Campanule : 19 situations inédites

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Salut, c’est Violette. Je vous avais annoncé l’été dernier que je m’installais quasi à plein temps en campanule normande ; en fait je m’étais un peu enflammée car souvent femme varie, et aussi je suis ascendant Lion.

Je ne sais pas si c’est que je n’avais pas vraiment visualisé l’hiver à la campagne (on a l’impression qu’on passe à l’heure d’hiver tous les jours), ou bien si le hasard du calendrier m’a collé plein de rendez-vous à la capitale durant ce premier trimestre, mais je passe en définitive quasi autant de temps à Paris qu’en Normandie.

De façon naturelle, ça donne du 3 jours / 4 jours. Une semaine c’est Paris qui l’emporte, l’autre c’est la Normandie, et tous les gens à qui je raconte ce mode de vie me disent qu’ils m’envient (les gros fayots).

Dans mon absolu assez casanier, c’est parfois assez déroutant de changer de maison aussi fréquemment, mais je dois quand même reconnaître qu’il y a aussi là une forme d’idéal. En gros, dès que j’en ai ras le bol d’un environnement je passe au suivant, les deux étant diamétralement opposés : Paris intra-muros vs rase campagne.

Bref, c’est pas toujours évident niveau gestion, mais les avantages d’habiter à la campagne l’emportent toujours sur les inconvénients (<= Bah alors de quoi tu te plains ma grosse ?).

Aujourd’hui, il me semble nécessaire, voire vital, de faire le point sur ces 19 situations assez inédites, auxquelles j’ai eu un peu de mal à m’habituer en campanule…

1. Être en GPRS pendant qu’on fait la queue au supermarché

2. Trouver du poisson uniquement le vendredi

3. Attendre chaque matin la petite camionnette jaune de la factrice

4. Ne rien pouvoir acheter entre 12h30 et 15h

5. S’y prendre 3 mois à l’avance pour avoir un rdv chez l’ophtalmo

6. Apercevoir une vache en ouvrant ses volets le matin

7. Ne jamais croiser de sac Clark Sézane au détour d’une rue

8. Ne pas pouvoir demander de la farine à un voisin du dessus (ou du dessous, on n’est pas bégueule)

9. Acheter ses journaux à la Maison de la Presse

10. Habiter un lieu-dit et ne jamais recevoir ses colis

11. Savoir – à peu près – allumer le feu

12. Être six dans la salle le jour de la sortie du plus gros blockbuster de l’année

13. Ne jamais tousser à cause de la pollution

14. Ne pas trouver de machine à affranchir à La Poste

15. Déjeuner pour 12€ (entrée, plat, dessert)

16. Copiner avec le boucher

17. Trouver qu’à 19h, c’est comme si il était 4h du matin ailleurs

18. Découvrir que Roland Magdane se produit en concert pas très loin (il y aura David et Jonathan en 1ère partie)

19. Deliveroo quoi ?

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42 commentaires

  1. Oh ça sent le vécu ! Mon ado des champs a un gros fantasme sur deliveroo; j’ai beau lui expliquer que si on monte à la ville, c’est pour se faire un resto plutôt que de se faire livrer, il me fait des yeux de chat potté à chaque cycliste muni d’une grosse boîte de livraison.

    Du coup, je sais exactement ce qui lui plairait pour ses 18 ans ;-) .

    Mais tu ne parles pas de la veste pailletée au Leclerc ?

    1. C’était la 20ème situation (cachée). Bravo à toi de l’avoir trouvée.

    2. … ou au Super U.
      J’ajoute la découverte du calendrier de collecte des ordures.. avec sa version « en saison » et « hors saison » parfois…

    1. Peut-être tu es en train de créer une nouvelle marque de sacs et tu ne le sais pas encore ;-)

  2. Je t’envie ! Passer d’un univers à un autre, c’est tout simplement de la veine ! Je suis presque jalouse !

  3. Hahaha j’adore, moi aussi je suis une très grande partie de mon temps à la campagne, dans le Poitou, et tout me parle ! Mais j’adore, même si quand je suis à Paris, la campagne me manque et vice versa. Comment ça, je suis versatile ?

    1. C’est pareil pour moi niveau versatilité. Quand je suis à Paris, au bout de 3 jours je ne peux plus supporter la ville. Quand je suis en campanule c’est la même chose.

  4. Lol et re-lol!
    Etre en GPRS pendant qu’on fait la queue au supermarché! Ca a dû te paraître looong! Encore que si ton lieu-dit est dépeuplé, ça n’a peut-être pas trop duré.
    Rien que de voir apparaître GPRS sur mon téléphone me file des palpitations, alors bon…
    Apercevoir une vache en ouvrant ses volets, ça doit être une expérience intéressante aussi, de bon matin. :)
    Autant Paris me saoûle en ce moment, autant l’exact opposé (i.e. la « vraie » campagne), c’est trop pour moi.

  5. Ah ah c’est tellement vrai !
    Je vois la différence aussi quand je suis chez moi (en plein centre ville de Lille) ou chez mon mec (en pleine campagne dans le Var ^^) : ça sent pas pareil, on aborde les gens différemment (bon et puis : le Sud // le Nord aussi…), on se « balade » quand on est à la campagne alors qu’on « sort » quand on est en ville, …

    Bref, j’aime les deux et c’est très amusant. Même si c’est un peu loin et qu’il faut s’organiser avec Ryanair et SNCF ;)

    Bisous Violette,

    Manon

  6. Je viens de faire « Deliveroo quoi ? »
    Pour tout le reste, je vois très bien, à part qu’ici ce sont des oies ou des canards, pas des vaches, et que si, on peut quand même demander de la farine à son « voisin », même si on s’envoie des sms avant pour être sûr de ne pas enfourcher le vélo ou la voiture pour rien (ici, gros trafic d’oeufs et de citrons).
    Le 4 m’exaspère profondément je dois dire, et encore plus le 10 bordayl !
    Ton 7 je ne sais pas de quoi tu parles vraiment, c’est vrai qu’on s’en tape ici, du dernier sac à la mode, et on le vit très bien (de toute façon, on n’a pas le budget, on le met dans l’essence)
    Après pour ton 17, genre c’est mort en campanule, je ne suis pas tellement d’accord : il y a beaucoup de vie, de sorties culturelles, de soirées mais ça ne se voit pas quand on n’est pas initié ;)

  7. Je suis plus parisienne que je ne croyais… j’ai du chercher su Google GPRS !! C’est comme Edge ou pire ??

  8. Mais, où vont tous les poissons , du samedi au jeudi alors ? C’est un comble , au bord de la mer… On nous cache tout , il faut mettre le Duluc normand là-dessus pour tirer cette affaire au clair…

  9. c’est à peu près mon rêve sur terre. je suis la dualité. Born and raised citadine (mais provinciale. mais citadine), j’aurais des palpitations de ne pas pouvoir commander mon sushi à 23h30, mais après une semaine enfermée au boulot je ne rêve que de courir dehors.

    Je compense en passant une bonne partie de mes weekends hors de Paris…. OK, dans le fin fond des Yvelines. Mais sur mon ponayy dans la forêt, Paris me parait bien loin.

    Et du coup, je déménage dans une autre (très) grosse ville. mais moins grosse que Paris. Pour avoir de la vraie camapanule pas loin le weekend. et, accessoirement, une voiture pour m’y rendre.

  10. Ma campanule est bien éloignée de Paris donc j’y vais environ 2 fois par an. Ce qui m’y déroute ?
    Aller à la boulangerie tôt le matin (aka avant 11h00) sinon plus de pain et pas de fournée fraîche le soir.
    Prévoir ses courses du dernier moment parce qu’à 19h00 tout ferme.
    Ne pas attendre 6 mois pour voir le dernier blockbuster dans la petite, confortable et peu chère salle de cinéma qui ouvre un samedi sur 2.
    Attendre 6 à 9 mois pour un rendez-vous chez l’ophtalmo.
    Monter là-haut sur la colline un jour de tramontane et voir d’un côté les sommets enneigés, de l’autre la mer !
    Voir l’esthéticienne ouvrir de grands yeux mi étonnés mi réprobateurs quand on lui parle épilation maillot brésilien.
    Redouter que la coiffeuse sorte le rasoir pour désépaissir ma tignasse (pas eu le temps de dire ouf la semaine dernière : elle rase plus vite que son ombre ! Depuis je tire sur mes cheveux avec l’espoir que ça les fasse pousser plus vite).
    Voir les filles porter beaucoup d’imprimés désigualesques.
    Et tant d’autres petites choses !

  11. 20. Ne pas trouver de clopes le dimanche.
    21. Ni le lundi.
    Enfin je me moque, mais moi aussi j’en ai marre de Paris…

  12. Oui! les magasins qui ferment sur l’heure du déjeuner, j’ai BEAUCOUP de mal!!!
    Sinon, aller se baigner n’importe quand,manger dehors l’été, avoir une guêpe dans son verre de rosé,découvrir un colis sur la table de la cuisine car le facteur est entré (si, si!!),ne plus faire de virée shopping mettant gravement en danger son découvert….etc.

    1. Ha ha, quand je suis rentrée chez moi (aka en province, pas non plus la grosse campagne) et que j’ai du aller à la librairie le 24 décembre, ma mère m’a dit « ils sont ouverts entre midi et 2 ? ». Question qui ne me serait JAMAIS venue à l’esprit.

  13. Quoi ? pas de sac Clark au détour d’une rue ? Alors là oui ça doit être étrange ! Je n’en peux plus de voir mon sac que j’ai tant aimé partout. Résultat : je voulais le vendre. Mais quand j’ai vu que Sézane cessait de le produire, je me suis dit que ça valait peut-être la peine de le vendre plus tard / le sens du commerce, le sold-out tout ça…

    Roland Magdane quelle chance ! J’espère que les Forbans vont bientôt passer.

    Quant à Deliveroo je en suis pas étonnée, même dans l’Est de Vincennes je suis hors-secteur, alors au pays des produits laitiers, forcément…

    PS : encore des aventures avec le Captcha, cette fois-ci j’ai voulu écrire mon chiffre en toutes lettres, comme dans une dictée.

    1. Moi je le garde ! Malgré le fait qu’on en voit beaucoup, ça reste un de mes préférés <3

  14. Je comprends très bien.. Et le sac Sezane je crois que je suis la seule à en avoir un dans ma ville résultat, on m’a demandé une dizaine de fois, d’où il venait ;)

  15. Mais Roland Magdane, c’est pas un chanteur ! (si ?)
    Moi, en banlieue, je copine avec mon boucher (et mon charcutier, qui m’a fait la bise pour la nouvelle année, mon volailler, mon primeur, mais pas trop avec mon poissonnier), je ne peux pas acheter grand chose entre 12h30 et 15h, je vais au cinéma pas gênée par la foule. Heureusement, on a la 4G et on peut encore manger pour 20 balles, ouf !

    Pour de vrai, j’aimerais bien ça, le moitié-moitié. Mais pas en rase en campagne, dans un village, avec mon boulanger en bas de chez moi. Pour le vin, je me fais livrer. (ma vie = manger des pains au chocolat et boire du vin, en gros)

  16. « Être six dans la salle le jour de la sortie du plus gros blockbuster de l’année » –> pour la dernière séance du jour à savoir 18h et en VF!

  17. Faut dire que si la photo en ouverture d’article c’est la vue de ton chez-toi parisien, on comprend que tu aies du mal à t’en passer!

    1. C’est pas la vue de chez moi, mais je ne suis pas très loin #TeamMontmartre
      Mais en même temps, la photo a été prise en décembre un jour de pollution intense, et ça se voit clairement sur la photo. Ça rend la vue un peu plus dégueulasse quand même non ?

    2. Certes.
      Mais je ne suis pas très objective. N’importe quelle photo de Paris m’émeut…

  18. Ici au n°4 tu peux ajouter ne rien pouvoir acheter le lundi. Heureusement il y a le marché dimanche matin (ouf)

  19. la fermeture des magasins normands j’ai du mal à m’y faire… en revanche question poisson mes enfants habitent au bord de la mer donc quand nous allons les voir on va sur le port et j’ai dû mal à ne pas dire « 15 € le kg les soles ? vous êtes sûre ? »

  20. Et bien depuis bientôt 17 ans que j’ai quitté Paris pour vivre dans un hameau normand, je ne me suis toujours pas habituée à ce que tous les commerces (à 15 km de chez moi pour les plus proches !) soient fermés entre 12 et 14 h et que passé 18 ou 19 h on ne rencontre plus personne. Le rv ophtalmo avec 6 mois ou 9 mois de délai je connais, du coup j’ai gardé celui de Paris. Mais ne pas pouvoir aller boire son café et manger son croissant au café du coin tous les matins, ça c’est dur.
    Par contre, le chant des oiseaux, les chevaux et vaches dans le champ à côté, pas de bruits autres que ceux de la nature, c’est super. Donc, un petit A/R sur Paris ou plus souvent à Rouen et retour au calme avec cheminée, chiens et chats. Bref, le bonheur.

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