Quitter Paris : ma nouvelle vie à la campagne

Ça fait presque un an que j’ai pris la décision de vivre dans la campagne normande. J’écris « plus ou moins », mais j’aurais pu dire « à peu près » ou « en gros ». Je continue de venir régulièrement dans la capitale, deux jours par semaine en moyenne.

Je ne vais pas à l’hôtel ou chez des amis, ce qui me permettrait de faire la culbute mentalement ; du coup j’ai souvent l’impression d’avoir le cul entre deux chaises. D’habiter partout et nulle part en même temps. Comme si je n’arrivais pas à quitter tout à fait mon Paris. Celui où j’ai construit ma vie d’adulte.

Mais, quand même, je sens un frémissement de plus en plus important. Je m’éloigne peu à peu de la capitale, comme si je tenais très fort la main de quelqu’un pour ne pas tomber et que chacun de mes doigts se desserrait un peu plus chaque jour (si ça se trouve je vais tomber du 8ème étage ?)(ça va être joli en bas, toute écrabouillée sous mes K-Jacques…).
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Quand on partait sur les chemins…

L’autre soir, on est partis faire une balade à vélo avec l’amoureux juste après avoir pris l’apéro (j’ai arrêté le footing).

Il a dit « Oh c’est ta robe de l’an dernier, celle que j’avais shootée en Toscane, je la reconnais ta robe Boden ! » J’ai répondu que pas du tout, c’est un peu genre la même mais pas la même. C’est aussi une Boden, mais celle-là s’arrête aux genoux et ne se noue pas derrière le cou.

C’est comme si moi je lui disais « Oh tu tonds la pelouse » alors qu’il est en train de tailler les rosiers. Aucun sens de l’observation, je te foutrais tout ça en pension.

Il n’empêche que cette robe Boden a un énorme point commun avec celle de l’été dernier, et pas le moindre : on se sent jolie dedans. La coupe épouse là où il faut sans en faire trop. Je ne porte pas souvent des robes, mais Boden ne me déçoit jamais sur le sujet : on voudrait que ce soit toujours l’été.
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