Deux romans sinon rien

Aujourd’hui, double rasade de lecture puisque voilà deux romans lus  – et aimés ! – récemment.

☞ Mon premier c’est La Citadelle de Éric Metzger. Vous savez, lui c’est le Éric de Éric et Quentin, le duo qui faisait le con dans Le Petit Journal. Comme quoi, l’écrivain n’est pas toujours l’être sombre et torturé qu’on décrit souvent ; il peut aussi être un sacré trublion.
Dans ce livre, qui est le quatrième de sa production littéraire, nulle farce potache. On est en présence d’un très joli roman sur l’apprentissage amoureux en terre Corse.

Le pitch :

Après une année passée sous le soleil gris de Paris à rédiger des devoirs sans fin, Émile atterrit en Corse avec des amis. Le paysage splendide de Calvi illumine son été, ainsi qu’Andréa, une jeune Corse rencontrée au pied de la citadelle. Par orgueil, Émile refuse de tomber amoureux, quitte à en éprouver de terribles regrets. L’énigme d’Andréa ne cessera jamais de le hanter, au point de bouleverser son existence.

Mon avis :

Si je vous en parle c’est que ce roman a été une très jolie surprise pour moi. D’abord c’est très bien écrit, le style est précis et percutant. Mais surtout, c’est une merveilleuse déclaration d’amour à la Corse et à Calvi en particulier. Tellement que j’ai vraiment eu l’impression de ressentir l’île comme si j’y étais tout au long de ma lecture. C’est aussi l’histoire d’un amour classique et moderne à la fois, d’un amour contrarié, de la fierté mal placée et de la douleur.

Sur l’île de beauté, c’est un drame en 5 actes (5 étés) qui se joue. Un drame qui prend sa source dans le caractère de Julien Sorel, sujet de thèse du héros du roman. Éric Metzger a un vrai grand talent romanesque. Si vous aimez le genre (et la Corse !), lisez.

La Citadelle, Éric Metzger – Éditions Gallimard, coll. » L’Arpenteur « 

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☞ Mon deuxième c’est Comme elle l’imagine, de Stéphanie Dupays. L’auteure m’a un jour envoyé un mail pour me dire qu’elle lisait mon blog depuis des années, et qu’elle aimerait beaucoup m’envoyer son dernier roman. Du coup, évidemment que j’ai dit oui. Je l’ai reçu, je l’ai lu d’une traite et je l’ai beaucoup aimé.

Le pitch :

Laure avait des mots d’amour mais pas les preuves : Vincent n’évoquait jamais de date pour une prochaine rencontre. Et ce décalage entre les paroles et les actes la perturbait. Les messages maintenaient un lien entre eux, mais ils rendaient aussi la distance plus palpable et transformaient Vincent en une divinité inaccessible.

Mon avis :

La quatrième de couv’ disait aussi que Laure était tombée amoureuse de Vincent en discutant sur la messagerie Facebook, et que pendant des mois ils n’ont fait que ça… avant la rencontre.
De moi-même, je n’aurais jamais acheté ce roman, parce qu’il existe déjà tellement de mauvais bouquins qui ont traité de l’amour sur les réseaux sociaux que le sujet m’indiffère. Et son traitement, souvent ultra vulgarisé jusqu’alors, encore plus.

La force de ce livre, c’est la plume élégante et percutante de Stéphanie Dupays. C’est aussi son talent à déplacer le curseur du 2.0, à le faire exploser même, pour finalement réaliser une critique brillante et fine du sentiment amoureux tout ce qu’il y a de plus classique, au temps des tous premiers émois. Connectés ou non, je pense que chacune retrouvera les sensations des débuts d’une relation, ces sensations qui peuvent rendre niaise et fébrile à l’extrême, et c’est cette universalité, hyper réaliste que j’ai vraiment beaucoup aimé.
Encore plus que l’analyse cinglante de l’amour aux temps modernes. Je vous conseille vivement !

Comme elle l’imagine, Stéphanie Dupays – Mercure de France

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5 commentaires

  1. A vrai dire je ne te remercie pas, parce que ma pile de livre à lire est déjà bien haute, mais que veux tu, les libraires sont un lieu de perdition pour moi.
    Bref La citadelle me tente bien, d’autant plus qu’on va en Corse cet été… :-)

  2. Je suis bien tentée par « Comme elle l’imagine ». 10 années d’amour (et désamour/re-amour), qui ont commencé par une histoire « in game » vu qu’on s’est rencontrés sur un jeu vidéo, doivent y être pour quelque chose ! Quand je pense que nos avatars étaient prêtres…
    Bref, une bonne idée de lecture pour cet été ! Merci.

  3. Bon ben je crois qu il va vraiment falloir que je lise la Citadelle alors!…
    Parce que Calvi et les magnifiques souvenirs qui y sont rattachés pour moi,… Mais aussi parce que j avais eu à peu près la même réaction/analyse que la tienne en découvrant la plume de l auteur dans son précédent roman « Adolphe a disparu ». Je l avais trouvé très drôle, et tendre à la fois, avec un vrai talent narratif. [Ai-je besoin de préciser que, par conséquent, je te le conseille chaudement ? => trop tard, c est fait :-D]

  4. En tant que Corse je me dois de lire le premier. Pendant des années je débarquais à Calvi avec mes parents, voir la citadelle c’était le début officiel des vacances !

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