Visiter Petra en février : la pluie

pied-boat

Bon, les cageots, c’est pas tout ça, mais finissons-en vite avec ce suspense où j’ai failli mourir en Jordanie. Il s’agira donc de vous raconter deux évènements auxquels j’ai miraculeusement survécu : une noyade et une mort atroce dans un ravin de montagne. Evidemment, j’en rajoute un peu pour les besoins narratifs, mais si je n’étais pas tragédienne de l’attitude, ça se saurait.

Nous en étions donc restés au point où on devisait à la cool en terrasse d’une bédouinerie locale, à Pétra, quand tout à coup des petites gouttes de pluie sont venues s’écraser dans mon thé du désert. Faut-il visiter Petra en février ? La réponse tout de suite !

Comme ma veste en cuir Sandro (choix judicieux, quand tu nous tiens) avait déjà un peu morflé le matin, et que je ne voulais point aggraver son cas, j’ai dit :

« Oh la la, les copains, on s’arrache ! Remontons donc le Siq, si vous le voulez bien ! » Pour rappel, le Siq, c’est cette grande faille dans la roche que tu te coltines 30 minutes en poussant des petits cris d’admiration pour faire genre tu es émerveillé (et cultivé) des antiquités. Tous les brocanteurs de la place en pâlissent d’envie, tu penses…

Donc, on remonte tant bien que mal le Siq pour sortir de la cité, et voilà que ça pleut de plus en plus. Et encore de plus en plus. Puis, ça devient un déluge. C’est marrant ça, parce qu’on dit souvent « Après nous, le déluge« , sauf que pour une fois, on était synchro, tous les deux.

Du coup, ça devenait de plus en plus difficile pour marcher, l’eau montait très vite dans cette bullshit de conduit classé UNESCO, et c’est là que j’ai vu une femme se retourner vers moi le regard complet paniqué. C’est à dire qu’à ce moment-là, on avait tous de l’eau jusqu’aux genoux, et que mes Converse faisaient de l’Aquaplanning… C’est à cet instant que j’ai réalisé qu’il se passait un truc un peu dangereux, et que j’ai fait une attaque de panique.

Je m’arrête alors pour reprendre mon souffle sous une roche qui rejetait des litrons d’eau sur ma gueule, les jambes qui tremblent autant que les vieux en maison de retraite, avec le gros poids oppressant sur la poitrine. J’ai compris que ça rigolait pas quand mes potes m’ont pris la main en me disant : « On va pas pouvoir s’arrêter parce que l’eau monte trop. Prends sur toi, sinon on meurt » (enfin, un truc du genre un peu moins mélodramatique)

Je crois que ça a été les 20 minutes les plus longues de ma vie, à courir à perdre haleine pour ne pas que l’eau me rattrape. Pour ne pas céder à l’angoisse, j’arrêtais pas de penser à des choses drôles, du style « Putain mon passeport doit être décédé dans mon sac » ou bien « Je peux dire adieu à mon Reflex, bordel !« . Bizarrement, je n’ai jamais pensé à mon cuir Sandro. Comme quoi, je suis pas tant matérialiste que j’en ai l’air…

Bref, je m’en suis sortie (ah bon ?), mais on a appris plus tard que 10 mn après notre entrée dans le Siq, les flics avaient interdit l’accès aux gens qui voulaient remonter car c’était trop dangereux. Je veux dire, c’est pas comme nous, en France, avec la récente tempête Xena la guerrière sur l’Atlantique où on t’averti une semaine avant, hein. En Jordanie, on vit dans l’instant. C’est chouette.

Nous voilà donc, trempés jusqu’à la moelle épinière, vêtus de nos fringues comme si elles sortaient de la machine à laver, chaussés de nos grolles qui faisaient des Floc Floc à chaque pas, risquant la pneumonie mais vivants !
On se pointe dans le bar où nous devions retrouver notre chauffeur, on se réchauffe avec un sandwich aux Mezzé (368 000 cal) et puis je décide d’aller changer mon tampon (j’ai toujours mes règles en vacances, sachez-le).

Je pense que l’instant méritait un cliché : imaginez-moi détrempée, à peine accroupie sur les chiottes douteuses, avec de la flotte qui coulait à travers le toit des WC locaux directement sur une ampoule, sise au dessus de ma tête. La vérité, c’est que j’ai failli faire un « Claude François » avec ces conneries d’insécurité sanitaire, oui !

Et puis on repart pour deux heures de route (super), le chauffage poussé à 36° pour qu’on puisse sécher, quand même. Et là, se produit un phénomène montagneux que je ne connaissais pas. Comme la pluie était grave tombée sur les pierres chaudes de montagne (ou un truc géologique du genre), ça a provoqué un brouillard x 500.

On voyait rien. On voyait même pas notre main sortie à travers la vitre… On roulait à 8km/h dans un silence de mort, frôlant des ravins, croisant des camions qui nous arrivaient en pleine face, croisant des éboulements de pierre dans les villages, etc…

C’est bien simple qu’à un moment, j’ai plus du tout regardé la route, et j’ai pensé à Cyclamen. Je me suis dit que c’était vraiment couillon. Que je n’aurais jamais la joie de lui donner sa boule à neige avec un chameau dedans (elle commence une collection).

(…)

J’abrège. Que nous faudra-t-il retenir de cette expérience ? Et bien, que dès lundi matin j’ai couru chez le pressing, où l’honnête tenancier m’a dit qu’il n’allait pas me soutirer des fonds pour rien : mon cuir Sandro était décédé par noyade. Il avait avalé trop d’eau et succombé à ses blessures.
Les jours suivants, le running gag à mon encontre fut le suivant « Zyva ! Tu l’as acheté au souk, ton cuir ? » Depuis, je courbe l’échine, et je culpabilise beaucoup (surtout la nuit). Je n’aurais peut-être pas dû le crémer à l’après-soleil régénérant Clarins en rentrant de cette journée en enfer. R.I.P.

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51 commentaires

  1. Avec le blog d’Alexiane, ça fait deux deuils en une seule journée, rude.

    Attends un peu avant de nous compter la mort de tes boules Quiès par asphyxie au monoxyde de cérumen !

  2. J’suis désolée Violette mais avec la scène que tu viens de décrire, moi j’imagine la circonférence du tampon totalement trempé…

  3. Et le passeport et le reflex dans l’histoire ? Ils sont toujours vivants ? Non, parce que moi je trouve qu’on ne nous dit pas tout !!! Bon, finalement, on a récupéré la blogueuse influente, donc on est contents ;-)

  4. Alor smoi, je vois pas son problème au cuir… il a vécu Pétra et il est revenu !
    Moi je dis qu’il est glorieux de porter cette veste !

    (et si t’en veux plus, je m’appelle Emmaüs !)

  5. je préfère le dire Vintage que noyé ton cuir ?
    en tout cas, tu as un blouson Sandro qui date de 30 ans, elle est pas belle la vie ?

  6. t’en as ramené plusieurs des boules à neige kitsch ? j’ai une amie qui fait collection…
    bah sinon quel moment épique ! tu pourras le ressortir tel quel à tes petits enfants à la veillée dans … longtemps

  7. C’est à dire que là, le suspense m’a scotchée. Je pense qu’on pourrait en faire un film. Je vois bien Angelina Jolie dans ton rôle.
    Deux questions me brûlent les lèvres :
    Tes Tampax© étaient dans une boîte hermétique, que tu as pu les mettre après une telle douche ?
    T’as pensé à la MoonCup ?

  8. BBCam : C’est surtout que désormais, je prends des polaires Quechua quand je pars en vacances !

    Jules : Les boules quiès sont en salle de réveil. Je te tiens au courant toutes les heures.

    Oopsy : Si c’est bien. pour le cuir, par contre, j’ai comme un doute.

    Anaïs : Ecoute, dans l’histoire, ce n’est pas lui qui a le plus morflé si ça peut te rassurer. Hein, ça te rassure ?

    Niña : Si ça n’avait pas été le cas j’aurais eu du mal à rentrer en France avec tout plein de photos, non ?

    LA BARONNE : Tu te crois sur un skyblog, toi ?

    eamimi : Ca fait au moins deux ans qu’on est en décalage bordel !

  9. Gallïane : Le problème c’est qu’il est tout CRAQUELÉ ! Et qu’il était si doux à la base. Je suis vénère t’as pas idée.

    MH : C’est exactement ce que j’ai sorti histoire de dédramatiser : vintage. On se console comme on peut, va !

    Mélanie : Même pas ! Mais ils ont survécu je sais pas comment.

  10. As-tu essayé d’enduire ton cuir avecun corps gras? ;)
    cela devrait l’arranger, tout de même…

  11. C’est pas tout le monde qui frôle la mort le jour de ses règles ! Quelque part, tu as de la chance.

  12. ben moi j’ai pas aimé ce billet, il m’a fait peur, j’ai pas arrêté de penser à mes enfants… Peut-être parce que j’ai vécu ça dans un oued qu’a décidé aussi de passer du stade « de l’eau jusqu’aux genouilles » à celui de « de l’eau jusqu’aux coudes » pendants qu’on le remontait, aussi pour rejoindre notre bus…

    Bref, j’ai eu les boules pour toi.

    Sérieux, pas un billet comme ça dès le lundi matin…

    Sinon pour ton cuir heu… RIP ?

  13. avagardner : Ah mais oui ! Justement avec de la crème après-soleil Clarins, comme je le raconte à la fin… Ca l’a assoupli, mais pas au point de lui rendre son état d’origine.

    rové : Que nenni !

    Mélisse : Non, une seule par pays visité. Il faut les mériter les boules à neige !

    Bean : C’est très grave, tu sais, le « Claude François » (BONJOUR)

    Hélène : Késaco SPM ???

  14. J’ai angoissé rien qu’en lisant ce post … Je me serai faite pipi dessus moi.
    La Fée, t’es trop courageuse !!

  15. dans le classement de tes billets je mettrais celui-là assez haut ; oui je sais que ce n’est pas gentil, je devrais compatir pour t’aider à faire le deuil de ton blouson mais tu n’as qu’à raconter moins bien

  16. Bonjour ! D’ordinaire, je ricane en silence, mais là, je mets le son : merci pour la Jordanie, j’en rêve encore plus. C’est malin. Pour ton cuir, essaie donc le Sapo, c’est ce qu’on met sur les selles de cheval. Facile et pas cher. Et tes tampons, c’était peut-être des waterproofs ? Ok, pour un premier com, je ne relève pas le niveau. Je réessaierai… nan ?

  17. Je n’ai pas beaucoup d’angoisse dans la vie sauf celle de l’eau et surtout celle de mourir noyée (en même temps, tu verrais mon niveau en natation, tu comprendrais)

  18. SPM: égale syndrome pré menstruel… non contente de faire chier tout le monde pendant, je les brise aussi avant… Je suis d’une classe inégalable, n’est il pas ??

  19. Manou : Tant que je prends pas la tente avec moi, nulle honte tu auras !

    Bean : BONSOIR. Ah oui, les journées passent vite.

    What the L : Fin de règles, pour être vraiment précise…

    Athéna : Surtout que la veste en cuir, elle n’avait que 15 jours d’âge. Ca dramatise encore plus l’affaire, non ?

    Louba : T’inquiète, il ne m’arrive pas de trucs comme ça chaque semaine. Et c’est dommage d’ailleurs, c’est canon pour l’inspiration.

    Valérie : PLeasure.

    Sandrine : Tu dois être sacrément amoureuse de ce pays si je te donne encore envie après ce récit, hein ?! Et welcome dans le monde des commentaires !

    Fran : C’est à dire que j’avais pas trop le choix que de subir, en fait. Qué panique, je te dis pas.

    Hélène : Moi, j’ai juste mal aux seins. Lucky me !

  20. Ptain, il m’est arrivé la même chose sur le pont de Brooklyn, cet été… je courais, je courais, sous ce putain d’orage diluvien, pieds nus et spartiates à la main, et je pensais qu’à une chose : mon netbook qui prenait la flotte de toute part.
    OK, c’est pas tout à fait pareil (mon passeport était dans un sac en plastique) (et j’ai pas failli mourir)
    (mais quand même, on a des idées bizarres, non ?)

  21. Ben c’est son roi qui me donne envie d’y aller. Peut-être n’ai-je lu et vu que des choses partiales, mais il m’a l’air de donner une sacré impulsion à son pays. Le gars qui se déguise pour aller voir incognito et de visu si son administration marche si mal, j’aimerais bien voir ça chez nous, parfois. Je suis attirée par l’idée d’un passé très présent et d’un futur en train d’être inventé. Attends, je la relis, cette phrase, là…

  22. Mais dis moi au fait!!! elles sont pas sorties tes shoes ??? (pardon, j’ai pas du tout parlé de ta mort… mais en fait c’est parce que t’es pas morte quoi, alors autant parler de choses vivantes…)

  23. Sandrine : J’imagine mal Sarkozy se déguiser pour aller en loucedé dans les provinces. Au moins Giscard il faisait ça avec les caméras au cul ! Comment ça rien à voir ?

    Anna : Moi j’ai peur de la strangulation, tu vois le niveau.

    AmeliMelo : Du coup, ça fait 15 jours que j’ai pas pris de douche.

    Shalima : Je crois que j’aurais plus pleuré pour mon appareil-photo que pour mon passeport, même si j’aurais été bien emmerdée pour rentrer au pays.

    Hélène : Alors non, pas encore, mais ça ne saurait (trop) tarder. Je vous dis ça dans les tous prochains jours.

  24. Oui, je suis rassurée pour le tampax. Et pour toi, j’me faisais pas du souci, vu que ton esthéticienne-voyante n’avait pas prédit ta mort !
    Enfin, RIP à ton cuir, et puis, by the way, GIGALOL pour le « Claude François »!

  25. olala pas cool du tout cette histoire !! tu as tenté de passer chez sandro? ils ont peut être la solution miracle (même si j’en doute très fort), mais bon, on ne sait jamais!!

  26. La morale de cette histoire est la suivante : tu sais drôlement bien raconté les histoires!!! Je me suis littéralement écroulé de rire – pardon du manque de compassion, hein – quand tu as raconté la scène du changement de tampon… Je visualisais le moment et je trouvais ça, euh, ubuesque? gravement comique? tragi-comique ? Je sais m pas comment le dire, mais je te garantis que je riais…. Bon, bien content que tu t’en sois sortie saine et sauve… Quant à ton cuir, j’ai beau scruter la photo, je ne le trouve pas abîmé, bien au contraire, mais plutôt patiné. Genre, maintenant, tu peux dire que ce vêtement à une histoire, que tu es Alexandra David-Neel herself, que t’es pas la première pou-pouffe venue qui porte du Sandro, mais que toi tu VIS tes fringues, que t’es la baroudeuse de la fashion et tout… Que c’est une veste Sand+eau, quoi. Donc, in fine, tu es une modeuse de compétition…
    Des bises ;-)

  27. Moi je dis que la morale de cette histoire c’est qu’apres un evenement comme celui là, le metro ça te paraitra de la gnognote!!

  28. Anaïs : Attention à pas trop rigoler avec Claude, il nous entend de l’au-delà.

    lord de Winter : Ahhh sweety, j’adore ton commentaire ! Surtout que tu y mets du David-Neel dedans.
    Si, je te jure qu’il ne ressemble plus à rien ce cuir, mais je vais ravaler ma rage et le porter à la Harrison !

    sabine : Oui, enfin 2 minutes et puis s’en va. Elle est d’un blasé cette gamine, je te jure !

    btempted : J’ai la flemme… et pas le temps surtout.

    marieaunet : C’est exactement ce que je me suis dit !

  29. Poupoupinette : si ça se trouve « ON » nous fait croire que Violette est revenue. Si ça se trouve « ON » a mis en place un robot-brunette en jupe-culotte pour nous faire croire que la Jordanie, c’est secure (et surtout les navarins Jordaniens). Si ça se trouve « ON » nous prend pour des cons.

    Si ça se trouve.

  30. Rho c’est simple je n’ai pas pu lire la fin de l’histoire,quand j’ai vu que tu parlais de ravin.Je suis tombée dedans à 14 ans dans une Renault Espace alors la montagne,ça ne me gagne pas.Interdiction à tous mes proches de s’en approcher,même dans les Vosges.Oui j’ai des attaques de panique dans les Vosges à cause de l’altitude,oui je suis la seule,oui madame.Même dans une boule à neige la montagne c’est pas possible.
    À côté de ça,j’ai compati pour tout le reste (surtout le thé du désert tout gâché,un scandale!)mais pour les inondations on sait nager!alors que pour les ravins on ne sait pas voler!
    Pour le cuir,il y a le printemps qui revient (et un cuir ne fait pas le printemps,cqfd)

  31. Ps:et j’adore les commentaires de ce billet parce qu’ils font (presque) tous référence aux autres (billets).C’est le plaisir de l’intertexte,moi ça me fait bander.
    Tout ça pendant que Brian Joubert se vautrait à Montréal!!!(c’est pour ajouter un intertexte,il a pas assuré un kopeck,lui!pourtant y’avait pas de ravin!)

  32. Raboule ton cuir ici, Mamadou c’est le roi de la ressuscitation (il a réussi à me ressusciter des Balmain en croûte cirées par erreur (bon ok, c’était lui mais quand même)

  33. Ah ouais, moi aussi, ça m’aurait vénèr gravissime de flinguer un cuir neuf.
    Et puis après, tu te dis « L’important, c’est que toi, tu es rentrée vivante ».
    Ok, c’est sûr, tu es vivante (Sinon, avec qui blogerions-nous ?).
    Mais un Sandro, bordel, un Sandro !

  34. Bon, alors pour tes beaux yeux Violette, sache que je viens juste de consulter mon encyclopédie anglaise domestique Macmillan, aux chevilles de laquelle rien de nos jours ne vient, et qu’ils disent au chapitre « leather » qu’en cas de cuir fendillé et raidi par la pluie, il faut rubber de la Vaseline, laisser agir une nuit et brosser le lendemain.
    Tu peux toujours essayer sur un petit bout d’abord.
    Je fais une confiance aveugle à cette encyclo, dénichée vintage dans LA librairie d’Oxford. Certes, nos amis anglais au XIXeme ils n’avaient pas Swiffer et Sandro, mais je peux te dire qu’ils savaient se démerder les butlers, questions taches de thé et gras de scones.

  35. ben maintenant je me demande si tu n’es pas la fille cachée d’indiana jones…? enfin au moins maintenant tu as la même patine sur ta veste en cuir, ce qui n’est pas donné à n’importe qui!

  36. Moi qui me réjouit depuis un mois de partir en Jordanie en Mai, je crois que je vais m’en tenir à tes premiers posts sur ton voyage!

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