Je suis sûre que je ne suis pas très nette en ce moment. Si, tu vas voir.
Vous avez sûrement remarqué, depuis ces décennies que vous me lisez, vous autres collés au radiateur du fond du bureau, que je suis phobique de la photo. Je veux dire c’est pas des simagrées, je déteste qu’on me tire. Le portrait.
Dans chaque soirée, chaque fête de famille, chaque drink entre potos, c’est toujours la même sérénade : vas-y que je tourne la chevelure, vas-y que j’insiste pour ne pas être taguée sur Facebook contre monnaie trébuchante (j’ai des friends trop adeptes du chantage), bref vas-y que.
C’est pas spécialement glorieux comme maladie, puisqu’à mon sens, ça veut dire que j’ai une haute opinion de mon moi pour pas pouvoir me saquer en photographie à ce point. Je me pense chou, alors que je suis thon, c’est hardos comme constat. Vous me direz heureusement que je suis intelligente pour compenser ; je lis « Capital ».