Des nouvelles du front (4)

Dis donc, ça fait un moment que je ne vous ai pas donné des nouvelles de Cyclamen. C’est assez simple, les amies, de son côté tout va plutôt bien.

Quand j’ai vu le bulletin du 1er trimestre, en décembre, j’étais plutôt fière d’elle. Non, pas plutôt, TRÈS fière d’elle. Elle n’est pas une mini Agnan du Petit Nicolas hein, mais elle a plutôt de bonnes notes dans l’ensemble et, niveau comportement, il n’y a rien de dramatique à signaler à part du bavardage quasi dans tous les cours. Mais bon, qui n’a jamais bavardé en classe ? (<=pas moi)

Comme je sais qu’elle n’est pas une grosse bosseuse – je me demande de qui (moi) elle tient ça ? -, je me suis interrogée, au début, sur sa capacité à enquiller des 18 dans certaines matières où il faut VRAIMENT apprendre.

Et puis je me suis dit je m’en fiche dans le fond, car j’ai toujours rêvé d’un joli mantra calligraphié et encadré au-dessus de mon lit, vantant les mérites d’une vie où on arriverait à travailler le moins possible pour gagner le plus. Tiens, je vais le déposer sur Etsy.

Non, le problème c’est moi. Enfin, c’est moi et ma culpabilité, celle que je traîne comme une grosse chaîne impossible à briser depuis septembre dernier (ça ressemble à des paroles d’une chanson de Johnny ou je me trompe ?).

Je sais bien qu’elle est heureuse ; elle-même n’arrête pas de dire que c’est tellement mieux qu’à Paris, son collège, ses amies, l’équitation… cette vie. Je vois bien, aussi, que nos relations sont assez géniales en ce moment. Mais j’ai toujours ce sentiment amer de l’avoir abandonnée plutôt que d’avoir affronté, au quotidien, les démons.

L’autre jour, une amie m’a soutenu que Non, je n’avais pas pris cette décision par confort, que si ça avait été le cas j’en profiterais bien plus, alors qu’il est évident que je souffre de ça.

Je ne sais pas. Plein de faisceaux d’indices (j’ai fait des études juridiques) viennent régulièrement m’indiquer, de façon bienveillante, que c’était, que c’est la bonne décision. Parfois je me dis que oui, c’est vrai, et ma culpabilité s’estompe. D’autres fois, comme le soir où je suis restée plus longtemps faire « un câlin de bonne nuit » et où elle m’a dit tout bas que je lui manquais souvent, j’ai le coeur qui se serre très fort, et elle revient au galop.

En septembre, mois de la rentrée scolaire, j’avais inconsciemment symbolisé cette « rupture » par un énorme coup de ciseaux dans mes cheveux. J’imagine que la coupe drastique était la punition que je méritais.

Cette année, je me demande ce que je vais bien pouvoir trouver pour me flageller un peu plus ? Un piercing ? Une french manucure ? Poser en slip sur les RS ?

Tiens, et si on disait que tout allait bien. Pour voir.

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45 commentaires

  1. Salut la belle! Moi j’admire ton courage, parce que je sais que je suis (égoïstement) incapable de faire ça. Pourtant c’est peut-être le seul truc qui aiderait Fille Cadette avec sa phobie scolaire. Car c’est justement NOTRE problème: on n’arrive pas à se quitter, et j’avoue ne pas trop la pousser dehors non plus. d’un autre côté, j’ai eu sa prof principale au téléphone hier, et Dieu (n’importe lequel) sait que je voue une admiration sans bornes aux profs. Mais parfois on se demande.Si: « Alors votre petite Maureen, elle a commencé son stage ce matin? (OUI, et je suis super fière). Elle a du mal à venir en classe hein (euphémisme du millénaire). Tout le monde est gentil avec elle, ses camarades font tout pour l’aider, et pourtant c’est PAS DES FLECHES (…) Elle est suivie? (OUI) Elle serait pas mieux en HOPITAL PSYCHIATRIQUE? (!!!!!!!) » Bonjour la connasse. Bref je m’égare, mais je crois vraiment que tu as vu son bien-être, et s’il te semble que les choses vont bien, c’est sans doute vrai. Je sais, nous les Cancer, positiver c’est pas notre truc. Mais là je le sens bien. bises à vous deux!

    1. Aïe Nanou, c’est une perle ! Pendant des années, je me suis inquiétée d’un enseignant qui nous conseillait de faire une psychothérapie familiale. Et puis, un jour, j’ai compris qu’il donnait le même conseil à tous les parents qui passait le voir. J’espère que le stage de ta fille se passe bien, c’est shouette aussi de découvrir ce qu’il y a après l’école. ;-)

    2. Han mais ma pauvre Nanou, cette prof est folle. C’est elle qui serait bien mieux en hôpital psychiatrique. Ça me déglingue les conneries que peuvent sortir certaines personnes. Bon courage <3 Et garde ta fille près de toi !

    3. Daphné & Be Frenchie et Violette, on est d’accord! Et puis vous croyez pas si bien dire, la phrase suivante de la so called prof a été « pour avoir été moi-même patiente de ce genre d’établissement je sais que ça peut-être une solution »(!) Sûrement, oui, mais à une phobie scolaire? Je crois pas non. Autres extraits choisis: « j’ai peur qu’elle se traîne ses problèmes jusqu’à 50 ans, vous voyez? » (ça sent le vécu ou je me trompe?) Bon moi je n’ai pas d’enfants mais je m’occupe de ceux des autres (ah bon?) »C’est un choix délibéré, sachez-le Madame Nanou (j’ai rien demandé), je me suis entièrement dévouée à ma vocation » (raté). et pour finir (ou plutôt bien commencer)lors de la réunion de rentrée elle a dit devant parents ET élèves: « vous savez ici _Bac Pro, c’est une voie de garage. Moi j’en viens, d’un Bac Pro, je sais de quoi je parle, alors j’ai poursuivi mes études après sinon j’en serais pas là » Ben ça c’est sûr. Désolée, ça soulage. Bises.

  2. Et si tout allait bien ? Ta fille te dit qu’elle est heureuse en internat et que tu lui manques souvent. Les deux sont compatibles ! Elle a sans doute senti qu’elle est plus équilibrée maintenant, moins stressée, grâce à sa nouvelle vie. Certains jours tes câlins lui manquent, donc elle sait que ses câlins te manquent aussi. A mon avis elle sait que tu seras toujours là si elle a besoin de toi.
    Alors, si tu pouvais éviter la french manucure…

  3. Mon grand est parti en internat la semaine de la naissance de son petit frère. Ce n’était pas prémédité mais autant te dire que je n’en menais pas large.

    Les premières semaines furent compliquées mais on s’est accrochés à notre choix; et une fois qu’on a compris d’où venait une partie du problème, on a été soulagés. Ben oui, muni d’un pot de nutella et de vrai ketchup à partager avec les copains, la vie en internat prend d’autres couleurs ( et du coup j’ai encore plus culpabilisé: envoyer mon fils loin de moi pour le gaver d’huile de palme et sucre, mais quelle mère indigne étais-je ? ).

    Et si tu avais choisi de garder Cyclamen près de toi dans la jungle urbaine, n’aurais-tu pas aussi des raisons de culpabiliser ? On ne sera jamais des parents parfaits mais on fait de notre mieux, chaque jour. Et c’est déjà pas si mal !

    Quand une situation me pèse, j’essaie de l’analyser façon Alain Resnais dans Smoking/No smoking : et si je faisais tel choix, qu’en découlerait-il ? ( Dans mon cas ? Du ketchup sur le gratin bio de la cantine, la voilà la réponse ). ;-)

    1. Daphné, vieux souvenirs de mon frère rentrant les week-end : ma mère avait l’impression de le nourrir avec une pelle, tellement il avait de l’appétit. D’après ce que j’ai compris, la cantine c’était pas trop ça. Il repartait avec un sac rempli de bouffe, et à la rigueur de quelques fringues propres, s’il restait de la place.

  4. L’année dernière ma fille était en internat au lycée. Elle adorait. Cette année nous avons déménagé et sa première un peu spécifique existe dans la nouvelle ville où nous habitons. Résultat: plus d’internat. Elle a mis trois mois à s’y faire et jure que l’année prochaine elle repartira en internat. C’est pas parce que je vous aime pas, nous dit-elle, mais…
    On ne sait pas trop ce qu’il y a après le mais. La liberté sans doute et la joie de se retrouver aussi. Si ça se passe bien, c’est que c’est le bon choix.

  5. Cette foutue culpabilité qui nous gâche la vie !!! Mon mari a fini par m’aboyer « arrête de culpabiliser bon sang, tu ne vois pas que les enfants sont heureux ?! ». Mais je continue … Cas psy !!

  6. Oui tiens, si on se disait que tout allait bien ? Un peu de bienveillance envers soi-même ne nuit pas. Et à l’évidence, ta décision est la bonne.
    Contente que tu nous donnes de vos nouvelles. J’y pensais justement ce week-end :)

  7. c’est vraiment toi sur cette photo d’elle. Tu sais que tu as fait le bon choix et elle aussi. ne sois pas dure avec toi même. Bises virtuelles

  8. Aucun doute tu as pris la bonne décision, cette séparation (non non ça n’est pas un abandon) a éloigné les démons et vous permet une relation bien plus sereine.
    Une fois que je confiais à la pédiatre ma culpabilité de ne pas forcément chouchouter mes jumeaux de la même façon, elle a eu cette phrase tellement vrai : quoique vous fassiez vous vous sentirez toujours coupable de ne pas avoir fait autrement. Bon sens et logique !
    Je crois que le sentiment maternel de culpabilité est livré avec le bébé.

  9. mouah ah ah « poser en slip sur les réseaux sociaux » :-D Bravo, car tu parviens à (i) en parler et (ii) en rire [moi aussi j’ai fait des études juridiques… d’où la structure de la phrase …] c’est chouette que tu partages cela avec nous car cela nous montre un exemple d’humilité et de vision « positive » des choses, ça fait du bien ;-)

  10. C’est toujours tellement difficile ces choix, lorsque cela concerne nos enfants.
    Mais souvent, il faut se faire confiance, et quand on est en phase avec sa décision, ben c’est que c’est le bon.
    Et on sent, sous tes mots, les débats intérieurs et la conviction du meilleur choix. Affronter les démons n’est pas toujours l’opposé de la fuite. Parfois, contourner pour mieux avancer, c’est la meilleure solution…
    Je ne sais pas si je suis très claire, mais c’est parce que ton billet me touche (et aussi parce que je ne suis pas du matin).
    Et pour le reste, je me dis qu’il faut bien qu’ils aient qqc à raconter chez le psy, non ?

  11. C’est la cata cette histoire de culpabilité et comme cela a été dit plus haut je crains que ça ne soit livré avec le bébé ! Enfin pour les mères en tout cas, sans vouloir faire de la discrimination…. Je culpabilise tous les matins en le déposant à la crèche et si par malheur il a passé une mauvaise journée c’est culpabilité x 2. Mon mec lui ne culpabilise jamais, il profite quand il est là et profite quand il n’est pas là ! Mais visiblement tu as fait le bon choix, vivre des relations apaisées avec une ado ça n’a pas de prix ! Et en tant que passionnée de chevaux j’aurais ADORÉ être en internat dans un collège avec option équitation … Bref Violette don’t worry (meme si c’est mort d’avance ;-)) et pitié pas de french ! <3

    1. Même avec des strass comme conseillé par Blonde Paresseuse juste en-dessous ?

  12. Moi, je te trouve drôlement courageuse au contraire d’avoir pris une telle décision. Ce changement de vie était nécessaire et oui, cela aurait pu être le mauvais choix et là, la culpabilité n’aurait été qu’un sentiment de soulagement face à l’épreuve que vous auriez dû surmonter. Mais la décision fut la bonne, et ta culpabilité je la trouve saine, parce qu’elle est signe de l’amour que tu lui portes. Elle permet aussi de garder en mémoire que tout cela est récent et encore fragile pour toi. Les gosses ont une capacité bien plus rapide à s’adapter (on la perd quand d’ailleurs cette facilité…). Bref, mon rôle n’est pas de te dire de ne plus culpabiliser tout ça… mais juste de te dire que cette culpabilité est belle et positive et qu’il faut la voir comme cela. Bon, apparemment on me signale que le temps imparti pour la saisi du captcha est dépassé, il est drôlement poli ton blog pour me dire que je parle trop ;-)

  13. J’ai fait culpabilité première langue, je vois bien de quoi tu parles. Depuis que je suis mère au foyer à temps partiel, je dois me rendre à l’évidence, je ne suis pas taillée pour le rôle. Enfin pas comme je voudrais l’incarner. Alors que quand il va à la crèche, il passe une super journée. Il est à la maison, je culpabilise que ce soit pas cool ; il est à la crèche, je culpabilise de ne pas le garder.
    Voilà, le parallèle est fait.
    Je trouve que tu n’as pas du tout à t’en vouloir, c’est a priori la solution qu’il vous fallait. Et franchement, vaut mieux 2 jours à se kiffer et à se dire qu’on se manque plutôt qu’une semaine conflictuelle, non ?

    1. Il ne faut SURTOUT PAS culpabiliser de ne pas le garder à la maison !!! Malgré tous tes efforts pour l’amuser, ça sera toujours moins fun qu’avec d’autres enfants.

    2. Pas taillée pour le rôle…
      En ce moment je garde mon petit, je l’adore littéralement, bah ça m’amuse pas du tout de jouer avec lui, avec ses jouets etc…
      si il s’amuse autant les jours où ton enfant va à la crèche, ça se trouve c’est parce que les autres jours il a un rythme plus tranquille et doux. Ça se trouve, la situation est idéale pour lui ! Grâce à toi.

    3. Au delà de l’amusement, c’est les crises, les conflits à gérer qui sont difficiles. Et je ne travaille pas toujours « beaucoup » donc si je le fais garder mais que je ne fais « rien », ça coûte de l’argent que je ne gagne pas = culpabilité. C’est une toile bien serrée, la culpabilité surgit de toute part !
      Quand j’ai du boulot par-dessus la tête, tout va bien !
      Mais je ne venais pas pour ça. Mais pour « Violette, t’as eu raison !! » (mais vous êtes TROP mignonnes)

  14. peut être que je vais poser une question à la con, dites le moi si c’est le cas ou retirer la mais le papa il en pense quoi ? je suppose qu’il a participé à la décision ? Pourquoi cette culpabilité unilatérale (moi aussi j’ai fait droit ;-))?

  15. Oui c’est vrai qu’il difficile de faire le bonheur de nos enfants avant le nôtre…si tu te souviens j’ai mis ma fille dans un autre collège pour éviter les pestes qui lui avaient fait du mal, seule alternative c’est le collège privé, en étant prof dans le public j’en ai pris la tête par mes collègues, encore aujourd’hui. Mais elle est si bien là-bas !Il m’arrive régulièrement de suggérer l’internat à mes élèves…tu as fait un choix courageux pour elle, prends en les bienfaits sans mauvaise conscience…bises

  16. Le seul fait qu’elle aille mieux prouve que tu as bien pris la bonne décision.
    Ne sois pas trop dure envers toi-même, la décision que tu as prise n’est pas par confort, c’était pour son bien, et elle va bien :)
    Profite des beaux moments que cette situation vous permet de vivre (facile à dire je sais).

  17. Tu as l’air un peu triste depuis cette décision mais plus du tout inquiète pour ta fille ! L’exaspération aurait pu dégénérer en conflit plus fort alors que là vous vous dites que vous vous aimez.
    Tout va ressemble à une sacrément bonne décision

  18. C’est ÇA qu’il faut faire encadrer : « Le plus difficile dans la maternité est de faire leur bonheur avant le notre… »

    <3

  19. La culpabilité est terrible, elle peut ronger, alors surtout ne culpabilise pas !
    La situation actuelle rend votre relation plus sereine et ça c’est énorme. Et que vous vous manquiez est plutôt bon signe.
    Je pense vraiment que le bon choix a été fait.
    Vos jours ensemble, même si ils sont moins nombreux qu’avant, sont sous le signe de l’amour mère-fille et non sous le signe du conflit mère-fille.
    C’est comme lorsque les enfants partent en vacances sans nous ou nous sans eux, on ne culpabilise pas on profite. Et les retrouvailles sont toujours belles.

  20. j’ai culpabilisé quand no-1 était chez la nounou alors que j’étais étudiante et j’ai culpabilisé quand j’ai mis les rois à la cantine quand je me suis mise à travailler… Cyclamen travaille bien ? elle a des amies ? elle n’a pas demandé à arrêter ? alors tu as bien fait. Mais je comprends ta tristesse (quand ils ont quitté la maison, j’ai pleuré !)

  21. Aaah, la culpabilité des mamans…une grande histoire.
    Tu sais ce qui m’a fait vachement plaisir l’autre jour – la vidéo de Kristina Kuzmic sur ce qu’elle désire pour Noël. Une vérité vraie en LOL:
    Enjoy!
    Et bravo pour ta fille (et toi!) :-)

  22. Ce n’était peut-être pas la bonne décision … mais certainement la moins mauvaise ! Tout n’est pas blanc ou noir, il y a des nuances (de gris!). L’important, à mon sens, est d’en prendre une de décision. Il semble que le bilan avantages/inconvénients soit en faveur de ton choix… CQFD

  23. Cela se passe mieux à l’école, avec toi, vous vous manquez et êtes heureuses de vous retrouver.
    Ou cela se passe mal à l’école, entre vous, et elle ne supporte plus que tu sois toujours après elle.
    Le choix ?

    Et puis elle n’est pas à vie dans cet internat, elle changera d’école, d’études, et même fera un bac + 10 en restant chez toi jusqu’à ses 30 ans va savoir…. Mais ce sera facile pour vous car vous avez apaisé vos relations., C’est temporaire tout ça, rien n’est jamais figé,

  24. Je lis souvent et ne commente jamais , mais aujourdhui je voudrais juste me’ permettre de te dire ce que mon cheri m’a dit quand nous avons « abandonné  » notre aîné à l’internat. Je culpabilisais à mort à l’idée d’avoir baissé les bras et d’abandonner à d’autres le soin de finir son éducation ( #jesuislanuanceetlamoderation) .
    Il me disait :  » Si tu le gardes à la maison pour aller jusqu’au bout du merdier et finir le job toute seule, tout ce qu’on aura réussi à faire c’est l’empêcher de sortir de sa spirale infernale. Pour satisfaire ton orgueil ( appelez moi madame moitoutseul). Donc on lache et on accepte qu’il a besoin d’aller voir ailleurs pour grandir et s’épanouir . Tu l’abandonnes pas, tu lui sauves la vie.  »
    Bon il est possible que sur le coup je n’aie pas tres bien pris la chose (euphémisme), mais tout de même, il etait la voix de la raison .
    Tu l’abandonnes pas ta fille, tu lui as sauvé là vie en la sortant d’un cycle infernal ou Ellé etait
    Obligée d’aller de traviole pour exister.

  25. Je viens de lire ton post et tous les commentaires et Wouah …. J’ai plein de phrases à encadrer! IL faut absolument que je fasse une descente à Ikéa au rayon cadres.
    Je trouve que cette communauté de mères (et de non -mères aussi) est sacrément intelligente et bienveillante, et moi qui suis engluée dans les problématiques scolaires de mon cadet, ça me donne à réfléchir.
    Quant à ta culpabilité, on est toutes d’accord pour dire qu’elle n’a pas lieu d’être et que ton choix est manifestement le bon, puisqu’il produit des résultats positifs immédiatement tangibles.
    La mienne me souffle dans l’oreillette que je jouis parfois d’une grande tranquillité depuis que ma grande de 18 ans a quitté la maison pour faire ses études et je n’ai pus à supporter au quotidien ses airs de Sarah Bernard sous acide, et que ce sentiment est MAL. Oui, mais c’est si BON parfois.
    J’imagine que ta culpabilité est exacerbée quand tu te retrouves en famille avec les enfants de l’amoureux et que la tienne (d’enfant) (suis un peu steup …) manque à l’appel … En tous cas moi c’es ce que je vis avec mes beaux-enfants, quand les miens ne sont pas là …
    Bref, tu es une mère et si tu ne peux pas être une bonne mère (qui le peut ?) , tu sembles être, comme disait Winnicott une mère suffisamment bonne. Allez je vais affronter le captcha !

  26. Allez un extrait du prophète de Gibran pour la route :

    « Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.
    Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
    mais ne tentez pas de les faire comme vous.
    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier »

  27. J’ai fait le même choix pour mon fils quand il avait … 8 ans… en CE2 je crois!
    Je savais que c’était le bon choix mais P—-N que ça a été dur !!!
    Aujourd’hui, il a 16 ans, toujours interne … Mais à l’entrée en 6ème, il a choisi de retourner en internat …
    Aujourd’hui, on en parle tranquillement et il SAIT pourquoi ces choix ont été fait …
    Aujourd’hui encore, quand je vois mes copines galérer avec leurs ados au quotidien, je me dis que j’ai de la chance et que c’est BON d’être cool la semaine !
    Courage ! Elle va bien et le manque est normal … elle sait te le dire : tout va bien !
    ;-)

  28. Je vais dire un truc ultra connu, mais ce qu’on peut/doit donner à nos enfants, ce sont des racines et des ailes. Il me semble que ce faisant, au travers de cette décision, tu lui donnes les deux. De quoi se forger des souvenirs et des attaches en Campanule à un âge où la vie sociale est si importante, et en même temps, l’apprentissage de l’envol, savoir être loin de ceux qu’on aime et être heureux quand même. Demain, Cyclamen n’aura pas peur de partir vivre des expériences loin, ailleurs, et elle aura à coeur de revenir dans cette contrée où sa maman lui aura permis de s’ancrer. Bon je tombe dans le lyrique là, mais MERDE, si on n’est pas lyrique avec nos enfants, on l’est avec qui ??!! :D Bref, exit la culpabilité.

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