Le miroir aux alouettes

Photo @onlydecolove

C’est hyper compliqué d’écrire un article sur un sujet dans lequel on est partie prenante à 100%. On sera indéniablement traitée d’ingrate, d’aigrie, de malhonnête, de personne hautaine, voire même de connasse (les blogueuses entre elles ont la main lourde en médisances).

Mais ça faisait un petit moment que j’avais envie d’écrire à propos de la vraie vie versus les réseaux sociaux. Je ne pense pas être la seule ; je vois et je ressens tout autour de moi des envies de respiration. De vrai. Et pas seulement dans le petit monde connecté.

Si je prends mon stylo de pèlerin aujourd’hui (?!?), c’est parce qu’il y a eu un élément déclencheur sur lequel j’ai pas mal réfléchi ces derniers jours. Je vous la fais courte, mais je devais partir au Vietnam lundi dernier, invitée dans le cadre d’un voyage presse… mais je n’ai pas pu prendre l’avion à cause d’un problème de passeport.

J’aurais pu faire un nervous breakdown de compétition – j’ai commencé pendant 5 minutes -, mais dans les faits bruts ça donnait 24h de vol pour 4 jours sur place sans famille, sans amoureux et sans amis (#NewRémi).

Toujours dans les faits bruts, c’est super con de rater ça, mais dans le taxi qui me ramenait de CDG avec ma valise et mon début de nervous breakdown en bandoulière, je me suis posé les questions. Les bonnes questions, je pense.

Ce qui donne du sens à la vie, est-ce que ce ne sont pas les gens qu’on a choisis pour partager ces instants de bonheur qui ponctuent nos quotidiens ? Est-ce qu’on n’a pas envie de partager la vision de paysages à couper le souffle avec son mec, avec qui on a soigneusement élaboré un joli voyage pendant plusieurs mois ?

Est-ce qu’on a réellement envie de traverser Paris, le soir, pour découvrir une nouvelle crème révolutionnaire (oui mais y’aura un bar à chignons, viens !) alors qu’on préfèrerait mille fois mater le dernier G.O.T. sous la couette ?

Est-ce qu’on a envie de passer un samedi entier avec des copines blogueuses à se faire chouchouter et couvrir de cadeaux par une marque pas dégueu (ça va en jeter sur Snapchat, tu vas voir, les gens vont être trop dégoûtés) alors qu’on pourrait faire un barbec’ de saucisses moches sur Instagram avec des potes qu’on n’a pas vus depuis des siècles ?

Est-ce qu’on a réellement envie d’aller dans ce resto à la déco so Scandinave friendly (ça va rendre terrible en photo, je te jure, on prendra des oeufs Bénédicte !) plutôt que de se jeter un tartare à la Brasserie du coin qui n’a pas changé sa déco depuis 1987 ?

Est-ce qu’on a envie de déjeuner chaque midi avec une fille d’un bureau de presse parisien, en espérant lui faire suffisamment de lèche pour qu’elle daigne nous faire l’aumône d’un éventuel sponso ?

Est-ce qu’on ferait tout ça si les réseaux sociaux n’existaient pas ? Participerions-nous à cette mascarade, qui consiste à nous inventer des jolies vies (alors que, si ça se trouve, on achète encore du PQ au supermarché ?) si nous ne pouvions pas les montrer ? (<= this is The point, non ?)

J’ai répondu SI aux deux premières questions et NON à toutes les suivantes, mais de façon modérée, parce que, parfois, il m’arrive d’avoir envie de faire toutes les choses listées ci-dessus. Mais pas toujours, tout le temps, ni n’importe comment.

Je ne suis pas au-dessus du lot. Je participe et j’entretiens le système. Je fais souvent attendre les gens avec qui je déjeune pour prendre une photo des plats que je mettrai, ensuite, 5 minutes à retoucher pendant que l’entrée refroidira. Je fais la maligne sur les RS quand je vais dans des endroits cool. Je participe de temps en temps à des opés, le soir (mais je rentre à chaque fois en disant « plus jamais »).

Je suis rincée par les marques, j’aime bien ça (qui n’aimerait pas ?), mais j’évite de montrer les « présents du jour » ; c’est pour moi de l’indécence pure.

Je déjeune deux ou trois fois par an avec une attachée de presse, et après je me dis « ah tiens, c’est cool de rencontrer des gens, fais des efforts », mais je ne suis définitivement pas douée pour entretenir un réseau. C’est acté, je préfère le fond à la forme. Je ne sais pas montrer. Je préfère faire, vite et bien (je l’espère) que faire savoir. Et rêver, seule ou bien accompagnée, le reste du temps gagné.

Mais en même temps, je suis un peu mal à l’aise face à cette logorrhée pour initiés. Je ne donne aucune leçon de morale, je suis moi-même pervertie par le système. Et c’est mon métier.

Mais je pense sincèrement qu’on peut être suffisamment connectée avec un minimum d’élégance, qu’on peut essayer de s’élever un peu de la médiocrité ambiante (MÊME quand on ne parle que de fringues ou de beauté) et, surtout, de ne pas se perdre complètement.

Instagram, j’en ai fait mon deuil. Je suis complètement corrompue par le système du beau et de la mise en scène, et il est rare que je poste des photos instantanées, sans retouches ni réflexions avant de les poster. Certaines vidéos échappent à mon contrôle ; ça me rend heureuse de faire un pied de nez à l’atmosphère glacée glaçante et/ou à la multiplication de tags bien placés qui viennent célébrer le Dieu marketing, mais je me ressaisis vite fait. J’ai constamment le cul entre deux chaises, je voudrais bien me rebeller mais je ne veux pas scier la branche sur lequel mon branding est posé…

J’ai longtemps été réfractaire à Snapchat, que je prenais pour un lieu super moche produisant une sous télé-réalité. Même si on a tous un côté voyeuriste assez malsain et que, J’AVOUE, je regardais Loana et Steevy zoner  dans le loft jusqu’à 3h du matin en 2001, je n’y avais pas trouvé mon compte avec les quelques personnes que je suivais alors (NON, pas de noms !!!).

Jusqu’à récemment, où je me suis dit bon ok allons voir là-bas si j’y suis (j’y étais)(pseudo : violette_sbep), et où je me suis prise au jeu parce que j’ai trouvé ça frais. Et pas retouché. Est-ce un pas en avant vers la normalité, sûrement pas, mais la notion d’instant y est plus présente. Et on peut enfin manger chaud. Yolo.

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85 commentaires

  1. Aie, je réalise que snapchat se met à jour tandis que je te lis. Serais-je aussi bientôt pervertie ?

    D’un autre côté, j’ai vérifié, la dernière photo que j’ai publiée sur instagram est celle d’un escargot dans ma garrigue. Même pas grillé au feu de sarments sur lit de capucines. Juste baveux. Je crois que j’ai définitivement l’instagram bouseux et ça me va bien.

  2. Très intéressant oui, et si éloigné de mon monde! Je suis un dinosaure: pas de smartphone (un vieux Nokia pas connecté), et juste une page Facebook. Instagram, Snapchat et consorts, heureusement que mes filles m’expliquent , sinon j’y comprendrais rien. Et finalement ce serait pas bien grave. Une de mes petites-cousines cartonne avec sa chaîne YouTube. Tant mieux pour elle, mais j’ai regardé 2/3 de ses vidéos et…C’est confondant de nullité et même pas drôle. Moi je suis quelques blogs, dont le tien bien sûr (alors TU CONTINUES!) et ça me suffit largement.

  3. J’aime beaucoup ton billet, Violette.
    Quand j’ai quitté Paris pour Montréal, l’une des choses qui me faisait peur, c’était de perdre tout ça, justement, tout ce dont tu parles plus haut : les relations avec les attachées de presse, les cadeaux souvent, les soirées presque tous les soirs à boire du champagne en mangeant des petits fours, les voyages tous-frais-payés en échange de pas grand chose, parce que de toutes façons, faire des photos en voyage, on le fait toujours.
    Je me suis dit que j’étais assez superficielle d’avoir peur de manquer tout ça, mais bon, je suis partie quand même (j’étais dans le yolo avant l’heure du yolo).
    Et puis, ça me manque pas. Pas du tout. Je dois plus me taper la queue à la poste récupérer les colissimo parce que j’étais jamais chez moi quand le facteur passait (c’est surtout que j’habitais au 6ème et que le facteur devait être un gros paresseux), mais surtout, je suis contente de passer mes samedi après midi à faire du sport avec les copines, mes soirées avec des personnes que j’ai choisies, pas des personnes que la marque qui m’invite a choisies.
    Je suis contente d’avoir pris du recul sur tout ça, parce que c’était devenu difficile à vivre je crois pour moi, cette espèce de compétition à qui aura la vie la plus cool à montrer sur Instagram.

    Bref. Et Snapchat est bien le seul endroit où on kiffe se prendre en photo en se rajoutant un filtre qui fait comme si on avait 80 ans. Yolo, quoi.

    1. Je comprends ta peur du départ, je crois que beaucoup ont un peu la même (celle de rater quelque chose, on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, et elles enquillent les soirées comme des droguées), mais évidemment que ça ne te manque pas, tu es bien au-dessus de tout ça.

  4. J’aime beaucoup cet article :)
    Et je suis absolument fascinée par la folie Snapchat qui s’empare de nous depuis quelques petits mois. J’ai un compte depuis les début mais cela fait seulement depuis quelques mois que je lui trouve réellement un intérêt : comme je ne suis plus sur le même fuseau horaire que la France je n’arrive plus à suivre mon fil Instagram (et puis de toutes façons Instagram a désormais choisi ce que je devais voir à ma place) et du coup j’apprécie de « prendre des news » des gens via Snapchat puisque leur story s’affiche dans ma « to watch list ». Le deuxième point étant aussi de partager ma nouvelle vie d’expat avec tous les trucs qui me surprennent au quotidien et qui ne méritent pas forcément une photo Instagram. En partant en Australie j’ai créé un groupe Facebook pour donner des news à mes proches mais j’avoue que je préfère désormais la spontanéité de Snapchat pour ça… j’ai même dit à ma mère d’y venir pour qu’elle satisfasse sa curiosité de mère poule :P
    Bref, vive la spontanéité, vive la vraie vie ;)

    1. Bah voilà, tu as parfaitement résumé la situation. Je crois qu’on aime bien parce que c’est spontané (enfin, pour le moment), et qu’on a besoin de ça !

  5. C’est très vrai. Et pourtant, on va continuer à te regarder, ici, sur instagram et peut être même sur snpachat, en bavant et en se disant qu’on aurait bien fait un voyage de 4 jours en Asie, juste pour voir…

  6. On parle de plus en plus de Snapchat en termes très positifs. Et moi, avec mon légendaire train de retard, je vais y jeter un oeil pour m’y mettre dans à peu près un an, quand tout le monde se jettera sur autre chose :p

  7. A force, tous ces réseaux nous éparpillent, nous ne sommes ni totalement ici, ni totalement là-bas. Au lieu de synthétiser, de centrer, on se découpe en morceaux. Il faut choisir son camp, à un moment donné et trier, pour ne pas passer à côté de sa propre vie. Celle qui ne ressemble pas à IG, celle qui pique de temps en temps, celle qui donne une joie que l’on risque d’ignorer parce que l’on se concentre sur les filtres des photos.

    1. C’est pas faux, à force de s’éparpiller on fait tout de façon négligée.

  8. L’essentiel n’est-il pas de faire ce qui nous ressemble ?
    Vous avez 4 heures :-D

  9. Bonjour,

    J’ai l’impression qu’il y a des cycles chez les blogueuses.
    En ce moment, c’est en mode pénitence, « je participe à un horrible système qui endort le peuple », pour recommencer presque pareil qq mètres plus loin, sur Snap, donc.
    Je suis votre blog pour son ton et aussi parce que les liens commerciaux sont un peu mieux dissimulés qu’ailleurs.
    Mais les blogueuses en général devraient peut-être se dire que leurs lectrices sont moins naïves que ce qu’elles laissent paraitre.

    Sophie,

    1. Bonjour Sophie, c’est à dire que les liens commerciaux ici ne sont pas dissimulés. D’ailleurs, qu’est-ce que vous appelez les liens commerciaux ? Ceux sur lesquels on touche une commission si vous achetez quelque chose en cliquant sur ce lien ?

      Si c’est le cas, je ne cherche pas à les masquer, mais je ne vais pas écrire à côté de chaque lien hypertexte « ATTENTION, SI TU CLIQUES ET ACHÈTES UN TRUC, LA BLOGUEUSE VA TOUCHER 10% DU MONTANT ET C’EST TRÈS VILAIN »…

      Je pense que les gens sont grands et responsables (mais je me trompe peut-être) et que je ne leur mets pas un flingue sur la tempe pour qu’ils dépensent l’argent du ménage chez Séphora ou Sarenza, si ?

  10. Salut c’est ODLE. Je comprends pas tout à ton billet (je suis prof d’anglais c’est pour ça.) Mais pour apporter ma pierre à l’édifice (qu,’est ce que je raconte), je pense que personne n’est dupe, personne ne se sent obligé de te lire, et en ce qui me concerne j’ai fait pas mal d’achats basés sur tes avis et tes goûts (sur la redoute, ok) parce qu’ils ressemblent aux miens. Si je n’aimais pas, et desfois j’aime pas, je te lirais quand même. Je m’en fous que tu gagnes ta vie comme ça. Tu es la seule et unique blogueuse « mode mais pas que » que je lis tous les jours. Je ne suis pas en admiration devant toi, je ne te bade pas, même si parfois je pense que si je te croisais je serais drôlement intimidée. C’est juste que j’ai la certitude que tu es quelqu’un de bien (juste quelqu’un de bien) ( tu l’as dans la tête ça y est), que tu dois être une amie très chouette et une femme extra aussi. Je t’aime bien quoi.
    Tiens je reçois un snap de mon amoureux. Snapchat m’a fait tomber amoureuse. (pas de toi, même si maintenant que je t’ai entendue parler avec un vieil accent du sud d’une voix si envoutante que je tâche de gommer le mien..) Du coup c’est bien, snap. Bon à plus dans le bus.

  11. Bien sûr qu’on est grands et responsables, avec des moments de faiblesse (achats pulsion), mais le marketing est aussi de plus en plus fort et pervers,
    Nombre de blogs alimentent la frustration de ce qu’on n’a pas et font de la surconsommation une norme,

    1. Je suis d’accord avec « l’alimentation de la frustration », et c’est justement sur ce point qu’il faut être modérée (in my opinion), et ne pas l’entretenir parce que ça devient indécent. Surtout dans le contexte social actuel.

  12. Alors moi j’aime beaucoup ton blog pour son humour et sa franchise, mais aussi pour sa pudeur (enfin je crois, parce que comme tu l’expliques plus haut, ce n’est pas vraie vie ici non?)

    Moi avec ma marque (huhu, enfin bon, j’e suis créatrice d’accessoires) j’ai de plus en plus de mal à aller aux évènements pour me faire de la pub en me prenant en photo avec des gens que je n’apprécie pas forcément, parce que tu reviens avec un grand sentiment de vide et d’avoir perdu ma soirée. Je sais très bien que tout le monde n’est pas comme ça, mais c’est la même chose pour les partenariats, quit à choisir je préfère avoir moins de bloggueuses mais qui soient un peu plus intègres (un peu moins ingrates, et qu’au moins le produit leur plaise vraiment et qu’elles le porte dans la vraie vie)

    Je pense qu’on est tous conscients (enfin j’éspère) que ce n’est pas la vraie vie et je préfère vivre la vraie vie sans smarthpnone le week-end, je fais des instantanées dans ma tête des bons moments passés et ça fait vraiment du bien!

  13. Ce qui est sur c’est que quoi que tu fasses tu le fais avec classe, élégance et ce je ne sais quoi qui impressionne beaucoup la petite provinciale que je suis parce que je me sens tellement loin de l’image de la parisienne qui sévit sur beaucoup (trop) de blogs et magazines mais toi tu me réconcilie avec elle parce que c’est comme toi que je la rêve, toi Violette, tu m’accueille et ne m’exclue pas. A partir de là tu peux être chouchoutée par les plus grandes marques ce n’est que justice et j’en redemande parce que tu me le rends accessible. Et ça me touche que tu te poses toutes ces questions parce que ça prouve que tu n’es pas corrompue et que tu es sur la voie pour y échapper. Et ça me touche que ton billet se termine par Yolo parce qu’à lui seul ce mot dit tout. Il parait que choisir c’est renoncer, mais renoncer à quoi, quand on choisit le bonheur ?

    1. Si, je suis corrompue, comme les autres. Mais je pense sincèrement qu’il y a plusieurs strates dans cette corruption, et qu’il faut éviter de toutes les empiler.

  14. Je cogite au même genre de post côté « perfect mum » depuis que le compte Best of mom, s’est abonné au mien. J’ai pleuré de rire en voyant les photos hyper naturelles de ces supers mamans. La vraie vie n’est pas toujours instagrammable et franchement je m’en fiche. Les jolies photos c’est bien mais parfois je poste des photos moches sans me prendre la tête. C’est vrai que sur Snapchat je découvre les gens de façon plus authentique et je trouve ça bien. Espérons que cela dure.

  15. C’est un très chouette billet, que je n’ai pas trouvé « crachant dans la soupe ». C’est normal d’avoir des côtés positifs et négatifs dans son boulot, (parce que c’est de ça qu’il s’agit non??) l’essentiel je pense c’est de savoir faire la différence entre le boulot et la vraie vie, et d’être honnête. Tu sais pourquoi, en tous cas j’en ai l’impression, tu n’es pas trop la victime de trolls? Parce que tu te remets sans cesse en question, tu partages tes doutes avec tes lecteurs, et que tu essaies toujours de prendre du recul sur les choses. Moi ça me parle, je sais que tu es vraiment une chouette personne. J’ai pas besoin de tweeter ou de snapchat, limite le blog me suffirait, j’y trouve ce que j’y cherche à savoir de la détente, un peu de rêve et de bonne humeur. Et pour le Vietnam je te renvoies à mon commentaire sur Instagram <3 Du bisous doux.

  16. L’amour est un bouquet de Violette!
    Si je suis encore ici, c’est parce que tout ce que tu décries (décrier) n’apparait pas chez toi.
    Ce qui m’inquiète: « connectée avec élégance ». Comment sait-on si on l’est (ou pas)? Qui juge ça? #parano
    Pour le reste, la déconnexion, à un tout autre niveau: ça fait depuis fin mars que je ne suis pas entrée dans un Zara! C’est donc qu’on peut se déconnecter de tout si on a une riche vie ailleurs.

    1. Je ne sais pas du tout comment on le sait, si ça se trouve on est hyper vulgaire et on s’imagine en grande duchesse ? Quelle honte !

  17. Que les photos que je publie sur mon compte IG ne soient pas léchées, je m’en contre-fiche. On est un groupe, une petite troupe, on rigole bien, on a l’esprit léger et on partage. N’est-ce point là l’essentiel ? J’admire aussi les comptes bien jolis, proprets, et ne me leurre absolument pas sur le degré de mise en scène, retouches, etc.
    J’ai un compte SnapChat dont j’ai, aussitôt créé, totalement oublié pseudo et mot de passe. Du coup comme je ne connais pas le truc, je risque d’écrire une bêtise en me demandant si les mini-videos qui y sont postées ne finiront pas également par y être mises en scène.

  18. Moi aussi je me dis que tout cette masquarade sonne de plus en plus faux (et je le reconnais : je ne fais pas mieux que les autres) et que snapchat est un peu plus vrai. Ce que j’aime ici, c’est justement ce recul dont tu fais preuve. Et ton humour. Et ton intelligence.Allez bisous Isabelle A.

  19. Merci Violette.
    Je crois qu’à ne montrer que du beau, les RS plombent l’ambiance plutôt que de l’émoustiller, sur le ton de l’adage selon lequel l’herbe est toujours plus verte à côté. Toujours plus, c’est le maître mot. Et quand on n’a pas le recul suffisant (et même si on l’a, on a tous des moments de faiblesse) ça peut blesser, voire démoraliser celui qui regarde.
    A l’inverse, ça peut aussi inciter chacun à mieux observer son quotidien pour le transcender par une jolie image à montrer, parce que même sans tricher, il y a toujours du joli autour de soi.
    Bref.
    Comme je comprends ce que tu dis ! et ce loupé de passeport m’apparaît soudain comme une chance (alors qu’en toute sincérité, j’avais les boules pour toi quand tu l’as annoncé).
    Et merci pour le PQ, je l’avais oublié de ma liste #truelife ;-)

    1. Violette, ce qui frappe surtout ce matin, c’est la qualité des échanges engagés grâce à ton article. N’avons-nous pas aussi une part de responsabilité en nous abonnant et en likant ?

      Et puis, d’un côté je continue à fantasmer sur un compte instagram Michel ( Houellebecq ), qui présenterait clous rouillés, chaussettes abandonnées, feuilles mortes balayées…et d’un autre, quand je passe plusieurs heures à préparer un DIY, la moindre des politesses me parait d’essayer de le présenter joliment, par respect pour mon travail et pour ceux qui voudront se l’approprier.

      C’est si juste Val Lao, la beauté est partout, même dans ce clou rouillé, il suffit de savoir le regarder.

  20. c’est vrai que moi j’en ai parfois marre de ne voir que du beau, que du rêve. Au fin fond de ma cambrousse, parfois ça me mine. Et puis je me dis que personne ne me force à regarder, alors je ne regarde plus. Et aussi je me désabonne des comptes où chaque jour t’as en détail(s) les colis du jour pour tout et n’importe quoi. Ou encore des comptes de personnes qui sont toutes à la même soirée sur un roof top et qui passent « une soirée de dingue avec des gens tellement géniaux et des cocktails tellement healthy) . c’est pas de la jalousie. Au début, on me payait mes déplacements depuis ma brousse pour venir voir « cette nouveauté, rencontrer la marque, blabla » . Je suis venue un peu, j’ai aimé. Et puis ensuite dans le train, crevée (4 h de trajet quand même) je me disais que c’était bien mais bon j’allais donner intégralement tous ces « goodies » alors bon, à part voir quelques filles sympas (comme toi, une fois ;)) c’était bien mais pas péter tout son planning et mettre une semaine à rattraper c’était mieux.
    Bref, je viendrai certainement encore et même que je paierai mon billet (fini le temps de la prise en charge) si ça me dit vraiment.

  21. Je n’ai pas de compte Facebook, pas d’Instagram, pas de Twitter, pas de Snapchat ni de quoi que ce soit d’autre. Tous ces trucs chronophages/inutiles/débilisants (rayez la mention inutile) me saoûlent profondément, pour pas dire autre chose. J’avoue, j’en peux plus des gens qui prennent leur assiette en photo, se promènent avec des selfie sticks et twittent à propos de tout et n’importe quoi comme si ça comptait pour quelque chose. Comme disait M. Kundera, la vie est ailleurs. La mienne en tout cas :-)

  22. Incroyable que les blogueuses nous envient nos vie de « simples mortels » ;-) qui payons TOUS nos voyages et fringues ;-)

    C’est très bien de réaliser le vrai sens de la vie : ses proches :-) C’est effectivement l’essentiel (dit celle qui ne reçoit jamais rien gratos PAS même jamais un bouquet de fleur de son amoureux à -50%).

    Je me souviens d’un article d’Aurelia d’Absolutely Glamourous sur le même sujet (et qui date), mais apparemment, il a été effacé des archives d’Internet. :-(

    Pour ma part, je trouve que tu as bien raison de profiter de ce qui t’est offert, après tout, c’est quand même le fruit de ton travail sur ce blog et les jalouses n’ont qu’à en faire autant, mais bon c’est avant tout une question de talent (qu’elles n’ont sans doute pas). Donc continue comme ça, profite de ce qui te fait envie sans te contraindre à le faire si tu n’en as pas/plus envie. Merci de nous montrer aussi l’envers du décor !

    1. Alors, moi je suis blogueuse mais aussi simple mortelle. Le vrai sens de la vie, je le connais depuis longtemps. Et ma vie perso passera toujours avant celle « connectée ».

  23. Moi mon IG il est tout pourrite, je suis pas dans l’influence alors je suis pas trop trop invitée et ça me va bien comme ça. Les quelques invitations que je reçois, ben t’sais quoi la plupart du temps ça me saoulax-max et je préfère rester mater une niaiserie avec môssieur, mais des fois j’y vais parce que ça flatte mon égo aussi et que je vais pouvoir enfin faire des jolies photos, sauf que j’oublie de faire des photos pour faire bisquer sur IG alors on m’invite plus trop parce que j’ai pas #hashtagué à mort la super soirée … bref la vrai vie c’est quand même vachement mieux.
    Bisous et YOLO !
    PS : c’est si bien que ça snap ?

    1. C’est pas du délire non plus, Snapchat, hein. C’est juste frais et rigolo, tu peux envoyer des vidéos avec des filtres débiles à tes potes, tu as 7 ans, ça fait du bien. Mais pas beaucoup plus que ça.

  24. Oh mais merci pour ce texte !
    Cela correspond exactement aux réflexions que je me fais de plus en plus régulièrement, mais que j’ai la flemme de formuler par écrit.
    Bon moi je ne suis pas l’affluence et je ne suis pas invitée à déjeuner par des attachées de presse. Mais concernant les soirées blog, je me suis plusieurs fois dit que ça prenait trop de place dans ma vie, que ça devenait prioritaire alors qu’une fois là-bas je ne passais pas un moment incroyable.
    D’ailleurs j’ai enfin appris à sélectionner et à ne pas aller partout, je viens à bout du fameux syndrome du FOMO (inutile que je décrypte le terme, je suis sûre que tu connais, toi qui m’as appris le concept de #thuglife)
    Concernant Instagram, j’aime bien mais je ne me suis pas plongée dans l’esthétique effrénée. Je ne suis toujours pas inscrite sur Snapchat car je me sens déjà débordée par tout ces réseaux sociaux, et pourtant j’ai eu droit à une réflexion d’un CM « What ? T’es pas sur Snapchat ? Welcome 2016 » Bizarrement ça me donne encore moins envie, je préfère encore me plonger dans un livre puisque j’en prends encore le temps, et ça me permet de faire des phrases plus développées que celle que j’ai citée ;-)

    1. Oui, c’est exactement ça le syndrome qui pourrit tout : le FOMO. Merci !

  25. Ce billet me parle beaucoup, à moi qui me suis parfois demandé pourquoi (et comment) j’avais « loupé le coche » avec mon blog vieux de 10 ans, en ne faisant aucun effort pour le développer mieux que ça et en tirer des petits profits par moment. Et puis en fait, j’aime mieux comme ça. C’est sûr que quelques sponsos et partenariats mettraient du beurre dans les épinards (surtout en ces temps de chômage), c’est vrai que j’ai souvent bavé de gentille jalousie devant toutes ces nanas qui partent en voyage blog dans les endroits les plus merveilleux, mais au final, comme tu le dis, je préfère faire ces voyages avec ma famille, mon mec et mes gamines (donc pas pour tout de suite) et n’avoir de compte à rendre à personne, ni de nombre de photos imposées à poster.
    Idem sur Instagram. Chez moi, quasi zéro hashtag, une photo tous les 15 jours, une petite mise en scène, certes, mais un compte qui ne représente finalement que quelques instants de ma vie, choisis et partagés à mes followers, et non pas l’intégralité de mon quotidien passé au filtre et aux retouches.

    Après, tu restes l’une des rares blogueuses à très bien intégrer tes partenariats dans tes billets, toujours très plaisants à lire. Et, peut-être parce qu’on se connait – un peu – dans la vraie vie, je trouve que tu dégages à travers ton blog l’image d’une fille très chouette, tout en pudeur et retenue, mais qui sait l’ouvrir quand il faut.

    1. En fait Katia, dans la première partie de ton commentaire, tu développes le concept que je déteste, que ce soit dans la blogosphère ou dans le monde dans l’entreprise en France : le faire savoir, plutôt que le faire.
      Tu sais, comme ces gens qui ne glandent rien, qui ne sont que de la fumisterie et qui se mettent à bosser à 17h et inondent de mails leurs n+ à 20h pour faire style « je bosse hyper tard ». Je trouve ça tellement dommage que le branling ait pris le pas sur le talent (ce qui est ton cas <3).

  26. Salut Violette et les gens,

    Ah mais ce qui est rassurant c’est que tu partages tes questionnements… et que tu n’y réponds pas de façon sectaire !
    Snapchat semble prendre du feu de dieu, ces temps-ci. Je l’ai testé cet automne sans conviction j’ai mal du m’y prendre et pas envie de retenter le coup.
    Mais qu’importe ? Puisque ton blog reste ta base et donc, le phare pour les lectrices dans la brume : nous y trouverons toujours l’essentiel de ton influence…

  27. Juste un petit commentaire pour te dire que ton article me parle !
    Je me rappelle être partie en vacances seule il y a quelques années. Je me rappelle avoir manger un sandwich face à un paysage magnifique. Je me rappelle que j’avais pas l’air bien maline ! Je crois que j’aurais préféré que ce soit un peu moins joli, mais pouvoir partager cet instant avec ceux qui me sont chers !
    Passe une bonne journée !!!

  28. Du coup je viens de t’ajouter sur Snapchat ! La plupart de mes potes n’y connaissent RIEN aux réseaux sociaux à part un vieux compte Facebook qui prend la poussière : du coup ils s’en foutent de ce qu’ils mangent et ne prenne que des photos par plaisir. Et moi je me sens ridicule de prendre en photo ma nourriture ou encore d’avoir envie de telle fringue de telle blogueuse. Le seul truc bien avec IG, c’est que ça m’a permis de faire de belles rencontres et de partager mes galères de jeune maman avec d’autres filles qui comme moi montraient la morve de leurs mômes et disaient clairement quand elles étaient au bout du rouleau. C’est à ça que doit servir un réseau social pour moi : rencontrer, partager, discuter voire s’entraider. Et c’est rare ! Bises

  29. On doit dire « amen », c’est ça ? :)
    Moi j’en peux plus de ces photos léchées de vies über-marketées sur les Internets. Même si on ne va pas poster des clichés de moments loose non plus, et qu’on peut kiffer poster de jolies photos bien sûr – mais il y a un juste milieu. Et quand tu connais les vraies vies de certaines, parfois, comment te dire…. La « française moyenne » est mieux lotie… l’essentiel est immatériel.
    (Bon le Vietnam, perso, je ne sais pas si j’aurais refusé, même si *tout ce que tu dis*) (je suis faible) (même après 6 ans de gâtage intensif par les annonceurs)

    1. Ah mais j’avais pas refusé le Vietnam hein, So ! Je suis comme tout le monde.

  30. Moi je pense que tu es dans une position extraordinaire pour ‘transformer’ l’essai et utiliser cette notoriete, cette visibilite que tu as acquises pour lancer ce que tu as toujours voulu faire (creer? ecrire? des livres? des scenar? un one-woman show?). A bon entendeur!!! (PS desolee pour le manque d’accents, j’ecris depuis un clavier Qwerty). Signe: une autre Violette.

    1. Le truc, c’est que je n’ai jamais « toujours voulu faire quelque chose », tu vois l’idée ?

  31. Bon vous pouvez d’ores et déjà oublier Snap !! Ma fille, qui y est depuis mille ans m’a dit que c’était totalement has been, pcq maintenant tous les vieux arrivent (sic)
    Voilà voilà, le temps qu’on découvre et qu’on comprenne leur nouveau réseau (périscope? même pas) ils seront déjà passé à autre chose.

    Pour le reste, moi je trouve que tu fais le job et tant mieux si tu y trouves ton compte (financier et d’épanouissement), quand ça m’agace, ce qui arrive, j’attends la suite et puis c’est tout…
    Je dirais, par rapport aux photos léchées et retravaillées…, qu’il est toujours mieux de voir du beau, du travaillé, du réfléchi, après tout autant viser haut et beau… Après ce qui est très drôle, désormais, c’est que où que tu ailles (un minimum branchouille), y’a tjrs une meuf pour prendre sa salade en photo, ses chaussures sur les colonnes de Buren ou sa minaudière sur le Pont des Arts!

  32. C’est toujours sain de se questionner. Après, je pense que personne n’est dupe du fait que les RS ne sont pas « la vraie vie », ou en tout cas pas toute la vraie vie, mais ça doit être mon côté poète qui veut ça, pour ma part ça me convient parce que, justement, je trouve que ça a quelque chose d’artistique de corriger le réel comme ça, de choisir le bon angle et le bon point de vue. Des jolies choses à montrer, si on y réfléchit bien, on en a tous, et ça rend le monde plus beau. Par contre, les photos d’identité que j’ai faites ce matin (pour une histoire de passeport, d’ailleurs) et sur laquelle j’ai l’air un tueur en série qui a passé la nuit en GAV, même sur snapchat plutôt mourir que la montrer… Et je ne vois pas non plus l’intérêt de montrer tous les jours les « cadeaux » qu’on reçoit…
    Je ne sais pas si je suis très claire…

    Sinon, pour les événements tous les jours je dois en refuser, parce que n’habitant pas à Paris c’est compliqué, mais je crois qu’on peut trouver un juste milieu : aller à des événements de temps en temps (ce que je fais) et en profiter à fond parce qu’on les choisit bien, n’empêche pas de profiter aussi de ceux qu’on aime. Enfin, je crois…

  33. Alors , récemment je me suis « mise » sur Snapchat ( quoique encore je n’en suis même pas sûre), parce qu’en ce moment , un peu tout le monde vante le côté rafraîchissant et spontané du truc, et aussi pour te suivre parce que tu en avais parlé , mais…. rien à faire , je n’arrive pas à l’utiliser, je ne comprend pas comment ça marche , je trouve cette appli pas du tout intuitive , et compliquée à suivre , mais je suis sans doute trop préhistorique. Et puis , comment dire , cette perpétuelle course aux réseaux qui se détrônent les uns après les autres , ça me provoque une énooooorme fatigue … Mais je comprend que pour de nombreux métiers maintenant -dont le tien , ce soit indispensable. Je me suis sans doute mise aux internets un poil trop tard , et je sais que les réseaux ne m’apporteront rien pour mon métier car justement je n’en n’ai pas assez( de réseaux) , et puis je n’arrive pas à faire de la lèche ou du liking forcé. Du coup, je reste pépère sur FB ( Han , la ringarde), où j’interagis avec des gens que je connais vraiment, ou que j’ai connus, pour la plupart , où je vois passer beaucoup de belles photos et de sujets que j’aime bien ( et aussi de la merde on est d’accord) (et pas seulement des photos de pivoines roses sur fond de draps en lin blanc froissé +le cappucino) , et où SURTOUT j’aime bien raconter des conneries , rigoler (J’AIME BIEN RIGOLER). Et m’indigner parfois aussi. Et je me dis que lorsque on doit être présent à tous les réseaux , on n’a plus le temps ni de bosser , ni de manger , ni dormir… Pour ce qui est de monrter ce qu’on est en train de vivre , je n’y échappe pas non plus cela-dit , je suis allée en Normandie ce weekend, et j’ai partagé toutes mes photos en direct ;-), ça devient presque un réflexe. Pffffff , chuis foutue je crois :-).

    1. Alors, tu sais quoi. J’ai l’habitude de dire que Facebook reste pour moi le RS le plus vrai dans l’histoire.
      Alors, ok, il n’est pas branché, mais c’est là où je reste connectée avec tous mes amis. Et il m’arrive même de trouver ça sain et chou quand je vois une photo moche passer d’un bébé qui vient de faire ses premiers pas.
      C’est pas esthétique, mais c’est la vraie vie.

  34. Ton billet est tellement juste, s’il n’y en avait qu’un seul à lire ces derniers jours ce serait bien le tien :)
    Pour ma part, ça fait longtemps que j’ai quitté le navire et que je me contente de bloguer dans mon coin. J’ai cette chance que le blog ne soit pas mon activité principale, je n’ai donc aucune obligation d’aller à des soirées ni de me rendre dispo pour des marques. Cette absence totale de contraintes fait que j’ai encore du plaisir à bloguer aujourd’hui (quand je repense à cette époque où je sortais à des events de blogueuses, je me dis que j’étais encore bien naïve^^). Aujourd’hui je n’ai plus ni le temps ni l’envie de me rendre à ce genre d’évènements ou même de passer plusieurs heures sur les réseaux sociaux à regarder vivre des gens que je ne connais pas IRL… Ce qui ne veut pas dire que je rejette le système, bien au contraire, je pense qu’il faut s’en éloigner pour mieux y revenir :)

    1. Merci ;-)
      Mais, tu sais, je n’ai quasi aucune obligation et je crois que c’est ma force, et je pense que l’on peut bloguer de façon professionnelle sans se créer des millions « d’obligations, de rendez-vous et de soirées » qui, souvent, cherchent à masquer la vacuité de l’exercice.

      Je suis une contemplative et une rêveuse, j’ai besoin de temps morts dans ma journée et au bout de deux RDV (la folie) je suis déjà au bout du rouleau. Certes, ça dénote de la façon dont certaines surjouent le côté « débordé », mais en toute franchise c’est vraiment faisable. Largement.
      Et certes, j’ai de la chance de pouvoir m’accorder de longs temps de glande, mais personne ne me les offre ; j’ai créé moi-même la façon de bosser qui me correspond le plus au monde. Libre à chacun d’en faire autant.

  35. J’ai beaucoup aimé te lire car c’est un article qui vient de l’intérieur, de quelqu’un qui se fait « rincer » par les marques comme tu dis. Que de l’extérieur ça donne vraiment envie et de se demander « mais comment elles ont fait ? » Néanmoins je trouve ça sympa de voir qu’il y a une réflexion (si je peux m’exprimer de la sorte).
    Mais tu as de la chance de pouvoir vivre ça alors profites-en :)

  36. Hello Miss. Ta plume est toujours la même, ce qui fait la différence c’est certain. J’ai depuis un bon moment déjà abandonné, l’abandon comme du lâcher prise, pas celui de la défaite. Le déclic ? Un mois toute seule au milieu de la savane entre hyènes (celle IRL, pas celles qui picorent des œufs bénédicte en bitchant sur le cadal qu’elles posteront sur instagram), chacals (on dit chacaux ?) et les cheveux emmêlés de soleil, de sable et de rien foutage. Depuis, je continue bien sûr de poster des images de couchers de soleil, de riads enchanteurs, de plages sans fin, de coupes de champagne, de rires mais uniquement ceux que je partage et sans retouche. Au bout du compte, peu importe ce qui t’importe, l’essentiel est que tu le trouves. j’ai trouvé mais il m’en a fallu du temps. Je t’embrasse.

    1. Hello ma Dom, ça me fait tellement plaisir de te voir écrire ici. merci pour tes mots, si bons, si justes, qui transpirent la vraie (et heureuse) vie <3

  37. Coucou Violette; cet oubli de passeport ressemble pas mal à un acte manqué… J’ai du mal à imaginer ce que peut être la vie d’une blogueuse « influente » tellement c’est loin de mon quotidien d’anonyme de Province, mais il est certain qu’on doit facilement s’y « perdre ». J’aime beaucoup ton blog que je suis depuis longtemps car même si tu y parles de mode, de déco, etc.; il y flotte un parfum d’authenticité qui le rend attachant. On a pas besoin de rentrer dans ton quotidien sans fard pour comprendre qui tu es et surtout comprendre que, malgré les retouches et les moments choisis, tu es plutôt « brut de décoffrage » (expression à 2 balles mais parlante). Et ça fait du bien. Mais ça tu dois le savoir vu la fidélité de tes lectrices… Merci à toi de rester toi-même. C’est ce que, perso, je viens chercher ici.

  38. Ta réflexion est très juste et c’est le même constat que j’avais fait il n’y a pas si longtemps. J’adorais Instagram à ces débuts mais ce que c’est devenu me lasse vraiment. Je n’accuse pas forcément les blogueuses mais plutôt les marques qui ont sauté dessus et en ont fait un business à part entière. Plus rien d’authentique du coup. Par contre, j’aime toujours les instafood qui me donnent des bons plans restos.
    Aussi, n’est ce pas un problème de génération ? Tu as plus de recul (et de maturité) que celles qui ont la vingtaine, qui débutent et qui veulent à tout prix des followers quitte à se montrer à moitié à poil !

  39. J’adore ton post et je te sens réellement sincère dans ce que tu écris. Apres toutes ces années où je te lis, j’ai toujours ce plaisir. Alors oui, je comprends que dans un sens tu « magnifies » ton quotidien et que c’est un peu le role du blog mais dans le fond on entrevoit que tu n’es pas dupe et que tu sais que tes lecteurs ne le sont pas. J’ai un rapport sain avec ce qui est matériel (en gros, je ne rêve ni du dernier itbag, ni de shoes valentino et quand j’ai vraiment envie de quelque chose, j’ai la chance d’avoir,la plupart du temps, les moyens de me l’offrir),du coup je ne bave pas devant toutes ces images parfaites de réseaux sociaux (à part les corps et les enfants de certains comptes (les miens sont moches et mal fagottés ????)

  40. J’adore ton post et je te sens réellement sincère dans ce que tu écris. Apres toutes ces années où je te lis, j’ai toujours ce plaisir. Alors oui, je comprends que dans un sens tu « magnifies » ton quotidien et que c’est un peu le role du blog mais dans le fond on entrevoit que tu n’es pas dupe et que tu sais que tes lecteurs ne le sont pas. J’ai un rapport sain avec ce qui est matériel (en gros, je ne rêve ni du dernier itbag, ni de shoes valentino et quand j’ai vraiment envie de quelque chose, j’ai la chance d’avoir,la plupart du temps, les moyens de me l’offrir),du coup je ne bave pas devant toutes ces images parfaites de réseaux sociaux (à part les corps et les enfants de certains comptes (les miens sont moches et mal fagottés ????)

  41. « Je préfère faire que faire savoir » … et bien c’est très joli ça.
    Moi aussi je préfère faire même si je me prends au jeu de Snapchat (pseudo ‘fabiennehb’ ^^ ben quoi ?) comme toi mais je n’en suis pas encore à mettre les jambes en l’air pour photographier mes pompes.
    Ca viendra peut-être, who knows !

  42. Moi aussi j’adore cet article Violette, parce qu’il montre que tu sais qu’on n’est pas dupes et c’est une marque de respect pour nous.
    Trop de blogueuses croient encore qu’on gobe tout ce qu’elles disent sans savoir qu’elles ont été payées pour le dire. En général, elles en font des caisses sur le « haaaan mais j’utilise ce super produit depuis des années et je vous en avais jamais parlé ! » ou utilisent 100% du champ lexical de l’amitié.
    Honnêtement, je préfère quand les blogueuses annoncent clairement qu’elles vont essayer de nous vendre quelque chose, puisque de toute façon, on le sait.

    Mais nous sommes grandes nous (oui oui, je balance mes 38 ans), mais quid des jeunettes, des ados qui grandissent là-dedans ? Font-elles la part des choses ???

    Et surtout, la question qui me taraude à chaque fois, c’est : les marques. Elles savent bien que nous, la cible, on sait. Quel est pour elles l’intérêt de continuer ??? Ce n’est devenu qu’une forme de pub comme les autres. Quel intérêt y trouvent-elles ? Est-ce qu’elles vont pas finir par arrêter de draguer les blogueuses, tout simplement ??? Après tout, tout n’est toujours que mouvement… Elles savent bien que ça devient fake, avec les nanas qui créent un blog ou une chaîne YT juste pour « en être », et le public qui est de plus en plus sceptique et même réfractaire à tout ça.

    Quant aux photos Instagram………… miettes de pain savamment orchestrées autour d’un plat home made aux contours floutés servi sur une assiette bleu canard (et avec la petite cueillère aux couleurs qui vont bien négligemment posée à côté comme si rien n’était calculé)… Sérieusement, combien de temps encore on va nous infliger ça ? :(

    (PS : je précise au cas où, jtaime bien toi Violette, parce que le ton, l’honnêteté, l’humour <3 )

  43. Bonjour Violette, pour ma part, je lis deux blogs chaque matin, le tien et celui de Caro. Pour moi, vous êtes deux vraies personnes intéressantes à lire. Vous m’avez peu incité à acheter quelque chose, toi deux fois, elle une fois mais ces choses-là, je les aurais achetées si j’avais appris leur existence par un autre biais.
    J’aime bien comment vous mettez en scène votre quotidien et ce que vous dites de vous. Que vous soyez devenues blogueuses influentes, courtisées par les marques? Eh bien tant mieux. Moi, j’ai un blog depuis plus de dix ans, un Twitter, un Instagram mais je sais pourquoi rien ne s’est jamais passé même si j’avais des lecteurs et qu’une émission de télé m’avait contactée pour un témoignage. Il était trop foutraque, pas possible à coller dans une case. Bref, quoi que je fasse, je ne sais pas me « marketer ». En suis-je malheureuse? Non, j’ai ouvert un blog car j’ai toujours rêvé de tenir un billet d’humeur quelque part. Instagram? C’est parce que j’aime prendre des photos et c’est amusant, l’idée de les envoyer comme des bouteilles à la mer. Twitter, un peu pareil. Oui, internet, c’est mon océan à moi où parfois on y rencontre les autres et ça, c’est super sympa.

  44. Je plussoie !
    Quand j’ai commencé à bloguer, je râlais que toutes les opés soient sur Paris. Puis j’ai mûri, j’ai réfléchi. Les opés sont arrivées sur Lille et je n’ai pas forcément envie de me rendre disponible pour y aller (de toute façon, j’ai 3 enfants et un mari toujours en déplacements pro – la bonne excuse). Quant aux voyages, c’est en famille ou je refuse. Je pense que j’aurai beaucoup de mal à profiter sans les emmener avec moi.
    Bon, je vais te suivre sur snapchat. Pour le moment, je ne suis pas encore beaucoup de monde.

  45. Je crois que tout le monde se pose des questions un jour dans sa vie professionnelle et même les soleils des internets ! C’est plutôt un signe d’intelligence non ? On évalue, on évolue, on passe des étapes. C’est pour ça que j’aime venir ici tous les jours. Chez Violette c’est comme dans la vraie vie. C’est comme un RV avec ses copines, un jour on parle fringues ou rouge à lèvre, un autre l’ambiance est plus lourde, on se pose des questions et tout le monde se resserre pour parler plus bas, plus grave.
    J’ai fait mon ménage dans les blogs, je ne vais plus traîner mes guètres que chez Caroline et chez Violette car c’est justement ces questionnements qui en font une valeur ajoutée. Ici, la taulière (je sais le mot est moche) met ses tripes sur la table mais avec toujours élégance, légèreté mais surtout sincérité. Je ne fais pas de la lèche, je ne commente jamais mais je sais combien les journées peuvent être lourdes quand on se rend compte qu’il faudra peut être prendre un autre chemin.
    Je me rappelle du post du grain de beauté Violette et nous avions échangé quelques mots, ce soir là j’étais plutôt dans les ténèbres, on a rigolé parce que je rigole toujours plus fort quand ça ne va pas, mais je voulais vous dire merci.
    Il est temps, un an après !
    Ce commentaire n’a ni queue ni tête, il est confus mais quand je suis émue, je deviens très bête.
    Et aujourd’hui votre post est particulièrement émouvant.

  46. Hello Violette,

    je suis de celles qui te lisent régulièrement ainsi que Caro (mais commentent peu,hum hum…).

    L’exemple choisi (voyage au Vietnam manqué) m’interpelle probablement parce que le Vietnam, c’est le voyage que nous nous sommes offerts mon mari les kids et moi pour nos 29 ans (…) respectifs après l’avoir rêvé pendant 6 mois et organisé pendant 3 mois, que nous y avons passé des moments merveilleux et que mon petit dernier en reparle encore à droite à gauche en disant que le Vietnam c’est le top et quand est-ce qu’on y retourne (le snob !).

    Bref la lecture de ton billet me fait davantage savourer mes voyages et me fait bien relativiser sur les voyages offerts. (Ceci dit je n’aurais pas craché sur un voyage au Vietnam offert et je compatis sur ton histoire de passeport…)

  47. Tu as bien résumé la réalité et le fait de balancer entre l’envie de faire son job et l’envie de vivre. Je pense qu’en restant vraie, ce que tu as l’air de faire, tu es dans le juste.

  48. Bonjour Violette,
    En ce qui me concerne, j’espère que tu continueras à nous régaler avec tes jolies photos retouchées et tes textes bien travaillés.
    Évidemment la lectrice n’est pas dupe : elle sait bien que tu as toi aussi tes mauvais jours, nez qui brille et cheveu terne. Et que dans ta cuisine de rêve en campanule, il y a dans un coin un moche faitout orange et de vieux Tupperware.
    Mais quand je passe le matin ou que je fouille dans les archives, c’est pour voir du beau et lire du joli. Pour me rincer l’œil de toutes les mochetés du jour : déballage médiatique, débats politiques et ébats footballistiques
    Alors la spontanéité OK, mais avec un joli emballage s’il te plait !
    Bonne soirée,
    Muriel

  49. Je te lis depuis le début. J’ai même commencé les articles sponso grâce à toi. Ce que tu écris c’est ce que je ressens depuis quelques saisons. D’un côté je me dis que j’ai de la chance d’avoir vécu ce que j’ai vécu grâce à mon blog. D’un autre côté, mon frère qui bosse dans une usine en 2/8 me rapporte que les femmes qui bossent avec lui, envient ma vie. J’en suis à me dire que tout ça devient psychotique. J’ai lu un article sur la question Snapchat chez Café Mode et là je me suis dit qu’il était temps, pour moi, de mettre le hola. Emery Doligé a posté il y a quelques semaines un article fort intéressant sur les réseaux sociaux. Ces deux réflexions me réconfortent parce que parfois j’en ai assez, mais je n’ai pas encore trouvé quelque chose qui puisse contrebalancer. J’ai publié il y a plus d’une semaine un article sur les jobs à la con, j’ai eu du mal à cliquer sur publier parce que je me suis dit que je sciais la branche sur laquelle j’étais assise, d’autant que je cherche un job. Mais une petite voix m’a dit de le faire.

  50. Cela m’a amusée de lire ton post et je découvre du coup ton blog, moi qui suis dans le côté blog culinaire. Je fais partie des vieilles blogueuses, vieille par l’âge (mdr). J’ai commencé à blogué il y a 3 ans et quand j’ai commencé à bloguer je me suis fixée une ligne de conduite : bloguer par plaisir, avoir des partenaires mais des vrais avec qui je tisse un lien qui dure pas des centaines pour un coup de pub sur FB ou Insta et récupérer des j’aime. Je ne passe pas mon temps dans les soirées à droite et à gauche (bah oui j’ai une vie à côté et poster une photo sur Insta en dégustant un fromage que je n’achète jamais pour me montrer c’est pas mon truc). Quand je vois certains blogueurs sur les réseaux sociaux je me dis  » mais ils n’ont pas de vie à côté ? ». Pour moi bloguer c’est pas une compét, c’est un plaisir. Je suis heureuse comme ça et tant pis si je suis à part. J’ai fait des belles rencontres dans le monde des blogs mais soyons honnête, il y en a peu, et puis on ne peut pas aimer (ou faire semblant d’aimer) tout le monde ! Mais chaque jour quand je regarde mes visites sur le blog, je me dis que j’ai bien fait puisqu’il marche et que cela me rend heureuse. Ce qui me gêne dans tout ça c’est toute cette superficialité, tout ce « je me montre donc je suis », cette concurrence complètement absurde entre blogueurs. J’ai déjà dit non à des journalistes ou à la TV car cela n’était pas dans ma ligne de conduite et j’ai pas envie d’avoir une image autre que celle que je suis vraiment. Si demain j’arrête de bloguer par décision perso je ne serais pas moins heureuse. En tous les cas beaucoup de blogueurs devraient lire ton article et réfléchir. Bonne route (et continue à ne pas toujours prendre l’autoroute ;)

  51. Joli billet et très honnête ça fait plaisir ! J’avoue que j’aime beaucoup Instagram, c’est une grande source d’inspiration mais pareil je me sens un peu droguée… et je trouve surtout que ce réseau social a énormément perdu en spontanéité et en fraicheur. Les photos retouchées, les photos de fleurs, les mantras à gogo, j’ai l’impression que tous les comptes se ressemblent. Certaines blogueuses que j’appréciais beaucoup ont fait de leur compte Instagram une espèce de vitrine commerciale que j’ai en horreur. Je pense par exemple à The Working Girl qui me donne l’impression d’une poupée de cire sur ses photos, assorties de vêtements et accessoires de marques qu’elle n’avait jamais envisagée avant je pense (Jonak, Spartoo…). Pareil pour Audrey Lombard, je sature de ses poses et de ses tenues offertes à 98%, pourtant j’adorais son compte à ses débuts !
    Quant au moutonnage ça fait presque peur en fait, quand je vois le même pull Sézane 20 fois dans la semaine sur différents comptes…
    Une question sur les vide dressings des blogueuses : certaines sont elles un minimum gênées avec le fait de revendre des cadeaux reçus ????

  52. Oh, toi, t’es atteinte par le syndrome de la cambrousse, aka la distance avec tout ce barouf. On se marre bien, mais si on n’y est pas, c’est bien aussi, parce que l’essentiel, il est dans ce qu’on vit, avec ceux qu’on aime. (Même si des fois, on aime certains de nos amis virtuels, et ça mélange tout, enfin bon)

  53. Merci pour ton post comme d’hab avec un ton très juste. Tu es la seule bloggueuse que je n’ai pas envie d’étrangler !!! Tu « vends » ta came avec humour et recul et ça j’adore. Rapport aux RS on est toutes schizo on veut notre dream life mais retourner à plus de vraie vie . Je sais pas trop comment ça va finir tout ça … sur les chiottes en checkant son profil ?!!! Take care ça va aller :)

  54. J’arrive après Verdun (gné?), mais tant pis.
    Dans la veine des ingrates au job de rêve, ça me rappelle quand, il y a dix ans de ça, je bossais pour un tour opérateur d' »aventure » et que j’étais régulièrement envoyée, gratos, en voyage pour découvrir (et mieux vendre) les destinations qu’on proposait. Mon secteur c’était plutôt l’Europe Centrale et le bassin méditerranéen (déjà pas dégueulasse), mais on m’a envoyée jusqu’en Polynésie. Sauf que … comme tu dis, tu es dans des endroits de rêve, mais sans les gens que tu aimes ; au mieux, avec des collègues sympas, au pire, seul comme un chien (#remiforever). Alors, ok, on va pas cracher dans la soupe, voyager gratos, c’était bien chouette ; mais au bout de quelques années, on en a juste marre. Je précise par ailleurs qu’on était payés le SMIC et que c’était considéré comme un (gros) avantage en nature ; on partait au bout du monde mais on avait du mal à boucler les fins de mois … Des clochards de luxe, comme disait un collègue ! Aujourd’hui je pars plutôt en gîte dans des coins paumés, mais en famille, et c’est bon.

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