Famille recomposée : mon livre et témoignage

J’ai reçu plusieurs mails, depuis quelques mois, me demandant comment je gérais la famille recomposée, les enfants de « l’autre » et le rapport de « l’autre » avec son propre enfant.

J’ai un peu – beaucoup – esquivé dans mes réponses, ça m’arrive souvent en one to one même avec mes amis. C’est moins de la gêne qu’une question de moment, en fait.

Quand je ne suis pas prête ou dans le bon mood pour réfléchir à une question, je l’élude. Ça peut prendre des mois, des années, avant que je ne l’affronte sur le papier. Voilà c’est maintenant (<= lucky you !).

C’est peut-être un peu niche comme sujet, mais j’imagine que vous êtes beaucoup dans la même tranche d’âge que moi (27 ans)(et quelques), et que vous en êtes peut-être à votre « et quelque… » histoire d’amour. Et probablement que « et quelques… » enfants vous accompagnent dans cette aventure.

Loin de moi l’idée de donner des conseils en la matière, mais si on me demandait de balancer sans réfléchir les deux éléments fondamentaux qui composent la sérénité du foyer, je dirais ça : le degré d’amour envers votre compte-joint + le caractère des enfants.

Je n’ai pas une expérience si empirique que ça en la matière et en plus je ne souhaite pas épiloguer sur ma précédente relation, mais je sais que – et ça n’est pas tant une lapalissade que ça -, plus vous aimez l’autre, plus vous aimerez ses enfants.

En gros, si vous êtes là pour passer le temps/ne pas être seule/parce qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras => c’est sûr que ses enfants vont vous GAVER SÉVÈRE. Les enfants c’est toujours chiant à un moment, alors quand c’est pas les vôtres… Oui voilà, l’enfer c’est les autres.

Après, il y a l’épineux sujet de l’enfant en tant qu’être humain, objet sacralisé, mignonneté devant l’éternel, petit bout de chou comme il est adorable… Sauf que, pardon, mais comme un adulte l’enfant peut aussi être très con. Alors vous faites au départ plus d’efforts avec l’enfant con qu’avec l’adulte con parce que vous vous en voudriez d’avoir de vilaines pensées moyennement catholiques (« Han mais qu’il est con et vicieux ce petit enculé ! »)…

Vous vous dites qu’il n’est peut-être pas si con, que ça va passer, etc… mais en fait non, l’enfant vraiment con ça existe. Et là vous êtes mal, même si la case 1 est rempli (ie l’amour foufou du compte-joint).

J’ai la chance de cocher la case 1 avec une croix majuscule et de n’avoir jamais eu le moindre problème avec les trois enfants de « l’autre ». C’est un peu la grâce, et je touche du bois, ils sont intelligents et vraiment bienveillants. Je les aime réellement même si ce ne sont pas mes enfants, et je crois sincèrement que c’est un des points positifs de la maturité (en plus du pouvoir d’achat, j’entends).

En revanche, au début, il y a eu quelques petits problèmes entre l’autre et mon enfant à moi. Et là c’est assez terrible. Vous prenez partie systématiquement pour la chair de votre chair même si elle est 300% en tort, vous détestez « l’autre » de ne pas l’aimer autant que vous, vous cherchez à comprendre les raisons des tensions, vous ne dormez plus la nuit, vous avez envie de faire votre valise pour partir loin, vous le détestez, vous la détestez, la vie c’est trop compliqué, vous voulez rembobinez.

Et puis vous savez, dans le fond, que tout s’arrange avec le temps (l’empirisme + la maturité = bingo de la sérénité), que les enfants, que les parents, que le mélange des entités, des familles, des habitudes, des revendications, des moi, des toi et des eux finissent toujours par se rejoindre.

Que ça n’est pas tant de la résilience, et encore moins de la résignation, qu’un nouveau nid qui se construit petit à petit, tout doucement, mais sereinement, le temps que chacun y trouve sa place.

Aujourd’hui, je touche encore du bois (dis donc c’est la forêt de Sherwood par chez toi ?)(bah ouais !), on a atteint un vrai rythme de croisière de la bienveillance, à six.

Tout le monde est là avec sa personnalité bien trempée, son passif, son autre vie avec son autre parent, ça gueule beaucoup moins, ça fait des câlins, ça parle, c’est heureux. C’est très précieux.

Mon livre sur la famille recomposée est disponible ici !

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48 commentaires

  1. Merci d’avoir partagé cela, c’est très joliment dit et ça fait plaisir à lire :)
    Personnellement j’ai vécu cette situation du côté enfant et malgré de nombreux bas avec ma belle-mère (la faute à personne en particulier si ce n’est celle de l’adolescence et du temps qu’il faut pour se remettre de la séparation de ses parents et comprendre le nouvel ordre…), aujourd’hui (et depuis de nombreuses années), je m’entends hyper bien avec elle. Cerise sur le gâteau : mes 2 parents et ma belle-mère s’entendent aussi hyper bien et c’est un plaisir de pouvoir se retrouver tous ensemble pour les événements importants et de savoir qu’ils s’appellent pour prendre de leurs nouvelles même si je ne suis pas là.
    Ce qu’il faut se dire c’est qu’a priori à un moment la maturité de l’enfant (devenu adulte) rentre en jeu et qu’il prend du recul et comprend que la plupart du temps ses parents ont fait de leur mieux…

    1. Ça c’est vraiment chouette et vous devez tous apprécier parce que ça n’est pas si courant une telle entente dans la « recomposition » !

  2. C’est vrai que les enfants peuvent devenir de vraies teignes, j’en ai de vagues souvenirs quand j’étais ado avec mon beau-père… ;) Mias l’important, c’est l’amour. C’est cliché, mais c’est comme ça. Quand tout le monde s’aime, on trouve des solutions et un rythme de croisière.

  3. Je n’avais même pas saisi que vous étiez si nombreux ;-)!
    Dit ainsi, cette idée que si tu n’es pas avec l’autre pour les bonnes raisons, cela te rend ses enfants insupportable éclaire tout à coup un certain nombre d’histoires autour de moi. Merci pour ce partage.

    1. Si mais ça n’est pas au quotidien non plus, seulement un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.

  4. Je n’ai pas connu cette situation, ni en tant qu’enfant, ni en couple, alors je n’en dirai rien, mais ce que tu écris me semble tellement juste, et le fruit de personnes intelligentes, matures et sereines.
    En tout cas, ça a l’air bien joli chez vous, vraiment.
    Tu devrais installer un mur de miroirs pour vous regarder vivre (en espérant sincèrement que vous n’arriverez pas au stade où vous ne pourrez plus vous encadrer)
    PS : je n’avais pas vu la coccinelle, je cherchais où compter les points puisque tout allait si bien

  5. Arf, ben moi je suis dedans jusqu’au coup avec mon beau-fils de 17 ans (que j’ai en garde alternée depuis ses 3 ans) et la situation a atteint son max de complexité/conflits ces derniers mois … (coucou l’adolescence très difficile, l’échec scolaire et le j’m’enfoutisme permanent)
    DUR
    Et je suis bien consciente que c’est surement encore plus dur pour mon homme qui ne sait plus comment gérer tout ça (pour le coup je pense que je vis ce qu’a vécu ton homme et mon homme ce que tu as vécu)

    Bref, les choses semblent être en grande partie rentrées dans l’ordre pour toi, j’espère qu’on suivra la même voie :)

    Besos guapa (c’est bien quand tu te livres aussi!)

  6. Bonjour,
    « Le degré d’amour envers votre compte-joint » mériterait d’être corrigé rapidement je pense ;-)
    Article très intéressant quoiqu’il en soit !
    Merci à vous.

  7. Rha lala moi je dis banco ! Je suis tombée amoureuse d’un compte joint avec un enfant et donc une ex femme aussi. Depuis, nous avons, ensemble, un autre enfant (2 ans, le premier lui a 9 ans). Bon ben oui faut sacrément aimer l’autre, apprendre à tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir, et pour moi désormais essayer de ne pas faire trop de différences entre T. avec qui on a vécu à 3 et A. qui est mon fils (et ça c’est dur). En plus mon mec, par culpabilité peut être et s’ensans rendre compte décuple les marques d’attention pour son 1er enfant pendant peut être que le 2eme est forcément heureux vu qu’il n’est pas enfant de divorcés. Et moi ça m’eneeeerve et j’en suis presque jalouse à la place de mon fils. Bref c’est pas simple la recomposition et je sens que la route est encore longue (j’ai pas hâte de l’adolescence du grand). Le point positif c’est que comme pour Clyne, les adultes s’entendent tous bien donc on arrive à faire Noel et les anniversaires tous ensemble (l’ex femme, moi, les parents de tous le monde) et au moins, les gamins sont contents.

    1. Je comprends très bien ton sentiment et ce que tu expliques au niveau de la culpabilité, je crois qu’il y a beaucoup de parents dans ce cas…

    2. Merci pour ce chouette article Violette <3. Les familles recomposées ça a beau être super courant, ce n'est le cas de personne dans mon entourage et parfois j'aurais bien besoin d'en parler. Comme toi lili, j'ai été belle-mère avant d'être mère et je me retrouve tellement dans ce que tu dis sur la naissance du 1 pour moi 2 pour lui. Il faut trouver un nouvel équilibre. Pour ma part ça a pris du temps et c'est fragile, mon compte-joint culpabilise aussi et a tendance à beaucoup compenser ("il a ses deux parents sous le même toit donc…")mais peu à peu les choses s'apaisent. Et puis ce qui est complexe je crois c'est que quelque soit la configuration, la naissance d'un premier et d'un second, c'est très différent et dans ces cas ce décalage est un élément de plus avec lequel il faut composer. Il y a aussi l'inégalité de fait entre celui qui a le statut de père et la double casquette de mère et belle-mère (d'ailleurs, je déteste ce terme, la faute à Cendrillon). En revanche, depuis la naissance de mon fils, je comprends beaucoup mieux a posteriori ce que ressentait mon mec (culpabilité, tristesse) notamment les semaines où le sien était absent. Il m'arrive de rêver parfois de la config classique (bon en même temps c'est trop tard hein ;-) mais pour mes potes, ça a l'air aussi compliqué parfois, pour d'autres raisons. Et puis et surtout, le fils de mon mec est adorable, doux, intelligent et aimant et que même si ce n'est pas le mien, c'est une chance et un vrai bonheur de partager une partie de sa vie.
      Bon sinon, j'ai un peu pris ton blog pour un divan, des bisettes et belle journée!

    3. Oh ben Quit oui je crois qu’on est pareilles…mon « beau fils » aussi est doux, aimant, adorable avec son petit frère. Mais avoir un enfant en commun et un enfant qui n’est pas le sien sous le même toit créé inévitablement des déséquilibres… L’impression aussi d’une implication moindre du père pour son 2ème et mon premier. Et l’absence d’envie d’un 3ème pour mon mec … Merci Violette pour cet article et ce partage d’expériences par toujours simples !

  8. N’ayant pas d’enfants, n’étant même pas recomposée, je suis hors débat. Disons spectatrice. Il me semble que l’adolescence est l’étape la plus terrible pour les familles, là où il est facile aux chères têtes blondes, connes ou pas, d’activer culpabilité, colère et autres sentiments peu recommandables (envie de meurtre, par exemple).
    Tout ce que je peux dire, c’est courage, courage et persévérance !

  9. Je ne suis pas du tout concernée mais j’imagine un peu la difficulté du truc. Déjà que mes propres enfants m’énervent… ;-) En tout cas, pour avoir des parents divorcés qui ne s’entendent pas du tout, à tel point que ça complique encore notre vie d’adulte à nous les enfants, j’applaudis les familles recomposées qui sont capables de passer un Noël tous ensemble.

  10. Un truc dont tu n’as pas parlé, c’est l’autre parent qui peut facilement mettre un merdier total dans ta nouvelle famille. J’ai vécu ça il y a très, très longtemps et j’avoue que j’ai fini par me désintéresser de l’enfant devenu ado, puis adulte, qui passait son temps à colporter des horreurs sur nous alors que je n’avais (et que je n’ai toujours) pas rencontrée sa mère (<- petit exploit personnel).

    1. Je n’en ai pas parlé parce que cela me semblait un peu hors sujet ;)

  11. Pas concernée mais je suis admirative de ce que tu écris là avec une grande justesse, sérénité et honnêteté. Ça donnerait presque envie de divorcer et de construire une famille recomposée… Non je déconne !! :-)

    1. Je déconnais pour le divorce et la recomposition par contre pour ton écrit je déconne pas je te sens très sereine et tu sais très bien le dire. Merci !

      Je n’avais pas vu la coccinelle mais maintenant je ne vois qu’elle, ce petit porte bonheur…

    2. Ah ah oui je t’assure TU DÉCONNES, tu ne veux pas divorcer je te jure, tu n’imagines pas (et c’est tant mieux) la complexité et la douleur du truc. Donc tu restes avec ton mari c’est un ordre !

    3. Disons que, comme les ados et leurs hormones qui font les montagnes russes, j’alterne entre des moments de sérénité et des moments de grand stress, sachant qu’ils peuvent avoir seulement quelques jours d’écart…

  12. Très joliment écrit, comme toujours. Je ne suis pas toujours concernée par les thèmes abordés (je n’ai pas d’enfant) et pourtant je lis TOUS les articles avec intérêt et émotion. Merci, donc.

  13. Hello! Merci pour cet article très juste! Moi enfant de divorcés, j’avais juré que, ô grand jamais, je ne tomberais amoureuse d’un homme divorcé et déjà papa… Bon bah vous avez deviné la suite hein ;) Il a 2 enfants, une fille de 11 ans et un fils de 7 ans. Ca passe très bien avec le « ptit », la grande, c’est plus compliqué, et ce depuis le début (bientôt 4 ans!)… Et souvent je me dis que je dois être très très méchante de ne pas l’aimer aussi spontanément que son frère, que je ne fais pas d’effort… Alors que SI BORDEL. Ce sont des périodes pas faciles, même si en ce moment on est plutôt dans une bonne phase. Et puis est arrivée il y a 9 mois une ptite soeur, et là tous les questionnements sur les différences à ne pas faire, l’équité, l’égalité… pfiouuuu!! On n’est pas rendus!!
    Bon au delà de ces difficultés, on a la chance d’être synchrones avec la maman avec qui ça se passe très bien, ma famille considère ses enfants comme « nos » enfants, et on passe de supers moments en « famille tas » comme dit mon Homme!

  14. Je suis issue d’une famille « décomposée ». Le divorce de mes parents s’est extrêmement mal passé et ne vois plus mon père depuis presque 20 ans maintenant. L’angoisse? Pensez-vous donc! Je crois que tout le monde est bien plus heureux et bien plus équilibré comme ça. Ma soeur et moi étions un fardeau pour mon père, il a pu s’envoler ailleurs sans se soucier de nous. Ma belle-mère a, je suppose, de fait, mieux vécu son idylle avec lui et leur cocon familial a pu voir le jour. Je suis devenue une adulte épanouie grâce à cette coupure. Au risque de paraître hors sujet ici, je crois qu’en tant que parent il faut aussi accepter de « foirer » sa recomposition et penser à soi. Il ne faut pas se mettre de pression. Cela permet aux enfants de faire leurs propres choix et de s’assurer de grandir de manière équilibrée. Soyez des parents cools et heureux…les enfants suivront!

  15. 19 points, mais tu triches, si tu joues en anglais !

    (j’adore ce genre de billet, en vrai de vrai… je ne suis pas concernée par le sujet immédiat, mais certaines phrases font écho à des trucs chez moi, de mon enfance ou de mon présent…)

  16. Merci pour ce billet qui ouvre des doux horizons. Je n’en suis pas là, je suis dans la phase séparation avec le père de ma fille. Période difficile s’il en est, où tout est à organiser. C’est très récent, nous avons mis en place une alternance, une semaine l’un part, l’autre reste dans l’appartement « familial » avec notre fille, et ainsi de suite. Ma fille est perturbée par ce changement (ah bon ?). Du mal à penser qu’un jour je pourrais reconstruire quoique ce soit avec qui que ce soit. Mais bon…ce que je souhaite est préserver ma fille et de continuer à être heureux. Je n’ai pas de boule de cristal, alors je prends les choses au jour le jour. Je profite de ma semaine avec elle. Bisous Violette.

  17. J’ai lu cet article avant de m’endormir. Résultat j’ai rêvé de famille nombreuses avec un milliard de marmots et de petite maison pour les caser. Alors que j’en ai pas encore pondu un seul et que ce n’est pas au programme, bonjour le cauchemar !!

  18. pas d’enfant (un choix) et pourtant recomposée…cela n’a pas toujours été très simple avec son enfant que je connais pourtant depuis quasi bébé, parce qu’elle me prenait du temps avec lui, parce qu’il fallait être un peu maman un week end sur deux alors que nous n’avons pas d’enfant ensemble, parce que pour moi et ce n’est pas forcément facile de le dire, mais c’est difficile d’aimer un enfant qui n’est pas le vôtre…biensûr avec le temps j’apprend, je m’attache et aujourd’hui le calme et la sérénité sont de retour, sans doute pas pour longtemps l’adolescence est bientôt là!!!!!

    1. Bien sûr que c’est difficile d’aimer un enfant qui n’est pas le sien, et j’irai même plus loin, je pense sincèrement qu’on ne l’aimera jamais autant que le sien. Je crois que c’est normal.

  19. Merci pour ce super article qui démontre que l’équilibre tant recherché peut exister. Pour ma part, j’ai deux enfants avec mon compte-joint qui en avait déjà 3 quand on s’est marié. Nos deux histoires se rejoignent sur un et unique point : le temps tempère les passions des uns et des autres et pourrait (conditionnel) favoriser l’équilibre. J’aime mon compte-joint, mais c’est difficile avec ses enfants (pas tous les 3 heureusement). Nous avons réussi, je ne saurais t’expliquer comment, à trouver un semblant d’harmonie à coups de cloisons, de plate-bandes à ne pas piétiner et autres espaces dédiés, la vie commune a tout simplement été impossible. Pour ma part, malheureusement, je ne sais pas si je pourrais dire un jour que j’aime ses enfants de tout mon coeur, mais une chose est sûre ce n’est plus le grand 8 depuis quelques années, et c’est déjà pas mal.

    1. Merci à toi de te livrer ainsi. Tout ça tient souvent à un fil, je pense sincèrement que rien n’est acquis en la matière puisqu’on doit sans cesse composer avec des entités, des passifs et des sensibilités différentes.

      Aujourd’hui j’écris ça, peut-être que dans un mois tout sera remis en cause à cause d’un grain de sable dans la machine (je touche encore du bois)…

  20. Je pense un jour pouvoir écrire une thèse sur la recomposition familiale :
    je suis enfant de divorcés et j’ai toujours connu mon père avec des beaux enfants autour (jamais les mêmes puisqu’il a eu plusieurs femmes)
    Je suis moi-même séparée depuis 15 ans du père de mes deux enfants
    je vis depuis 10 ans avec un homme qui a lui-même 2 enfants : nous avons donc soit 2 enfants (les miens) (la semaine et un week-end sur deux), parfois 4 (une semaine sur deux) parfois aucun (le reste du temps …)
    Par ailleurs, le père de mes enfants a eu 3 autres enfants, avec qui mes enfants passent une partie de leur temps et la mère des enfants de mon mari a eu un autre enfant avec son nouveau mari qui a lui-même 2 enfants d’un premier mariage (c’est bon, tout le monde suit ?)
    Autant dire que ça fait du monde et qu’organiser les vacances nécessite de bien maîtriser les tableurs excel, et entraîne un certain nombre de crises !
    Aujourd’hui tout le monde est plus ou moins ado (chez nous ça va de 14 à 18 ans), et it’s complicated …
    Une chose est sûre : on n’est pas forcés d’aimer les enfants des autres, mais on doit respecter la place de chacun !

  21. j’essaie d’envoyer un commentaire depuis tout à l’heure mais rien n’y fait, je me fais jeter à chaque fois (détection d’un doublon pour un message qui n’a finalement pas été publié ….) Dommage j’avais plein de trucs à dire sur ce sujet ;)

  22. Je crois que je connais bien le sujet de la recomposition familiale :
    je suis enfant de divorcés et j’ai toujours connu mon père avec des beaux enfants autour (jamais les mêmes puisqu’il a eu plusieurs femmes)
    Je suis moi-même séparée depuis 15 ans du père de mes deux enfants
    je vis depuis 10 ans avec un homme qui a lui-même 2 enfants : nous avons donc soit 2 enfants (les miens) (la semaine et un week-end sur deux), parfois 4 (une semaine sur deux) parfois aucun (le reste du temps …)
    Par ailleurs, le père de mes enfants a eu 3 autres enfants, avec qui mes enfants passent une partie de leur temps et la mère des enfants de mon mari a eu un autre enfant avec son nouveau mari qui a lui-même 2 enfants d’un premier mariage (c’est bon, tout le monde suit ?)
    Autant dire que ça fait du monde et qu’organiser les vacances nécessite de bien maîtriser les tableurs excel, et entraîne un certain nombre de crises !
    Aujourd’hui tout le monde est plus ou moins ado (chez nous ça va de 14 à 18 ans), et it’s complicated …
    Une chose est sûre : on n’est pas forcés d’aimer les enfants des autres, mais on doit respecter la place de chacun !

    1. Ahhhhhhhhhhhh merci !! j’ai une situation très similaire à la tienne mais en phase primaire/ maternelle et honnêtement je galère sevèrement….Je trouve ça hyper dur à gérer toutes ces relations. Mes filles sont en garde alternée: à coup de demi frères du coté de leur papa mais que du lundi au vendredi, de demi soeur ici mais 3 fois par an, de bébé compte-joint décédé…Et je me demande ce que je vais transmettre à mes filles dans ce bordel absolu…..Les tableaux excel sont aussi ma specialité ici et prévoir la moindre sortie est militaire…

  23. je suis belle-mère ( beurk) depuis 1an- le gamin et top le papa est top mais voilà moi je suis ‘une divorcée sans enfant’ à 39ans oui ben parfois la vie est une chienne ! bref pas d’enfant de mon côté donc effort que du mien de côté et je te l’annonce pas simple du tout. un pote ‘beau-père de 3 filles » m’avait dit un jour en parlant de sa situation : le plus mauvais des rôles tu n’as que des obligations et aucun droit… bien dit tonton ! et on ne parle pas de l’ex en fonction de qui tu dois aussi faire ta vie. grrrr pas simple quand même !

  24. J’ai 2 filles qui vivent 100% du temps avec moi et mon compte-joint et entre lesquels cela se passe merveilleusement bien. Il a 3 filles dont 2 ont préféré couper les ponts et l’une ado qui vient normalement 1 we/2 et la 1/2 des vacances mais qui a déjà décidé par 2x d’interrompre ses séjours pendant plusieurs mois…donc pas facile à vivre tous les jours, pour lui, pour moi, pour mes filles et pour les siennes…On essaie de prendre le meilleur quand sa 3ème accepte de venir nous voir et de ne pas être trop déçu quand tout à coup elle décide de ne plus venir pendant quelques mois. Fichu ascenseur émotionnel

  25. Je t’envie. Oui la vraie envie pas jolie jolie. Je voudrais tant recomposer aussi. Avec un papa de mon âge, peut-être pourvu de filles, cette secte étonnante que j’observe parmi mes élèves et qui me fascine et m’énerve à la fois. Mais je ne peux pas. J’ai choisi l’amour d’un pas encore papa. Un qui le sera sans doute un jour mais pas là parce qu’il m’aime. Pour le moment. Ca fait pas encore tic tac dans sa tête. Je voudrais lui faire des bébés mais je suis périmée et je pense -je sais- qu’il ne l’envisage même pas. Alors je reste suspendue par le petit doigt à cette corde raide en attendant que l’alarme sonne dans sa tête de jeune qui  » pense pas à demain ». » Moi j’y pense, mon demain est plus court que le sien, je voudrais avoir choisi la simplicité, c’est raté. Quand mon petit doigt va cèder, je vais tomber de si haut, parce que le manège dans lequel j’ai grimpé et pour lequel j’ai tout envoyé balader est drôlement vertigineux, et moi j’ai le vertige. Voila, c’était ODLE, et je suis heureuse que tu sois heureuse. Vraiment .

  26. Bravo ! car s’occuper de ses moutards est déjà pas chose aisée alors de ceux des autres : ouuurfhhh ! sais pas comment tu fais ma pauvre !
    Amours décomposées familles recomposées vive les coccinelles !

  27. Rhô que tout ça me parle !…. Mais comme 1. il y aurait trop à dire (j ai pousse pour la première fois la porte de chez une psy justement pour une situation coton de cet ordre) et que
    2. c est probablement pas le bon moment aussi (ça fait un peu plus de 2 ans maintenant… Et même si heureusement nos sujets de conversation se sont largement diversifiés au fil du temps, je ne suis pas sûre que les plaies soient suffisamment cicatricees quand même ;-))
    Je vais donc me contenter de te faire un câlin de compassion pour les moments problématiques… et confirmer que oui, quand on aime profondément sa moitié, ses enfants en prennent naturellement leur part et que dans les moments sereins c est super chouette :-) Peut être d autant plus quand comme moi on n a pas (encore ?) d enfant en fait… A moins que ce ne soit « malgré cela » d ailleurs. Mais peut importe, la conclusion est la même, quand c est chouette, c est TRES chouette ! :-D

  28. Je lis ton blog depuis tant d’années et c’est la première fois que je réagis…
    Cet article tombe à point nommé car je suis en pleine rupture avec mon compte-joint, heureux papa de 2 enfants. Je ne donnais pas cher de notre histoire, moi la parisienne nullipare. Et puis j’ai appris à aimer sincèrement ses enfants (surtout parce que lui je l’aimais très très fort), qui m’ont beaucoup donné en retour. Et puis un jour, il se rend compte qu’il n’est pas prêt à de nouveau être un couple et tout s’arrête brutalement. Maintenant il faut aller de l’avant, en cotoyant au quotidien (on bosse ensemble) un homme que l’on aime toujours (et qui est aussi fou amoureux). Je te souhaite que ce bel et fragile équilibre dure le plus longtemps possible !

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