l’oenologie pour les nulles

Château de Camarsac

Alors le premier jour, on a appris les bases pour les neuneus. Genre j’ai retenu qu’il faut toujours rincer son verre avec le nouveau vin plutôt qu’avec de l’eau, quand on change de cépage au cours d’un repas. Et aussi, le plus dingue de tout, la caudalie est l’unité de mesure de la persistance aromatique du vin, en secondes, et pas seulement un Spa !
Le compte-joint était bluffé quand je lui ai sorti ça. Je crois qu’il m’a prise pour une intellectuelle pendant 3 secondes.
Avouez qu’avec ces deux révélations fracassantes, vous allez faire sensation dans les dîners de la baronne.

Ah, tu n’es jamais invité ?
C’est que tu mets les pieds sur la table.

Donc, on testait des vins, des blancs, des rouges, des bleus, et on devinait les arômes dedans. A 10h du matin, un samedi, c’est super dur de se concentrer, mais il y avait un crachoir pour les filles qui ne voulaient pas avaler. Donc, ça s’est plutôt bien passé. Surtout pour Sonia, qui était arrivée « nature » pour l’occasion.

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entre deux mers

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Ah oui, tiens, je n’avais pas remarqué les paillettes sur ses paupières, à elle ?!

Toujours le samedi, on est reparties dans un mini-bus conduit par Jean-Loup, pour déjeuner au château de Camarsac avec un monsieur châtelain, mais très simple quand même puisqu’il nous proposait de nous restaurer en andouillette dans ses fauteuils Louis XV.
En passant, ça doit être la saison des punaises à Bordeaux puisque chacun a eu droit à la sienne : qui de Sonia dans le collant, qui de Jean-Loup dans le caleçon et qui de moi dans les cheveux. On les écrasait en riant jaune, et ça puait dans le camping-car au butagaz. C’était d’un génial cette ambiance, t’aurais vu ça !

de la charcuterie

Après la charcutaille, on a visité la propriété du châtelain, puis ce fut l’heure des adieux. On a beaucoup pleuré, mais nous devions vite partir à Saint-Emilion nous prendre une grosse saucée car les nuages étaient très en colère ce jour-là (ils avaient leurs règles). Il faut bien reconnaître que toutes les gonzesses avaient les cheveux mousseux en fin de week-end et que les lisseurs ont chauffé à en faire péter tous les plombs de la cité !
Pire que dans Secret Story, c’est vous dire !

chateau de Camarsac

hortensias

les boots d'azzed

On avait les souliers d’un crade, dans ces marécages !

Bon et là on passe à l’histoire la plus mignonne du week-end à mes yeux : celle de Jean-Luc Thunevin (ça ne s’invente pas un nom pareil) et de Murielle Andraud.
Ces gens-là, un jour, ils ont dit : « On va faire du vin, tiens !« . Ils ont donc acheté 0,6 hectare de vignes et la dame elle allait voir ses pieds (ou je sais plus comment ça s’appelle) tous les jours. Elle soignait ses vignes un peu comme des bonsaïs, en gros. avec une précision de geisha vinicole. Et comme ils étaient pauvres (enfin pauvres pour la région, tout est relatif), ils entreposaient leur récolte dans leur garage.

Dans la région, les gros viticulteurs du melon glosaient pas mal sur eux, mais un jour quand il a fallu goûter à l’aveugle leur première récolte, et bien leur vin arrivait à chaque fois au même rang que les grands crus classés ! C’est ainsi qu’est né le Château Valandraud.
Et voilà, maintenant ils sont riches et célèbres et leur vin coûte 400 boules la boutanche.

Château Valandraud

La Murielle était tellement touchante quand elle racontait ça, que je me suis même mise à caresser une araignée qui courait dangereusement d’un mur vers ma tête (c’est la punaise qui devait l’attirer, j’imagine).
Et c’est là qu’Azzed a demandé : « Madame, c’est quoi un chais ?« 

Bref. Le niveau, quoi.

………….

Vous êtes partis ?

Pour les courageux, on va faire le restaurant du soir et on continuera demain la fin du week-end. Tu vas voir, c’est pas long : deux phrases à tout casser et des photos de bouffe.
Ainsi, ça n’a pas arrêté une minute le samedi puisqu’à peine remises des punaises du bus à Jean-Loup, il a fallu sauter dans les habits de lumière pour se rendre au 7e péché, un restaurant de cuisine moléculaire à Bordeaux, tenu par un chef tout droit débarqué d’un deux étoiles à Berlin.

Concept, en somme.
Très bon, en définitive.

des bigorneaux sur du foie gras

Des bigorneaux sur le foie gras…

comment cuire le cabillaud

…Du cabillaud branché…

cigare

Et du cigare de mousse au chocolat.

☞ Bon, c’est vraiment n’importe quoi, ce blog.

 

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34 commentaires

  1. Mon dieu c’est quoi cet air niais sur la photo, t’aurais au moins pu la couper pour qu’on voit que mon oeil !
    Celà-dit, quand t’as dit « nature », j’ai eu très peur…

  2. et chacune avait un petit calepin pour noter les arômes, ou bien c’était du n’importe quoi, à écrire sur le dos de la main ce qu’on trouvait?
    (c’est n’importe quoi ce commentaire aussi, plus personne dit « calepin » de nos jours)

  3. Cette première photo m’interpelle… c’est pas tant les traces de doigts, mais la couleur fluo du vin… c’était bon ?

  4. Comment ça Sonia, tu ne te réveilles pas le matin avec le smoky en star poudeur et avec du millefeuilles instantané??? (la vérité, il faudrait du millefeuille en spray)

    Violette, tes fauteuils Louis XV c’est du Louis XV de quel pays????!!?? (?)

    Jolie chenille de vernis, ils vous ont fourni les pinceaux à part?

    (je reviens d’un dîner avec des pilotes de chasse, je me suis pris 8 caudalies dans la tronche)(eux aussi en plus des 3G des Rafale)(paraît qu’on a balancé les Jaguar à la poubelle)(alors je suis presque aussi ivre que vous)(et j’ai appris un mot: épictase; paraît que ça veut dire orgasme, à vérifier)(bonne nuit)(pas croisé Brian)

  5. (ah non, ils se sont trompés dans leur cours de caté pour la nulle, l’épectase c’est la mort pendant l’orgasme, et aussi l’effort de l’homme vers Dieu)(je sais, aucun rapport, mais je partage la science aussi)(on parlait de Félix Faure, c’est pour ça)(tout le plaisir est pour moi)

  6. N’empêche que tu remarqueras avec quelle classe je mange mon andouille. Je tenais juste à le préciser.

  7. Ce qu’il y a de bien avec nous autres les Frenchies, c’est que quand on raconte un week-end, on passe forcément 3/4 h sur ce qu’on a bouffé.

    Je le sais, parce que je le suis surprise en train de faire ça hier.

    Et que je surprends des copains.

    Et que ça me fait rire à chaque fois !

  8. Tu ne manges jamais que des choses de forme oblongue dans les restaus chics ? (attention, le cabillaud se fait accoster par le truc panné, et il est bizarrement coiffé, avec son chiffonnou de jambon …)

  9. BBCam : Non mais tu fais bien de souligner, on avait le calepin, c’est vrai.

    shalima et louba : J’ai un poil saturé la photo, c’est vrai. Mais le vin sorti de la cuve était bien rose. C’est qu’il n’avait pas encore atteint sa maturité le petiot !

    SONIA : Moi je te trouve très belle sur cette photo, fais pas chier (lul).

    Dorothée : T’as pris un Alka Selzer en rentrant hier soir rassure-moi ?

    Joséphine : Sérieux ?

    eamimi : Ca y est ? T’as trouvé ?

    azzed : C’est vrai que tu manges avec une classe folle, alors que c’était pas gagné.

    marionfizz : C’est dingue ça, non ? Faut dire qu’on a super bien bouffé, et comme je suis assez gourmande, je ne pouvais pas passer à côté du récit.

  10. C’est pas ça qui va améliorer ta cellulite ,ni ta propension à l’alcoolisme(mondain)Tu seras flétrie irrémédiablement à 40 ans,si tu arrives à cette âge canonique avec une cirrhose…

  11. Sonia > T’as pas l’air niais, mais heureux (oui, parce qu’on dit « un air »).

    La picole, sans nul doute.

    ;-]

  12. Franchement, je devrais croiser une punaise que je serais bien emmerdée tellement je ne sais pas à quoi ça ressemble …

  13. @bbcam : Comment appelles-t-on un nain (pardon, comment appelles-t-on une personne de petite taille, restons politiquement correcte) qui porte une baguette sous le bras (ou à la main, si tu veux)
    réponse : c’est le petit calepin (le petit qu’à le pain)
    C’était la blague du mercredi, puisque c’est le jour des enfants
    Drôlement vicieuses, les bêbêtes, d’aller dans le collant de Sonia.
    Mais c’est quoi, cette boule, à côté de ton cabillaud survolté ? J’hésite entre un truc pané puis jeté dans la friture, une croquette style pomme dauphine comme faisait ma grand-mère, et une boulette au soja-céréales (comme l’orthorexique que je suis maintenant mange trop souvent dans la semaine)

  14. c’est ce que j’appelle un repas joel robuchon : entrée 2,5 grammes, plat de consistance 5 g, dessert pour ceux à qui il reste encore un peu de place 2,3 g.

    dis quand même a Brian que manger 2 menus parce qu’il a faim ça se fait pas. Il nous fait honte celui là parfois!

  15. Je veux du foie gras.

    Sinon très en retard, une chenille des plus distinguées t’attend chez moi.

    Avec la petite histoire qui va avec, mais attention, âmes sensibles s’abstenir.

  16. je n’ai pas de bon mot, mais ce week-end oenologico-gastronomique me fait rêver. J’ai fait un cours de dégustation de vin, maintenant découvrir les bons vins dans leur MILIEU NATUREL c’est ce qui me fait vraiment envie!

  17. Alors moi j’ai été invité par personne mais j’ai été manger chez Flunch avec une caissière de chez Carremouth, dame que je convoitais de fort longue date car elle a toute ses dents (chose rare dans ma région) et qu’elle porte des chaussons isotoner dont je suis fétichite.

    Nous avons diné d’un colin pané accompagné d’un excellent Vinolux première pression à froid composé également de raisin mais là je sens que tout le monde s’en fout et qu’il est hors de question que je m’étende sur la merveilleuse soirée qui suivi puisque nous nous rendîmes sur le parking pour assister à une réunion de tuning.

    Voilà, vous levez les yeux au ciel et je sens que tout le monde s’en fout.

    Pffff!

  18. Nekkonezumi : Oui, je suis fétichiste.

    lagirafeaulongcou : Je sais. C’est pas de ma faute si j’y étais le samedi (je te fais pas un dessin)

    Manou : Of course, elle est belle. Elle brille de tous ses feux.

    babelkot : C’est très vilain ce que tu écris là. Déjà que j’ai le petit moral, tu m’achèves.

    sophie : C’est pour demain le signe oenologique, je peux pas tout faire !

    poupoupinette : C’est à dire que je ne m’en souviens plus du tout, en fait. (de la boule panée)

    miss400 : Il sort de la cuve, il est pas mûr, mauvaise langue !

    Anna : Si tu l’écrases, tu la reconnais illico.

    Rové : C’est la classe, hein ?

    garance : Moi aussi je rêvais d’un week-end comme ça depuis longtemps. C’est magique d’être en immersion là-bas. Surtout quand on aime le bordeaux (ce qui est mon cas, tu t’en doutes)

    lililamazone : En plus il a une cystite aujourd’hui !

    Aude Nectar : Ah je vais voir !!!!

    Hotllywood : C’est à dire que c’est super tout ça, dis-moi !

  19. Oui oui, c’est complètement vrai pour les punaises, elles font des nids partout, ça vole à foison et ça s’immisce dans les maisons…Mais je ne savais pas que ça s’attaquait à la chevelure et aux caleçons!

  20. Cela fait plaisir de lire ton récit de week-end œnologique (grâce à un lien de Monsieur Thunevin sur son blog tout sérieux, où il raconte la suite de son histoire à succès). Quand l’organisme marketing de Bordeaux avait invité des bloguers vin masculin, les comptes rendus étaient beaucoup moins rigolos et il n’y avaient presque pas de commentaires… cela va leur donner à réfléchir. D’autant plus, qu’ils peuvent lire dans toutes les enquêtes du marketing, que ce sont les femmes, qui achètent le vin de tous les jours dans les supermarchés en France et pas les hommes, qui échangent leur doctes notes de dégustation sur les forums à vin – boudés par les femelles.

    Les punaises écrasées – rien de tel pour bousiller le nez dans une cave pour au moins un quart-d’heure:-). Après cela, on ne détecte même plus un gout de bouchon, et pourtant, normalement, cela chlingue!

    Cela ferait plaisir, de trouver plus souvent des pots sur les vins, qui accompagnent vos petits plats (ou d’autres moments gourmands:-) sur les blogs de filles, cela nous changerait du hyper-sérieux coincé des habituel amateurs du vin!

  21. Iris : Oui, je viens de voir le lien depuis le blog très sérieux du sieur Thunevin, et ça fait drôlement plaisir.
    Je trouve ça parfait qu’on invite des filles pour un week-end oenologique, thème réservé dans les mentalités aux hommes, aux vrais !

    Comme tu le dis si bien, le vin est acheté en majorité par les femmes, les services marketing le savent très bien. Et surtout, beaucoup apprécient le vin, le bon notamment.

    C’était l’opération dont je rêvais secrètement, car je suis super amatrice. Notamment de Bordeaux. Et on peut donc parler de vins tout en déconnant, CQFD.

  22. J#avais le plaisir encore hier, de montrer mes vignes et faire déguster mes vins à un couple, qui passait pour la première fois. Déjà bien, qu’ils étaient venus à deux (souvent, certains « grands amateurs » laissent leurs femmes au village avec les enfants ou devant la cave avec le chien..). La dame m’assurait, qu’elle serait nulle en vocabulaire de vin – il a donc fallut la rassurer, que comme moi, elle était tout-à-fait capable, de dire, si cela lui plaisait ou pas et que c’est cela, qui importe, pas le verbiage, qui se limite souvent à ce qu’on connait déjà et barre le chemin à des nouvelles expériences gustatives…

    Elle a trouvé son bonheur avec un de mes vins – et m’a donné tout de suite une liste de plats, avec les quelles elle pourras s’imaginer, de l’accorder. Pour moi une belle expérience beaucoup plus parlante, qu’une liste de 15/20 ou 91/100, comme on les voit chez les pontes des critiques, professionnels ou auto-proclamés.

    Le vin est un produit convivial, à partager entre ami(e)s et de préférence autour d’un bon repas – c’est là, qu’il a sa place et ce n’est que cela, qui le protège aussi bien des hygiénistes de la ligue anti-alcool que des des analystes coupeurs de cheveux en quatre , qui en ont fait une bête à concours, parce qu’il faut avoir un maximum de points, pour se faire remarquer sur un marché globalisé…

    Donc, comme tu dis, bonne initiative du CIVB Bordelais (ils doivent avoir une femme dans leurs rangs, qui les a poussé à investir dans ce genre d’actions:-) – je n’ai pas le budget, pour lancer des telles actions dans ma petite vallée, mais – comme mes consœurs chez les vignerons bloguers, je crois firme, qu’on n’a qu’à gagner, en ouvrant nos chais plus au filles. et pas besoin de les prendre pour des connes, en leur offrant le rosé dans un « vinity-case » tout rose:-)!

    amicalement

    Iris

  23. c’est ce que j’appelle un repas joel robuchon : entrée 2,5 grammes, plat de consistance 5 g, dessert pour ceux à qui il reste encore un peu de place 2,3 g.

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