Auschwitz-Birkenau

Je suis déjà lol d’avance d’imaginer vos doigts hésitant à cliquer sur le lien de cet article si loin des billets où le consumérisme décérébré est à son paroxysme.
Je me suis dit que j’allais profiter de cette chance qui est la mienne d’avoir quelques lecteurs assez éloignés des préoccupations moderie des stars online de l’habillement.

Alors, parce que nous somme sûrement la dernière génération directement concernée grâce aux récits de grands-parents qui ont vécu cette histoire-là du XXème siècle ; parce que, parfois, c’est bien aussi de passer en coup de vent sur l’internet pour faire autre chose que d’essayer de gagner un shampoing à 6€, je vous invite à prendre 10 secondes sur votre pause dej, votre rdv manucure, votre shopping de dernière démarque, votre 5 à 7… pour cliquer sur le « j’aime » de cette fan page et de signer symboliquement cet engagement à maintenir le devoir de mémoire en le partageant sur votre wall Facebook (Comment ça késako un wall Facebook ? T’as redoublé ton réseau social ?).

« Une seule chose peut être pire qu’Auschwitz… si le monde oublie qu’un tel endroit a existé. » Henry Appel, survivant d’Auschwitz

I pledge. And you ?

Catégories JE SAIS PAS

52 commentaires

  1. « Une seule chose peut être pire qu’Auschwitz… si le monde oublie qu’un tel endroit a existé. » Henry Appel, survivant d’Auschwitz >>> je suis d’accord…

  2. Aucune hésitation pour moi, je suis juste trop contente que tu relayes cette opération, sur laquelle j’ai justement lu un article ce matin ! Pour avoir visité Birkenau il y a un an, je ne peux que soutenir… et relayer ! Merci !

  3. Moi, mon grand-tonton, il a vécu les camps de concentration. Et là bas, c’est clair qu’on se concentrait pas sur les problèmes de tenue du vernis OPI ou de savoir si Lanvin pour H&M c’était pas un coup monté.

    Je pledge aussi.

  4. tout pareil et pas seulement parce que sur la mur du mémorial de la shoah il y a un monsieur qui porte le même nom de famille que ma mère, que c’est un peu mon nom aussi quand même.

  5. Pour ma part, quand j’ai visité Auschwitz, j’ai pu lire sur les listes affichées à l’entrée des chambres à gaz : Sarah Barukh… Une autre que moi qui s’appelait comme moi est morte là-bas… Les drames ne sont jamais bien loin, merci Violette de nous le rappeler.

  6. C’est marrant (enfin façon de parler) que tu abordes ce sujet car nous en parlions mercredi soir en famille, et l’homme golfeur mon ami me racontait ce que ses parents et plus précisément son père allemand fait prisonnier par les français dans des camps de concentration français (oui y en avait aussi faut pas croire) a fini par s’échapper c’est juste gourer de route et s’est retrouvé en pologne bref je te passe l’histoire il a survecu sinon l’homme golfeur ne serait pas de ce monde. Tout ça pour dire que cela fait partie de notre histoire, et que nous sommes là grâce à eux :) alors oui j’y vais de ce pas et m’en tape du shampoing de toute manière mon cuir chevelu est allergique à mes cheveux :) Bizz et merci de penser à eux !!

  7. Le problème c’est que les monstruosités continuent de nos jours et personnes ne réagit……
    La mémoire c’est bien, mais l’action serait mieux… Tibet, Niger, Pakistan…. L’horreur est présente, mais là personne ne bouge…
    Mais bon, sur le principe, tu as raison never Forget!

  8. Mon papi boxeur a connu lui les camps d’internement du Vernet d’Ariège, pas aussi horrible que les camps de la Mort mais où tu pouvais quand même te faire fusiller allègrement dans les bois alentours par les SS.

    I pledge too.

  9. Merci Violette
    L’un de mes grands-pères a fui Mussolini, l’autre la Turquie puis l’Argentine pour se retrouver en France à se planquer. Ma mère et mes oncles étaient juifs résistants, l’un d’entre eux y est resté.
    Mon père est rentré d’un camp de prisonniers pesant 35 kgs.
    Alors oeuf corse I pledge.
    And if I coule I’d double-pledge…
    Merci Violette

  10. Je suis contente de voir un tel billet sur la blogosphère… je me suis déplacée en Pologne à l’occasion du 60ème anniversaire de l’ouverture du camp d’Auschwitz pour faire un travail de sensibilisation auprès d’un lycée. J’ai visité Auschwitz 1 et Auschwitz Birkenau et ce fut un grand moment d’émotion.
    Dans le groupe que nous étions, chacun à eu différentes réactions (malgré une préparation intense avant le voyage), certains se sont écroulés en larme sur le moment, d’autres comme moi, ne trouvaient pas les mots et ont pris conscience et ont réalisé, une fois sorti du camp. Et pourtant je pensais faire partie de la première catégorie… Je n’arriverai jamais à décrire la sensation que j’ai eu en les visitant, c’était très difficile… mais je ne regrette pas d’avoir fait le déplacement.
    Deux choses m’ont vraiment marqué lors de ce « voyage ».
    Ce chat balafré et maigre que nous avons observé assis devant un four… comme s’il attendait là quelque chose ou qu’il se recueillait… peut-être qu’il n’y a aucun rapport mais il ne m’a pas laissé de marbre.
    Puis cette personne à Auschwitz Birkenau, qui venait récupérer des cendres dans le lac, il en a mis dans un bocal. Nous sommes allés à sa rencontre, il nous a expliqué que c’était un moyen matériel de pouvoir faire le deuil des personnes qu’il avait perdu… J’en ai encore les larmes aux yeux et je vais m’arrêter là sous peine d’écrire un pavé.
    Merci pour cet article, j’ai cliqué!

  11. On peut parler mode, on peut aimer la mode, parler fringue et parfois se dire qu’on est déraisonnable, parfois aussi être considérée comme déraisonnable ou superficielle.
    Cela ne signifie en aucun cas que d’autres sujets ne nous touchent pas bien au contraire. Je suis bien plus sensible à ce post qu’à tout autre. Je suis émue par les évènements d’Auschwitz et de la Shoah en général; mais ce qui m’émeut aussi, c’est comme tu le dis, que nous sommes une des dernières générations en lien avec cet évènement, et je n’ose pas imaginer que nos petits enfants par exemple survolent vaguement cet évènement dans leur livre d’histoire sans y prêter plus attention. Nous avons un devoir de mémoire, et j’en suis fière. Je pense que chacun de nous a une histoire à raconter sur cette sombre période, via nos grands-parents notamment.
    Cela dit, notre devoir de mémoire ne s’arrête pas à Auschwitz, et maintenant que les derniers poilus ne sont plus là pour raconter leur histoire, nous devons prerndre la relève de la guerre de 14-18.
    Merci à toi pour ce post en tout cas!

  12. Violette. Bravo. je suis fière de toi. Une info importante parmi nos futilités quotidienne.
    Je me leve pour toi. Standing ovation unique.

  13. Merci Violette…. Ne jamais oublier… Mon oncle est revenu d’Auschwitz.. toute sa vie il a été hanté… I’m in.

  14. J’ai beaucoup lu sur les camps de concentration quand j’avais une dizaine d’année, j’ai vécu l’horreur par témoignages interposés, je ne peux pas oublier ce que j’ai découvert, ma stupeur, mon incompréhension. Alors oui je pledge

  15. Je ne sais plus qui dans les commentaires a dit qu’il fallait aussi regarder l’horreur d’aujourd’hui.
    Oui, bien sûr, mais je pense que regarder en face les horreurs du passé permet aussi de prévenir les horreurs du présent.

    J’ai visité Auschwitz à 17 ans. On n’en ressort pas indemne. Ce n’est pas pareil de « savoir » que cela a existé parce qu’on l’a appris dans les livres, et de le comprendre réellement, je veux dire face à la réalité des choses, les cheveux, les chaussures entassées, les valises…

    C’est très violent comme endroit, et en même temps, salutaire… Je pense que quiconque visite Auschwitz ressort en se disant « plus jamais ça, rien ne doit plus jamais conduire à cette abomination »

    Et alors, on se dit qu’il faudrait y emmener tous ces gens qui incitent la haine, ou peut-être chacun de nous, la haine est si fréquente, finalement, on trouve toujours des « autres pas pareils » à détester… mais quand on a vu où la haine « ordinaire » peut mener, les choses sont radicalement différentes, forcément, définitivement…
    Alors oui, je vais cliquer, Violette !

  16. J’ai habité 5 ans en Pologne, et ai eu l’occasion d’aller faire une visite commémorative au camp de Majdanek. Ce fut une expérience extrêmement forte. Surtout de voir cet immense tas de cendres anonymes sur lequel les gens venaient déposer des fleurs.

    Alors non, il ne faut pas oublier. Et il ne faut pas oublier non plus tout les autres qui, en plus des juifs, ont également péris ou non dans les camps : les homosexuels, les roms, les malades mentaux (dont des gens juste dépressifs), les handicapés…ainsi que les peuples alentours (notamment les polonais, qui se situaient à peine au dessus des juifs dans l’échelle d’extermination nazie)

    (tout ce blabla solennel pour dire que je suis 100% pour, mais que comme j’ai pas de Fessedebouc -sisi, des gens comme moi ça existe encore-, ben j’irais poster ça sur mon blog et les différents forums auxquels je participe)

  17. Done aussi !
    et merci de partager se genre de choses, ça change, et ça fait du bien aussi une fois de temps en temps !

  18. Je vous remercie sincèrement pour tous vos commentaires sur ce billet. Vraiment.

    Mab : Bien sûr tu peux partager sur ton blog (ou forums), c’est même super cool !

    Evemaba : Respire ma grande ! Ou bien achète-toi du recul.

  19. J’ai eu la « chance » de m’y rendre il y a 3 ans … c’est un devoir, affronter la réalité pour ne jamais l’oublier ! Merci pour ce post ;)

  20. I’m IN…
    Bon, puisque tu admets qu’on a été sages, il faut maintenant nous récompenser. Donc demain, tu nous fais un petit concours de lait pour le corps, non ? (Ouais, bon, pardon, j’avais rien d’intelligent à dire. C’est juste trop… lourd, peut-être. Et trop difficile de dire des choses justes, les autres ont fait ça mieux que moi ci-dessus.)

  21. Merci Violette, ça fait du bien de voir qu’on est sur la meme longueur d’onde pas que pour les sujets légers… quelque soit le dégré, on doit tous se sentir concernés. En ce moment je lis « les bienveillantes », très dur mais ça fait aussi partie du devoir de mémoire. Je suis toute émue, alors je te fais plein de bises via la cybertoile.

  22. C’est fait ! En tant que prof d’histoire et petite fille d’un résistant qui a participé à la libération de Dachau, je suis particulièrement touchée par ce post. J’adore vraiment lire ton blog qui parle de tout, même de choses sérieuses ;)

  23. Je rebondis sur le post de Mab : il faut savoir que les premiers camps ont existé peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Malades mentaux, handicapés et tziganes en ont fait « l’expérience » en premier. Ces derniers ont d’ailleurs été utilisés comme cobayes pour d’innommables expériences au nom de l’avancée de la science. Voilà comment une horrible machine a pris naissance.

  24. J’ai visité Auschwitz à 14 ans et lu tous les livres qu’il m’a été possible de lire sur le sujet. Merci pour ce relai Violette.

  25. Et aussi lire « Si c’est un homme » de Primo Levi dans lequel il raconte son « séjour » à Aushwitz 1 an après,sans affect et sans jugements,c’est encore plus impressionnant et glaçant.

  26. Oh mais mon Dieu ! On dirait que la blogosphère a de la mémoire et du cœur après tout ! :-)
    Belle initiative (même si on aurait aimé que tout cela n’existe jamais).

  27. J’y suis allée avec une classe il y quelques années, et je dis en gros ce que cette page suggère : il ne faut pas oublier.
    Mme Kolinka, rescapée, a transmis un « truc » spécial à mes élèves de BEP USINAGE (ouais ça existe); et elle a su leur faire comprendre qu’ils étaient parmi les derniers à discuter en direct avec un rescapé. Je crois bien qu’ils ont compris. Aujourdh’ui ces élèves passent le bac, et sont toujours dans mon établissement. En octobre dernier l’un d’eux s’est tué en voiture, et j’ai pu me rendre compte que les moments que nous avions passés ensemble, notamment à Auschwitz, avaient soudé ce groupe, et leurs profs.
    Sinon desfois je raconte des trucs un peu plus marrants.

  28. Merci pour ce post, ainsi qu’à tous ces commentaires lucides. N’oublions jamais, n’attendons pas que ça recommence. Il est toujours facile de dire après que l’on ne savait pas, mais personne ne relève les morts.

  29. et ne pas oublier la Palestine aussi !
    car les conséquences sont aujourd’hui subies par tous les peuples du Moyen-Orient, à commencer par la Palestine !
    les victimes d’hier sont les bourreaux d’aujourd’hui

    peace

  30. J’ai visité Auschwitz il y a de ça quelques années, donc I’m in de toute évidence. Cependant, si tous les génocides jouissaient d’un devoir de mémoire aussi grand que celui-là, on ne s’en porterait pas plus mal ; parce que non, ce n’est pas le seul. (je n’essaye pas d’atténuer l’importance de l’Holocauste, loin de là. Simplement de pointer du doigt que ce ne sont pas les seules victimes de l’intolérance & de la cruauté humaine, mais que la plupart sont – malheureusement – un peu les oubliés de l’Histoire…)

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