Vendredi dernier, c’était jour de Michel (c’est mon coiffeur-visagiste). Comme à mon habitude quand j’arrive chez lui, j’enfile mon air chafouin et je dis « Michel, je suis en plein errement capillaire ». « Oui oui c’est bien », il répond Michel et il continue à enfoncer son ciseau dans les cheveux mauve grisé d’une vieille dame du quartier. Je ne comprends pas pourquoi je suis si peu crédible. Mon mal-être est (plus ou moins) réel.
En attendant de passer entre ses doigts habiles, j’ai retrouvé là-bas deux collègues des Internets – on se serait cru à Yalta (non, je déconne). Face à ces deux décolorées de compétition recouvertes de film plastique pour l’occasion (oops je me demande si je ne gaffe pas, si ça se trouve vous pensiez que c’était des vraies brunes), je m’ennuyais ferme moi qui ne suis que du naturel, alors j’ai enfourché le Paris-Match spécial Danielle Mitterrand. Il n’y a qu’au coiffeur que je m’intéresse à la politique.
















