur tous les vêtements.

Ah oui, parce qu’il faut que je vous dise, chez Brandy Melville on pratique la taille unique (en gros chaque vêtement est pensé pour fitter du 34 au 38 MAXI), et j’ai pensé bonjour la discrimination. Est-ce qu’on pense aux ados en surpoids par ici ? Non ! (<=moche)

Je sentais bien que Cyclamen était un peu perdue, ne kiffait pas tant que ça le choix en boutique et s’était un peu laissée influencer par l’effet de mode, mais elle a quand même choisi deux tee-shirts et un sweat. J’ai insisté :  Tu es sûre que tu ne veux pas prendre CE PUTAIN DE SWEAT À CAPUCHE HEINNNN ?!
Ah si, il est trop beau en fait (HOURRA).

Au niveau des cabines d’essayage, il y avait des pères et des mères qui s’ennuyaient ferme en attendant que les filles ouvrent les rideaux de leurs cabines pour faire leur apparition. A un moment, Cyclamen me glisse à l’oreille que c’est elle, là, la fille de son collège, juste à côté qui essaie un tee-shirt qui la boudine un peu. Je m’exclame qu’elle a quand même pas mal de moustache. OH CA VA MAMAN, elle me gronde.

Mais, franchement, c’est vrai. Vous auriez vu ça (<=non, vaut mieux pas).

Je regarde en coin un père désemparé qui essaie de dire à son ado que normalement les rayures verticales ça allonge, mais que là, comment dire, c’est étrange ça n’allonge pas, mais il prend des pincettes avec son air de père du week-end sur deux, bourré de culpabilité. L’ado fait la gueule, et il s’énerve en disant ça va oh, je suis déjà gentil de t’accompagner dans ta virée shopping calme tes hormones ma douce.

Je tourne la tête pour ne pas accentuer sa gène, et bordel, je retombe nez à nez avec la moustache de la fille qui est dans le même collège que Cyclamen. Qu’ai-je fait pour mériter ça un samedi matin ?

Bon. Je me retourne, tout le monde est (encore) là ?

Après cette aventure, nous avons continué notre shopping vers d’autres boutiques, mais je vous fais grâce des récits détaillés, j’ai peur de vous ennuyer. A force.

☞ Soyons sérieux deux minutes, voulez-vous.

Je n’ai pas d’actions chez Brandy Melville (ça viendra sûrement), mais si vous désirez y faire un tour, il y a deux boutiques à Paris au 71 rue de Rennes 6è et au 50 rue de Passy 16è. C’est hyper compliqué de trouver des infos sur les localisations des boutiques en France, mais j’ai un peu fouiné et je sais que vous pouvez en trouver à Lyon, Nantes, Angers et Lille.

Au niveau des prix ça reste raisonnable ; c’est pas donné comme chez H&M ou Jennyfer, par exemple, mais la qualité n’est pas la même non plus, et les tee-shirts et sweats sont d’une douceur jamais vue nulle part ailleurs, me concernant.
Sur la photo illustrant ce billet, on peut voir le sweat à capuche (HOURRA)(35€) et un petit tee col V à rayures (17€).

Bon, je vais me recoucher.

Catégories CYCLAMEN'S SHOW

31 commentaires

  1. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une fille aussi belle et bien roulée que Cyclamen. Les miennes sont belles (bien sûr) mais malheur il leur arrive de s’habiller chez H&M (où c’est moche pour les adultes, à mon avis) et même, ô horreur, elles sont déjà entrées chez Jennyfer. Mais on est en province, faut dire.
    Laisse tomber pardon pour l’aigreur. Je traverse une très sale période. Et non rien. Bises.

    1. Ah mais nous aussi on va chez h&M et Jennyfer, même si on est parisien. Comme je le disais l’autre jour, cette virée shopping c’était pour ses 12 ans.

  2. Hello Violette!
    « Il prend des pincettes avec son air de père du week-end sur deux bourré de culpabilité » : c est un vrai poème ton récit, on croirait une chanson de Benabar (c est un compliment hein !)(je précise au cas où t aimerais pas Benabar!)
    Tu racontes si bien ! Ce billet est une pépite.
    Bon sur le plan pratique :j ai plus qu’à faire une virée à Lyon avec mes minettes !
    Bonne journée ! Bises

    1. Moi j’adore Bénabar, surtout cette chanson de son album « reprise des négociations » : les épices du souk du Caire.
      Si tu ne la connais pas, écoute les paroles, c’est une vraie critique des touristes et de leurs photos à travers le monde…

      Bises et bonne journée !

    2. Ouf que t’aime bien ! Je ne connais pas cet album de Benabar, je vais Spotifyer la chanson !

    3. Ah mais moi aussi, Les épices du souk du Caire c’est ma préférée (avec Je suis de Celles sur la copine moche de la jolie fille que tout le monde a oublié…). Et dans Les Epices, j’aime particulièrement le passage où il dit que si on penche bien la tête par la fenêtre de la salle de bains, on voit les falaises d’Etretat !!!. So vraiii !

  3. Abnégation et patiente, quel sens du sacrifice ! Même pour la prunelle de mes yeux, je n’irai pas jusqu’à la rue de Rennes un samedi matin.

    Heureusement, je ne suis munie que de poilus qui ne mettent pas le moindre orteil dans un magasin. Les tishs, une sacrée affaire ici aussi, mon grand préfère se les créer lui-même ( il a pas tort, pas facile de trouver un motif sympa ).

  4. Ah oui, ils font vraiment des choses sympas! Belle découverte, je ne connaissais pas cette marque!
    J’essaierai d’y passer ce week-end!
    Belle journée, bises

    Julie, Petite and So What?

  5. « et j’ai pensé bonjour la discrimination. Est-ce qu’on pense aux ados en surpoids par ici ? Non ! (<=moche)"
    Parce que tu penses que chez Jennifer c'est mieux ? mes stroumpfettes ont plus de 2 fois l'age de Cyclamen mais dans mon souvenir ça taillait très petit cette affaire là !

    1. C’est un poil mieux, chez Jennyfer, mais discriminant quand même oui.

  6. Il faudra qu’un jour je m’interroge sur le pourquoi à 37 ans je me mets tjrs à la place de l’ado… bref je l’ai fait le coup du lavage de cheveux en sortant de chez le coiffeur pour voir « comment ça fait en vrai »… qq 20 ans plus tard j’en entends encore parler…

  7. Salut Violette et les gens,

    J’ai ri.

    Et j’ai compatis avec ces parents d’ados obligés de traîner leur CB dans l’hostile aube parisienne pour constater que la prunelle de leurs yeux n’est pas compatible avec la taille unique. Voir qu’elle est moustachue (élément peut-être ignoré jusque-là grâce à un éclairage anémique).

    J’ai noté aussi que, mine de rien, Cyclamen elle ne te fait pas tant que ça tourner en bourrique (disons que tu négocies). En revanche, cette longévité des poux ??? Compassion pour toi (en plus, la semaine où un dentiste te torture…)

  8. Tu racontes tellement bien ! Ça donnerait presque envie d’aller se perdre dans les rayons avec toutes ces adolescentes en quête de LA fringue qui tue ! Oh mais wait… plus besoin, grâce à toi, je suis devenue une hippie écolo, maintenant je les loue les fringues qui tuent !!!

  9. Merci de ta plume! C’est un régal pour les z’oreilles!!(Quoi j’ai pas le droit de te lire à voix haute???!!!)
    En tout cas la pré adolescence va pas tarder à débarquer à la maison, mais j’avoue que je ne suis pas pressée…
    Belle journée sous le soleil!

  10. Mais qu’il est chou, ce billet… et qu’est-ce que j’ai ri ! Pardon, mais je m’y vois. Ma Choupette a aujourd’hui 9 ans, mais 12 ans, c’est demain, tout de même. Je note ainsi l’adresse tout en grognant un peu intérieurement, rapport au 34/38 (donc lui piquer son sweat, ce sera mort. Gna. Ou bien, je tenterai de lui voler son sweat et il me boudinera ; la vie est dure pour les mamans. ;D ).
    Bref… Bonne journée, tu viens d’égayer la mienne ! ^^
    PS. Je note également que j’irai rue de Rennes avec des lunettes de soleil, afin d’éviter de montrer aux copines de ma fille qu’elle fait du shopping à l’ancienne (= avec sa Môman).

  11. Drôle, drôle, drôle … Un régal !
    Un peu bitchy sur les bords quand même (moi qui essaie d’assumer ma moustache!) mais c’est ce qui fait ton charme.
    Bon courage, moi je vais me faire ligaturer les trompes avant d’avoir un accident.
    Bisous <3

  12. C’est marrant,je me suis achetée plein de gilets et de T shirt chez Brandy Melville, avant de me rendre compte que c’était plutôt pour les ados…et j’aime ça. Les matières sont très douces et les gilets assez chauds. En revanche, j’ai eu du mal à convaincre mon ado d’acheter quelque chose…elle ne veut pas faire comme tout le monde. Elle choisit juste dans les selections que tu fais pour La Redoute. Une jeune fille de goût!

  13. Je ne connais pas cette enseigne, je suis de province mais bon sang cet article était délicieux ! À quand l’épisode 2 ? Parce-que je ne me suis pas ennuyée moi.

  14. J’ai pas eu le temps de commenter hier, et souhaitais revenir sur la gamine moustachue. Je comprends pas. Ca se soigne quoi! Ici, on est moustachue de mère en fille… et on enlève! A croire qu’il y aurait un âge pour porter la moustache… Ma fille a l’âge de Cyclamen+

  15. Moi qui fait un 38/40, j’ai réussi à trouver chez eux des t-shirts coupés loose et d’une douceur incomparable (un blanc et un gris)! Ma fille a 5 ans de plus que la tienne et les virées shopping qui virent au cauchemar, je commence à m’y habituer, son père a d’ailleurs capitulé (je crois que c’était l’année de ses 13 ans où on s’était tapé une journée shopping rue de Rennes et ou rien ne trouvait grâce à ses yeux !). Maintenant elle pioche allègrement dans ma garde robe et je dois presque lui demander la permission pour lui prendre ce qu’elle m’emprunte ! et bien sur elle pioche aussi dans mon maquillage :(

  16. ça me fait penser qu’il faut que j’aille chez l’esthéticienne ;-)
    En espérant que cette fois mon commentaire (de la plus haute importance) soit publié ;-) Bises Violette

  17. Les ados et le shopping … Heureusement, j’en suis sortie, même si au fond, j’en garde des souvenirs mémorables !!!

  18. j’ai connu cette marque à Montréal avant qu’elle s’implante en France, ils font des trucs sympas mais c’est un peu toujours la même rengaine. J’y ai trouvé un haut noir large et long, que j’aime bien mais qui bouloche un peu, dommage. Et le coton tellement doux, bien vérifier que c’est du coton…

  19. Hahhaaaa c’est une pépite cet article! Bravo Violette ;)

    Je suis aussi fan de Bénabar et les épices du souk du Caire ainsi que la reprise de Barbara « dis quand rieviendras tu? » (frissons garantis)…

    Lors de la dernière virée pantalons chez Célio avec mon ado garçon, les pauvres vendeurs gays ont résolument compris en me voyant, pourquoi ils l’étaient… gays! J’ai dévissé et suis sortie de là, sans voix et échevelée … je déteste mon fils quand il s’agit de choisir un pauvre chino pour le printemps.

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