Je ne sais pas si c’est parce que c’était ma première paire de baskets de toute ma vie forever (si ça doit être ça apprenti Freud, te casse pas), mais j’ai toujours voué un amour déraisonnable à la Stan Smith d’Adidas. Je suis d’ailleurs d’une connerie sans nom d’avoir jeté, lors de mon énième déménagement de septembre dernier (ça sent pas la poussière par chez moi), ma paire. Celle que je portais quand Axel Bauer voulait nous chahuter sur son cargo, la nuit.
Putain, elle était belle, elle était devenue grise, elle portait les écrits biffés au Bic de mon adolescence torturée (« I love Lendl » devant, derrière et au milieu – j’ai toujours kiffé les hommes qui mangeaient leurs sourcils, cela traduit selon moi une grande sensibilité masquée par une nervosité excessive), elle était devenue un putain de collector que j’ai finalement jeté dans la benne à ordures.
Je ne pourrai jamais me résoudre à la remplacer par son sosie flambant neuf. Sacrilège. En plus, j’ai l’impression que les nouveaux modèles ne sont pas exactement les mêmes que ceux de nos années 80. Je crois que je suis réac’ de la basket. Vous ne me sauverez pas de cet état plus que douteux, même si j’ai déjà fait un premier mea culpa en jetant tous mes 33 tours de Michel Sardou.
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