Populaire

2008

Il y avait pourtant eu moult gens pour me prévenir, Tu verras en 6ème tu les perds, point barre (ambiance mauvaise augure à la française). Je ne savais pas trop sur quel pied danser alors, mais maintenant je sais. Je ne danse sur aucun pied.

Le temps n’est plus à la Carmagnole ni aux valses de Vienne (j’hésite entre Sissi et François Feldman pour cette dernière référence, on verra plus tard) ; non, le temps gronde, il est orageux même. Il va finir pas me déclencher un nervous breakdown face aux humeurs de ma toute fraîche collégienne.

Ça a commencé dès le deuxième jour au collège – moi qui flippais qu’elle se sente bien seule pour la rentrée en 6ème (la cruchonne que je faisais là) – quand, en rentrant en fin de journée, j’ai eu l’audace de lui demander quels cours elle avait eu ce jour-là.

La réponse fusa, de ce ton excédé qui signifie bien certainement « Fais pas chier la daronne », mais laissez-moi encore le doute m’habiter un peu : « Mais j’en sais rien moi, des cours quoi. » (??!)(ah bon, tu es sûre ?!)

J’ai alors pris sur moi en repensant à David Carradine, ce moine Shaolin de la série Kung Fu, qui savait toujours garder son calme, et j’ai essayé de dévier vers le terrain de la copinade, histoire d’engager la conversation. Là j’ai compris qu’en plus de  l’insolence, j’allais désormais vivre avec une enfant dont le melon serait presque aussi gros que celui d’une blogueuse : « Oui, j’ai plein d’amis. Les gens nous supplient pour être avec nous à la récré. On est des populaires, quoi ! ».

On rigole, on rigole, mais depuis deux mois mon quotidien n’est fait que de sermons, d’engueulades, de punitions que je n’arrive pas toujours à mettre en œuvre (le drame de la semaine sur deux qui engendre de la culpabilité), d’insolence, de devoirs bâclés, de yeux au ciel, de mensonges, de soupirs excédés… et de câlins devenus très, trop rares (parce que bon, MADAME est populaire, vous comprenez).

Je ne vous cache pas que c’est loin d’être facile et que je suis un peu désemparée, même si il y a quand même des moments qui font sourire.

Par exemple, quand sa rébellion est tellement maladroite qu’elle en est touchante, et qu’on voit bien qu’elle transpire le OUI par toutes les pores alors que le NON sort de sa bouche. Quand elle passe une heure dans sa douche avec Daft Punk à fond dans la salle de bains (j’ai interdit Maître Gims depuis que je l’ai vu l’autre jour au Petit Journal, aussi débile profond que suffisant)(mais vraiment !).

Quand elle perd le livre qu’elle doit lire pour dans deux jours (« Je te jure sur ma vie*, je l’avais laissé au pied de mon lit hier soir, quelqu’un l’a volé ! »), qu’elle répond donc aux questions de l’interro au hasard, et qu’elle récolte un 12 à l’arrache (est-ce que je peux décemment gueuler alors que c’est plutôt bien joué ?). Et une foule d’autres petites attitudes qui me rappellent mon adolescence.

Sur cette photo, où elle serre « oreilles » dans ses bras, elle a 4 ans.
L’autre soir dans son lit, 7 ans plus tard, elle l’a jeté par terre parce « qu’il pue trop » (11 ans sans bain, le pauvre « oreilles » refoule sérieusement, c’est vrai), mais s’est endormie avec « Nounours », qui reste définitivement l’élu. Je chéris ce petit moment où elle redevient toujours ce qu’elle est vraiment : une enfant.

* Vous l’aurez compris, le « Sur ma vie » est le gimmick de la saison. Il est bien loin le « trop stylé » des années primaires…

Catégories CYCLAMEN'S SHOW

81 commentaires

  1. Ces billets me mettent toujours limite la larme à l’oeil… Sûrement parce que je projette et que dans 7 ans (8 en fait), moi aussi je regarderai avec nostalgie les photos de la petite enfance… les doudous qui puent et les câlins même à 3 heures du matin, c’est maintenant qu’il faut en profiter si je comprends bien. Tu m’auras prévenue :-)

  2. La photo a formé une boule dans ma gorge, le texte l’a percée, je crois qu’en fait ils se sont trompés à ma naissance, en vrai je ne suis pas une fille mais une fuite. J’ai regardé le clip de Grand Corps Malade tout à l’heure (Pocahontas), j’ai cru que j’allais finir lyophilisée. Il y a des chances qu’il te plaise, et les paroles avec.
    Sinon, une qestion me taraude : et si c’était une souris dans la chambre de Cyclamen, qui lui pique ses bouquins ? J’en ai une chez moi, qui, régulièrement, attend que mon mari aille se coucher pour s’attaquer au chocolat. L’autre fois, à deux heures du matin, elle s’est même tapé les restes de raclette. Ca et la balance qui me voit chaque jour un peu plus lourde, il n’y a pas que les cités d’or qui soient mystérieuses.
    (et puis bises) (pour la peine)

  3. Diantre ! Mais qu’on expédie l’insolente en pension !
    (ou à la mine)
    (ou à l’armée)

    Sur ma vie, bon courage.

  4. Je ris (oui) mais je compatis aussi. Je n’ai pas connu ça dis-donc! Ma grande a toujours été et reste une crème, même si elle avoue que parfois dans mon dos elle me traite de c—e.Ma « petite » de 14 ans (!) est plus cash, mais rarement insolente. Enfin euh…Il y a peu, dans une boutique, j’ai entendu un « bouffonne » chuchoté à mon endroit (comme je cause bien). Bim, je l’ai chopée par le colback, comme Renaud, et l’ai sortie du magasin. La tehon, je m’en fous. Mais ce que je crois, c’est que malgré des moments parfois difficiles il y a à côté de purs trésors: des câlins et des mots doux-rien-qu’à-nous, des « maman je t’aime » qui fusent, des « t’es belle » aussi (improbables mais…), et de vrais temps mère-fille(s): shopping, plateaux télés quand leur père rentre tard, goûters dans de petits salons de thé, bref,tout ça je le CHERIS oh oui. Et tu le chériras, ma belle!

    1. T’as de la chance quand même Nanou, je suis un peu (beaucoup) jalouse.
      Moi, si un jour elle me traite de Bouffonne, c’est la mandale direct.

  5. PAs encore directement concernée par le problème, j’ai pu constater le changement chez la fille d’une amie qui est aussi rentrée en 6ème. La petite mignonne à robes a laissé place à une ado rebelle à cheveux long, jeans en noir, gris, marron et baskets. Ne parlons même pas du ton du langage. C’est quand même fou! (on n’était pas comme ça, si?)
    Simplement: bon courage, je crois que ça dure tout le collège…

    1. C’est exactement ça : slim gris, converse et cheveux longs (faut surtout pas les attacher, ça fait « so primaire »…)

  6. Alors t’inquiète la 6 eme c’est je me la péte
    La 5 eme c’est les hormones en folie elle ne cause que des garçons une obsession
    La 4 eme c’est la 5 eme en plus secrète elle te raconte plus rien
    La 3 eme elle redevient câline et trop cool pour te soutirer de la tune et te demander de sortir avec ses copines
    Je te parlerais de la 2 de l’an prochain….si on les as pas tuées d’ici la.

  7. Oh punaise, ma pauvre tu es entrée dans le monde parallèle des ados, enfin des enfants qui se la jouent ados. Enfin, je pense quand même que les hormones leur joue de vilains tours et qu’ils n’y peuvent pas toujours grand chose.
    La mienne a 12 ans donc en 5ème, donc autant te dire que j’en chie des ronds de chapeau depuis un an. Et étant seule avec un père a l’étranger qui vient les voir trois fois par an, et ben c’est pas facile tous les jours. Je me console sur au moins un truc c’est qu’elle travaille bien et me ramène que des 17. Mais niveau comportement c’est du sport. J’en ai marre. De gueuler alors je punis, et quand je punis c’est à coup de deux semaines d’affilée de privation de sortie /téléphone /iPod. C’est dur de la voir triste à chaque fois mais je tiens le coup. Et la fois d’après je peux te garantir qu’elle ne refait pas la même connerie, elle y réfléchis à deux fois.
    Non le plus dur c’est le côté d’eux de tension. Elle est à deux à l’heure, d’une nonchalance qui m’exaspère, j’ai envie de la secouer et de lui hurler dessus pour qu’elle s’active.
    Bon courage à toi, on en a pour quelques années. Et dire que j’en ai une autre qui va me faire la même chose dans 5 ans, au secours.

    1. Bravo, vraiment, je suis nulle pour tenir les punitions sur la durée. Il faut absolument que je corrige ça, mais elle est tellement comédienne que, quand elle me joue le chat de Shreck, j’ai du mal…

      Pour les hormones, j’y ai pensé aussi, je pense que ça doit pas mal influer sur le comportement.

  8. Les garçons, c’est bien connu, sont plus immatures ;-) : on est encore dans le « trop stylé  » ( ah ou c’est la province peut être ;-) )….
    Mais le trop stylé à toutes les sauces, du genre « oh mais c’est trop stylé  » ( la poêle donc… hem..)
    Ou encore le « oh ouais trop  » ( « tu re veux des haricots verts?  » , ‘tu veux bien aller acheter une baguette ? »…etc )

    Et là, tu oscilles quand même entre l’envie de leur en coller une et celle de te marrer un peu…( nervous breakdown tu disais !)

    Sinon chez nous ça fait une plombe qu’un mec s’introduit la nuit pour « détirer  » la chasse d’eau que si si ils avaient bien tirée, dé préparer les fringues, paumer les bouquins d’école, re mettre le bronx dans la chambre, alluler la lumière de la salle de bain….

    1. Je me sens moi seule… Parce que mon fils, ce week-end, ce qu’il a trouvé « trop stylé », ce sont les nouveaux caddies de chez E. Leclerc (?!) !

    2. La fille de mon amoureux (en 5è), met du « trop swag » à TOUTES les sauces : « Ah ouais trop swag le temps/ta bague/la voiture/ta coupe de cheveux… »

      En même temps, ça me fait marrer ces tics de langage.

    3. Je crois que j’aurai pu écrire ton comm ‘ : maman de trois « charmantes » têtes blondes, dont un ado tout frais (12 ans), tout est trop stylé, jusqu’à l’appart dans lequel son grand père (mon père donc) vient d’emménager (et pourtant, ouaip, pas forcément hyper trop stylé)

      et comme vous, je découvre les ravages du collège (LOL) depuis l’an dernier : et des devoirs faits approximativement, des copains, et des trucs qui disparaissent, de la chasse d’eau « détiréé » (tu m’as trop fait rire !)
      Ce qui est rassurant (ou pas, je ne sais pas), c’est que visiblement, nous sommes légions OUF !

      Courage, nous vaincrons !

    4. Sabine, le coup de « détirer » la chasse d’eau je trouve ça culte. Ça m’a collé le fou rire, même. Tu ne m’en veux pas ?

  9. Un peu hors sujet , mais entièrement d’accord pour Maître Gims , je l’aurai giflé volontiers l’autre soir !

  10. Alors heu… je peux t’aider un peu si tu veux en faisant Pascaline la grande soeur de la vraie vie parce que c’est un peu mon métier ces engins de torture haut de 4 pommes ;-) Je serais ravie de le faire parce que répondre aux parents, les déculpabiliser et surtout les rassurer en leur répétant que « oui ça va passer » c’est ce que je fais tous les jours. Bisettes

  11. Ici, l’insolence et les yeux levés au ciel en soufflant sont aussi monnaie courante, et il n’a que 8 ans.
    Ca me rend hystérique. Mais je me rassure en me disant que l’adolescence en sera sans doute adoucie, puisque plus étalée sur la durée (comment ça, non?!).
    Et oui, Maitre Gims, vraiment, hein! A tel point que j’ai encouragé l’écoute de Black M et Kenji Girac à la maison, pour le faire oublier, et c’est pas peu dire!

    1. Ah ah ah j’adore ;-) Mais c’est vrai que je pourrais presque inviter Kenji et Black M à dîner chez moi (je leur ferai une quiche lorraine, je pense), si c’est pour éviter d’entendre parler de Maitre Gims à tout jamais !

  12. Ah ben voilà ce matin j’ai écris un billet sur mon fils qui ne croit plus au Père Noël et je lis ton post en imaginant ma fille pré-ado de 4 ans (ça arrive de plus en plus tôt) et j’ai envie de l’envoyer en pension. A 12 ans elle me rendra folle c’est sûr. Avec 2 ados à la maison en même temps je ne vais pas survivre

    1. La pension, ça m’a effleuré l’esprit, mais j’ai été interne de la 4ème à la Terminale, et je sais par expérience que c’est l’idéal pour partir en roue libre, parce que tu n’as pas tes parents le soir pour « t’emmerder »…

      J’y ai beaucoup joué aux cartes jusqu’au bout de la nuit (et fumé des clopes en cachette)(et fait le mur pour aller en boite…).

  13. Moi je dis profites en quand même hein parce que dans 4 ans elle te réclame la pilule et boit des Jaeger Bomb !
    (au secours)

  14. Nos filles ont le même âge, et je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en te lisant ce matin. Moi, j’ai autorisé Maître Gims (on va même le voir en concert dans 1 mois #jesaisjesuisunemèrequisesacrifiebeaucoup !!!!!). Et j’ai souvent droit à : « Ca se fait pas ». Bref, je l’aime ma fille <3

  15. Ouais, ben moi j’en ai bien trop conscience avec l’ado de mon mari une semaine sur deux (16 ans, je l’ai connu à 3 ans 1/2 la claque!). Du coup j’appréhende pour les 2 autres : j’ai déjà à moitié perdu mon grand (pourtant qu’en CM1) qui veut aller à l’école tout seul (alors que j’amène sa petite sœur en CP à la même heure) : il part systématiquement 5 minutes avant nous et fait semblant de ne pas nous connaître devant l’école (heureusement, il est peut avoir encore des accès de calinades à la maison quand il est sûr qu’aucun pote n’est dans le coin).
    Je m’accroche donc, comme une naufragée à sa bouée, à ma petite de 6 ans (je l’aide encore à manger ses coquillettes si si!) …
    Bref, on aurait du nous prévenir à la maternité, qu’il y aurait une pu–in de faille spatio-temporelle à la sortie, merdeuh!

    Besos et que la force soit avec toi !

  16. Chez moi, mes deux filles m’ont épargné ça, l’adolescence s’est menée en douceur, même si bien sûr, elles ont tout de même tracé leur chemin à leur manière. La seconde, actuellement 15 ans, est une fêtarde… pas facile non plus de calmer ses ardeurs. Mais à côté de ça, scolarité impeccable. Alors…
    Je crois que tu n’y peux rien si Rose a cette attitude, d’autant que tu es assurément très attentive. Je n’aimerais pas être à ta place, ce qui est sûr, c’est que ça va lui passer, et qu’un jour elle se dira en rigolant que quand même, à l’époque, elle poussait le bouchon un peu loin. Je te souhaite que ça ne dure pas trop.
    En attendant, ces textes que tu écris sont tellement touchants.
    Bonne semaine, Violette

  17. Si ça peut te consoler, c’est pas facile non plus à la maison – nos filles ont le même âge. Je suis loin d’avoir le flegme de Caradinne et j’aime pas qu’on me prenne pour un jambon… Concernant le comportement, j’essaye de responsabiliser ma fille. Tu veux faire la grande, fais des trucs de grande chérie! Ton lit nickel, mettre la table sans souffler… Après, tu seras peut-être en mesure de négocier. Les tâches ménagères tendent pas mal à dégonfler le melon…
    Alors oui, je suis pas marrante tous les jours, mais je suis persuadée qu’aucun enfant sain d’esprit ne peut respecter une mère qui se laisse marcher dessus. Courage Violette!

  18. Hé dis donc toi, tu nous mets la larme à l’œil un lundi matin au bureau devant tous les collègues. Tu te rends compte de ce que tu fais ? NON ? OUI ? RÉPONDS FRANCHEMENT ! (je sais pas faire moi. tu vois, y’a pire que toi!)

  19. Pour essayer de vivre cette période difficile (j’en ai 2 à la maison mais il est vrai que ce sont des garçons), je repense à mon adolescence et ensuite bah je prends sur moi!! Courage ça ne durera pas, enfin j’espère ;)!!

  20. Hello Violette!
    La nôtre, l’aînée, vient d’avoir 12 ans. Son comportement en 6ème était très proche de celui que tu décris pour Rose, mais on est 2 avec l’Homme pour gérer, et clairement je tire mon chapeau-bas à tous les mono-parents ou parents-recomposés, parce qu’il faut une sacrée solidarité pour arriver à passer les « épreuves ». Ici aussi, discipline d’enfer, notamment au niveau du langage/habillage/maquillage (zéro maquillage en ce qui me concerne, j’ai horreur des gamines (trop) maquillées). La 6ème était clairement le début de l’indépendance et des tests parentaux sur le mode « jusqu’où je peux aller » (pas très loin Chérie !) Idem au niveau de l’organisation scolaire, pas mal de chambardements pour elle/nous. J’essaie de l’épauler au quotidien, de sanctionner fermement quand il faut, mais toujours de lui montrer combien je l’aime, je me rappelle que c’est important. En 5ème cette année c’est plus cool, moins d’engueulades (avec moi du moins, parce que c’est une vraie peste avec sa soeur), pas mal de conversations de « grande », mais je ne m’immisce pas dans ses petites histoires du collège, j’essaie de lui montrer que je lui accorde ma confiance. Bref, on a connu une année de 6ème très chaotique, et la 5ème est plus posée. Je vous souhaite un itinéraire qui retrouvera aussi complicité et moins de tensions, mais je suis persuadée que c’est ce qui vous attend toutes les deux.
    Bises

  21. C’est chouette de lire les commentaires aussi, parce que je n’ai pas et n’aurais pas ce qu’on a coutume d’appeler « la chance d’être maman », et que souvent (quand on ne me le dit pas franchement) je n’ai pas le droit d’exprimer une opinion quant à l’éducation (vu que je n’y connais rien, enfin selon les mamans…).
    Or donc, je lis que vous aimez correctement vos enfants en leur imposant limites et punitions, et ça, ça vaut de l’or en barre.
    La permissivité que je vois régulièrement chez certains de mes amis, me rend folle.
    J’adore les enfants (plutôt les 2 – 6 ans, mais bon) et j’ai beaucoup bossé avec eux lorsque j’étais plus jeune. Je n’ai jamais constaté que le laxisme engendrait des choses positives avec qui que cela soit.
    Alors juste BRAVO les mamans.
    So Violette, tiens bon. Elle te remerciera au centuple ta blondinette, de lui avoir inculqué des valeurs qui ne sont plus très à la mode ces derniers temps (ça fait vieille conne ce que je dis là, mais j’assume à 400% !!).

    1. Oui je sais, mais ce n’est pas facile d’inculquer des valeurs, j’ai l’impression que tout glisse sur elle. Pour le coup, elle est vraiment punk de l’attitude, mais j’ai des amis qui me disent que « les chiens ne font pas des chats »… et c’est vrai que je suis assez rebelle vis à vis de l’autorité en général, mais ça m’a pris bien plus tard qu’à 11 ans MOI.

    2. Dans la même situation qu’Edith mais par choix, je constate moi aussi très souvent dans mon entourage que la permissivité ou le laxisme (notamment avec les punitions abrégées ou qui restent au stade de la menace) n’engendre rien de positif, à court terme et encore moins à long terme (j’en connais pas mal qui maintenant, face à leurs ados de 18 ans – oui, j’appelle encore ça des ados à 18 ans -, se mordent les doigts de ne pas avoir été plus fermes avant). Bref, amour, courage et fermeté, petit scarabée, tu vas y arriver. (sur ma vie, je compatis !)

    3. Le fils de mon conjoint est un peu comme ça…il dit toujours « oui oui » mais n’en a vraisemblablement vraiment rien à foutre de ce qu’on lui raconte…bon il n’a que 8 ans alors il n’est pas encore dans la rébellion mais on voit déjà comme tu dis que ça « glisse » sur lui. Du coup c’est un peu perturbant car on n’a pas vraiment de prise sur lui et on n’a l’impression qu’il n’a peur de rien et qu’il s’en fout de tout ! Même le « privé de tablette » il dit qu’il s’en fout il jouera au légo. Bref. Je le sens pas pour la 6ème surtout que je serais la belle-mère et que mon autorité risque d’en prendre un coup… Les familles recomposées c’est bien mais c’est pas tous les jours facile !

    4. Moi aussi ça glisse, avec en réponse les « oui, oui, t »inquiète ! » (mais SI JE M’INQUIÈTE JUSTEMENT).
      Et la famille recomposée c’est hyper touchy. Il faut composer, c’est le cas de le dire, avec les sensibilités de chacun, et c’est super chaud.

  22. Roh la vache, c’est ça qui m’attend….?
    La mienne a 4 ans, et sa petite sœur 1 an, c’est bien je vais pouvoir reprendre du rab après la première…

  23. alors c’est sûr avec les garçons, tu t’éclates moins sur les tenues, mais à l’adolescence t’es un peu plus tranquille(so far so good, mon aîné en 5ème commence à se rebeller gentiment mais reste parfaitement gérable)

  24. Que c’est rassurant de lire tout ça !!! J’ai trois enfants, mais il n’y en a plus qu’un à la maison (16 ans). Pas le plus facile à vivre. En plus de l’insolence « c’est bon quoi … », etc, on est en pleine crise de problème d’orientation scolaire. Et ça, j’avoue que c’est encore plus compliqué à gérer que la crise d’ado en elle-même. C’est quand même dommage que ces f…..g d’hormones déboulent à un moment où il faudrait s’attaquer à autre chose.
    Bref, fille ou garçon, collège ou lycée, c’est pas de la tarte (je fais court !!!)
    Alors, bon courage à toutes et tous ! (et à moi …)

    1. Oui moi aussi ça me rassure de lire tous ces commentaires. Putain, me voilà toute enjouée qu’on soit toutes dans la même galère, même si ce sentiment n’est pas très chrétien, j’en conviens.

  25. Mes twins rentreront en 6 ième dans 10 ans…Cette période va t-elle suffire à me préparer psychologiquement, pas sûr!!!!

  26. Tu m’as transpercée le coeur. D’abord parce que c’est toujours ce que je ressens quand tu écris sur Cyclamen. Ensuite parce que mon fils (l’ainé, celui qui est avec moi 1 we sur 2 et la moitié des vacances) est rentré à JD en 6ème cette année.
    Je me suis inquiétée tout l’été, et finalement il s’est fait quelques amis, (ouf!). J’ai eu droit au mot de la prof principale et je me transforme tous les soirs en bulldozer des devoirs sans compter les « c’est pas comme ça qu’on parle à sa mère ». Note que j’ai de l’entrainement, il était déjà comme ça en primaire. Courage et bienveillance.

    1. Moi je pensais sottement qu’en évitant JD (là où sont TOUTES ses copines du primaire à Turgot), elle serait plus sérieuse, au moins un temps, mais pas du tout.
      Le problème (ou la chance, je ne sais pas, je ne sais plus), c’est qu’elle est leader dans l’âme. Mais plutôt leader des conneries, tu vois…

      Bon courage à toi !

  27. On pourra pas dire qu’on ne nous avait pas prévenu… déja mini rébellion en CE2 avec des câlins de plus en plus rares… mais c’est peut-être masculin ça… Du coup, j’avoue que ça fait un peu flipper, surtout avec 4 loulous à la maison, on sera rodés quoi!!!
    Bon courage en tout cas, et SURTOUT ne lâche pas ta punition concernant Maître Gims…
    Et ton blog, trop stylé quoi!!!

  28. C’est la première fois que je commente, post très touchant… Parfaitement d’accord avec toi pour Maître Gims, j’ai vu l’interview aussi dans le Petit Journal… mais quel nullos ce mec sérieux ! et c’est lui l’idole des ados ? ça pitié !

  29. Un beau texte comme tu en as la recette.
    Les miens n’ont que 8 ans et en plus des garçons..en ce qui me concerne, je n’exige point la précocité sur se dossier même si j’ai noté quelques prémices déjà.
    Et sinon, on a regardé hier (pour la deuxième fois) le Vice-versa et franchement, chapeau sur l’allègement du sujet des changements de comportements des grands enfants. J’espère qu’il y aura la suite (avant l’adolescence chez nous de préférence).
    Courage! <3

  30. Ma fille a 20 mois et j’angoisse déjà à ce sujet, et ce depuis qu’un jour (bien avant sa naissance) en allant chercher ma cousine à la sortie du collège, je ne vois défiler devant mon capot une horde de Pimbêches en culottes courtes !
    Ma décision était prise, la date de départ de notre tour du monde en famille (en camping-car) serait l’année de l’entrée en 6ème de mon premier enfant (qui en plus s’est avéré être une fille). Raison de plus pour embarquer cette jeune enfant voir du pays et se rendre compte qu’il y a plus important/grave dans la vie que de ne pas avoir le même sac Longchamp que ses copines :)

    1. J’ai de la chance dans mon malheur, elle n’est pas du tout « marques », plutôt low profile de l’attitude : Converse et eastpack.
      Sa rengaine du moment, c’est l’iPhone (ce qui n’est pas mieux qu’un sac Longchamp, en fait !!!).

  31. Sur ma vie, Violette, ça s’arrange. Un jour. La veille de la rentrée, je l’aurais donnée au plus offrant, mon ado à moi, ses yeux au ciel et ses soupirs entendus (et le bordel de sa chambre). Le lendemain, j’ai pleuré un peu, quand elle est partie (parce qu’elle a choisi une filière un peu particulière assez loin de la maison et donc elle est interne). Depuis, nos sms sont remplis d’amour et nos WE pavés de roses – et je n’ai toujours pas eu le coeur de ranger sa chambre par le vide, son bordel est presque devenu sentimental…

    1. Oooohhhhhh j’ai bien envie de t’envoyer une mer, que dis-je, UN OCÉAN DE <3.

  32. Bonjour Violette, le mien n’a que 4 ans et je l’ai déjà menacé de pension et d’école militaire, ça compte pour l’avenir ou pas? Je flippe là…

    1. Je dis ça, je dis rien … mais faudrait en garder sous le pied pour plus tard non ? ;-)
      Cela dit, je comprends ! Mais je SAIS que ça empire avec le temps !!!

  33. Attends Carradine à côté de ce qu’on subit quotidiennement d’une ado (hormonalement précose en plus, 11 ans,j’ai un peu pleuré), c’est de la gnognotte. Maîtresse Zen 4è dam pour ne pas faillir. Claquage de portes, oui je parle en onomatopées et alors, levage des yeux au ciel et expression favorite ‘j’m’en bats les steaks’ ! Allez haut les coeurs et serrage de coudes ! (paraît que nos enfants vengent nos mères ! ;-) ).

    1. « nos enfants vengent nos mères »

      ouh là ! Comme je vais payer cher mon karma, moi….

  34. Excellent article pour la contraception ;)
    Bon je n’ai pas de mini-moi mais avec mon frère de 9 ans je sens qu’il peut DEJA avoir des alternances. Un jour le petit frère collé à sa grande soeur (très « enfant »), le lendemain c’est vannes sur vannes (ça reste gentillet mais à la fin de la journée il n’y a pas de réel échange et du coup un peu frustrant. « Il faut que jeunesse se passe » qu’ils disent…

  35. Chère Violette,
    Je lis ton post et je compatis à un point ! Pour faire court mon adorable fille s’est transformée en un week end en horrible ado avec toute la panoplie que tu décris. Plus rien n’allait. Ni l’attitude ni le maquillage (comment ça tu ne te maquilles pas? C’est quoi ce noir qui coule de tes yeux) le débardeur sous la doudoune bien ouverte le portable greffé en permanence les potes les yeux au ciel… La totale. Au début je me suis dit que j’ allais pas se laisser traiter comme ça merde ! et j’ai sévi. Du coup ça a été… pire. Et encore pire. Et finalement (après un bref passage chez une charmante dame qui te reçoit en famille, ou en « couple » mère/fille) j’ai appris à lâcher. Ce qui ne veut pas dire « laisser faire ». Oh là non malheureuse ! Mais à déjà ne pas prendre cela personnellement. Ce n’est pas toi mais la mère que ta fille combat.(Ah ah…) Et à poser calmement (c’est trop dur!!) les règles que tu veux. Qu’est-ce qui est important pour toi. Histoire de ne pas se battre sur TOUS les fronts en même temps. Et puis si tu arrives à regarder ta fille comme une espèce bizarre à décoder, tu vas être surprise. Ça détend.Les hormones c’est dingue ! Elle te parle pas et juste après elle se met à chanter et à rigoler en secouant la tête. Autres indices: l’odeur de sueur et les boutons… Dans ces cas là faut attendre 24h. La bonne nouvelle c’est qu’après une année (scolaire) ça va mieux, beaucoup mieux. On est plus, pas copine mais complice. En fait quand je dois lui dire quelque chose (genre les garçons etc… parce que ça aussi bon courage) je joue la prof qui explique les choses mais ne veut pas ABSOLUMENT pas savoir rien sur sa vie privée. En fait j’essaie de lui parler comme « à une grande personne » et ça marche pas mal. Bon allez j’arrête. Et je reviendrai pleurer d’ici quelques mois car il parait qu’on alterne les périodes cool et pas cool pendant quelques années :))
    Merci pour ton blog et plein de courage à toi.

    1. Ah ah mais j’aurais pu écrire exactement la même description du « phénomène ». Le passage du débardeur sous la parka bien ouverte je connais tellement. Fliquer dès le petit matin, c’est épuisant.
      Merci pour tes précieux conseils, je vais lâcher un peu de pression, je sens que ça nous épuise elle et moi.

  36. Bonsoir !
    Je compatis sérieusement et je me mets déjà à stresser pour mes deux asticots ( 6 et 4 ans, mais je suis déjà débordée!)
    Par contre j’ ai une petite pensée pour les « non populaires » et pour leurs parents !
    Ça ne doit pas être facile non plus !
    Plein de courage !

    1. Oui, j’y pense souvent à celles et ceux qui ne sont pas populaires. Franchement, ça doit être terrible de vivre ça.

  37. Je lisais ton commentaire sur la pension et suis tout-à-fait d’accord…j’ai eu une adolescence plutôt difficile avec ma mère qui voulait me mettre en pension.. merci pour elle, mon père a refusé, car je crois que j’aurais fait encore plus de conneries (même si chez moi, je faisais aussi le mur et fumais en cachette;)
    depuis que ma crise d’ado est passée (enfin ma crise par rapport à ma mère plutôt, j’ai du mal à appeler cette période une « crise d’ado » – contrairement à la crise de prétrentaine mais bref, c’est une autre histoire!), je me suis toujours demandé comment ça pourrait bien être avec une fille si j’en avais une. Et bien aujourd’hui elle n’a que (ou déjà?) 2 ans, mais j’écoute beaucoup les expériences des relations mères-filles autour de moi! Alors merci! je sens quand-même de l’optimisme et ce qu’il faut de légèreté dans ta façon de vivre cette période, c’est important je pense!

    1. Petite précision quant à la pension ;-)
      Me concernant, ce n’était pas une « punition », je ai eu une adolescence normale (chiante, mais dans la norme je pense). Je suis allée en pension dès la 4ème pour une question d’école, car il n’y avait pas beaucoup de choix dans mon patelin.
      Et j’ai adoré ça. C’était comme une seconde famille toutes ces filles avec qui on partageait son quotidien. J’y ai même rencontré celle qui est toujours ma BFF aujourd’hui.

      Et sinon, je dis comme toi : Merci. Merci à toutes pour vos commentaires dans lesquels je sens beaucoup d’optimisme (néanmoins).

  38. Alors l’entrée au collège c’est croustillant mais tu n’as rien vu par rapport à l’entrée au lycée ! Maman de jumeaux de 15 ans je rigole des fois mais souvent pas…. Je dirais que c’est le collège mais en puissance 1000 !

  39. Bel article. Fait cependant attention, populaire ne dois pas rimer avec écraser les autres. Ta fille doit être bien éduquée, il faut tout de même qu’elle comprenne que une personne populaire n’a pas tout les droits. Il y a tant d’adorables enfants « populaires » qui deviennent des cauchemars pour les autres…

  40. J’ai passé ce cap depuis longtemps et ça n’est pas pour me déplaire. Avec des jumeaux, je la craignais cette fichue crise d’ado. Autant avec mon fils ça c’est passé en douceur, autant avec ma fille j’en ai bavé. Enfant très particulière, elle a toujours été moquée par les autres. Elle s’est retrouvée en si grande souffrance (elle se disait folle) qu’elle a songé au suicide. Elle m’a avoué il y a peu avoir longtemps caché dans sa chambre de quoi se pendre après sa mezzanine. Nous avons eu droit aux séances avec une pédopsy spécialiste des adolescents qui n’ont jamais eu de résultat sur son mal-être.
    A 23 ans maintenant, elle est actuellement encore en souffrance mais nous avons une piste et sommes en attente du RDV qui je pense confirmera l’origine de ce mal-être et nous permettra enfin de mettre en place un suivi qui la soulagera.

    1. Oh la la ma pauvre, je suis tellement touchée par ton commentaire que je reste sans voix. Je pense qu’il n’y a rien de pire au monde que de voir son enfant en souffrance. J’espère du fond du coeur qu’elle sortira de ce profond mal-être. Je t’envoie plein de bises de réconfort (je sais, c’est pas beaucoup, mais je ne sais pas quoi faire de plus).

    2. Merci Violette pour les bises de réconfort. Si si c’est beaucoup ça fait tellement chaud au coeur (et de l’eau dans les yeux) <3

  41. Ton texte est très touchant comme souvent mais ce qui me serre un peu (beaucoup) la gorge d’angoisse c’est que je reconnais le comportement de ma fleur qui est entrée….en CP.Alors que l’année dernière je savais jusqu’au nombre de petits pois ingurgités à la cantine,cette année on m’envoie copieusement chier si je pose une question,elle m’a même répondu « wesh là » (le privée du 4eme c’est plus ce que c’était…),je n’ose imaginer ce que ça va donner en 6eme!!courage,elles reviendront <3

Répondre à Sabine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *