Il faut que je vous raconte. Oui, il faut que je vous raconte pourquoi Caro et moi pensons que les bonzes sont désormais nos anges gardiens jusqu’à l’éternité (Amen).
Tout a commencé il y a quelques semaines, en salle d’embarquement, juste avant de s’envoler pour le séjour à Bangkok.
Afin de détendre l’atmosphère – Caro était en pré malaise vagal à l’idée de passer 12 heures enfermée dans un caisson volant (pas moi) – je lui racontais, sur un ton léger, cette fascinante anecdote délivrée par ma mère.
Il y a quelques années, alors que cette dernière volait vers la même destination que nous, elle se retrouva assise à côté d’un bonze. « Tu te rends compte !!!« , m’avait raconté la daronne à son retour, « Le bonze n’a pas bougé un cil, un orteil, ni même sa toge orange durant les 12 heures de vol. C’est quand même beau la méditation… » (ma mère prend des drogues en avion, comme Caro)
Je voyais bien que ma blonde amie s’en foutait de mon histoire, toute occupée à éponger la moiteur de ses mains (pas moi), quand tout à coup on a aperçu deux bonzes. « C’est un signe !« , j’ai dit à Caro.
« C’est clair qu’un avion avec deux bonzes à bord ne pourra jamais s’écraser, ce serait complètement blasphématoire.« , elle a répondu. Les drogues commençaient à faire leur effet…