Quitter Paris pour la province : témoignage

Vous avez été plusieurs à me demander, ces dernières semaines, un feedback quant à ma nouvelle vie à la campagne. Comme c’est vous les patrons, je suis bien obligée de m’exécuter.

Déjà, et je crois que je l’ai déjà évoqué ici, la cambrousse n’est pas un élément qui m’est étranger. J’ai grandi dans un bled paumé ; quand on voulait acheter du pain (ou des clopes en cachette), il nous fallait pas moins de huit bornes pour avoir accès à un semblant de civilisation. Croyez bien qu’à l’adolescence c’était le bagne au carré.

Être obligée de demander à ses parents de faire le taxi pour allez zoner dans les banquettes en skaï d’un bar miteux, mais néanmoins fréquenté par toute la jeunesse des environs, voilà la galère et la honte sur plusieurs générations. Mais je reconnais que je voyais déjà, à l’époque, quelques avantages à ma situation d’exilée : une grande maison, de l’air, de la respiration.

Quand je suis arrivée à Paris, après avoir terminé mes études – JURIDIQUES -, je suis immédiatement tombée amoureuse de la capitale. A tel point que même l’odeur du métro me faisait chavirer le coeur. On n’est pas sérieux quand on a la vie devant soi, on a tellement raison.

Pendant de nombreuses années, j’ai assuré à qui voulait l’entendre que jamais, mais vraiment jamais, je ne quitterai Paris. J’ai toujours pensé sincèrement que j’étais une fille des villes, pas un rat des champs. Et même les années passées dans la poussière des minuscules squares parisiens, à surveiller ma fille du coin de l’oeil et à pleurer, souvent, sur les galères de la vie ne m’ont jamais fait changer d’avis.

Curieusement, en réalisant brièvement un mini bilan de ces années il y a quelques mois de cela, je me faisais la réflexion que Paris m’avait plus souvent connue triste qu’apaisée, que si on faisait le compte, les années down l’emporteraient dangereusement sur le quota bonheur. C’est là tout le paradoxe de cette ville, on l’aime autant qu’on la déteste, on lutte pour y survivre, on enfile son plus joli costume pour qu’elle nous adopte, mais ce rapport reste finalement bien fragile.

Et puis un jour, assez récemment, on bascule, on n’aime plus, on désaime la ville qui nous a vue devenir adulte, on veut à nouveau de la respiration, on ne veut plus enfiler de costume, on veut être soi-même. Et :

– on ne veut plus patienter une heure dans l’odeur des pots d’échappement pour obtenir un coin de table à hauteur de trottoir,

– on ne veut plus croiser 25 filles qui portent toutes le même sac à main,

– on veut se réveiller avec les oiseaux,

– on ne veut plus payer un tartare moyen 24 Euros,

– on ne veut plus moisir dans un 70 m2 sans extérieur pour un demi-salaire mensuel,

– on n’en peut plus de la superficialité, des gens qui se regardent, de la pollution et du bruit qu’on adorait, avant.

On veut de l’air, un peu d’air, c’est juste une question de survie (oui, c’est bien une citation des L5 !!!). Question d’âge, question de moment, question d’amour… je crois, en tous cas, que je viens de répondre à vos questions, non ?

P.S. Là-haut, je porte la robe Amber de chez Sézane, et une pince en plastique dans les cheveux (la dégringolade, je sais).

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47 commentaires

  1. Hello Violette,
    Tu resplendis, la vie à la campagne te sied à merveille.
    Moi j’ai grandi dans une petite ville de province, mais plein centre-ville, je zonais tout pareil sur les banquettes en skaï des bars pour ado, mais j’y allais à pieds, à 100 mètres de chez moi, et j’avais juré mes grands dieux que j’habiterai toujours en centre-ville, à portée de pieds du travail/de l’école/de la boulangerie/du bar. Et puis pareil : la vie, l’amour, et ça fait 12 ans qu’on habite à 20 km de notre lieu de travail/lieu de scolarité de nos filles. On fait pas mal de km, mais la circulation est en général sans encombres, et se lever tous les matins au chant des oiseaux, entouré de verdure, manger dehors dès que les beaux jours arrivent, partir faire un footing en pleine campagne passé le portail (et avoir une piscine at home, j’avoue) c’est quand même bien agréable.

    Alignement des planètes pour les pinces à cheveux : j’en ai acheté deux hier (à 2 balles chez Tati Beauté)(#memepashonte)(mais je ne les porterai que chez moi :) !)

    Bises !

    1. Ce que tu décris ressemble au bonheur (et je ne sors jamais avec mes pinces, ce sont des « pinces d’intérieur » tout comme toi).

  2. Tu prêches une convertie… ma vie citadine a été bien plus breve et moins intense, Bordeaux et Bilbao, le retour dans la campagne où j’ai grandi est une évidence. Je viens de passer quelques jours a Paris. A la vue de tous ces gens croisés à Châtelet, qui ont l’air de jouer leur vie entre deux métros, je me suis dit une fois de plus que j’avais fait le bon choix ! bonne journée!

    1. Ah ah c’est bien vu, « jouer leur vie entre métros » ! Bonne journée à toi aussi !

  3. Si je comprends assez bien ton sentiment, je continue à préférer la ville et l’indifférence des voisins. J’ai trop souffert des potins/ragots et autres ennuis liés au voisinage de la campagne, et du manque cruel de culture. Mais Toulouse n’est pas Paris non plus.

    1. J’avoue je n’ai pas encore eu à affronter ça (ou bien les gens parlent derrière mon dos et je n’en sais rien ?).

    2. j’ai envie de dire, la pseudo grande ville (Toulouse) c’est encore pire: tous les inconvénients de la province (0 expos de peinture digne de ce nom, jamais!) sans les avantages…en ville en tout cas (où on étouffe l’été). Moi je préfère Paris ou la cambrousse paumée, plutôt que l’intermédiaire…

    3. Je suis d’accord Jicky, moi aussi j’aime les grands écarts !

    4. @Jicky, c’est vrai, et j’ai d’ailleurs pris mon billet pour le week-end prochain faire une cure d’expositions parisiennes. Mais c’est déjà bien mieux que la grande ruralité dont je suis issue. Sans doute qu’adulte on gère mieux les ragots, mais enfant, c’était un cauchemar, à base de « la fille Z elle fait jamais comme les autres ».

  4. Bonjour Violette,
    Premier commentaire sur ton blog que je lis pourtant depuis des années. Merci pour ce post qui traduit suis bien ce que je vis. C’est drôle j’ai l’impression que nous avons toutes les deux des vies en parallèle (même âge, même parcours de vie). Je me suis mariée il y a quelques mois et j’ai quitté Paris – après 25 années très agréables – dans la foulée pour une jolie maison à la campagne à 45mn de train de la capitale. Et quel bonheur de prendre mon café aux beaux jours les pieds dans l’herbe, de bouquiner dans mon hamac, de prendre l’apéro sous les arbres, de manger les fraises de mon potager… (bon ok il faut aussi tondre la pelouse, prendre la bagnole pour aller acheter des clopes, faire une croix sur les films en VO au ciné et cet hiver j’ai un peu moins rigolé avec la neige à mi-mollet). Je n’aurais jamais imaginé – moi qui suis une pure urbaine – que cela pourrait me plaire et m’épanouir.
    Au fil des jours, je me rends compte que l’idée de Paris me manque davantage que la ville elle-même qui à présent m’agresse parfois (le bruit, le stress et l’agressivité des gens, la lutte pour la table en terrasse, la sensation de n’avoir jamais le temps). J’ai vraiment profité de Paris et c’est cette « nostalgie » qui me fait encore adorer cette ville mais j’ai de moins en moins envie d’y vivre, je veux de la douceur, du temps, de l’espace, du calme, de la verdure, de l’horizon, de l’air… et juste de temps en temps du bruit, de l’énergie, de la foule.
    Belle journée

    1. Bonjour et merci pour ce premier commentaire ;) Je partage à 1000%, et j’ajoute le seul point négatif me concernant : mon allergie au pollen est beaucoup plus importante à la campagne qu’à Paris, ce qui est vraiment pénible.

  5. Et bien moi, comme je n’y vis pas et ne vais à Paris qu’en touriste une fois tous les deux ans, en gros… L’odeur du métro continue de me faire chavirer le cœur, même si c’est assez inexplicable !

  6. Tu décris mon ressenti mot pour mot. Paris, J’EN PEUX PLUS! Ce qui s’est passé? J’ai eu des enfants! Une ville aussi peu kids friendly, ça peut pas exister. Avec des jumeaux en bas âge, tu te sens indésirable à peu près partout. Le fait d’habiter dans la partie la plus peuplée du 18ème n’arrange pas les choses, c’est sûr.
    Je me suis mise à détester Paris de toutes mes tripes alors que j’avais adoré y vivre, en bonne traumatisée de la campagne et de ses dimanches glauques. Le hic, c’est que pour des raisons professionnelles, on est coincés ici pendant encore un bout de temps. Je suis pas près de retourner vivre au milieu des pins…
    (Merde, je sais plus combien font 7×9!)

  7. Au début, je ne comprenais vraiment vraiment pas comment on pouvait quitter la ville (et surtout Paris) pour aller vivre à la campagne (même histoire que toi : adolescente dans un coin paumé, j’ai déprimé à fond). Et puis, je commence à comprendre en fait parce que moi aussi, depuis peu, j’ai des envies de nature, de montagne, de bled paumé et de grand air, et je n’aime plus Paris (je n’y vis pas, mais comme je suis à une heure de train j’y allais très souvent, et depuis quelque temps, je prétexte la grève de la SNCF pour décliner toutes les invitations, mais en vrai, je n’ai plus très envie pour le moment). Je me demande si chez moi ce n’est pas aussi lié à la middle life crisis, comme on dit !

    1. Sûrement que c’est lié, ne nous voilons pas la face. Je pense aussi que les beaux jours font pencher la balance vers la campagne, en tous cas pour moi oui. L’hiver, Paris me dérange moins, mais là je n’ai envie que de barbecues et de siestes dans l’herbe !

  8. Tu aimais Paris pour de mauvaises raisons je pense. Je suis née à Paris et j’y ai fait une partie de mes études. C’est chez moi !

    1. Je ne vois pas bien ce qui te fait dire cela Athéna ? On ne se connait pas intimement et je ne suis pas très sûre que tu connaisses mes sentiments passés envers Paris ;-)

    2. Il ne faut pas le prendre mal. Disons que k’ai souvent l’impression que beaucoup de gens aiment la vie parisienne ou l’idée qu’ils s’en font et pas Paris ce qui n’est pas la même chose.
      et je sais que nous ne nous connaissons pas mais onze ns de lecture donnent une petite idée

  9. Je crois qu’on est nombreux à avoir eu ce parcours, ces mêmes envies et ces dégoûts. Après tout, on est bien plus de Provinciaux que de Parisiens (mais seulement 20% de Français ruraux…)
    J’ai grandi au fin fond du Gers, à la campagne mais avec tout à portée de pédales, y compris les banquettes en skaï et le Jukebox (L14 pour Hotel California). Enfin quand je dis « tout », heureusement on n’avait pas Internet pour nous montrer tout ce qu’on n’avait pas sur place ! Mais ce n’était plus assez lors des années lycée, même si se rouler à plusieurs dans les bottes de foin des granges alentours était follement excitant.
    Partie étudier à Toulouse, je ne jurais plus que par la ville. Moi aussi je me suis crue citadine, j’aimais tant cette agitation, ce tout à portée de main pour de vrai.
    J’ai ensuite vécu en ville plusieurs années, en France et à l’étranger, toujours dans de grosses métropoles ou moyennes villes proches de plus grandes, mais jamais à Paris.
    Notre fille aînée est née dans l’agglomération Lilloise, que j’adorais. Mais le parc à deux pas, ça ne valait pas mon enfance dans les champs, cette liberté folle, cette douceur.
    Quant j’ai été enceinte de ma 2e, nous avons re-traversé la France pour revenir dans mes collines, qui avaient aussi été adoptées 15 ans auparavant par mon Néerlandais.
    Je ne regrette pas ce retour. Même si les premières années on en a fait, des kilomètres à trimbaler nos filles tellement on était loin très loin de tout.
    Aujourd’hui, quand je vais en ville (hors contexte touristique), ça me saoule !!! Je rentre épuisée, ivre. Pourtant j’aime ces journées comme des fêtes, je m’abreuve de vitrines, de cafés, de musées et d’expo. Je me dis souvent que quand on sera vieux, on reviendra en ville et qu’on ira au théâtre. En attendant, pour tout ce qu’on n’a pas ici, Internet est là et finalement c’est bien aussi, surtout quand on a la qualité de vie que l’on a.
    Mes filles, ces étudiantes enthousiastes, adorent la ville, évidemment ! Mais l’aînée apprécie tout autant le coin encore plus isolé que le nôtre de chez son chéri, dans le Minervois, où il y a une vraie communauté, des fêtes de village, et une vie sociale très développée.
    Ce qui est bien, c’est d’avoir le choix.

    >>>Très jolie robe, très bien portée<<<

  10. J’ai hâte de retrouver ma vie à la campagne. J’y ai vécu la majeure partie de ma vie et depuis un an et demi, gros gros choc : je vis à Shanghai! Pour l’air pur, tu repasseras. Pour le calme et la courtoisie aussi! Bref, une belle expérience mais considérée comme telle parce que temporaire. ;-)

  11. Suis une vraie parisienne et je suis devenu une fille du 93 ! Ça a un côté déclassement mais c’est aussi une autre manière de vivre, Paris à 1 station de métro et une densité urbaine moindre, d’immenses parcs départementaux (les Buttes je peux plus), un côté village avec le métro ! C’est pas le cas de tous les endroits du 93 je sais.
    Ne conduisant pas je me sens emprisonnée à la campagne, un sentiment que je ne peux pas partir quand je le veux qui m’angoisse. Et pourtant je trouve ça génial de vivre en pleine nature.
    Et mes amis sont à proximité, je veux être là où ils sont !

  12. Je revendique le cambrousse power depuis toujours, cette possibilité de ne plus voir personne pendant des kilomètres de chemins, de chaparder du lilas ou des cerises parce qu’on est des rebelles, et puis aussi de vivre la majorité du temps en Birks, même si les citadines commencent à nous copier. Les campagnardes, ces influenceuses.

  13. Peut-être que c’est impossible de vivre dans la ville qui nous a vue devenir adulte? J’ai vécu 4 ans à Paris à la fin de mes études/début de vie active, et je n’ai pas non plus envie d’y retourner. Aujourd’hui j’habite à Lyon, j’adore la ville mais j’ai quand même envie de campagne. Je pense à terme m’en éloigner un tout petit peu, pour avoir un bout de campagne :) mais rester dans son aire d’influence car j’aime vraiment cette ville et son activité. Quand j’étais plus jeune j’étais moi aussi persuadée que toute ma vie je voudrais vivre en ville. Comme quoi…

  14. « on l’aime autant qu’on la déteste » : C’est exactement cela.
    Moi aussi avec un amoureux nous avions migré ver la campagne normande.
    Bon une mini-maison car de mini-moyens, mais perdue au milieu de nulle part (avec une micro piscine quand même, mais en Normandie, qui n’est pas verte pour rien – merci la pluie – c’était couillon, bref…).
    Je suis parisienne depuis 42 ans, j’ai adoré ce « country break » de trois ans.
    Mais je suis surtout une fille d’appartement plus qu’une fille de maison (j’ai super peur dans une maison en fait), du coup, dès que l’on a pu, nous sommes rentrés au bercail… et séparés, enfin c’est moi qui me suis séparée, mais c’est une autre histoire.

    1. Maintenant, avec le réchauffement climatique, il fait un temps de dingue en Normandie (du coup, on pense à la piscine ;-)

  15. Je trouve que,même s’il y a des choses vraies (la prix des loyers,par exemple!), tes propos sur Paris sont un peu clichés. Toutes les parisiennes ne sont pas des snobinardes avec des it-bags, et Paris a une offre culturelle faramineuse que ne possèdent pas les mieux loties des villes de province (dixit des amis provinciaux eux-mêmes).
    Quand aux années « down »,ce n’est peut-être pas uniquement Paris qui en est la cause? Tous les parigots ne sont pas malheureux et tous les normands ne respirent (!) pas la joie de vivre,non?
    J’ai toujours vécu à Paris ou (et surtout) aux portes de Paris (Asnières).
    J’imagine bien qu’il y a une autre qualité de vie dans CERTAINES régions/villes de province (je ne suis pas du tout anti-province,ce serait complètement con) sur certains plans, mais pas tous.
    J’aime aller à La Rochelle où j’ai des amis par exemple mais je sais que la vie n’y est pas douce pour tout le monde,qu’il y a des gens très pauvres qui vivent des situations terribles ainsi que des personnes étriquées etc comme partout, il n’y a pas que la vieux port avec ses petits troquets et ses 2 tours.
    Je n’idéalise pas du tout la vie en régions et je ne diabolise pas la vie dans le méchant Paris (avec ses affreux parisiens brunchers)!

    1. En fait quand j’écris « on » c’est pour l’effet de style. Il faut bien évidemment lire « je », parce que c’est mon avis personnel, même bourré de clichés, pas une généralité.

      Évidemment que l’offre culturelle est immense, mais par expérience et en discutant de ce point-là autour de moi avec des parisiens, tout le monde s’accorde à dire que quand on est sur place on n’en profite quasi jamais. La majorité des parisiens ne court pas les expos ni les musées, la majorité reste souvent dans son quartier. Oui il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle, mais dans les faits cela se passe souvent comme ça.

      Mais je trouve que Paris est la plus belle ville au monde, je suis toujours émerveillée quand je longe les quais, surtout la nuit.

  16. vécu plus de 10 ans à Paris, et j’ai besoin d’y retourner régulièrement 3-4 jours (expos). Sinon, non, pas envie d’y revivre… Trop crevante.

  17. Bonjour Violette et les gens,

    J’adore aller à Paris, j’adore en repartir.
    Y vivre ? Beaucoup trop de monde et un brouhaha permanent.

    Du coup j’évite de trop dire que la plus belle région c’est, en toute objectivité, la Touraine. Mais y’a déjà trop de touristes et de parisiens nerveux qui rappliquent…

    1. C’est ma région de coeur, je ne peux pas (trop) dire le contraire, Melisse.

  18. Et jusqu’à l’élection de D. Trump je rêvais plutôt d’exil new-yorkais…
    Ou mieux : New-York + Rome + Lisbonne + Istanbul +… les villes que je n’ai pas encore visité.
    En revanche : un studio où un petit espace me verraient dépérir…

  19. J’ai l’impression que la perception de l’endroit où tu vis dépend de ce que tu y vis. En bref, si tu es super heureux au fin fond de la Creuse, tu trouveras la Creuse formidable. Ceci étant, j’assiste aux grandes migrations de mes proches vers la province et je crois que je suis la seule à surkiffer Paris.

    1. Non tu n’es pas la seule, j’ai une de mes meilleures amies, née à Paris, qui ne quitterait la capitale pour rien au monde.

  20. Je suis persuadée que la campagne c’est la vie… Je ne suis pas à Paris mais à Reims et c’est déjà trop pour moi : les bruits de voiture, du tram, le monde… J’ai toujours été une vraie citadine mais j’arrive à saturation. Alors on vient d’acheter une maison à 30 minutes de la ville, en pleine campagne… J’ai hâte d’y être et même si je sais que cela implique pas mal de changements dans mon mode de vie (quoi, Suhi Shop ne livre pas ?!), je suis sûre que je vais être heureuse. Je suis contente de lire ton témoignage qui me conforte dans ma décision <3

    1. Oui il y a pas mal de changements et il faut s’adapter, mais j’en ai fait une chance. Par exemple, moi qui ne cuisinais pas, j’y prends de plus en plus de plaisir parce que de toute façon tu ne peux plus JAMAIS compter sur Deliveroo & co ! C’est pareil pour la voiture, j’ai bien été obligée de me remettre à conduire après des années, alors qu’à Paris je me laissais mollement trimballer par d’autres. Je suis sûre que tu ne regretteras pas ton choix !

  21. On dirait vraiment que cette robe a été faite pour toi ! Elle te va à ravir.
    J’ai vécu 18 ans à Paris, de 20 à 38 ans. Mutée en Provence, avec mon accord. J’ai redécouvert en arrivant la gentillesse des gens, le temps de vivre, de marcher lentement dans les rues, l’aide spontanée des passants. J’ai aimé Paris, j’aime toujours, et j’aime ma vie actuelle.
    Ayant passé mon enfance et ma jeunesse en province, ce qui m’a le plus repoussée en région parisienne c’est que la ville ne finit pas. Il n’y a pas de montagnes, de collines ou la mer à l’horizon. Que des immeubles. J’ai mis plusieurs années à m’habituer à cette ville infinie, que j’ai adorée sous d’autres aspects !
    On pourrait en parler pendant des heures….

    1. C’est très vrai, très juste « La ville ne finit pas » (et merci pour la robe <3)

  22. Alors moi, alsacienne vivant dans une ville moyenne (en taille) de province, je REVAIS de Paris (en plus parents et famille parisienne) mais genre c’était sure et certain que j’y vivrais, mon rêve absolu, rien ne pourrait me faire dévier de mon destin parisien. Et puis bon…les mecs…l’amour…et je me retrouve dans une micro ville alsacienne de province. Genre un bled, un vrai, mi ville mi campagne et j’ai déprimé sévère pendant longtemps. Ce n’était pas ma place, il n’y a rien à part le boucher et la boulangerie (tu me diras, c’est déjà ça), je dois prendre la voiture pour tout, bref je ne voulais pas. Et puis j’ai eu un bébé. Au départ déprime puissance 10, seule et isolée dans mon trou avec un mioche sur les bras. Et puis le bébé est devenu petit garçon, et on a un jardin et une piscine, la ferme à 500 mètres de la maison, les champs derrière, et petit à petit je crois que je ne pourrais plus vivre ailleurs qu’en campanule. J’ai des amies de mon âge qui se battent entre leur boulot à 1h30 en bagnole de Paris, leurs bébés récupérés à 19h30 à la crèche, leur appart de 45m2 et qui n’ont le temps de rien. Je ne les envie plus du tout. J’ai de la chance, mon frère me prête son appart et je viens à Paris en touriste presque aussi souvent que je veux (enfin en théorie, en pratique j’abandonne pas trop souvent rejeton et mec) et au bout de 2/3 jours de métros et de vie chère, je suis contente de retrouver mon bled. Paris finalement pour moi c’est cool à petites doses, sauf à être millionnaire et dans ce cas alors ok, je prends l’appart avec vue sur le Luxembourg et là je dis banco (c’est l’hermine ou la caravane. Désolée pour mon pavé ;-)

    1. Non non il est très intéressant ton pavé, et je vois tout à fat ton cheminement. Si on m’avait demandé d’aller vivre dans un bled quand ma fille était bébé, j’aurais pété les plombs je crois. Alors je suis admirative face à ta résistance qui, finalement, s’est transformée en bonheur non ?

  23. C’est tres interessant ce que tu dis sur l’amour parfois irrationel qu’on a pour une ville. il y a 15 j’ai eu un veritable coup de foudre pour Miami en y venant en vacances, et coup du destin les etoiles se sont alignes de telle sorte qu’aujourd’hui j’y vis, depuis pratiquement 10 ans. Je suis toujours amoureuse de cette ville mais comme toi j’ai le sentiment qu’elle me malmene, me stress et me force a lutter constamment pour pouvoir y vivre (circulation infernale, coup de la vie tres cher, tres peu de boulot, vie culturelle limitee) mais malgre tout je m’y accroche parce que ce ciel bleu incroyable, ces plages de sable blanc, cette mixite et cette liberte d’etre qui on veut etre…Je pense que les endroits qui valent reellement la peine ont toujours quelque chose d’inaccessible !

  24. Après avoir lu tous les coms je pense que ma situation n’est pas trop mauvaise: 13 kilomètres de Bordeaux (OK c’est pas Paris, mais c’est joli, vivant, beaucoup de « culture », loisirs, sorties etc. Et à 30 minutes l’océan ou les vignobles. J’aime bien, j’y trouve mon compte. Mais bon, je suis d’ici, ça y fait sûrement gavé.

  25. Tes mots sont très justes! En effet, on grandit, on va à l’essentiel :)
    Purée, les filles qui ont toutes le même sac dans le métro c’est tellement ça!!!
    Bises
    Marion

  26. Je pense qu’en réalité, à chaque étape de notre vie, nous correspond mieux un lieu en particulier. Et comme nous évoluons, nos goûts et nos attentes évoluent … de ce fait ce qui nous convenait très bien à 20 ans nous convient moins bien à 30 ans et à 40 ans on a des envies encore différentes (même si je sais que toi Violette tu n’as que 20 ans ;-)

  27. salut violette, merci pour ton topo campagne vs ville. moi ça me travaille pas mal, marre de la pollution et de la chaleur étouffante dès qu’on dépasse les 25° . et puis l’architecture et déco des maisons de campagne me branche à fond.
    en revanche j’ai toujours ma raison qui revient : pour les nains c’est tellement simple la ville (Lille pour nous), tout se fait à pied , l’école, les sorties ….
    est ce que tu as l’impression que tu as gagné en pouvoir d’achat : moins de loyer, de dépenses, de tentations ou moins gros salaire donc kiffe kiffe. rhaaaah lala jamais satisfaite , j’ai toujours besoin de changement

  28. Tes mots résonnent tellement en moi, fille des villes, piétonne (j’ai mon permis, mais je ne l’ai jamais utilisé), le bonheur du ciné de dernière minute, rentrer à pied sans crainte avec un verre dans le nez. J’ai dit aussi que je ne comprenais pas ces gens qui s’exilent à la campagne, se coupent de la vie sociale, de la civilisation, de la culture, de ce qui bouge….mais là, c’est fini; ma ville et moi, on a demandé le divorce. L’appart de 90m² sans terrasse à quatre, avec deux enfants; les trottoirs trop étroits pour passer avec une poussette, ma fille qui me demande à chaque SDF s’il n’a pas de maman et de lit pour dormir; l’odeur qui règne dans les rues le dimanche matin, après la fête; le bruit qui monte aux fenêtres tous les soirs et nous empêche de nous endormir. Et puis, comme toi, finalement, j’y ai traversé plus d’épreuves que de moments de joie. Il est temps de fabriquer du bonheur ailleurs…
    Je cherche à quitter ma ville; je reviendrai y squatter quand je serai vieille et seule (je suis ascendant pessimiste)

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